Max Gallo - La nuit des longs couteaux

Здесь есть возможность читать онлайн «Max Gallo - La nuit des longs couteaux» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, fra. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La nuit des longs couteaux: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La nuit des longs couteaux»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

La nuit des longs couteaux — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La nuit des longs couteaux», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Ils ne sont pas hommes à se poser des questions. Ils obéissent et puis tout dans cette opération paraît avoir été bien organisé, prévu depuis longtemps. Ils sont en alerte depuis plusieurs jours, avertis que la mission à accomplir va exiger d'eux la plus grande fidélité au Führer. Ils attendaient à Berlin. Une unité du train, appartenant à la Reichswehr et stationnée à Ludwigsburg, a assuré leur transport jusqu'ici. Ils somnolent, prêts à exécuter les ordres. C'est vers eux que roule par cette nuit douce leur Gruppenführer Sepp Dietrich.

Dans le hall de l'hôtel Dreesen, Adolf Hitler vient de prendre lui-même une communication en provenance de Berlin. Le Reichsführer S.S. Himmler a demandé à parler directement au Führer en personne : il téléphone du siège de la Gestapo. Hitler, au fur et à mesure qu'il écoute Himmler, paraît ne plus maîtriser sa nervosité. Il répond par monosyllabes, puis il laisse presque tomber l'appareil, se mettant à parler fort, le regard tout à coup brillant. Il prend Goebbels à témoin, il mêle son récit d'injures. Il est environ minuit et demi. Himmler lui apprend, explique-t-il, que l'Etat-major de la S.A. de Berlin a ordonné une alerte générale pour aujourd'hui samedi à 16 heures. A 17 heures les S.A. doivent occuper les bâtiments gouvernementaux : « C'est le putsch », lance Hitler et il répète plusieurs fois les mots « le putsch », « le putsch ». Il crie de nouvelles injures. « Ernst dit-il, n'est pas parti pour Wiessee comme il le devait. » Le Gruppenführer doit donc diriger le putsch. « Ils ont l'ordre de passer à l'action », « un putsch ». Les phrases violentes se télescopent Goebbels s'est approché, il maudit lui aussi les S.A. En 1931, déjà le chef S.A. de Berlin, Stennes, ne s'était-il pas révolté contre le parti ? Goebbels à voix basse rappelle ce passé, il rappelle ce tract que les S.A. avaient le 1 eravril 1931, fait distribuer dans les rues de Berlin et qui accusait le Parti nazi et son Führer de trahir les S.A. et le « socialisme-national ». Aujourd'hui, n'est-ce pas la même chose qui recommence, mais de façon plus dangereuse ?

Hitler est de plus en plus nerveux. Sur son visage se lisent la violence et l'inquiétude. A aucun moment il ne paraît douter de la réalité des informations transmises par Himmler. Goebbels, qui est arrivé tard de Berlin hier soir, sait pourtant que le Gruppenführer Karl Ernst a quitté la capitale pour Brème afin d'y prendre un paquebot à destination de Ténériffe et de Madère où il doit séjourner pour son voyage de noces. Mais Goebbels ne dément pas Himmler.

LA DECISION DU FUHRER

De courtes minutes passent puis, avant qu'il ne soit 1 heure du matin, le téléphone fonctionne à nouveau. Hitler, pour la deuxième fois, prend la communication. Adolf Wagner, Gauleiter et ministre de l'Intérieur bavarois, téléphone de son ministère. A Munich dit-il, la Sturmabteilung est descendue dans la rue ; des slogans hostiles au Führer et à la Reichswehr ont été poussés. Les S.A. bavarois ont donc les mêmes consignes que ceux de Munich.

« Tout est coordonné » s'écrie Hitler. Autour de lui, on se rassemble. Le Führer injurie les chefs S.A. : c'est de la « vermine » lance-t-il. Ce sont des traîtres. La fureur éclate ; Goebbels approuve. Hitler parle de châtiment. Il marche fébrilement Il est près de 1 heure du matin, ce samedi 30 juin.

A Bad Wiessee Rœhm dort paisiblement et les S.A. de Munich sont chez eux. Quelques-uns ont bien manifesté dans la soirée, protestant contre l'attitude de la Reichswehr, mais les officiers sont intervenus. L'un d'eux, juché sur une voiture arrêtée, Kœnigsplatz, a crié : « Rentrez tranquillement chez vous et attendez la décision du Führer.

« Quoi qu'il arrive, qu'Adolf Hitler nous congédie, qu'il nous autorise à porter cet uniforme ou qu'il nous l'interdise, nous sommes avec lui, derrière lui. » La manifestation s'était terminée aux cris de Heil Hitler !

Mais Wagner vient de téléphoner â Hitler la nouvelle d'une insurrection S.A. et le Führer s'emporte dans l'une de ces colères de la nuit qu'amplifie le manque de sommeil et qui déferlent comme une tornade. « Rœhm », « Rœhm », le nom revient et Hitler le couvre d'insultes.

Brusquement Hitler s'écrie : « Tout le monde à Munich, tout de suite, puis de là, en avant à Bad Wiessee ». Après tant d'heures incertaines voici venu le moment du choix. Hitler a tranché.

« Il n'y avait plus pour moi qu'une seule décision possible, dira-t-il le 13 juillet. Il m'apparaissait clairement qu'un seul homme pouvait se dresser contre le chef d'Etat-major Rœhm. C'est moi qu'il avait trahi et moi seul devais lui en demander compte. » Le verdict de Hitler vient de tomber et le piège mûrement préparé par tant d'hommes aux intérêts et aux buts différents se referme sur les S.A.

Samedi 30 juin 1934. Hôtel Dreesen vers 1 heure du matin. Le Chancelier Hitler a pris sa décision. La Nuit des longs couteaux devient réalité. Toute l'histoire du nazisme, le destin des chefs du Parti, sont venus se concentrer dans ces quelques heures, les dernières heures de l'hésitation. Maintenant l'action commence pour Hitler. Il va s'envoler pour Munich et tout au long de ces heures entre le moment où il va quitter l'hôtel Dreesen et le moment où il atterrira à Munich, les jours, chaque jour de ce mois de juin 1934 décisif, vont resurgir. Et quand l'avion de Hitler touchera le sol sur l'aérodrome de Munich-Oberwiesenfeld le mois de juin sera achevé. Il sera le samedi 30 juin à 4 heures du matin.

Deuxième partie

CE MOIS QUI MEURT EN CE JOUR QUI COMMENCE

— Samedi 30 juin 1934 entre 1 heure et 4 heures du matin

(Du vendredi 1 erjuin au samedi 30 juin 4 heures du matin)

1

SAMEDI 30 JUIN 1934

Godesberg. Hôtel Dreesen. 1 heure

(du vendredi 1 erjuin au samedi 9 juin 1934)

« UN PUTSCH ». CRIE LE FUHRER.

Samedi30 juin, 1 heure. Devant l'hôtel Dreesen des hommes courent lourdement vers les garages ou les voitures dont certaines sont rangées dans le jardin même. L'Oberleutnant Brückner, imposant, les jambes écartées, se tient immobile sur le perron. Un sous-officier de la S.S. prend des ordres : il faut ouvrir la route jusqu'à l'aéroport de Bonn, à moins d'une quinzaine de kilomètres de Godesberg. Le Führer ne veut pas perdre de temps. Bientôt les moteurs pétaradent : les deux estafettes démarrent, les puissantes motos noires s'inclinent jusqu'à paraître devoir se renverser, puis il semble que leurs conducteurs réussissent à les redresser d'un coup de reins et rapidement elles ne sont plus signalées que par deux cônes blancs qui crèvent la nuit et par le pointillé de deux lumières rouges dansantes.

Dans le hall de l'hôtel, l'agitation est fébrile. Walther Breitmann court frapper aux chambres du premier étage où déjà quelques chefs nazis s'étaient retirés. Il les a prévenus du départ imminent du Führer. Ils sont là, les manteaux de cuir jetés sur les fauteuils, parlant à haute voix puis se taisant brusquement quand paraît Adolf Hitler. Celui-ci va et vient, passant de la terrasse au hall ; il a, à ses côtés Goebbels, et les deux hommes ne cessent de parler, parfois à voix basse, Goebbels agitant les mains, regardant le visage du Führer pour y guetter une approbation. Mais le Chancelier ne tourne pas le visage vers le ministre de la Propagande. Il marche, légèrement penché en avant, il interrompt Goebbels, il parle à son tour, les yeux brillants, le visage contracté. « Un putsch, répète-t-il, contre moi. » Joue-t-il la comédie de la surprise avec Goebbels, Goebbels qui sait que les nouvelles transmises depuis Berlin par Himmler et depuis Munich par Wagner sont fausses ? Hitler l'ignore-t-il vraiment, vient-il réellement de prendre sa décision ou bien agit-il en comédien consommé qu'il est capable d'être ?

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La nuit des longs couteaux»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La nuit des longs couteaux» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «La nuit des longs couteaux»

Обсуждение, отзывы о книге «La nuit des longs couteaux» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x