Max Gallo - La nuit des longs couteaux
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Le matin du 9 juin pourtant les cordons de soldats qui stationnaient dans la Bendlerstrasse sont retirés : l'assaut des S.A. n'a pas eu lieu. Mais les généraux Blomberg et Reichenau se souviendront de cette nuit du début du mois de juin 1934.
2
SAMEDI 30 JUIN 1934 Godesberg. Hôtel Dreesen.
1 heure 15 (du dimanche 10 juin au samedi 16 juin 1934)
VERS BONN
Samedi 30 juin 1 heure 15. Les voitures se sont rangées devant le perron de l'hôtel Dreesen. Hitler et Goebbels montent côte à côte dans la première des Mercedes, à l'arrière ; Brückner s'installe à l'avant, à côté du chauffeur. La voiture du Chancelier démarre aussitôt. L'Obergruppenführer S.A. Viktor Lutze, le chef du service de presse de Hitler, Otto Dietrich, d'autres chefs nazis se répartissent au hasard dans les voitures noires qui s'ébranlent. Direction : l'aéroport de Bonn-Hangelar. La route après quelques courbes larges au milieu des vignes qu'on aperçoit basses, trapues, dans la lueur des phares, est une longue ligne droite dans la plaine alluviale. Les lourdes voitures s'y lancent, laissant les dernières villas de Bad Godesberg, abordant déjà la légère déclivité qui annonce Hochkreuz, faisant parfois jaillir des gerbes d'eau, flaques demeurées sur la route depuis la grosse averse tombée il y a quelques heures, alors que rien encore n'était définitif, que le choix de Hitler n'avait pas encore donné la liberté d'agir à Himmler, à Heydrich, à Gœring.
A cette heure, alors que Hitler roule vers Bonn, Gœring a déjà reçu la nouvelle de la décision du Führer. La Gestapo l'a prévenu immédiatement Dans son palais présidentiel, entouré de cordons de police depuis le début de l'après-midi du 29 juin, protégé par des nids de mitrailleuses, Hermann Gœring se sent à l'abri Dans une pièce faiblement éclairée du palais, le conseiller Arthur Nebe, haut fonctionnaire de la police criminelle, sommeille ; depuis 14 heures, Gœring lui a confié la tâche de veiller sur sa personne. Dans l'après-midi, il a exercé une filature de protection, suivant Gœring et sa femme Emmy qui, très simplement, innocemment, sont allés faire des achats — de luxe comme à l'habitude — dans un des grands magasins de la Leipzigerstrasse. Curieuse mission pour Nebe que son rang n'appelle ni à des filatures, ni à des fonctions de garde du corps : mais tel est le nouveau régime. Maintenant Nebe somnole, entendant les sonneries ininterrompues du standard téléphonique du ministère, les pas des courriers, les ordres qui commencent à retentir dans le grand hall du palais présidentiel de Hermann Gœring.
KARINHALL
Ce bâtiment lourd, pompeux, Gœring a essayé de le rendre fastueux, selon ses habitudes de mégalomane qui partout laisse la marque de sa démesure. Nebe avait été chargé le dimanche 10 juin d'assurer la protection de Karinhall, lors de la pendaison de la crémaillère. Dans la propriété baroque où s'entassent les toiles de maîtres, les dépouilles de chasse, les portraits de Frédéric le Grand et de Napoléon, Gœring avait réuni une quarantaine de personnes : hauts dignitaires du régime et diplomates.
Parmi eux, visitant la chambre des cartes, la chambre d'or, la chambre d'argent, la bibliothèque, la salle de cinéma, le gymnase, Sir Eric Phipps, ambassadeur du Royaume-Uni, observe de son regard ironique de Britannique, membre de l'Establishment, le gros Hermann Gœring, ministre-président, qui change de costume plusieurs fois au cours de la soirée. Tour à tour vêtu « d'une tenue d'aviateur en caoutchouc, chaussé de ses bottes à retroussis, un large couteau de chasse à la ceinture », puis apparaissant en tenue de tennis, cherchant à réaliser sous les yeux de ses invités l'accouplement d'un bison et d'une vache. « Le bison, raconte Phipps, quitta sa stalle avec la plus grande répugnance et, après avoir considéré la vache d'un air empreint de tristesse, il essaya de faire demi-tour ». Pour finir Gœring fait visiter le caveau qu'il destine au cercueil de sa première femme, Karin.
Arthur Nebe avait été témoin de ces fastes démesurés. Le bruit et les allées et venues dans le ministère achèvent de le réveiller. Ils lui confirment l'impression que la nuit qui commence est lourde d'événements, la nuit que son ami H.B. Gisevius et lui ont prévue. Nebe a promis d'appeler Gisevius au téléphone — c'est un haut fonctionnaire du ministère de l'Intérieur de la police d'Etat — si « quelque chose » intervenait dans la nuit. Les deux jeunes fonctionnaires de la police sont en effet réticents à l'égard du nazisme et placés comme ils le sont, là où arrivent les informations, ils « sentent » depuis des semaines monter la tension entre les clans : l'explication avec les S.A. de Rœhm leur semble inéluctable. Ils attendent, ils observent : les rapports de police qu'ils examinent au ministère et qui leur parviennent de toutes les villes d'Allemagne montrent, jour après jour, que les hommes, les groupes ne se tolèrent plus.
Le dimanche 10 juin à Halle, dans le cœur de la ville, près de l'université, on inaugure le musée de la Révolution nationale-socialiste. Des anciens combattants appartenant à l'organisation nationaliste du Stahlhelm (les Casques d'acier) se présentent en groupes à l'entrée du bâtiment. Sur les marches, des S.A. sont là, sur deux rangs, agressifs. Ils interdisent l'entrée du musée à tous ceux qui portent un autre insigne que celui du Parti. Les anciens combattants protestent, certains sont en chemise brune, mais les S.A. sont formels : le préfet de police de Halle a pris un arrêté: un autre insigne que celui du Parti « serait une insulte à un mouvement dont ce musée rappelait les gloires et auquel ils n'avaient pas voulu participer ». Comme des membres des Casques d'acier essaient de pousser les S.A., de franchir leur barrage, une bagarre éclate, courte, mais dure. Les Casques d'acier sont repoussés : qu'ils enlèvent leurs insignes et ils passeront. Les protestations des anciens combattants de Halle arrivent à Berlin le lundi 11 juin, mais ce même jour un incident encore plus grave a lieu.
Magdebourg est une ville austère, prussienne avec sa citadelle aux pierres luisantes et verdâtres serrée entre les bras de l'Elbe. La Reichswehr est ici chez elle et la ville est le siège du commandement du IV emecorps d'armée. Le lundi 11 juin, les membres du Stahlhelm se sont rassemblés pour accueillir leur ancien président aujourd'hui ministre du Travail du Reich.
Seldte s'est rallié à Hitler, Seldte a poussé son organisation vers le nazisme. Mais Seldte et les Casques d'acier, à Magdebourg comme à Halle, ne sont pas en faveur auprès des membres de la Sturmabteilung : à entendre les S.A., ces hommes n'ont rien fait pour la conquête du pouvoir et ils ont simplement couru vers le camp vainqueur. Quand le ministre Seldte arrive à Magdebourg, seuls les Casques d'acier et des représentants de la Reichswehr sont là pour l'accueillir. Dans la salle, près du Domplatz, alors qu'il s'apprête à prendre la parole, des S.A. interviennent ; il est bousculé, arrêté. Les hommes de la S.A. entrent dans la salle, dispersent la réunion, Seldte est entraîné, maintenu quelques heures sous surveillance par la Sturmabteilung. Des témoins appartenant à la Reichswehr et aux Casques d'acier ont essayé en vain de s'interposer, puis ils ont tenté de prendre contact avec le préfet de police, qui est aussi le général de la Sturmabteilung, Schragmuller. Le général-préfet est introuvable. Avec des sourires ironiques, son Etat-major répond qu'il est en tournée d'inspection ; quand les témoins insistent, racontent l'incident, criant presque que Seldte est ministre du Reich, on leur déclare tout ignorer de l'affaire. Dans son commentaire, le général Schragmuller se contentera de déclarer que Seldte n'avait pas été reconnu, qu'une enquête était ouverte.
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