Thilliez, Franck - Gataca
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Lucie se releva et partit regarder à la fenêtre, les bras croisés comme si elle avait froid. Le boulevard, les gens qui circulaient, insouciants.
— Quand ? Quand cela est-il arrivé ?
— Il y a deux jours.
Un long silence suivit ses mots. La nouvelle avait été tellement brutale que Lucie sentit une brume grise l’envelopper.
— J’ignore si je dois me sentir soulagée ou pas. J’aurais tellement aimé qu’il souffre. Chaque heure de chaque jour. Qu’il puisse prendre la mesure du mal qu’il avait fait.
— Les types dans son genre ne fonctionnent pas comme toi et moi, Lucie, tu le sais mieux que quiconque.
Oh oui, elle savait. Elle les avait tant étudiés par le passé. Les déséquilibrés, les tueurs en série, ces immondes scories en dehors de la normalité. Elle se rappelait le bon vieux temps où elle n’était que simple brigadier de police, à Dunkerque, et où les vagues venaient claquer contre les coques des bateaux de plaisance, face à son bureau. Les jumelles, à peine nées, gazouillant dans leur berceau. Les journées à régler la paperasse, où le terme de psychopathe n’était que pure abstraction. Ces heures blanches où elle se délectait à lire les ouvrages spécialisés sur les ordures du genre de Carnot. Si elle avait su… Si seulement elle avait su que le mal le plus abject peut frapper n’importe qui, à n’importe quel moment.
Elle revint vers la table et trempa les lèvres dans son café. La surface noire ondoyait, tellement sa main tremblait. Parler avec son commandant, au final, libéra le nœud qui lui serrait la gorge.
— Toutes les nuits, j’essayais d’imaginer ce que cette ordure pouvait bien faire de ses journées en prison. Je le voyais marcher, discuter, rire même avec les autres. Je l’imaginais, peut-être, raconter la façon dont il m’avait volé Clara, et dont il avait failli m’arracher Juliette. Chaque jour, je me dis que c’est un miracle si on a retrouvé Juliette vivante, après treize jours passés enfermée dans une chambre…
Le commandant de police lut une telle douleur dans les yeux de Lucie qu’il n’osa relever. Elle continua à parler, comme si ces mots étaient restés trop longtemps au fond de son cœur.
— … Dès que je baissais les paupières, je voyais les petits yeux noirs de Carnot, ses maudits cheveux plaqués sur son front, son corps puissant comme un chêne… Vous ne pouvez pas imaginer le temps que son visage a tournoyé dans ma tête. Tous ces jours, ces nuits, où j’entendais presque sa respiration le long de ma nuque. Vous ne pouvez imaginer l’enfer que j’ai traversé, entre le moment où on a identifié le corps de l’une de mes filles, et celui où l’on a retrouvé l’autre vivante. Sept jours d’enfer, sept jours pendant lesquels j’ignorais s’il s’agissait de Clara ou Juliette. Sept jours où j’ai tout imaginé, où l’on m’a injecté des médicaments pour que je tienne et que… que je ne devienne pas folle.
— Lucie…
— Et elle était vivante, Seigneur. Ma petite Juliette était vivante quand j’ai débarqué chez Carnot avec les flics. C’était tellement… inespéré, extraordinaire. J’étais si heureuse, alors que mon autre fille avait été retrouvée brûlée sept jours plus tôt. Heureuse, alors que le pire me frappait en pleine figure…
Lucie abattit son poing sur la table, ses ongles se rétractèrent sur la nappe.
— Seize coups de couteau, commandant ! Il tue Clara dans sa voiture à une centaine de mètres de la plage de seize coups de couteau, avec une violence démentielle, et ensuite, il roule calmement plus de cent kilomètres pour l’abandonner dans la forêt. Il verse de l’essence, il allume, il regarde de longues minutes, tandis que Juliette crie dans son coffre. Puis il repart, enferme la survivante chez lui, ne la touche pas, la nourrit, lui donne à boire. Comme si de rien n’était. Quand il a été arrêté à son domicile, il y avait encore du sang sur son volant, qu’il n’avait même pas nettoyé. Pourquoi ? Pourquoi tout ça ?
Lucie tournait à présent sa cuillère dans son café, alors que le sucre était toujours sur la table.
— Maintenant qu’il est mort, ça me prive de l’essentiel : des réponses. Des fichues réponses.
Kashmareck hésita à poursuivre la conversation. Il n’aurait jamais dû venir ici et perturber Lucie plus encore. Mais comme elle le fixait intensément, dans l’attente d’une réaction, il répliqua :
— Tu ne les aurais jamais eues. Un tel comportement n’est pas explicable, ni humain. Ce qui est certain, c’est que Carnot n’avait plus véritablement toute sa tête depuis un an, et ça a empiré, paraît-il. Ses accès de violence étaient complètement inattendus. D’après le psychiatre de la prison, Carnot pouvait être tendre comme un agneau et la seconde d’après, te sauter à la gorge.
Le commandant soupira, sembla peser chacun de ses mots.
— Je ne devrais peut-être pas te dire ça, mais je sais que tu finiras par le savoir, tôt ou tard : le psy se battait pour obtenir une expertise psychiatrique, tellement son patient avait des comportements laissant penser à une pathologie mentale.
Il vit Lucie réagir, elle risquait de craquer. Il lui attrapa le poignet et le plaqua sur la table.
— De toi à moi, c’est bien que ce fumier soit mort. C’est bien, Lucie.
Lucie secouait la tête. Elle retira sa main de l’emprise du commandant, sèchement.
— Une pathologie mentale ? Comment ça, une pathologie mentale ? Quel genre ?
Kashmareck fouilla dans la poche intérieure de son mince blouson, pour en sortir un paquet de photos qu’il posa sur la table.
— Ce genre-là.
Lucie prit les clichés, les inspecta. Elle plissa les yeux.
— Qu’est-ce que c’est que ce cirque ?
— C’est ce qu’il a dessiné sur l’un des murs de sa cellule, avec des feutres de couleur empruntés à l’atelier peinture de la prison.
La photo montrait un paysage magnifique. Un soleil qui se couchait sur la mer, des rochers éclatants, des oiseaux dans le ciel, des voiliers.
Mais le dessin, situé à environ un mètre du sol, avait été réalisé à l’envers.
Lucie retourna la photo dans tous les sens. Le commandant de police but une longue gorgée de café. Le goût lui resta dans la gorge.
— Étrange, n’est-ce pas ? C’est comme si Carnot s’était suspendu au plafond à la façon d’une chauve-souris, et s’était mis à dessiner. Il a, paraît-il, commencé à faire ce genre de dessins peu avant son arrivée en prison.
— Pourquoi dessinait-il à l’envers ?
— Il ne se contentait pas de dessiner à l’envers. Il disait aussi qu’il voyait le monde à l’envers, de plus en plus souvent. Selon lui, ça durait quelques minutes, parfois plus, comme s’il avait passé des lunettes qui inverseraient les images du monde réel. Quand ça lui arrivait, il en venait à perdre l’équilibre et à chuter lourdement.
— Du délire…
— Comme tu dis. Son psychiatre a évidemment pensé à des hallucinations. Peut-être même une…
— Schizophrénie ?
Le policier acquiesça.
— Carnot avait vingt-trois ans. Il n’est pas rare que les maladies psychiatriques s’expriment ou se développent en prison, surtout autour de cet âge-là.
Lucie laissa tomber les photos de ses mains. Elles s’éparpillèrent sur la table.
— Vous êtes en train de me dire qu’il avait peut-être un problème psychique ?
Elle serra les lèvres, les poings. Son corps tout entier n’avait qu’une envie : hurler.
— Je ne veux pas qu’on rejette la cause de la mort de mon enfant sur ces saloperies de suppositions de psychiatres. Carnot était responsable de ses actes. Il avait conscience de ce qu’il faisait.
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