Max Gallo - La nuit des longs couteaux
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Hitler s'est tu. Pour le moment il n'a parlé que de l'avenir, sombre et guerrier. Mais c'est dans le présent qu'il lui faut trancher. Il commence à voix basse, fait un cours d'histoire militaire qui semble un long détour puis, tout à coup, tourné vers Rœhm, il dit avec force : « Une milice n'est appropriée que pour défendre de petits territoires ». Rœhm semble se désintéresser de ce que dit Hitler. Dans son visage rougeaud se marque peu à peu une moue d'indifférence affectée. Il regarde le plafond. Le ton de Hitler s'élève ; le Führer parle toujours, tourné vers Rœhm, et ce qu'il dit est une condamnation des ambitions du chef d'Etat-major de la S.A. : « La S.A. devra se limiter à des tâches politiques. » La voix est ferme. « Le ministre de la Guerre, continue Hitler, pourra faire appel à la S.A. pour les tâches du Grenzschutz et pour l'instruction prémilitaire. »
Un silence. Rœhm ne dit toujours rien. Les généraux sont figés dans leur raideur. Hitler, après un nouveau et long silence conclut : « Je réclame de la Sturmabteilung une exécution loyale des tâches qui lui seront confiées. » Hitler a tranché : la Reichswehr seule sera la base de la future armée nationale. Aucun applaudissement ne retentit. Tout le monde se lève, on entoure Hitler, Rœhm, Blomberg. Chacun se regroupe autour de son chef. Hitler est au milieu, souriant, détendu ou paraissant l'être. Il parle vite, prend Rœhm par le bras. C'est le moment de la grande réconciliation publique. Face à face, autour de Hitler, il y a Blomberg, le monocle enfoncé sous ses sourcils blonds qui barrent son visage rond et distingué, et il y a Rœhm, plus petit engoncé dans son uniforme brun. Les deux hommes se serrent la main, puis le chef d'Etat-major de la Sturmabteilung invite les généraux à un déjeuner de réconciliation à son quartier général. Là, quand les larges portes s'ouvrent on aperçoit une table immense, royalement dressée avec le faste ostentatoire des nouveaux riches. Les places sont indiquées : Rœhm et Blomberg sont à chaque bout. Des serveurs s'empressent : le menu est excellent le Champagne coule en abondance, mais l'atmosphère est glaciale, personne ne parle. Les généraux ne tournent pas la tête. La réconciliation ressemble à une cérémonie mortuaire. Le déjeuner se déroule, solennel, morne, puis sur un signe de Rœhm les S.A. se lèvent. Alors viennent les saluts, les serrements de main, les claquements de talons. Bientôt les lourdes voitures de la Reichswehr s'éloignent lentement
Rœhm a demandé aux S.A.-Führer de demeurer avec lui. Ils sont revenus autour de la table après le départ des officiers. Ils attendent. Rœhm se sert une nouvelle coupe de Champagne. Quelques-uns de ses hommes l'imitent. « C'est un nouveau traité de Versailles », lance brusquement Rœhm. Les S.A.-Führer se taisent ils sentent venir la colère de leur chef, colère contenue pendant les longues heures de la « réconciliation ».
Et tout à coup elle explose. Dans un coin de la salle, Viktor Lutze observe, écoute : « Ce que ce caporal ridicule a raconté... » commence Rœhm. Lutze est aux aguets, hésitant à comprendre, le visage impassible pour cacher son désarroi. « Hitler ? Ah si nous pouvions être débarrassés de cette chiffe » conclut Rœhm.
Des groupes se forment les conversations sont âpres, les jurons sifflent. L'Obergruppenführer Lutze se tait, il ne conteste pas les propos de Rœhm, il se confond, silencieux, avec les autres, il n'est que l'un des chefs S.A., le plus anodin. Pourtant, quelques jours plus tard il rend compte à Rudolf Hess, la deuxième personnalité du parti, et sur son conseil il se rend auprès de Hitler dans son chalet de Berchtesgaden. Mais le Führer s'est contenté de dire : « Il faut laisser mûrir l'affaire.» Et l'Obergruppenführer, étonné de cette modération, a demandé conseil au général von Reichenau.
Mais le Führer n'a pas oublié. Le 29 juin 1934, c'est Lutze qui est convoqué à Godesberg ; il se trouve devant un Hitler nerveux qui lui demande s'il peut avoir confiance en lui.
5
VENDREDI 29 JUIN 1934
Godesberg. Hôtel Dreesen. Vers 23 heures.
Hitler, depuis un long moment, parle avec Lutze. Il le questionne sur la réunion de Wiessee, s'assure que rien d'autre qu'une rencontre entre les chefs S.A. et lui-même n'était prévu. Voilà plusieurs fois que Viktor Lutze avec d'autres mots répète et assure son Führer de sa fidélité. Goebbels s'est approché : il approuve Lutze, montre par toute son attitude que lui aussi, toujours, n'a jamais eu à l'esprit que le service du Führer. Otto Dietrich, le chef du service de presse de Hitler, arpente la terrasse avec Brückner ; l'un ou l'autre des deux hommes fait la liaison avec le téléphone, surveille le perron de l'hôtel devant lequel s'arrêtent les motocyclistes ou les voitures envoyées depuis l'aéroport de Hangelar.
Peu après 23 heures, alors que la fanfare du R.A.D. attaque une nouvelle marche militaire, Brückner et Dietrich s'approchent de Hitler. Ils lui tendent un message qui est arrivé de Berlin à Hangelar par voie aérienne. La fanfare n'a pas permis d'entendre le moteur de la voiture qui vient de l'apporter. Le message est de Gœring. Hitler le lit, puis le tend à Goebbels. Le texte est court : Gœring a appris, il y a quelques heures, que le docteur Sauerbruch, l'un des plus célèbres médecins berlinois, vient d'être appelé au chevet du président Hindenburg, dans sa propriété de Neudeck. Hitler ne commente pas le message, il le pose sur la table, le lissant du bout des doigts, puis il regarde devant lui, immobile, la joue et la paupière parfois agitées d'un tic nerveux qu'il ne peut réprimer dans les périodes de grande tension. Comme lui, Goebbels se tait.
Peut-être est-ce l'instant attendu depuis des mois, celui où Hitler va devoir une nouvelle fois saisir la chance, celui qui verra s'écrouler la statue de bronze de Hindenburg frappée par la mort.
LA CROISIERE DU DEUTSCHLAND
Car la mort tournoie autour du vieux Reichspräsident depuis le printemps de 1934. Le combattant de Sadowa et de Sedan, qui paraissait défier le temps, a alors commencé à perdre la mémoire, ses absences devenant nombreuses. Au début d'avril, les médecins qui le soignent avertissent ses proches. Dans l'ombre du Maréchal vivent son fils, le colonel Oskar von Hindenburg, un quinquagénaire médiocre et ambitieux qu'ont étouffé la gloire et l'autorité paternelles, des conseillers comme ce vieux chambellan von Oldenburg, cynique et blasé, et qui répète sa devise favorite : « Les mangeoires ne changent pas, seuls les veaux qui passent devant changent. » Il y a aussi Meissner, le secrétaire général à la présidence, corpulent, le visage quelconque, rond ; Meissner dissimule sous son regard doux et vague de myope, la ferme intention de demeurer à son poste même après la mort de Hindenburg. Tous ces hommes qui survivront au Maréchal veulent préserver leur avenir ; ils peuvent monnayer leur influence tant que Hindenburg est vivant. Après, que seront-ils ?
Dès qu'ils apprennent que la santé de Hindenburg faiblit, ils préviennent le général von Blomberg et le Chancelier Hitler, les deux hommes qui représentent les deux forces du moment, c'est leur devoir et leur intérêt.
Avril 1934 : le général et le Chancelier sont les deux seules personnalités dépositaires du secret qui peut bouleverser l'avenir de l'Allemagne et Blomberg et Hitler ont décidé de se rencontrer.
Le 4 avril au matin, c'est à bord du croiseur de poche Deutschland, le branle-bas qui précède l'appareillage. Sur le pont, les marins au béret noir dont les deux rubans flottent dans l'air salé, courent au sifflet. L'ancre est remontée lentement, le Deutschland, énorme masse grise battant pavillon de la Kriegsmarine, quitte Wilhelmshaven et la baie de Jade ridée par le vent. Il descend lentement vers la mer du Nord, passant devant Brunsbuttellt et Holtenau ; les jeunes filles d'un pensionnat agitent des foulards, sur la rive une fanfare joue des airs martiaux. Le navire doit se diriger vers Kiel où embarqueront, à l'occasion des grandes manœuvres de printemps, les principaux chefs du III emeReich. Pendant tout le trajet, l'équipage est soumis à un rythme d'enfer. On repeint une partie des superstructures ; les ordres d'alerte, les simulacres de branle-bas de combat se succèdent. Le 9 avril, le Deutschland entre dans le port de Kiel, salué par les sirènes des destroyers et des petits chalutiers noirauds et ventrus qui fendent les eaux verdâtres du célèbre port de guerre. L'équipage est consigné à bord. C'est le lendemain, 10 avril, que Hitler arrive à Kiel par avion, son trimoteur habituel. Une unité de la Kriegsmarine a rendu les honneurs, puis le Chancelier accompagné de l'amiral Raeder, des généraux von Blomberg et von Fritsch a gagné le Deutschland.
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