Michel Benoît - Le secret du treizième apôtre

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– Ne traînons pas : au palais de Pilate !

Avec horreur, il distingua nettement le visage de l'homme qu'on faisait avancer à coups de poing : c'était Jésus.

Le Maître était très pâle, les traits tirés. Il passa devant la porte sans rien voir – son regard semblait tourné vers l'intérieur. Épouvanté, Judas fixa ses poignets : ils étaient liés très serré, un peu de sang tachait la corde, et ses mains recroquevillées étaient toutes bleues.

La vision de cauchemar s'effaça : le groupe armé venait de tourner sur la droite, en direction de la forteresse Antonia où résidait Pilate quand il était à Jérusalem.

Tout juif connaissait la Loi : en Israël le blasphème était puni de mort, par lapidation immédiate. S'ils n'avaient pas lapidé Jésus dans la cour, c'est qu'il avait refusé de se proclamer l'égal de Dieu, blasphème suprême : les chefs de la nation juive cherchaient donc une condamnation pour motif politique, et avec la nervosité des Romains pendant la fête de la pâque, ils l'obtiendraient sans doute.

En titubant, Judas sortit de la ville. Jésus ne serait pas jugé, Caïphe avait trahi son serment et décidé sa mort. Et afin qu'il meure – puisqu'on n'avait pu le convaincre de blasphème – on le livrait aux Romains.

Qui n'étaient pas à une croix près.

Il arriva en face de l'imposante masse du Temple. Au fond de sa poche, tintaient toujours les trente pièces d'or – gage dérisoire d'un accord conclu entre lui et le grand-prêtre, qui venait d'être rompu au mépris de la parole donnée. Caïphe s'était joué de lui.

Il irait l'affronter à l'intérieur du Temple, lui rappeler sa promesse. Et s'il persistait dans sa forfaiture, Judas en appellerait à l'Éternel, que Caïphe avait pris à témoin.

« Prêtres du Temple, voici venue pour vous l'heure du jugement de Dieu ! »

9.

Nil sursauta : le premier coup de la messe sonnait, il faudrait bientôt descendre à la sacristie pour se préparer. Une dernière fois, il relut le morceau de papier arraché quelques heures plus tôt du poing d'Andrei raidi par la mort :

Dire à Nil : manuscrit copte (Apoc).

Lettre de l'Apôtre.

M M M.

Dalle de G.

Mettre en relation. Maintenant.

Chassant de son esprit son enquête sur le rôle joué par Judas dans la mort de Jésus, il revint brutalement à la réalité présente. Qu'est-ce que cela signifiait ? Un pense-bête, bien sûr. Andrei voulait lui parler d'un manuscrit copte – celui de Rome, ou un autre ? Plusieurs centaines de photocopies étaient classées dans le meuble de son bureau : laquelle d'entre elles ? Il avait écrit entre parenthèses (Apoc) : un manuscrit copte d'apocalypse ? C'était un bien mince indice, il existe des dizaines d'apocalypses, juives ou chrétiennes. Et s'il savait lire le copte, il se sentait incapable de traduire correctement un texte difficile.

La ligne suivante éveillait en lui le souvenir d'une de ses conversations avec le bibliothécaire. S'agissait-il de la lettre apostolique dont Andrei lui avait parlé un jour avec réticence, au détour d'une phrase et comme d'une simple conjecture, une hypothèse pour laquelle il ne disposait d'aucune preuve ? Il avait refusé de lui en dire plus.

Que signifiait en dessous la triple lettre M ?

Seule l'avant-dernière ligne était claire pour Nil. Oui, il fallait qu'il retourne photographier la dalle de Germigny, comme il l'avait promis à son ami juste avant son départ.

Quant à la dernière ligne, mettre en relation, ils en avaient souvent parlé : pour Andrei, c'était l'essentiel de son travail d'historien. Mais pourquoi maintenant, et pourquoi avait-il souligné ce mot ?

Il réfléchit intensément. D'une part ses recherches dans les Évangiles, sur lesquelles Andrei l'interrogeait fréquemment. Puis la convocation du bibliothécaire au sujet du manuscrit copte, enfin la découverte faite à Germigny, qui l'avait profondément troublé : tout cela semblait avoir soudain pris pour son ami une signification telle, qu'il voulait absolument en parler à Nil dès son retour.

À Rome, Andrei avait-il découvert quelque chose ? Quelque chose qu'ils auraient évoqué au cours de leurs multiples entretiens en tête à tête ? Ou bien avait-il fini par parler, là-bas, de ce qu'il faut taire ?

Le gendarme avait employé le mot « crime ». Mais pour quel mobile ? Andrei ne possédait rien, vivait en reclus dans sa bibliothèque, ignoré de tous. De tous, oui, mais pas du Vatican. Cependant, Nil ne pouvait accepter l'idée d'un meurtre commandité par Rome. La dernière fois que le pape avait délibérément fait assassiner ses propres prêtres, c'était au Paraguay, et c'était en 1760. La politique d'alors avait rendu nécessaire ce meurtre collectif d'innocents, l'époque était autre. En cette fin du XX e siècle, le pape ne ferait pas disparaître un inoffensif érudit !

« Rome ne verse plus le sang. Le Vatican, à l'origine d'un crime ? Impossible. »

Il se souvint des fréquentes mises en garde de son ami. L'inquiétude qui l'habitait depuis quelque temps lui crispa l'estomac.

Un coup d'œil à sa montre : quatre minutes avant la messe, s'il ne descendait pas tout de suite à la sacristie il serait en retard. Il ouvrit le tiroir de son bureau, glissa le billet au fond, sous une pile de lettres. Ses doigts palpèrent le cliché pris un mois plus tôt dans l'église de Germigny. La dernière volonté d'Andrei...

Il se leva, et sortit de sa cellule.

Devant lui, le couloir sombre et glacial du deuxième étage – le « couloir des pères » – lui rappela où il était : à l'abbaye, et seul désormais. Jamais plus le sourire complice du bibliothécaire n'éclairerait ce couloir.

10.

– Asseyez-vous, monseigneur.

Calfo réprima une grimace, et laissa son corps dodu épouser les formes molles du fauteuil, face à l'imposant bureau. Il n'aimait pas qu'Emil Catzinger, le très puissant cardinal-préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le convoque formellement. Les vraies affaires, tout le monde sait cela, ne se traitent pas devant une écritoire mais en partageant une pizza ou en déambulant après une spaghettata dans un jardin ombragé, un bon cigare coincé entre l'index et le médius.

Alessandro Calfo était né au quartiere spagnolo, cœur populaire de Naples, d'une lignée végétant misérablement dans la promiscuité d'une pièce unique sur rue. Immergé dans une population dont la sensualité volcanique se nourrit d'un généreux soleil, il perçut très tôt l'irrépressible besoin de la volupté. La chair était là, moelleuse, frémissante, mais inaccessible au petit pauvre, qui apprit à rêver ses désirs et à désirer ses rêves.

Alessandro était en passe de devenir un vrai Napolitain, obsédé par le culte rendu au dieu Éros – seul oubli possible de la misère du quartiere natal. Mais dans une société patriarcale, passer à l'acte en ce domaine est encore plus aléatoire que la constatation des miracles promis annuellement par San Gennaro.

C'est alors que son père l'envoya dans le Nord inhospitalier. Trop d'enfants à nourrir dans la pièce unique : ce figlio deviendrait homme d'Église, mais pas n'importe où. Admirateur transi de Mussolini, le père avait entendu dire que là sù 1de vrais patriotes reconstituaient des séminaires dans l'esprit du fascisme. Dieu étant un bon Italien, il n'était pas question d'aller ailleurs se former à son service. Dès l'âge de dix ans, Alessandro revêtit dans la plaine du Pô une soutane qu'il ne devait plus quitter.

Mais qui abritait, sans pouvoir les contenir, les frustrations permanentes de ce fils du Vésuve en mal d'éruption.

Au séminaire, il fit sa deuxième découverte : le confort, l'aisance. Mystérieusement, les fonds affluaient ici depuis les innombrables réseaux de l'extrême droite européenne. Le petit pauvre du quartiere apprit l'importance de l'argent, et qu'il peut tout.

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