Max Gallo - La nuit des longs couteaux
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A Berlin, au ministère de l'Intérieur, Nebe, Gisevius et tous ceux qui prennent connaissance de tels commentaires et de tels événements ne peuvent que conclure à la complicité bienveillante du préfet S.A. et à sa volonté de ne pas rechercher les coupables. Pourtant, ce même lundi 11 juin, le journaliste Erich Seipert, qui passe pour bien informé et dont les articles reflètent l'opinion du gouvernement du Reich, fait paraître un article intitulé « Sturmabteilung et désarmement », qui laisse entendre que les relations entre la S.A., la Reichswehr, le Parti, sont excellentes et que cela annonce une période de paix pour l'Allemagne. Manifestement dans les milieux proches de Hitler on essaye de rassurer l'opinion, peut-être même veut-on faire comprendre aux différents clans que le Führer reste partisan d'un accord entre tous ceux qui l'ont soutenu.
Rien d'étonnant donc si le mardi 12 juin aucun des journaux allemands ne fait mention des incidents de Halle ou de Magdebourg. Mieux, ce mardi une rencontre qui n'est connue que de quelques personnes marque que rien n'est encore tranché.
RŒHM ET GOEBBELS
C'est au début de la matinée que le propriétaire de la brasser Nürnberger Bratwurstglökl am Dom, située au n° 9 de la Frauenplatz à Munich, reçoit un visiteur qui lui demande de réserver une salle particulière pour la soirée, deux personnalités importantes devant s'y rencontrer. Le propriétaire comprend immédiatement qu'il s'agit de membres du Parti et il confirme qu'on peut compter sur la salle et sur son absolue discrétion.
La brasserie Bratwurstglöckl est bien connue à Munich : ses saucisses grillées sont célèbres dans toute la ville. Placée sur cette admirable Frauenplatz où convergent quatre rues, elle fait face à l'un des côtés de l'église Notre-Dame, la Frauenkirche, dont la raide grandeur, l'austère dessin sont un peu corrigés par la rougeur des briques et le blanc du marbre des pierres tombales insérées dans la façade. C'est un îlot du vieux Munich : la Frauenkirche a été construite au XV emesiècle.
Au soir du mardi 12 juin, deux voitures, à quelques minutes d'intervalle, s'arrêtent dans l'ombre de l'église et stationnent au coin de la Filserstrasse, là où la rue marque, débouchant sur la place, un décrochement. De chaque voiture un homme est descendu et seul il a gagné la brasserie. Deux hommes en civil, l'un portant un large chapeau, l'autre tête nue ; l'un gros, vêtu sans élégance, la démarche lourde, l'autre boitillant, fluet. Dans le brouhaha de la salle enfumée où des chants d'après boire sont repris en chœur par l'assistance, cependant que le martèlement de dizaines de grosses chopes sur les tables de bois rythme les refrains, les deux hommes sont passés inaperçus. Un maître d'hôtel qui les attendait tout au fond, les a guidés vers la salle retenue que ferme une lourde porte : les bruits ne parviennent qu'assourdis. Le maître d'hôtel, quand les deux hommes se rejoignent qu'ils se serrent la main, ne peut que reconnaître Ernst Rœhm et Joseph Goebbels, qui, seuls, assis en face l'un de l'autre dans cette brasserie munichoise, buvant de la bière, vont parler longuement. Avant d'entrer pour apporter les commandes, le maître d'hôtel frappe et attend un long moment. La discrétion est de règle. La Gestapo pourtant qui suit Rœhm à la trace et qui piste aussi toutes les personnalités importantes du régime a pu faire un rapport. Pour Heydrich, Himmler et Gœring, la nouvelle est grave, de celles qu'il faut soupeser, évaluer, pour en tirer les conséquences : Goebbels agit-il de son propre chef, choisissant le camp de Rœhm, retrouvant son passé de nazi de « gauche », prompt à la démagogie, ou bien se contente-t-il à sa manière prudente et habile de flairer le terrain avant de prendre son parti, ou bien encore est-il l'envoyé de Hitler, le Führer ne voulant pas perdre le contact avec Rœhm, Hitler n'ayant pas, lui non plus, encore choisi définitivement de quel côté il va pencher; répression, liquidation comme le veulent la Gestapo, la S.S. et la Reichswehr ou bien compromis ?
Or, dans la soirée du mercredi 13 juin le S.D. et la Gestapo font parvenir au 8, Prinz-Albrecht-Strasse une nouvelle information qui semble prouver que Goebbels a agi pour le compte de Hitler : ce qui, pour tous les adversaires de la Sturmabteilung est l'hypothèse la plus grave. L'information est inattendue, spectaculaire même : le Führer a rencontré dans l'après-midi Gregor Strasser. L'ancien pharmacien bavarois, l'ancien chef de la propagande du Parti nazi, celui qui a dirigé la fraction nazie au Landtag de Bavière puis au Reichstag, n'exerce pas, depuis plus de deux ans, de fonctions officielles. Mais il reste un homme dont le nom peut résonner dans le Parti et Adolf Hitler le sait. Peut-être aussi se souvient-il de ce jour où, protestant contre la détention de Hitler dans la forteresse de Landsberg, Gregor Strasser s'était écrié : « L'emprisonnement de ce juste est un stigmate d'infamie pour la Bavière. ». Le visage large, le crâne rasé, le puissant Gregor Strasser, même passif, est encore une ombre trop grande pour Hitler. Heydrich et Gœring le savent bien qui ont inscrit leur ancien camarade sur leurs listes. Mais le Chancelier Hitler semble, face à Strasser, encore disposé à la conciliation. Les agents de la Gestapo rapportent que Strasser a obtenu à nouveau le droit de porter son insigne d'honneur du Parti où est gravé le n° 9. Certains informateurs affirment que Hitler aurait proposé à Strasser le ministère de l'Economie nationale, mais Strasser, sûr — comme Rœhm — de sa position, aurait demandé l'élimination de Gœring et de Goebbels.
Et de qui d'autre encore ? Au siège de la Gestapo, dans le palais présidentiel de Gœring, c'est le silence. Les nouvelles sont là, brutales. Les « conjurés » mesurent le prix qu'il leur faudrait payer un retournement de Hitler. Peut-être aussi Rœhm a-t-il fait établir des listes, peut-être les équipes de tueurs S.A. sont-elles prêtes, réellement, comme déjà s'entraînent les S.S. du commandant de Dachau, l'Oberführer Eicke. Quand un piège est monté il doit s'abattre, saisir l'adversaire, l'écraser, sinon la vengeance vient et le piège se retourne. Plus que jamais, alors qu'il leur semble que Hitler hésite, le Reichsführer Himmler, Heydrich et Gœring sont décidés à agir, à faire pression sur le Führer. Mais Hitler n'est plus à Berlin.
LES CONSEILS DU DUCE
Le jeudi 14 juin c'est, sur le terrain d'aviation de Munich Oberwiesenfeld, une succession d'ordres, de précautions. A 8 h 10, le Führer est arrivé dans sa Mercedes noire. Peu après, descendent d'autres voitures officielles Brückner, Otto Dietrich, Schaub, Hoffmann puis des fonctionnaires de la Wilhelmstrasse. On reconnaît Neurath, le Ministerialrat Thomson, le Legationsrat von Kotze et l'Oberführer directeur du service de presse de Bavière. Hitler plaisante, serre familièrement la main de Bauer son pilote, puis se dirige vers son avion personnel dont les moteurs viennent d'être arrêtés, après un essai. On peut lire sur le haut de la carlingue le nom de l'avion, Immelmann, et sur le fuselage gris le numéro d'immatriculation, 2 600. Ceux qui connaissent bien le Führer décèlent chez lui, malgré sa bonne humeur, des signes de nervosité, un geste fréquent de main vers les cheveux, une démarche saccadée. Il garde son chapeau, à la main et, serré dans un imperméable beige, légèrement voûté, il ressemble à un petit et médiocre fonctionnaire allemand. Pourtant cet homme qui monte l'échelle de fer, que saluent les officiels va rencontrer le chef du gouvernement dont le monde et l'Europe parlent le plus, un homme aux apparences vigoureuses, à la tête rasée, au ton déclamatoire : le Duce Benito Mussolini. Par bien des aspects il a servi de modèle à Hitler et le Chancelier se souvient sans doute de ce jour de 1923 — avant le putsch de novembre, à Munich, imitation de la Marche sur Rome de 1922 — où agitateur politique presque inconnu, il sollicitait du Duce une photo dédicacée que, hautain, Mussolini, refusa d'envoyer. Aujourd'hui, Hitler doit rencontrer Mussolini à Venise.
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