Michel Benoît - Le secret du treizième apôtre
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– Mon révérend père, l'un de vos moines, le père Andrei, a été découvert hier soir sur le ballast du Rome express, non loin d'ici. Une chute qui ne lui a laissé aucune chance : vertèbres cervicales brisées, la mort a dû être instantanée. Nous n'emmènerons le corps à Paris pour autopsie qu'après identification : pouvez-vous monter dans ma voiture, et accomplir cette formalité... pénible, mais nécessaire ?
Depuis qu'il avait été élu à ce poste prestigieux, le père abbé de l'abbaye Saint-Martin n'avait jamais laissé transparaître un seul de ses sentiments. Élu par les moines, certes, selon la Règle des monastères. Mais contrairement à cette règle, il y avait eu de nombreux coups de téléphone entre Val-de-Loire et Rome. Un prélat d'assez haut rang était ensuite venu faire sa retraite annuelle dans le cloître juste avant l'élection, pour convaincre discrètement les récalcitrants que Dom Gérard était l'homme de la situation.
On ne pouvait remettre le pouvoir sur l'abbaye, sur son scolasticat très particulier et ses trois bibliothèques qu'à un homme sûr. Pas un muscle de son visage ne trahit donc une quelconque émotion devant le gendarme, toujours au garde-à-vous.
– Père Andrei ! Mon Dieu, quelle catastrophe ! Nous l'attendions ce matin, il revenait de Rome. Comment pareil accident a-t-il pu se produire ?
– Accident ? Il est trop tôt pour employer ce mot, révérend. Les quelques éléments dont nous disposons nous orientent plutôt vers une autre piste. Les wagons du Rome express sont d'anciens modèles, mais les portes sont verrouillées dès le départ et pendant tout le trajet. Votre confrère n'a pu que passer par la fenêtre de son compartiment. Lors de sa dernière vérification avant l'arrivée à Paris, le contrôleur a constaté que ce compartiment était vide : non seulement le père Andrei n'était plus là – sa valise est restée sur place – mais les deux autres voyageurs avaient disparu sans laisser aucun bagage derrière eux. Trois places du compartiment, réservées, sont restées inoccupées depuis Rome : il n'y a donc eu aucun témoin. L'enquête démarre, mais notre hypothèse de départ exclut tout accident : cela ressemble plutôt à un crime. Le père Andrei a sans doute été défenestré, en pleine course du train, par les deux voyageurs. Pouvez-vous me suivre pour l'identification ?
Discrètement, le père Nil avait fait un pas en arrière, mais il eut l'impression qu'une vague d'émotions allait franchir le barrage, implacablement maçonné en amont, du visage de son supérieur.
Le père abbé se reprit immédiatement :
– Vous accompagner ? Maintenant ? Impossible, je reçois ce matin les évêques de la Région Centre, ma présence ici est indispensable.
Il se retourna vers le père Nil, poussa un soupir.
– Père Nil, pouvez-vous suivre monsieur pour accomplir cette pénible formalité ?
Nil inclina la tête en signe d'obéissance : son étude sur le complot autour de Jésus attendrait. C'est Andrei qu'on venait de crucifier, aujourd'hui.
– Bien sûr, mon révérend père : je vais chercher notre manteau, il fait froid – monsieur, j'en ai pour un instant, si vous voulez bien patienter...
La pauvreté monastique interdit à un moine de se proclamer verbalement propriétaire du moindre objet : notre manteau était depuis des années à l'usage du seul père Nil, mais cela ne se dit pas.
Le père abbé fit entrer le gendarme dans la porterie déserte, et lui prit familièrement le bras.
– Je ne préjuge pas du résultat final de votre enquête. Mais un crime, c'est tout simplement impossible ! Vous imaginez la presse, la télévision, les journalistes ! L'Église catholique en sortirait salie, et la République fort embarrassée. Je suis certain que c'est un suicide. Ce malheureux père Andrei... vous comprenez ?
Le gendarme dégagea son bras : il comprenait fort bien, mais une enquête est une enquête, on ne passe pas facilement par la fenêtre ouverte d'un train lancé à vive allure. Et il n'aimait pas qu'un civil lui dicte ce qu'il avait à faire – même s'il porte croix pectorale et anneau pastoral.
– Révérend, l'enquête suivra son cours. Le père Andrei n'a pas pu tomber du train tout seul : c'est Paris qui tranchera. Laissez-moi vous dire que, pour l'instant, tout semble indiquer qu'il y a eu crime.
– Voyons, un suicide...
– Un moine qui se suicide, et à son âge ? Très improbable.
Il se massa le menton : quand même, le père abbé avait raison, cette affaire risquait de provoquer des remous, jusqu'en haut lieu...
– Dites-moi mon révérend, votre père Andrei souffrait-il de... de troubles psychologiques ?
Le père abbé eut l'air soulagé : le gendarme semblait comprendre.
– Tout à fait ! Il suivait un traitement, je vous confirme qu'il se trouvait dans un état de grand délabrement mental.
Andrei était connu de ses confrères pour son remarquable équilibre nerveux et psychique, et en quarante ans de vie monastique il n'avait pas une seule fois fréquenté l'infirmerie. Un homme d'études et de manuscrits, un érudit dont le rythme cardiaque ne devait jamais dépasser les soixante pulsations à la minute. Le prélat sourit au gendarme.
– Un suicide, péché horrible certes pour un moine – mais tout péché mérite miséricorde. Tandis qu'un crime...
Un matin blafard éclairait la scène. On avait éloigné le corps de la voie ferrée pour que les trains puissent circuler, mais le cadavre raidi n'avait pas changé de posture : l'avant-bras gauche du père Andrei pointait toujours vers le ciel, son poing fermé. Pendant le trajet, Nil avait eu le temps de se préparer au choc. Il eut pourtant du mal à s'approcher, à s'agenouiller, à écarter le linge qu'on avait posé sur la tête désarticulée.
– Oui, murmura-t-il dans un souffle. Oui, c'est bien le père Andrei. Mon pauvre ami...
Il y eut un temps de silence, que le gendarme respecta. Puis il toucha l'épaule de Nil.
– Restez auprès de lui : je vais faire le procès-verbal d'identification dans la voiture, vous aurez juste une signature à donner et je vous raccompagne à l'abbaye.
Nil essuya une larme, qui coulait lentement le long de sa joue. Puis il remarqua le poing crispé du cadavre, qui semblait maudire le ciel dans un dernier geste désespéré. Avec difficulté, il desserra les doigts glacés du mort : au creux de la paume, il y avait un petit carré de papier froissé.
Nil tourna la tête : le gendarme était penché vers le tableau de bord de sa voiture. Il décolla le morceau de papier de la paume de son ami, aperçut quelques lignes tracées au crayon.
Personne ne le regardait : prestement, il glissa le papier dans la poche de son manteau.
6.
Évangiles selon Matthieu et Jean
Quelques jours avant la soirée du dernier repas, Pierre l'avait attendu hors des murailles. Le Judéen franchit la porte, salué par les plantons qui reconnurent en lui le propriétaire d'une des villas du quartier. Il fit quelques pas : la silhouette du pêcheur surgit de l'ombre.
– Shalom !
– Mà shalom lek'ha.
Il ne tendit pas la main au Galiléen. Depuis une semaine, il était rongé par l'appréhension : quand il les rencontrait, sur la colline hors de la ville où ils passaient la nuit dans l'obscurité complice d'une vaste oliveraie, les Douze ne parlaient plus que de l'assaut imminent qu'ils allaient donner au Temple. Jamais les circonstances ne seraient plus favorables : des milliers de pèlerins campaient un peu partout aux abords de la ville. La foule, travaillée par les zélotes, était prête à tout. Il fallait utiliser la popularité de Jésus comme détonateur.
Maintenant.
Ils échoueraient, c'était évident. Et Jésus risquait d'être bêtement tué dans une débandade à la juive. Le Maître valait mieux que cela, infiniment mieux qu'eux tous, il fallait le mettre à l'abri de ses disciples fanatiques. Un plan avait mûri dans sa tête : restait à en convaincre Pierre.
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