Indridason, Arnaldur - Hypothermie

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– Et c’est un mensonge, avait répété Leonora. Mon mensonge. J’étais avec lui, et Maria aussi.

– Pourquoi… ? Pourquoi as-tu menti ? Pourquoi… ?

– C’est ce que je suis en train de t’expliquer. Magnus n’est pas tombé de la barque.

– Alors quoi ?

– Je l’ai bousculé, déclara Leonora. Je l’ai bousculé et il a perdu l’équilibre.

Un long moment s’écoula avant que Solveig ne reprenne la parole. Erlendur avait écouté son récit en silence et il avait perçu combien le drame était encore douloureux pour elle.

– C’est Leonora qui a poussé Magnus et l’a fait tomber à l’eau, reprit-elle. Elle et Maria l’ont regardé se noyer. Magnus venait de parler de moi à Leonora. Ils s’étaient violemment disputés dans la matinée. Maria l’ignorait et leur avait demandé d’aller faire un tour avec elle sur le lac. Magnus était très en colère. Ils avaient recommencé à se quereller. Puis, brusquement, le moteur était tombé en panne, ce qui n’avait fait que mettre de l’huile sur le feu. Magnus s’était levé pour l’examiner. Leonora l’avait violemment poussé, il n’en avait pas fallu davantage pour qu’il tombe à l’eau.

Leonora avait regardé Solveig en silence.

– Et vous ne pouviez pas le secourir ? avait demandé Solveig.

– On ne pouvait rien faire. La barque tanguait dans tous les sens et on résistait pour ne pas passer par-dessus bord, Maria et moi. L’embarcation s’est éloignée de Magnus et, quand nous avons retrouvé l’équilibre, il avait disparu.

– Dieu tout-puissant, avait soupiré Solveig.

– Tu vois maintenant le mal que tu as causé, observa Leonora.

– Moi ?

– Ma fille est inconsolable. Elle se croit responsable de ce qui est arrivé à son père. De notre dispute. De tout. Elle se croit responsable de tout. Elle pense avoir participé à la mort de son père. Qu’est-ce que tu crois qu’elle ressent ? Qu’est-ce que tu crois que je ressens ?

– Il faut que tu ailles consulter un médecin, un psychologue. Il faut que quelqu’un lui vienne en aide.

– Je me charge de Maria. Et si tu vas raconter ça à qui que ce soit, je nierai tout.

– Dans ce cas, pourquoi est-ce que tu me le racontes ?

– Parce que tu es impliquée là-dedans. Je veux que tu le saches. Tu en portes tout la responsabilité autant que moi !

Erlendur regarda longuement Solveig en silence quand elle eut achevé son récit.

– Pourquoi n’êtes-vous pas allée à la police ? demanda-t-il finalement. Qu’est-ce qui vous en a empêché ?

– J’avais l’impression… l’impression de porter une part de responsabilité, comme me l’avait dit Leonora. Je me sentais responsable de ce qui était arrivé. Elle n’avait pas tardé à me le signifier. Elle martelait : c’est ta faute. Tout ça, c’est ta faute. Arrivé par ta faute. Toute sa colère se concentrait sur moi. J’étais affolée par la peur, folle de douleur et, étrangement, je tenais à préserver Leonora. Tout cela était trop pour moi, beaucoup trop. Ç’avait été un tel choc. Je ne savais absolument pas comment réagir. Et puis, il y avait la pauvre petite Maria. Je ne pouvais pas aller raconter la vérité sur sa mère. Je ne le pouvais pas. Elle…

– Quoi donc ?

– Ça me semblait tellement incroyable que j’avais peine à croire que c’était arrivé.

– Vous avez voulu préserver la petite…

– J’espère que vous comprenez ma position. Je ne voulais punir personne. Et de toute façon, c’était et ça reste un accident. Il ne m’est pas venu à l’esprit de mettre en doute les paroles de Leonora. Elle m’a dit que jamais elle ne se séparait de Maria, sauf quand la petite était à l’école.

– Tout cela a été très difficile, n’est-ce pas ? demanda Erlendur.

– Oui, c’était difficile, comme vous dites. Imaginez comment les choses ont été pour elles, surtout pour Maria. Quand j’ai appris qu’elle s’était suicidée… ça ne m’a même pas surprise. J’ai… je me suis reproché d’avoir laissé cela arriver. D’avoir permis à Leonora de s’en tirer indemne. De s’en tirer sans raconter ce qu’elle avait fait.

– À propos de quoi se sont-ils disputés sur la barque ?

– Magnus lui a dit qu’il allait partir quoi qu’elle puisse dire ou faire. C’est aussi ce qu’il m’avait affirmé. Il en avait assez de son caractère autoritaire, il ne la supportait plus, il lui a dit qu’il ne leur restait plus qu’à se mettre d’accord pour la garde de Maria. Leonora a rétorqué qu’elle ne le laisserait plus jamais voir sa fille. Qu’il pouvait faire une croix dessus. Ils se sont disputés et la gamine a tout entendu. Il ne faut peut-être pas s’étonner qu’elle soit allée imaginer que tout cela était sa faute.

– Vous avez revu Leonora ou Maria plus tard ?

– Non, jamais. Ni l’une ni l’autre.

– Aucun témoin n’a vu l’accident ?

– Non, ils étaient tout seuls là-bas, sur le lac.

– Personne qui serait venu passer la nuit ?

– Non.

– Ou bien des voyageurs, des touristes ?

– Non, pas de touristes. Il en était venu la semaine précédente. J’étais alors seule au chalet avec Magnus. On y est allés deux fois pour se rencontrer en secret, si ma mémoire est bonne. Cette semaine-là, il avait croisé une jeune femme avec laquelle il avait longuement discuté car elle explorait les lacs des environs de Reykjavik, ce sujet la passionnait. Ils s’étaient rencontrés juste à côté du chalet. Elle regardait sa carte et voulait se rendre au lac de Sandkluftavatn. Je m’en rappelle parfaitement parce que, à l’époque, je n’avais jamais entendu ce nom.

– Elle était en voiture ? demanda Erlendur.

– Oui, il me semble bien.

– Quel genre de voiture ?

– Elle était jaune.

– Jaune, vous êtes certaine ?

– Oui. Une Mini ou quelque chose comme ça. Je l’ai vue s’éloigner à travers les broussailles.

– Et vous pensez que la personne qui conduisait ce véhicule était la femme que Magnus avait croisée ? interrogea Erlendur en s’avançant sur le canapé.

– Je crois, oui. C’était juste à côté du chalet.

– Une Mini, vous voulez dire une Austin Mini ?

– Oui, je suppose, ce sont des voitures toute petites.

– Une Austin Mini jaune, c’est bien ça ?

– Oui, pourquoi ?

Erlendur s’était déjà levé.

– … qui se dirigeait vers le lac de Sandkluftavatn ?

– Mon Dieu, mais qu’y a-t-il ?

– Était-elle accompagnée ?

– Je n’en sais rien. Qu’y a-t-il ? Qu’est-ce que j’ai dit ?

– Est-il possible qu’elle ait été accompagnée d’un jeune homme ?

– Je n’en sais rien. Qui étaient ces gens ? Vous les connaissez ? Vous savez qui ces gens étaient ?

– Non, répondit Erlendur. Sans doute pas, il y a peu de chance. Vous avez bien dit le lac de Sandkluftavatn, c’est ça ?

– Oui, Sandkluftavatn.

30

Que savait-il du Sandkluftavatn ? Il était passé à proximité en compagnie d’Eva Lind sans y accorder aucune attention particulière. Le lac se trouvait à environ une heure de Reykjavik, sur la route qui passe au nord de Thingvellir, entre les sommets d’Armannsfell et de Lagafell, avant de monter sur la lande de Blaskogaheidi. Cette bonne vieille montagne Skjaldbreidur veillait en surplomb au nord-est.

Le plongeur s’appelait Thorbergur. Il connaissait bien les lacs du sud de l’Islande pour en avoir exploré un certain nombre. Il avait autrefois travaillé chez les pompiers, assisté la police dans des enquêtes pour contrebande et plongé dans les ports à la recherche de personnes disparues. On le contactait quand une disparition se produisait, qu’on entreprenait de passer au peigne fin les côtes, la mer et les lacs. Puis, un jour, il avait cessé ses activités de plongeur professionnel et s’était tourné vers la mécanique, et c’était maintenant son activité principale. Il avait même créé son propre garage. Erlendur lui avait parfois amené sa Ford à vidanger. Thorbergur mesurait presque deux mètres. Erlendur avait toujours trouvé qu’il ressemblait à un géant, avec sa barbe et ses cheveux roux, ses longs bras de nageur et ses dents solides qui apparaissaient bien souvent sous sa moustache car il était d’humeur joviale et peu avare de son sourire.

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