Franck Thilliez - La memoire fantome

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Lucie retourna la main de la jeune femme. Du sang séché. Elle regarda de plus près. La paume, charcutée. Une inscription : « Pr de retour ».

Elle releva brusquement la tête et demanda :

— Qui vous a fait ça ?

Manon détourna les yeux avant de s'exclamer :

— Ma montre. Ma montre a disparu. Quel jour sommes-nous ? Quel jour ? Dites-moi !

— Elle nous l'a déjà demandé il y a cinq minutes, dit l'un des étudiants.

Lucie fit signe à l'attroupement de s'écarter et de la boucler.

— Nous sommes mardi. Mais parlez plus calmement, d'accord ?

— Mardi... Mardi... D'accord... février... 2007, c'est cela ? Dites, c'est cela ?

Des chuchotements derrière elles. Lucie garda un air serein. Réflexe professionnel. Ne pas terroriser cette femme davantage.

— Nous sommes en avril. Fin avril...

— Ô mon Dieu ! Avril. Déjà avril.

Manon resta prostrée quelques instants, puis, d'un geste éclair, saisit son interlocutrice par le col de son caban.

— Racontez-moi ce qui s'est passé ! Qu'est-ce que je fiche ici ? Qui sont ces gens ? Pourquoi me regardent-ils ? Dites-le-moi ! S'il vous plaît !

Elle avait hurlé. Lucie se défit de l'étreinte et s'écarta légèrement. Cette femme sentait l'hôpital psychiatrique à plein nez.

La flic reprit posément :

— Des personnes vous ont vue errer le long du boulevard Vauban. Vous avez de la boue partout, jusque dans vos cheveux. Vous étiez très affaiblie et ils vous ont recueillie, voilà quelques minutes. Vous ne vous souvenez pas ?

Manon jeta un œil inquiet sur le groupe des étudiants.

— Tous ces visages... Il y a trop de monde. Des inconnus. Madame, faites-les partir.

Lucie se retourna vers les badauds.

— OK, merci à tous pour votre soutien, c'était très gentil. Mais... les secours vont arriver et il faut rentrer chez vous maintenant. Vous pouvez reprendre la tasse de chocolat... Et on laissera la couverture dans le coin là-bas. Jérôme, tu passes prévenir Anthony que je risque d'en avoir pour un moment. Qu'il veille bien sur mes filles.

Ça râla, ça murmura, sans bouger. Quand la carte tricolore surgit de la poche du caban, ça obéit.

Une fois seule avec Lucie, Manon réclama :

— Il me faut un médecin. Un médecin s'il vous plaît. Je veux savoir. Je dois savoir s'il ne m'a pas touchée. Madame, un médecin. Vite.

— Ne vous inquiétez pas, nous allons nous rendre aux urgences. On va vous soigner, vous protéger, d'accord ?

— Vous devez me prendre pour une débile. C'est sûr. Mais... Comment vous expliquer? Cela défie toute logique.

Lucie s'approcha de nouveau très près de Manon et la caressa doucement dans le dos.

— Si nous commencions par le commencement ? Une personne vous a retenue contre votre gré ?

— C'est lui. C'est bien lui. J'en suis certaine.

— Qui est-ce, « lui » ?

— Vous ne savez pas ? Je ne vous l'ai pas encore dit ? Si, si, forcément vous savez. J'ai dû vous le dire...

— Non, pas encore... Je vous assure.

— Pas encore. Pas encore, comment ça, pas encore ? C'est le Professeur ! Le Professeur !

— Quel professeur ?

Manon parut ne pas comprendre, devant l'évidence de l'allusion. Elle dévisagea Lucie avec mépris.

— Vous êtes de la police, et vous me posez la question ? Comment pouvez-vous ignorer cela ? C'est impensable. Vous le connaissez forcément. Le Professeur !

Elle s'essuya le nez du bout de sa manche, avant de regrouper ses jambes contre son torse.

— Il n'a jamais accordé la moindre chance à ses victimes. Jamais. Pourquoi m'aurait-il épargnée ? Ça ne correspond pas à son mode opératoire ! Ça n'a aucun sens ! Vous saisissez ?

Lucie inclina la tête. L'autre parlait de « mode opératoire », un terme assez technique. Une flic ?

— Le Professeur... Vous voulez dire le tueur ? demanda Lucie.

Manon considéra les incisions sur la paume de sa main.

— Ou alors... Peut-être que je l'ai tué... Oui... J'ai réussi, je l'ai enfin retrouvé et je l'ai tué. De mes propres mains. C'est une possibilité. Oui, oui, ce serait logique. Toutes ces années...

Elle bouillonnait, ses tourments semblaient ruisseler juste sous sa peau, prêts à en crever la surface tendue. Lucie observa ses mimiques obsessionnelles, ses raideurs musculaires, ses contractions nerveuses.

Quelles sombres horreurs avait subies cette femme ? Le Professeur, de retour... Lucie ne put s'empêcher de réprimer un frisson.

Soudain, une porte claqua violemment derrière elles. Manon sursauta. Puis ses bras retombèrent mollement le long de son corps et elle se mit à regarder en détail le hall, les boîtes aux lettres, la couverture. Elle se redressa alors, fouilla dans ses poches et, prise de panique, demanda :

— Madame ?

Lucie, qui guettait l'arrivée des secours, répondit avec un temps de retard :

— Oui?

— Qu'est-ce que je fiche ici ? Et qui êtes-vous ?

Lucie installa Manon à l'arrière du véhicule de police secours. Elle avait réussi à joindre Anthony au téléphone. Déjà prévenu par Jérôme, il avait accepté sans problème de veiller sur ses amours jusqu'à son retour.

Lucie tournait régulièrement avec police secours, mais de plus en plus rarement avec les équipes de nuit. Elle rencontrait Tibert, le brigadier-chef au volant, et son collègue Malfeuille pour la première fois. Deux gaillards aux épaules de demi de mêlée, des arpenteurs de bitume, vampirisés par le métier.

Avant de repartir, Tibert fit marcher les essuie- glaces à pleine vitesse.

— Pas possible, une météo pareille. J'ai jamais vu ça.

Il jeta un coup d'œil dans le rétroviseur et démarra.

— Alors, c'est quoi le menu ?

Manon grelottait. Le visage dans l'ombre, les paupières fermées, elle venait de s'endormir, écrasée de fatigue.

— Je n'en sais rien, répliqua Lucie à voix basse en épongeant ses cheveux dans une serviette. Ça ressemble à un enlèvement : marques de liens super profondes aux poignets et aux chevilles.

— Wouah !

— Comme tu dis. Elle a de sacrés problèmes de mémoire. Incapable de se souvenir quand, ni où.

— Amnésie ?

— Choc traumatique, plutôt. Elle connaît son nom et son adresse. Mais tout se bouscule dans son crâne, elle parle très vite et ce qu'elle dit est carrément confus. Par exemple, elle affirme avoir trente-deux ans et, juste après, elle explique qu'il faut absolument nourrir Myrthe, son chien.

— Un sens vachement aigu des priorités.

Tibert avala une pastille Valda et en proposa une à Lucie, qui refusa.

— Pas de trauma crânien, d'ecchymoses? ques- tionna-t-il.

— Rien d'apparent, en tout cas. Mais j'ai peur des résultats des exams. Ne pas se souvenir de son kidnappeur, des conditions de son enlèvement, ça s'annonce franchement pas terrible.

— GHB [2]?

— Je n'en sais rien.

Lucie posa doucement la main sur le front de Manon. Pas de fièvre.

— Elle est morte de fatigue, on dirait qu'elle n'a pas dormi depuis des lustres. Quelle espèce de salaud a pu la mettre dans un état pareil ?

— Le même genre de salaud qui bat sa femme à mort ou qui viole sa gamine. Exemple encore hier soir à Wazemmes. Hein, Malfeuille ?

— Ouais, rétorqua le brigadier. La fille en prend pour un mois d'hospitalisation. Mâchoire explosée à coups de cul de bouteille.

Lucie resta songeuse un instant.

— J'ai appelé le central, ils vont vérifier son identité, reprit-elle. Et essayer de prévenir la mère qui habite Caen. Enfin, d'après ce qu'elle m'a dit.

Tibert tourna la ventilation à fond. Avec la buée, il ne distinguait plus grand-chose à l'extérieur.

— C'est quoi cette croûte de sang, sur sa main? demanda Malfeuille en se retournant.

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