Thilliez,Franck - La chambre des morts
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— Laisse-moi les contempler une dernière fois. Je les aime déjà ces petits, tu sais ?
Vigo plongea la clé dans le cadenas et dévoila la mer d’espoirs.
— Devoir les enterrer, c’est comme si je creusais ma propre tombe ! plaisanta Sylvain. On se prend un ou deux billets ? Allez, cinq cents euros chacun ! Ça ne se verra pas ! De quoi passer un joyeux Noël !
— Pas question ! Goûte au fruit défendu et tu succomberas à la tentation !
Sylvain gratifia une roue arrière d’un violent coup de pied.
— Arrête avec tes phrases à coucher dehors ! Ce magot m’appartient autant qu’à toi ! Si je veux me servir, je…
— On ne touche pas j’ai dit ! menaça Vigo en brandissant la lampe. À ce que je vois, tu as plutôt bien encaissé le choc d’hier soir !
Sylvain grimaça et déplaça une liasse sous laquelle jaillit un reflet bleuté.
— Et ce couteau ? Tu le laisses dedans ?
— Bah ! Disons qu’il s’agit du gardien du trésor ! Allez, en route !
Pelle et pioche sur l’épaule, Sylvain s’enfonça dans les mousselines du soir tombé, suivi de Vigo qui veilla à claquer doucement le capot arrière. Ils escaladèrent une grille avant de pénétrer sur les terres magnétiques des terrils onze et dix-neuf.
Au pied des titans assoupis, la flore se déployait en remparts de verdure. Les acolytes contournèrent le terril du onze et s’enfoncèrent au milieu des branchages. Sylvain stoppa un instant. Pas un son… Juste leurs halètements… Et pourtant, il lui semblait percevoir des raclements, des morsures de métal. À tendre l’oreille, on entendait encore des fantômes dévorer à coups de pioche les boyaux de minerais. Les âmes des gueules noires poursuivaient leur labeur dans l’éternité des ténèbres…
Sylvain frissonna, engoncé dans son blouson.
— Il y a une zone avec moins d’arbres à quelques mètres d’ici, fit-il. On pourra y cacher la valise en toute sécurité.
— J’hallucine. J’habite à quatre cents mètres et je dois t’avouer que je n’ai jamais mis les pieds ici !
— J’adore cet endroit. L’été, je m’y aventure presque tous les week-ends pour observer le coucher du soleil. Une immense boule de feu qui embrase une mer de champs. Tu sais, quand tu grimpes au sommet de ces terrils, sur ces montagnes de charbon, tu prends la réelle mesure de ce qu’ont pu endurer nos grands-parents, au fond des mines. Trouve-moi une seule région capable de mêler la douleur de son histoire à la beauté de sa géographie avec une telle intensité.
— Tu aurais dû jouer dans Les Feux de l’amour ! Bon, dépêchons-nous ! La famille m’attend pour Noël !
La couche superficielle du sol, en partie gelée, opposa une résistance farouche au mordant de l’acier, puis l’argile souterraine retrouva sa mollesse sous les assauts décidés de la pioche. Les deux hommes prirent soin de creuser plus que nécessaire avant d’enfouir la valise hermétique.
— Ces terres qui ont enseveli nos grands-parents voient renaître leurs petits-fils sous les mêmes coups de pioche, envoya Vigo. Ainsi soit-il ! Allez, rebouchons !
Des pelletées de terre engloutirent le trésor sous une cape brune.
— Voilà, souffla Sylvain. On écrase avec les pieds pour tasser la terre, quelques branchages et le gel fera le reste. Très bonne opération de chirurgie esthétique ! Plaie quasiment invisible !
— Déguerpissons maintenant ! Ta femme va se douter de quelque chose !
Sylvain ne bougeait pas. Il dessinait des huit sur le sol avec le faisceau de sa lampe.
— Tu es bien pressé… Pourquoi tu garderais la clé du cadenas ? Tu as forcément un double, alors tu peux me donner celle-là. Une clé chacun, il n’y a pas de raison que…
D’un bras, Vigo lui coinça la tête.
— Sly ! Mon Sly chéri ! Qui pourrait te protéger de toi-même si je ne le faisais pas ? Je te laisse la clé et demain tu viens piocher dans le magot ! L’instant d’après ta femme, tout le quartier et le président de la République sont au courant. Tu me prends pour un idiot ou quoi ? Tu as intérêt à te maîtriser !
Sylvain se redressa et arracha Vigo de terre.
— Tu m’agaces sérieusement à ne pas me faire confiance ! Si je te dis que…
— Lâche-moi bon sang ! Tu ne sens pas ta force !
À présent, Sylvain maintenait Vigo écrasé contre sa poitrine, façon sardine à l’huile.
— La clé j’ai dit ! Une clé chacun !
— Pauvre… taré… C’est de cette façon… qu’on remercie un ami… qui vient de te sortir du pétrin pour ta chaudière ?
— Ça t’arrange aussi ! Tu te mets à l’abri des soupçons !
Une poussée brusque propulsa Vigo contre des mâchoires d’épines.
— J’ai partagé ton accident ! s’offusqua Sylvain. Tu pourrais au moins avoir la décence de nous mettre à pied d’égalité !
Vigo éteignit la lampe puis se figea en un totem inquiétant.
— Tiens… Prends cette putain de clé… Mais tu as tout intérêt à ne jamais toucher à cet argent avant qu’on le décide ensemble…
— Sinon quoi ?
Sylvain s’empara de la pièce de métal et s’éloigna sans se retourner. Son cœur battait jusque dans sa gorge. Le jeu de la lumière avait maquillé Vigo de reflets démoniaques. Qui savait de quoi ce type était capable ? L’épisode de l’hématome sur l’arcade témoignait assez de sa folie.
Pas un mot ne perturba le trajet du retour. Juste des tensions oculaires et de la salive lourde.
Vigo déposa Sylvain, l’œil brillant. Une fois seul, il sortit de la boîte à gants la clé d’entrée qu’il avait dérobée et la fourra dans sa poche…
15.
Valet écrasa son troisième mégot avant de décapuchonner un marqueur. Le commissaire était une statue élancée aux lignes grecques, un athlète antique avec, parfait anachronisme, une cigarette pendue en permanence à la main droite. Du beau gâchis quoi.
Il divisa d’un trait vertical le tableau, notant d’un côté « Chauffard » et de l’autre « Ravisseur ».
— Nous allons énumérer les idées qui nous semblent importantes. Je vous demanderais aussi d’énoncer des axes de recherche possibles.
Valet, malgré son expérience de terrain, appliquait encore l’une des méthodes apprises à l’école des commissaires, censée faire jaillir différentes pistes par la croisée des cerveaux. Tout le monde connaissait le topo, sauf Lucie. Phrases courtes et efficaces. Pas de baratin inutile. Du brut de brut.
La moustache Raviez ouvrit le feu.
— Ravisseur : vétérinaire, reporter animalier ou peut travailler dans un zoo. Au contact d’un loup.
Le commissaire inscrivit « loup => Interroger zoos », et ajouta « Vérifier activité anciens employés de Mme Cunar ».
Colin prit la parole.
— Ravisseur : enlèvement au Touquet, rançon à Dunkerque. Poste des lettres de différentes villes autour de Dunkerque. A-t-il agi seul ou avec un complice ?
— Chauffard : sang-froid, lucidité, annonça le lieutenant-colonel de gendarmerie. Un minimum instruit sur les techniques d’identification…
Raviez leva un bras gourmand.
— Doucement ! Doucement ! tempéra le commissaire. Vas-y Raviez…
— L’assassin s’est attardé sur les lieux du crime, ce qui prouve son absence de remords, de dégoût. Ajoutons sa mise en scène sordide à notre intention, cette manière d’agencer le corps. Je résumerais par « Rituel ou défi ? »
Quel voleur d’idées ! grinça Lucie en contractant les orteils. Tu pensais tout le contraire ce matin !
Valet hésita avant de noter la remarque. Il ajouta « Maîtrise ses sensations » puis se tourna vers l’assemblée, en attente de suggestions.
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