Charles Coster - La légende d'Ulenspiegel

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Claes, voyant que c’était son fils qu’ils menaçaient, dit à celui-ci :

– Qu’as-tu fait pour qu’ils t’en veuillent ainsi ?

– Cher père, répondit Ulenspiegel, je suis assis sur le baudet, ne disant rien à personne, et cependant ils disent que je suis un vaurien.

Claes alors l’assit devant lui.

Dans cette posture, Ulenspiegel tira la langue aux pèlerins, lesquels vociférant, lui montrèrent le poing, et, levant leurs bâtons de bois, voulurent frapper sur Claes et sur l’âne.

Mais Claes talonna son âne pour fuir leur fureur, et tandis qu’ils le poursuivaient, perdant le souffle, il dit à son fils :

– Tu es donc né dans un bien malheureux jour, car tu es assis devant moi, tu ne fais tort à personne et ils veulent t’assommer.

Ulenspiegel riait.

Passant par Liége, Claes apprit que les pauvres Rivageois avaient grand’faim et qu’on les avait mis sous la juridiction de l’official, tribunal composé de juges ecclésiastiques. Ils firent émeute pour avoir du pain et des juges laïques. Quelques-uns furent décapités ou pendus et les autres bannis du pays, tant était grande, pour lors, la clémence de monseigneur de la Marck, le doux archevêque.

Claes vit en chemin les bannis, fuyant le doux vallon de Liége, et aux arbres près de la ville, les corps des hommes pendus pour avoir eu faim. Et il pleura sur eux.

XIV

Quand, monté sur son âne, il rentra au logis muni d’un sac plein de patards que lui avait donné son frère Josse et aussi d’un beau hanap en étain d’Angleterre, il y eut en la chaumière ripailles dominicales et festins journaliers, car ils mangeaient tous les jours de la viande et des fèves.

Claes remplissait de dobbel-kuyt et vidait souvent le grand hanap d’étain d’Angleterre.

Ulenspiegel mangeait pour trois et patrouillait dans les plats comme un moineau dans un tas de grains.

– Voici, dit Claes, qu’il mange aussi la salière.

Ulenspiegel répondit :

– Quand, ainsi que chez nous, la salière est faite d’un morceau de pain creusé, il faut la manger quelquefois, de peur qu’en vieillissant les vers ne s’y mettent.

– Pourquoi, dit Soetkin, essuies-tu tes mains graisseuses à ton haut-de-chausses ?

– C’est pour n’avoir jamais les cuisses mouillées, répondit Ulenspiegel.

Sur ce, Claes but un grand coup de bière en son hanap.

Ulenspiegel lui dit :

– Pourquoi as-tu une si grande coupe, je n’ai qu’un chétif gobelet ?

Claes répondit :

– Parce que je suis ton père et le baes de céans.

Ulenspiegel repartit :

– Tu bois depuis quarante ans, je ne le fais que depuis neuf, ton temps est passé, le mien est venu de boire, donc c’est à moi d’avoir le hanap et à toi de prendre le gobelet.

– Fils, dit Claes, celui-là jetterait sa bière au ruisseau qui voudrait verser dans un barillet la mesure d’une tonne.

– Tu seras donc sage en versant ton barillet dans ma tonne, car je suis plus grand que ton hanap, répondit Ulenspiegel.

Et Claes, joyeux, lui bailla son hanap à vider. Et ainsi Ulenspiegel apprit à parler pour boire.

XV

Soetkin portait sous la ceinture un signe de maternité nouvelle ; Katheline était enceinte pareillement, mais, par peur, n’osait sortir de sa maison.

Quand Soetkin l’allait voir :

– Ah ! lui disait la dolente engraissée, que ferai-je du pauvre fruit de mes entrailles ? Le faudra-t-il étouffer ? J’aimerais mieux mourir. Mais si les sergents me prennent, ayant un enfant sans être mariée, ils me feront, comme à une fille d’amoureuse vie, payer vingt florins, et je serai fouettée sur le Grand-Marché.

Soetkin lui disait alors quelque douce parole pour la consoler, et l’ayant quittée, elle revenait songeuse au logis. Donc elle dit un jour à Claes :

– Si au lieu d’un enfant j’en avais deux, me battrais-tu, mon homme ?

– Je ne le sais, répondit Claes.

– Mais, dit-elle, si ce second n’était point sorti de moi et fût, comme celui de Katheline, l’œuvre d’un inconnu, du diable peut-être ?

– Les diables, répondit Claes, produisent feu, mort et fumée, mais des enfants, non. Je tiendrais pour mien l’enfant de Katheline.

– Tu le ferais ? dit-elle.

– Je l’ai dit, repartit Claes.

Soetkin alla porter chez Katheline la nouvelle.

En l’entendant, celle-ci, ne se pouvant tenir d’aise, s’exclama ravie :

– Il a parlé le bon homme, parlé pour le salut de mon pauvre corps. Il sera béni par Dieu, béni par diable, si c’est, dit-elle toute frissante, un diable qui te créa, pauvre petit qui t’agites en mon sein.

Soetkin et Katheline mirent au monde l’une un garçonnet, l’autre une fillette. Tous deux furent portés à baptême, comme fils et fille de Claes. Le fils de Soetkin fut nommé Hans, et ne vécut point, la fille de Katheline fut nommée Nele et vint bien.

Elle but la liqueur de vie à quatre flacons, qui furent les deux de Katheline et les deux de Soetkin. Et les deux femmes se disputaient doucement pour savoir qui donnerait à boire à l’enfant. Mais, malgré son désir, force fut à Katheline de laisser tarir son lait afin qu’on ne lui demandât point d’où il venait sans qu’elle eût été mère.

Quand la petite Nele sa fille, fut sevrée, elle la prit chez elle et ne la laissa point aller chez Soetkin que lorsqu’elle l’eut appelée sa mère.

Les voisins disaient que c’était bien à Katheline, qui était fortunée, de nourrir l’enfant des Claes, qui, de coutume, vivaient pauvrement leur vie besoigneuse.

XVI

Ulenspiegel se trouvait seul un matin au logis et, s’y ennuyant, taillait dans un soulier de son père pour en faire un petit navire. Il avait déjà planté le maître-mât dans la semelle et troué l’empeigne pour y planter le beaupré, quand il vit à la demi-porte passer le buste d’un cavalier et la tête d’un cheval.

– Y a-t-il quelqu’un céans ? demanda le cavalier.

– Il y a, répondit Ulenspiegel, un homme et demi et une tête de cheval.

– Comment ? demanda le cavalier.

Ulenspiegel répondit.

– Parce que je vois ici un homme entier, qui est moi ; la moitié d’un homme, c’est ton buste, et une tête de cheval, c’est celle de ta monture.

– Où sont tes père et mère ? demanda l’homme.

Ulenspiegel répondit : – Mon père est allé faire de mal en pis, et ma mère s’occupe à nous faire honte ou dommage.

– Explique-toi, dit le cavalier.

Ulenspiegel répondit :

– Mon père creuse à l’heure qu’il est plus profondément les trous de son champ, afin d’y faire tomber de mal en pis les chasseurs fouleurs de blé. Ma mère est allée emprunter de l’argent ; si elle en rend trop peu, ce nous sera honte ; si elle en rend trop, ce nous sera dommage.

L’homme lui demanda alors par où il devait aller.

– Là où sont les oies, répondit Ulenspiegel.

L’homme s’en fut et revint au moment ou Ulenspiegel faisait du second soulier de Claes une galère à rameurs.

– Tu m’as trompé, dit-il ; où les oies sont, il n’y a que boues et marais où elles pataugent.

Ulenspiegel répondit :

– Je ne t’ai point dit d’aller où les oies pataugent, mais où elles cheminent.

– Montre-moi du moins, dit l’homme, un chemin qui aille à Heyst.

– En Flandre, ce sont les piétons qui vont et non les chemins, répondit Ulenspiegel.

XVII

Soetkin dit un jour à Claes :

– Mon homme, j’ai l’âme navrée : voilà trois jours que Thyl a quitté la maison ; ne sais-tu où il est ?

Claes répondit tristement :

– Il est où sont les chiens vagabonds, sur quelque grande route, avec quelques vauriens de son espèce. Dieu fut cruel en nous donnant un tel fils. Quand il naquit, je vis en lui la joie de nos vieux jours, un outil de plus dans la maison, je comptais en faire un manouvrier, et le sort méchant en fait un larron et un fainéant.

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