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Franck Thilliez: La memoire fantome

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Franck Thilliez La memoire fantome

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Déguerpir, le plus vite possible.

Dehors, un cri se mêla aux lamentations de la nature.

Là, droit devant, dans la lumière de ses phares, les mains sur les genoux, noire de boue, une femme. Elle agitait la tête, le vent et la pluie lui fouettaient le visage. À deviner l'épouvante dans son regard, à percevoir les soubresauts de sa poitrine, Alain comprit qu'elle le suppliait de l'arracher aux ténèbres.

Elle surgissait du sous-bois. En baskets et en survêtement.

Alain hésita à quitter sa protection de tôle. Et si on lui tendait un piège ? La branche d'arbre en travers de l'asphalte, le lieu isolé, l'absence de témoins... Pourtant il finit par déverrouiller sa portière et sortit, son blouson par-dessus la tête. Il se courba pour affronter les rafales. En trois secondes à peine, il se retrouva complètement trempé.

— Madame ? Vous...

— Où sommes-nous ? Dites-moi où nous sommes ! hurla-t-elle, haletante.

L'eau s'engouffrait dans sa bouche. Elle frôlait la rupture physique.

— Pas loin de Valenciennes, mais...

— Valenciennes ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Elle lui montra la paume de sa main, marquée de

profondes entailles pleines de sang et de terre, avant de crier :

— C'est à Lille que... que vous devez... me conduire ! Je vous en prie ! Conduisez-moi à Lille !

Des coups, sur la porte.

Lucie Henebelle considéra sa montre. Presque 22 h 30. Qui pouvait bien frapper à une heure pareille ? Elle se leva, attentive au sommeil des jumelles calées l'une contre l'autre dans la chaleur du canapé, ôta le verrou et ouvrit.

En face d'elle, deux jeunes, trempés. Les étudiants des appartements du dessus. Jérôme et Anthony.

— Madame ! Faut que vous veniez voir ! fit Jérôme, complètement décoiffé. On revenait du Sombrero ! À cinquante mètres d'ici ! Une femme, qui a l'air dans un sale état ! Elle a voulu se relever, mais elle est morte de fatigue ! Venez !

Lucie soupira. Les voisins la dérangeaient toujours à la moindre broutille.

— Il faut appeler les pompiers. Ou la police.

— Mais c'est vous la police !

La flic tira l'onde blonde de sa chevelure vers l'arrière et, tout en la nouant avec un élastique rouge, expliqua :

— Sauf que là, tu vois, je ne suis pas en service, il y a un orage de folie, et je ne vais pas me pointer à chaque fois qu'il y a une scène de ménage ou un problème de voirie. Moi aussi, j'ai une vie après le boulot. C'est pas marqué Restos du cœur sur ma porte, OK ?

Lucie voulut refermer, mais Jérôme bloqua le battant avec son pied.

— Un problème de voirie ? Cette malheureuse, elle a des traces de corde sur les poignets ! De la boue partout sur elle ! Et elle ne sait même pas quel jour on est ! On dirait... On dirait qu'elle n'a pas vu la lumière depuis des mois !

Le lieutenant de police hésita. Flic H24. Obligation d'assister les personnes en danger.

Elle se retourna, en proie au dilemme permanent de chaque mère. Que faire de ses chéries ? Les laisser, encore ? Et sa promesse : « les nuits, plus jamais » ?

Trop tard pour contacter la nourrice.

— A cinquante mètres d'ici, tu dis ?

— Même pas... Là... A côté !

Constater, réclamer une équipe si nécessaire, et revenir. Juste quelques minutes, avant de retrouver ses petites. Elle détestait les abandonner de la sorte. Les absences interminables, les planques destructrices... Fini tout ça.

— Bon, OK. L'un de vous veut bien rester ici et veiller sur mes filles ? Anthony ?

Le jeune homme, d'une timidité de nonne, acquiesça sans ouvrir la bouche. C'était une gueule d'acné, nourrie aux hamburgers et aux circuits électroniques, étudiant dernière génération. Elle le savait en école d'ingénieur, le genre de type sérieux. Pas trop père, mais pas trop débile non plus pour surveiller deux gamines de quatre ans.

Lucie se précipita vers son ordinateur, connecté à un site de rencontre, et éteignit l'écran. Puis elle enfila son vieux caban, laça ses rangers au cuir usé et entassa des livres et des papiers dans un meuble d'angle. D'un rapide coup d'œil, elle vérifia l'état de la pièce. Tiroirs, portes de meubles, placards : fermés. Hormis les poupées et les jouets éparpillés sur le sol, tout était propre et rangé.

— S'il te plaît, ne touche à rien. N'oublie pas que je suis flic, et que les flics ont du nez. Je peux avoir confiance ?

Anthony hocha la tête et s'étala dans un fauteuil face aux jumelles.

— Et merci quand même, ajouta-t-elle.

— Si un jour j'ai un PV à faire sauter...

Sans plus attendre, Lucie se laissa emporter par le souffle de l'orage. Et la grandeur décadente d'une nuit de printemps. La jeune femme était recroquevillée dans le hall de la résidence Saint-Michel, au cœur d'un quartier abritant un ensemble de grandes écoles lilloises. ISEN, ICAM, HEI... Des étudiants venaient de lui apporter une couverture et une tasse de chocolat chaud, à laquelle elle n'avait pas touché. Mine défaite et apeurée, cheveux noirs ébouriffés, survêtement trempé... Tout, dans ce hérissement fauve, ce repli sur soi, faisait penser à une bête traquée et terrorisée. En s'approchant, Lucie remarqua sur-le-champ les entailles de cordes au niveau de ses poignets, qu'elle tenait groupés contre sa poitrine. La flic secoua son parapluie et s'accroupit devant elle.

— Vous ne craignez rien. Je suis de la police.

L'inconnue tenta de se relever, mais Lucie l'en

empêcha en posant la main sur son épaule.

— Vous semblez très éprouvée. Mieux vaut rester assise, en attendant qu'on s'occupe de vous.

Elle souleva délicatement le bas du jogging. La femme grimaça.

— Vous me faites mal !

— Pardonnez-moi...

Marques de cordes également sur les chevilles, presque jusqu'au sang. Lucie se retourna :

— Quelqu'un a appelé le 17 ?

Des hochements de tête négatifs pour toute réponse.

— Je m'en charge, se proposa Jérôme, avant que la flic ait le temps de dégainer son portable.

— Tu dis qu'on a un individu de sexe féminin, trente, trente-cinq ans, à amener aux UMJ.

— Aux quoi ?

— Urgences médico-judiciaires. Éveillée et réactive, mais sans doute victime de sévices. Précise que le lieutenant Henebelle, DIPJ [1], est sur place. Dis-leur de se magner, OK ?

— Très bien, répliqua Jérôme, téléphone à l'oreille.

La jeune femme s'agitait de plus en plus, ses doigts

crispés sur la couverture.

— Ma mère ! Il faut prévenir ma mère ! Marie Moi- net, elle s'appelle Marie Moinet. 282, boulevard du Maréchal-Leclerc, à Caen. Oui, à Caen. Et puis... Et puis mon frère aussi ! Frédéric Moinet ! Impasse du Vacher, Vieux-Lille ! S'il vous plaît !

— Nous allons les prévenir, mais le plus important, pour le moment, c'est vous. Comment vous appelez- vous ?

— Manon. Manon Moinet. Nous sommes à Lille ?

— Oui. Je...

— Vous... Vous devez m'emmener chez moi. Même adresse que mon frère. Tout de suite ! Je vous en supplie ! J'ai besoin de mon appareil ! Mon appareil !

— Quel appareil ?

Sans répondre, elle chercha à agripper Lucie, qui lui attrapa calmement les mains et sentit comme une plaie dans la paume gauche.

— Écoutez Manon, je m'appelle Lucie Henebelle, je suis lieutenant de police. Vous ne craignez plus rien et vous allez bientôt rentrer chez vous. Mais il va falloir vous rendre à l'hôpital, pour qu'un médecin vous ausculte. C'est la procédure quand nous recueillons des personnes un peu désorientées. Vous comprenez ?

— Oui, oui. Je comprends parfaitement, mais...

— Ils arrivent dans moins de dix minutes, intervint Jérôme.

— OK, répondit Lucie. Maintenant Manon, racontez-moi ce qu'il vous est arrivé.

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