Thilliez, Franck - Gataca

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Sharko referma le magazine et soupira. Il avait peut-être une réponse, lui, avec toutes les horreurs découvertes dans son enquête de l’année précédente. Il termina ses recherches et du menton désigna l’ordinateur.

— Et dans ses favoris Internet ? T’as regardé ?

Levallois reposa le cadre en secouant la tête.

— Pas de favoris, pas d’historique, pas de cookies. Je n’ai rien noté d’intéressant dans ses mails. Il va falloir faire appel à son prestataire de services pour essayer d’identifier ses connexions.

Sharko remarqua les traces de colle un peu partout, sur le grand sous-main qui représentait une mappemonde. Sûrement des Post-it qui avaient été ôtés. Le tueur les avait peut-être dérobés.

Son regard se bloqua sur la tour de CD, qu’il désigna.

— M’étonnerait fort que Louts n’ait pas pris soin de faire des sauvegardes de son disque dur.

— J’ai déjà jeté un œil vite fait. S’il y avait des gravures, elles n’y sont plus.

— On va faire venir une équipe complète, pour une fouille en profondeur, et récupérer le matériel informatique.

Une sonnerie retentit. Levallois décrocha son portable. Quelques minutes de conversation. Après avoir raccroché, il revint vers Sharko.

— Deux nouvelles. La première n’a rien à voir, c’est au sujet du cadavre du bois de Vincennes, Frédéric Hurault. Notre boss me demande de te faire passer le message : ton ancien chef de groupe veut te voir dans son bureau, tout de suite.

— Me voir ? Bon… Et l’autre nouvelle ?

— Robillard a commencé par fouiller dans les fichiers de la police. Apparemment, il y a moins d’un mois, Éva Louts a fait une demande d’extrait de son casier judiciaire – qui, au passage, est vierge – en vue d’obtenir des autorisations de visite dans des établissements pénitentiaires.

— Des établissements pénitentiaires ?

— Une dizaine au moins. On dirait que notre victime voulait partir à la rencontre de divers prisonniers de France. D’où la question que je me pose : qu’est-ce qu’une étudiante qui observe des singes est allée chercher dans l’enfer carcéral ?

8

Se préparant pour une longue route vers la prison de Vivonne, à proximité de Poitiers, tôt le lendemain, Lucie était en train d’entasser de petites bouteilles d’eau et quelques vêtements de rechange dans un sac à dos. Puis, d’un emballage, elle sortit un téléphone portable tout neuf, qu’elle montra à sa mère.

— Il est pour Juliette. Elle le mettra dans son sac, comme ça, je pourrai toujours la joindre. Je sais qu’elle est petite, mais elle ne pourra pas téléphoner avec, c’est un abonnement spécial. C’est juste pour… que je reste proche d’elle et puisse savoir où elle est quand bon me semble. Qu’est-ce que t’en penses ?

Marie Henebelle ne répondit pas. Elle restait sur le canapé, le front soucieux, les mains entre les cuisses. Depuis l’été dernier, elle était très souvent présente à l’appartement, dont elle avait fait d’ailleurs sa deuxième habitation. Lucie avait même transformé son petit bureau en chambre. Devant, le téléviseur diluait des clips musicaux. Marie se leva, éteignit et parla à sa fille d’une voix grave :

— Ne remets pas le pied dans l’engrenage, Lucie. Ne va pas dans cette prison demain, ni à l’enterrement de cette ordure. Tout cela ne ferait qu’empirer les choses. Le psy l’a dit, tu dois te détacher au maximum de… tout ça.

— Je me fiche de ce que dit le psy. Je n’ai pas le choix.

— Bien sûr que si, tu l’as.

Marie Henebelle connaissait trop bien la musique. Aller là-bas, c’était rouvrir les plaies, affronter le mal dans les yeux, chercher des réponses qui n’arriveraient jamais. Elle réfléchit longuement, les doigts crispés, et finit par lâcher :

— Il y a quelque chose que je dois te dire.

— Pas maintenant. Je vais aller faire un petit tour à la Citadelle avec Klark et Juliette.

Marie se passa une main sur le visage, soucieuse.

— Ça concerne l’histoire de notre famille, nos rapports avec la gémellité.

Piquée au vif, Lucie vérifia que Juliette ne sortait pas de sa chambre et s’approcha de sa mère.

— Quels rapports ?

Marie se pinça les lèvres. Elle observait ses ongles, hésitait à poser son regard. Elle incita sa fille à s’asseoir en face d’elle.

— Depuis ce qui est arrivé, je vois quelqu’un, Lucie…

— Un homme ?

— Une femme, à la fois psychothérapeute et généalogiste, qui s’intéresse principalement à résoudre les conflits transgénérationnels. Elle est ce qu’on appelle une psychogénéalogiste. J’aimerais que tu viennes avec moi, à l’une des séances.

Lucie sentit le sang affluer sur ses joues. Il ne manquait plus que cela.

— Encore une psy ? Pourquoi tu ne m’as jamais rien dit ?

— S’il te plaît. C’est déjà suffisamment difficile pour moi de te parler de ça.

Lucie secoua fermement la tête.

— Tu fais ce que tu veux, mais je ne mettrai pas les pieds là-bas. J’en ai ma claque des psys.

— Tu n’as pas compris, elle n’est pas psy. Elle nous aide à ouvrir les yeux sur notre passé, nous interroger sur les relations avec nos propres ancêtres. Les liens du sang.

Marie fixa le sol, l’endroit que l’on regardait toujours avant d’annoncer les sujets les plus graves, comme s’ils nous plombaient le crâne. Dans une inspiration, elle lâcha sa phrase brutalement :

— Moi aussi, j’ai eu une sœur jumelle.

Lucie eut l’impression d’un coup de poing dans l’abdomen, de ceux qui coupent la respiration. Elle se recula sur son fauteuil.

— Une… une sœur jumelle ?

— Elle s’appelait France. Sortie la première du ventre de ma mère à la maternité de Liévin, en juin 1950.

Lucie avait la gorge serrée. Sa mère ne parlait quasiment jamais de son passé, de sa jeunesse, comme si tout était enfermé dans un vieux coffre dont elle avait perdu la clé. À vrai dire, Lucie en savait très peu sur sa propre famille et ses ancêtres. Toutes ces âmes, ces corps s’étaient dispersés dans l’espace et le temps, pareils à une traînée de poussière.

— Quand… Quand le drame est arrivé, on venait d’avoir quatre ans. On habitait encore à Calonne, à cette époque-là. Tu te rappelles les photos de la maison de jeunesse de tes grands-parents ?

Lucie acquiesça sans desserrer les lèvres. Bien sûr, elle se souvenait. Une petite maison en briques rouges, en plein bassin minier. Le feu à charbon, le carrelage moucheté, la grande bassine qui servait de baignoire à toute la famille… Son grand-père mineur, sa grand-mère distribuant les lampes au bord du puits qui avalait les hommes, à 6 heures du matin… Des ouvriers qu’elle n’avait pratiquement pas connus, emportés bien trop tôt par des maladies qui prenaient aux poumons ou à la gorge.

Marie parlait avec nostalgie, les mots qui sortaient de sa bouche semblaient polis par le temps.

— C’était en plein été. France et moi, on jouait dans le jardin. On s’amusait à creuser des trous dans la terre avec de petits bâtons, à l’endroit où il y avait les framboisiers, derrière le poulailler de ton grand-père. France était bien plus habile que moi, elle creusait deux fois plus vite cette terre si noire et si dure. Elle a alors déniché une grenade. Ton grand-père nous avait montré à quoi ça ressemblait, et nous avait expliqué que si on déterrait des armes datant de la guerre, il ne fallait surtout pas y toucher. Dans le bassin minier, il n’était pas rare que des gens trouvent des obus, des casques, et même des squelettes de Fritz, enfouis sous leur terrain.

Les doigts de Lucie se crispèrent dans le tissu, tandis que sa mère continuait à raconter :

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