Max Gallo - La nuit des longs couteaux
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Il parle, dressant un bilan, refaisant l'histoire à sa manière, préparant déjà ce discours qu'il lui faudra prononcer un jour. « Depuis des mois, continue-t-il, il y a eu de graves discussions entre Rœhm et moi ».
Hitler s'arrête : il prend les dignitaires du parti à témoin. Viktor Lutze, parmi eux, se tient au garde-à-vous, respecteux.
« C'est alors que, pour la première fois, j'ai conçu des doutes sur la loyauté de cet homme ».
Brückner apparaît, il annonce qu'à l'aéroport de Bonn-Hangelar l'appareil personnel du Führer sera prêt à décoller dans moins d'une heure. Hitler ne semble pas l'entendre, tout à son accusation, à la justification de la décision qu'il vient de prendre et qui est déjà hors de lui, devenue un acte, avec cet avion dont les mécaniciens vérifient les moteurs dans la lumière métallique des projecteurs, avec ces hommes du Gruppenführer Sepp Dietrich qui maintenant sont dans la cour de leur caserne à Kaufering, rassemblés par leur chef qui leur donne les consignes. Jeunes S.S. aux uniformes noirs, ils écoutent, engourdis dans leur sommeil brisé, à peine réveillés par la nuit dont la fraîcheur les saisit. La décision de Hitler est devenue un acte qui prend davantage vie à chaque minute, qui bientôt recouvrira toute l'Allemagne.
Hitler parle, cependant que Brückner et les serveurs de l'hôtel portent les manteaux et les serviettes noires vers les voitures. Il parle, paraissant ne pas pouvoir cesser. C'est qu'il y a toutes les années depuis qu'il a rencontré Rœhm, les mois depuis la prise du pouvoir, et surtout ce mois de juin qui meurt en ce jour qui commence, ce jour qui n'a qu'une heure, ce mois de juin 1934, qui vient se condenser et s'ordonner dans cette première heure du samedi 30 juin.
Car chaque heure de ce mois, chaque jour a poussé une pièce, pion, fou, tour, comme si dans cette partie commencée depuis des mois, qui avait connu tant de retournements, le mouvement sur l'échiquier allemand était désormais inéluctable. Chaque heure, chaque jour de ce mois, mêlant les intrigues et les hommes, faisant surgir de nouvelles données qui allaient toutes s'ordonner dans ce matin du samedi 30 juin, vers 1 heure. Depuis 30 jours, chaque jour de juin, une pièce.
L'OBERFUHRER EICKE
Au camp de Dachau, les détenus attendent, rangés entre les baraques de bois, regardant droit devant eux, par-dessus les hauts barbelés, la campagne plate et grise : c'est l'aube du vendredi 1 erjuin. L'appel s'éternise plus que de coutume. La boue et la fange des allées collent à leurs sabots. Ce matin, après plusieurs heures d'immobilité, l'Oberführer Eicke, commandant du camp de concentration de Dachau, les passe en revue. Noir, sec, sinistre, il est le destin de cette vie réglée comme une horloge macabre. Mais il s'attarde peu, soucieux de réunir au plus vite ses chefs de groupe. Il vient de recevoir l'ordre de Heydrich d'avoir à entraîner ses hommes pour une action rapide contre les S.A. de Munich, de Lechfeld, de Bad Wiessee. Les chefs de groupe S.S. ne posent aucune question : à Dachau, les S.S. sont, encore plus qu'ailleurs s'il est possible, disciplinés et aveugles. Ils sont vraiment les membres des troupes à tête de mort, les Totenkopfverbände, qui obéissent, tuent, chantent. Heydrich en s'adressant aux hommes du camp de Dachau a choisi en connaissance de cause.
L'Oberführer Eicke est un homme comme les aime Heydrich, un bon officier dévoué aveuglément à la personne de ses chefs. Il a confectionné les listes d'hommes à liquider sans poser de questions, il connaît les lieux, il obéit et avec ses chefs de groupe il dresse des plans pour une action rapide qui saisira dans leurs nids les S.A.
A Munich aussi, les sections S.S. reçoivent les consignes de Heydrich et se préparent à l'opération. Le jour seul n'est pas fixé, mais les ordres de Heydrich sont formels : il faut se tenir prêt comme si l'action pouvait être déclenchée dans quelques heures. Le chef du S.D. et de la Gestapo et le Reichsführer S.S. Himmler paraissent sûrs de leur fait. Eicke dès le samedi 2 juin entraîne ses hommes et il attend, cependant que les S.S. Totenkopf, nerveux, irrités, se vengent sur les détenus.
Mais qui sait ce qui se passe au camp de Dachau le 1 eret 2 juin 1934 ? Dachau n'est encore qu'une petite ville tranquille dont les Allemands et le monde ignorent le destin sinistre. Les guides signalent qu'elle est à 9 kilomètres à l'ouest de Schleissheim là où se dressent les deux magnifiques châteaux des XVII emeet XVIII emesiècles dont l'un ressemble à Versailles. Dachau n'est qu'un lieu privilégié qui domine la plaine bavaroise. On peut apercevoir les Dachauer Moos (marais de Dachau) que les peintres aiment à fréquenter parce que les verts, les gris, les bleus, les blancs, le ciel, la terre et l'eau se mêlent et changent. Qui connaît les ordres de l'Oberführer Eicke et pourquoi se soucier de ces détenus qui, le samedi 2 juin, s'alignent devant les S.S., les doigts et les bras tendus dans un garde-à-vous immobile, le calot à la main ? Et les coups tombent et les corps.
Pourtant même à Dachau, le dimanche 3 juin, le repos est respecté. Les détenus sont dans les baraques, ils somnolent dans la tiédeur et les odeurs, voyant se dérouler ce jour, ce seul jour de fausse liberté, un jour dur et sans joie parce que la pensée peut construire ses souvenirs et ses tourments, mesurer le temps passé et à venir, écouter le silence du monde et les Heil Hitler de l'Allemagne.
Des détenus catholiques prient, ignorant que ce jour-là à Fulda, les évêques du III emeReich sont rassemblés en réunion plénière.
LES FAUX PROPHETES.
Dans la petite ville, belle comme un musée, la messe a été célébrée au Dom, qui dresse ses deux tours baroques, son dôme, dans la légèreté bleutée de cette matinée de juin. Au loin, la Rhôn, le Vogelsberg sont enveloppés de brume. La messe est solennelle comme si les siècles s'étaient arrêtés au temps de la foi triomphante. Mais la foi triomphe-t-elle jamais ? Au-dessous du chœur, la chapelle Saint-Boniface renferme les reliques du saint martyrisé par les païens en 755. Boniface : l'apôtre de l'Allemagne. Les évêques communient certains s'agenouillent sur le sol dallé, comment ne penseraient-ils pas au martyr alors qu'un Ordre noir aux rites païens s'est établi en Allemagne ? On reconnaît, dans ses vêtements sacerdotaux, Mgr Faulhaber, primat de Bavière, vieil homme qui, sous l'or et la parure, ressemble déjà à l'une de ces statues de bois doré qu'on trouve dans les églises de l'Allemagne du Sud.
A côté de Mgr Faulhaber se tient un homme jeune, au visage énergique que l'or de sa dignité ne vieillit pas. Le regard est vif, animé, il tourne souvent la tête vers les fidèles, d'un mouvement brusque : c'est le nouvel évêque de Berlin, Mgr Barres. Depuis son intronisation, il y a moins de six mois, en janvier, la Gestapo l'a mis sous surveillance et Heydrich lit personnellement les rapports qui le concernent. Mgr Barres a, en effet, rassemblé des militants catholiques ; ses lettres pastorales condamnent les excès, les violences. Souvent, devant l'évêché, vient se ranger la voiture d'un haut fonctionnaire du Reich, le docteur Klausener. Il est directeur général des Travaux publics, catholique pratiquant, homme à principes et proche du vice-chancelier Papen, catholique lui aussi. Depuis des semaines, Klausener est, avec Bose, Jung et d'autres, inscrit sur les listes d'hommes à surveiller de près. Est-il aussi sur les listes établies par Heydrich ? Il voit souvent Mgr Barres, Papen aussi et la Gestapo n'aime pas les coïncidences. Elle a délégué à Fulda quelques-uns de ses agents : ils écoutent, ils notent, ils observent. Le Reichsführer Himmler lui-même, qui fut catholique, dont l'Ordre noir copie l'ordre jésuite, a donné personnellement les consignes. Apparemment pourtant rien ne se passe. Les hommes de la Gestapo traînent dans la vieille cité épiscopale. Après la messe, les évêques se sont retirés, guidés par Mgr Bertram, cardinal-primat de Silésie, qui préside l'Assemblée.
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