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Eugène Zamiatine: Nous Autres

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Eugène Zamiatine Nous Autres

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Je compris enfin où tout ce jeu menait : « Comment ? Mais vous savez que, comme tout bon numéro, je dois aller immédiatement au Bureau des Gardiens et…

– Mais en réalité ? » Je vis encore son sourire pareil à une morsure. « Je suis extrêmement curieuse de savoir si vous irez au Bureau des Gardiens ou non ?

– Vous restez ? » lui demandai-je en posant la main sur le bouton de la porte. Ce bouton était en cuivre, « comme ma voix », pensai-je.

« Vous pouvez attendre encore une petite minute ? »

Elle alla au téléphone, appela un numéro, dont je ne me souviens plus, tellement j’étais agité.

« Je vous attendrai dans la Maison Antique. Oui, oui, seule… » cria-t-elle.

Je tournai lentement le bouton de la porte :

« Vous me permettez de prendre l’avion ?

– Oh, oui, certainement, je vous en prie… »

La vieille rêvassait sur le seuil, au soleil, comme une plante. Chose étonnante : sa bouche qui semblait fermée à jamais s’ouvrit :

« Et votre… comment dire… elle est restée seule ?

– Oui. »

Sa bouche se ferma de nouveau, elle hocha la tête. Son cerveau affaibli comprenait évidemment toute l’absurdité de la conduite de cette femme et le risque qu’elle courait.

Je me trouvai au cours à dix-sept heures précises. Je compris alors que j’avais menti à la vieille : I n’était pas seule. C’était peut-être le fait d’avoir menti involontairement à la vieille qui me tourmentait et m’empêchait d’écouter. Non, elle n’était pas seule, c’était bien cela.

À vingt et une heures et demie, j’avais une heure libre ; j’aurais pu aller au Bureau des Gardiens et faire ma déclaration, mais j’étais trop fatigué après toute cette histoire idiote. De plus, le délai est de quarante-huit heures : j’irai demain, j’ai encore vingt-quatre heures.

NOTE 7 –Le cil. Taylor. La jusquiame et le muguet.

Il fait nuit, vert, orange, bleu. Je vois un piano rouge, une robe jaune comme un citron et un Bouddha de cuivre qui, brusquement, ouvre les yeux. Une sève s’en écoule, ainsi que de la robe jaune. Le miroir est couvert de gouttes et le grand lit est trempé, les lits d’enfants aussi et moi-même bientôt… Une horreur douce et mortelle me saisit…

Je me réveille ; la lumière est d’un bleu calme. Le verre des murs brille, de même que les fauteuils de verre et la table. Cela m’a calmé, mon cœur a cessé de palpiter. La sève, le Bouddha, tout cela est absurde ! C’est clair, je suis malade : je ne rêvais jamais autrefois. Il paraît que rêver était la chose la plus ordinaire et la plus normale chez les anciens. Ce n’est pas étonnant, toute leur vie n’était qu’un affreux carrousel : vert, orange, le Bouddha, la sève. Nous savons maintenant que les songes sont le signe d’une sérieuse maladie mentale. Est-ce que mon cerveau, ce mécanisme réglé comme un chronomètre, brillant, sans une poussière… ? Oui, c’est bien cela, j’y sens un corps étranger ; c’est comme un cil fin dans un œil : on ne se sent plus vivre, on ne sent plus que le cil dans son œil, qu’il est impossible d’oublier une seconde…

J’entends, au-dessus de ma tête, le réveil sonner, alerte et cristallin : il est sept heures, il faut se lever. On se croirait entouré de miroirs : j’aperçois à travers les murs d’autres moi-même, avec ma chambre, mes vêtements, mes mouvements, répétés mille fois. Cela vous fait du bien, on voit qu’on est la partie d’une unité immense et puissante. Et c’est d’une telle beauté : pas un geste, pas une flexion, pas un mouvement inutile !

Certes, ce Taylor était le plus génial des anciens. Il est vrai, malgré tout, qu’il n’a pas su penser son idée jusqu’au bout et étendre son système à toute la vie, à chaque pas, à chaque mouvement ; il n’a pas su intégrer dans son système les vingt-quatre heures de la journée. Comment ont-ils pu écrire des bibliothèques entières sur un Kant quelconque et remarquer à peine Taylor, ce prophète qui a su regarder dix siècles en avant ?

Mon déjeuner est terminé. L’Hymne de l’État Unique a été chanté. En ordre, quatre par quatre, nous nous rendons aux ascenseurs. Le bourdonnement des moteurs est à peine perceptible et bien vite nous descendons, avec une légère défaillance de cœur…

Et puis, voilà encore ce songe absurde qui me revient, ou bien l’une de ses fonctions cachées. Ah, oui ! c’est qu’hier, en avion, nous sommes aussi descendus. Du reste, tout est fini : voilà la secousse de l’arrêt. C’est très bien d’avoir été aussi décidé et brusque avec elle.

La voiture du chemin de fer souterrain me conduit à l’endroit où brille sous le soleil le corps toujours immobile et élégant de l’ Intégral, non encore spiritualisé par le feu. Fermant les yeux, je rêve en formules, je calcule mentalement une fois de plus quelle vitesse initiale il faudrait pour arracher l’ Intégral du sol. À chaque fraction de seconde, la masse de celui-ci se transformerait, par suite de l’emploi du combustible explosif. On obtient une équation très compliquée, transcendantale.

Je vois comme à travers un songe : quelqu’un dans ce monde solide, exactement calculé, vient de s’asseoir à côté de moi, il m’a poussé légèrement et m’a dit : « Pardon ! » J’ouvre les yeux et, tout d’abord (par association d’idées avec l’ Intégral), je vois quelque chose se précipiter dans l’espace. C’est une tête ; et elle se déplace parce que, sur les côtés, elle possède deux ailes roses : les oreilles. J’aperçois ensuite un dos voûté en forme d’S.

Je sens quelque chose de désagréable derrière les murs de mon monde algébrique – encore le cil – et je comprends qu’aujourd’hui même, il faut…

« Ce n’est rien », répondis-je avec un sourire à mon voisin, en lui disant bonjour. Je vois sur sa plaque S-4711, et comprends pourquoi, dès le premier moment, je l’avais associé à cette lettre : c’était l’effet d’une sensation visuelle non enregistrée par la conscience. Ses yeux brillent comme deux vrilles pointues, ils tournent rapidement et s’enfoncent toujours plus profondément en vous. Je crois qu’ils vont pénétrer jusqu’au fond et voir ce que je n’ose m’avouer…

Le cil devient brusquement explicable : S est un Gardien et le plus simple serait, sans remettre à plus tard, de lui raconter sur-le-champ…

« Voyez-vous, je suis allé hier à la Maison Antique… » Ma voix a un son étrange, rauque, mat, j’essaie de tousser.

« Eh bien, c’est parfait. Cela donne sujet à des réflexions très édifiantes.

– Oui, mais, vous comprenez, je n’étais pas seul, j’accompagnais le numéro I-330, et voilà que…

– I-330 ? J’en suis content pour vous, c’est une femme très intéressante, pleine de talent. Elle a beaucoup d’admirateurs. »

« Mais alors lui… peut-être est-il inscrit pour elle ? Non, il est impossible de lui en parler, cela ne fait aucun doute. »

« Oh oui, je crois bien. Elle en a beaucoup. » Je souris plus largement, plus bêtement, et pense que ce sourire me rend nu, idiot…

Après avoir atteint le fond, les vrilles se revissèrent dans ses yeux. Il m’adresse un sourire ambigu, hoche la tête pour prendre congé et se glisse vers la sortie.

Je me cache derrière un journal (il me semble que tout le monde me regarde) et ce que je lis est tellement extraordinaire que j’oublie tout, les vrilles et le cil. Il n’y a que quelques lignes :

D’après des renseignements dignes de foi, on vient de découvrir les traces d’une organisation ayant jusqu’ici échappé aux recherches. Cette organisation se proposait de délivrer l’humanité du joug bienfaisant de l’État.

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