Carlos Zafón - Le prince de la brume
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Cela faisait à peine quelques minutes qu’il était assis face à la mer quand un autre cycliste arriva sur la jetée. Le garçon, qu’il estima âgé de seize ou dix-sept ans, roula jusqu’au phare et laissa son coursier à côté de celui de Max. Puis, lentement, il écarta l’épaisse chevelure qui lui tombait sur le visage et marcha vers l’endroit où Max se reposait.
— Salut. Tu es de la famille qui vient de s’installer dans la maison du bout de la plage ?
Max confirma.
— Je m’appelle Max.
Le garçon, à la peau intensément bronzée par le soleil et aux yeux verts pénétrants, lui tendit la main.
— Roland. Bienvenue dans la Cité de l’Ennui.
Max sourit et accepta la main de Roland.
— Comment vous trouvez la maison ? Elle vous plaît ?
— Les avis sont partagés. Mon père est enchanté. Le reste de la famille voit les choses autrement.
— J’ai rencontré ton père il y a quelques mois, quand il est venu au village, dit Roland. Il m’a paru être un type sympathique. Horloger, hein ?
Max acquiesça.
— Oui, c’est un type sympathique, parfois. Et d’autres fois, il lui vient des idées saugrenues, comme de décider de s’installer ici.
— Pourquoi êtes-vous venus dans ce village ? s’enquit Roland.
— La guerre. Mon père pense que ce n’est pas un bon moment pour vivre dans une ville. Je suppose qu’il a raison.
— La guerre, répéta Roland en baissant les yeux. Moi, je serai appelé en septembre.
Max resta muet. Roland s’aperçut de son silence et lui adressa un nouveau sourire.
— Ça a son bon côté. Avec un peu de chance, ce sera mon dernier été au village.
Max lui rendit timidement son sourire, en pensant que dans quelques années, si la guerre n’était pas terminée, ce serait son tour de recevoir son avis d’incorporation dans l’armée. Même par un jour de lumière éblouissante comme celui-là, le fantôme invisible de la guerre jetait sur l’avenir un manteau de ténèbres.
— Je suppose que tu n’as pas encore eu le temps de voir le village, dit Roland.
Max confirma.
— Eh bien, le nouveau, prends ta bécane. On va faire la visite touristique sur deux roues.
Max devait faire des efforts pour se maintenir au même rythme que Roland, et il avait à peine pédalé sur deux cents mètres depuis l’extrémité de la jetée qu’il sentait déjà les premières gouttes de sueur glisser sur son front et ruisseler le long de ses côtes. Roland se retourna et lui adressa un sourire narquois.
— Manque de pratique, hein ? La vie de la ville t’a fait perdre la forme ! lui cria-t-il sans ralentir l’allure.
Max suivit Roland le long de la promenade qui bordait la côte pour pénétrer ensuite dans les rues du village. Au moment où il commençait à prendre un sérieux retard, Roland réduisit sa vitesse et finit par s’arrêter près d’une grande fontaine en pierre au centre d’une place. Max pédala jusque-là et laissa tomber sa bicyclette par terre. L’eau qui coulait de la fontaine semblait délicieusement fraîche.
— Je ne te la conseille pas, dit Roland en lisant dans ses pensées. Elle donne la colique.
Max respira profondément et mit sa tête sous le jet d’eau froide.
— On ira plus lentement, concéda Roland.
Max se laissa asperger durant quelques secondes, puis s’adossa à la pierre, la tête ruisselant sur ses vêtements. Roland lui souriait.
— Je t’assure que je ne pensais pas que tu en baverais autant. Ça – il désigna les alentours –, c’est le centre du village. La place de la mairie. Le tribunal est dans ce bâtiment, mais il ne fonctionne plus. Le dimanche, il y a marché. Et la nuit, en été, on projette des films sur les murs de la mairie. La plupart du temps ils sont vieux et les bobines passent dans n’importe quel ordre.
Max acquiesça faiblement, récupérant son souffle.
— Fascinant, non ? dit Roland en riant. Il y a aussi une bibliothèque, mais je donnerais ma main à couper qu’elle ne contient pas plus de soixante livres.
— Et qu’est-ce qu’on fait de son temps, alors ? parvint à articuler Max. À part aller à bicyclette.
— Bonne question, Max. Je vois que tu commences à comprendre. On continue ?
Max soupira et ils revinrent tous deux à leurs montures.
— Cette fois, c’est moi qui donnerai le rythme, exigea Max.
Roland haussa les épaules et repartit en pédalant.
Pendant plus de deux heures, Roland guida Max dans les moindres coins et recoins du village et de ses alentours. Ils allèrent voir les falaises à l’extrême sud. Roland lui révéla que c’était le meilleur endroit pour plonger, près d’un vieux bateau qui avait sombré en 1918 et était devenu, depuis, une jungle sous-marine avec toutes sortes d’algues extraordinaires. Il expliqua qu’au cours d’une effroyable nuit de tempête le cargo avait été drossé sur les dangereux rochers qui pointaient à quelques mètres seulement de la surface. La fureur de l’orage et l’obscurité que les éclairs n’avaient pas le temps de dissiper étaient telles que tous les membres de l’équipage étaient morts noyés. Tous, à l’exception d’un seul. L’unique survivant de cette tragédie était un ingénieur qui, par reconnaissance envers la Providence qui avait bien voulu le sauver, s’était installé au village et avait construit un phare en haut des falaises escarpées qui dominaient la scène de ce drame nocturne. Cet homme, aujourd’hui âgé mais qui continuait d’être le gardien du phare, n’était autre que le « grand-père adoptif » de Roland. Après le naufrage, un couple du village l’avait transporté à l’hôpital et l’avait soigné jusqu’à son complet rétablissement. Quelques années plus tard, tous deux avaient péri dans un accident de voiture et le gardien du phare avait pris en charge le petit Roland, âgé alors d’un an à peine.
Roland vivait avec lui dans la maison du phare, mais il passait en réalité la plus grande partie de son temps dans la cabane qu’il s’était construite sur la plage, au pied des falaises.
Dans tous les sens du terme, le gardien du phare était son véritable grand-père. La voix de Roland laissait percer une certaine amertume pendant qu’il relatait ces faits, que Max écouta en silence et sans poser de questions. Après le récit du naufrage, ils déambulèrent dans les rues voisines de la vieille église, où Max fit la connaissance de quelques habitants, des gens aimables qui s’empressèrent de lui souhaiter la bienvenue.
Finalement, Max, épuisé, décida qu’il n’était pas indispensable de connaître tout le village en une seule matinée et que si, comme tout portait à le croire, il devait y passer un certain nombre d’années, il aurait largement le temps de découvrir ses mystères, si tant est qu’il y en avait.
— C’est vrai, lui accorda Roland. Mais dis-moi : en été je vais presque tous les matins plonger sur le bateau naufragé. Est-ce que tu veux venir avec moi demain ?
— Si tu plonges comme tu montes à bicyclette, je ne tiendrai pas le coup.
— J’ai des lunettes de plongée et des palmes en réserve, expliqua Roland.
La proposition était tentante.
— D’accord. Je dois emporter quelque chose ?
— Non, j’apporterai tout. En fait… tout bien réfléchi, apporte le casse-croûte. Je viendrai te chercher à neuf heures.
— Neuf heures et demie.
— Réveille-toi à temps.
Quand Max reprit en pédalant le chemin de la maison de la plage, les cloches de l’église annonçaient trois heures de l’après-midi et le soleil commençait à se cacher derrière un manteau de nuages noirs qui laissaient présager la pluie. Il se retourna un instant pour regarder derrière lui. Debout près de sa bicyclette, Roland le saluait de la main.
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