Max Gallo - La nuit des longs couteaux

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Son premier soin est de chasser de la Bendlerstrasse les hommes de Schleicher. Le général von Bredow, chef du Ministeramt, est remplacé par Walther von Reichenau, lui aussi gagné à la conviction qu'il faut, à l'aide de Hitler, permettre à l'armée de redevenir une immense force, le cadre unique, l'armature de la société allemande.

Pourtant, il y a des résistances : tous les officiers ne sont pas des partisans de la ligne Blomberg-Reichenau. Il y a ceux qui pensent que Blomberg est un Gummilöwe, un lion de caoutchouc, ceux qui craignent la démagogie de ce caporal Hitler, ceux surtout qui redoutent de voir la Reichswehr perdre ses prérogatives au bénéfice de l'armée nazie du capitaine Rœhm. Car si l'armée veut utiliser Hitler, elle ne veut pas disparaître. Et les officiers d'Etat-major chargés des plus hautes responsabilités, comme Blomberg ou Reichenau, les officiers en fonction dans les unités, ont une répulsion instinctive pour ces S.A. -Fiihrer qui se disent officiers et sont d'anciens portiers d'hôtels, noceurs affichés, fauteurs de scandales.

Jamais l'Offizierskorps n'acceptera de baisser la tête devant les S.A.

Aussi quand, en janvier 1934, von Hammerstein, le dernier homme de Schleicher, démissionne de son poste de chef de la Heeresleitung, Hindenburg cède aux officiers qui lui conseillent de refuser la candidature de Reichenau soutenue par Blomberg et Hitler. C'est un officier plus traditionnel, moins marqué par ses sympathies à l'égard des nazis, le général von Fritsch qui est nommé. Hindenburg et la Reichswebr défendent leurs prérogatives et Hitler sait bien quelles sont les forces de ces hommes qui, aux yeux de l'Allemagne, incarnent la tradition nationale.

Il lui faut donc tenir compte de leurs sentiments, biaiser, et pourtant il y a les S.A., plusieurs millions, et ce capitaine Rœhm qui tempête, qui a ses idées sur l'armée, sur la défense nationale.

LE FUHRER ET L'ARMEE

En 1933, peu après la prise du pouvoir par les nazis, Rœhm rencontre Hermann Rauschning. Avec sa tête ronde et chauve, ses yeux rieurs, ses silences attentifs, le président du Sénat de Dantzig attire les confidences. Rœhm parle. Les chefs S.A. sont mécontents : eux aussi (moi aussi, ajoute-t-il) sont des officiers, mais pas des officiers de bureau. « Nous avons combattu dans les Freikorps, dans la Ruhr ». Par la bouche de Rœhm s'exprime la hargne des officiers subalternes ou des sous-officiers que révolte la hiérarchie stricte de l'armée régulière. Les nazis ont pris le pouvoir ? Qu'attend-on pour récompenser les S.A. en leur donnant grades, titres, émoluments ; pourquoi tant de précautions avec les officiers de la Reichswehr qui n'ont pas bougé quand il fallait se battre dans la rue et dans les salles enfumées des meetings ?

Rœhm continue, s'enflammant de plus en plus : « La base de la nouvelle armée doit être révolutionnaire. On ne peut la gonfler par la suite. On n'a qu'une seule fois l'occasion de faire quelque chose de grand qui nous permettra d'ébranler le monde sur ses bases. Mais Hitler m'éconduit avec de belles paroles... Il veut hériter d'une armée toute faite, prête à marcher ».

Un temps d'arrêt : sur le visage ingrat de Rœhm se lit la déception, le mépris. « Il va laisser, dit-il, les « experts » en faire ce qu'ils voudront ». Il frappe du poing sur la table et c'est l'officier de tranchée, l'homme du putsch de Munich qui a eu, en 1923, à se heurter au général von Lossow, à von Kahr, qui se souvient. Mais Hitler a oublié. « Hitler prétend, ajoute Rœhm, que plus tard il fera de tous les soldats des nationaux- socialistes. Mais il commence par les abandonner aux généraux prussiens. Je ne vois pas où il trouvera un esprit révolutionnaire chez ces gens-là. Ils sont aussi lourdauds qu'autrefois et ils vont certainement perdre la prochaine guerre ».

En fait, le Führer voit clairement la situation. Il y a les généraux, puissants, respectés, il y a les S.A. souvent craints et méprisés, il y a Hindenburg toujours Reichspräsident, il y a Papen lié à la Reichswehr, lié à Hindenburg et qui est vice- chancelier, il y a des monarchistes, des conservateurs et lui Hitler qui n'est que chancelier. Il vient à peine de prendre le pouvoir. Il ne faut pas le perdre.

Le matin du 31 janvier 1933, moins de vingt-quatre heures après sa nomination au poste de chancelier, Hitler s'est rendu à la caserne de la garnison de Berlin. Il a harangué les troupes, rassemblées dans la cour, immobiles dans le matin glacial, il leur a parlé de l'avenir de l'Allemagne nationale-socialiste. Immédiatement les officiers se sont dressés contre ce procédé qui brise la hiérarchie.

Pour effacer l'incident et aussi pour faciliter le contact, le 2 février, von Hammerstein invite le nouveau Chancelier à dîner. Soirée austère : les généraux, les amiraux sont en grand uniforme, pourtant Hitler n'est nullement intimidé, il discourt deux heures et avec ce sens politique qui lui a permis de réussir il donne des gages : l'armée et la marine restent souveraines, lui ne s'en occupera pas. Il leur promet simplement de tout faire pour le réarmement ; il va soustraire les militaires aux tribunaux civils. Hitler flatte, respectueux des prérogatives. Ce soir-là, il conquiert la plupart des officiers présents. L'amiral Raeder qui assiste à la réunion note : « Aucun chancelier n'a jamais parlé avec une telle fermeté en faveur de la défense du Reich ».

Toujours prudent le nouveau Chancelier multiplie les actes de séduction : avec ceux qui sont puissants Hitler sait biaiser le temps qu'il faut Le 21 mars 1933, Goebbels et Hitler organisent la cérémonie d'ouverture du nouveau Reichstag dans l'église de la garnison de Potsdam : tous les maréchaux sont là, Von Mackensen et le Kronprinz en uniforme des hussards de la mort Hindenburg qui se souvient être venu dans cette église en pèlerinage en 1886 après qu'il eut participé à la guerre austro-prussienne. Ici les Hohenzollern s'agenouillèrent pour prier, ici venait s'asseoir Guillaume II. Hindenburg salue le siège vide de l'Empereur, puis Hitler tourné vers le vieux maréchal déclare : « Monsieur le Maréchal, l'union a été célébrée entre les symboles de l'ancienne grandeur et de la force nouvelle. Nous vous rendons hommage. Une Providence protectrice vous place au-dessus des forces neuves de notre nation. »

En Hindenburg c'est l'armée qui reçoit l'hommage de Hitler. Et le Führer continue d'ajouter les signes de bienveillance aux marques de respect : il a besoin de l'armée. Ses officiers sont les seuls professionnels de la chose militaire et si la guerre de revanche vient, il faut les avoir avec soi : les S.A. compteront peu devant des armées de métier. Pour conserver le pouvoir il faut aussi compter avec les militaires : ils ont les armes, l'appui des cercles conservateurs, le respect de la plus grande partie de la nation ; et pour élargir son pouvoir Hitler a encore et toujours besoin des officiers. Si Hindenburg meurt, il faudra bien le remplacer et il faudra alors l'accord de l'armée.

Hitler dès son accession aux fonctions de chancelier, alors même que, le regard à terre, il serre respectueusement la main du Maréchal, songe à cette mort qui peut lui permettre d'augmenter considérablement ses prérogatives. Mais pour cela il faut l'accord du général Blomberg et du général Reichenau, l'accord du général von Fritsch, l'accord du général Ludwig Beck, nouveau chef du Truppenamt : l'accord de l'ensemble de cette caste militaire qui constitue l'Offizierskorps. Alors le Führer ménage l'armée.

Le 1 erjuillet, il parle aux chefs S.A. réunis à Bad Reichenall. Les S.A. écoutent, acclament leur Führer qui dit, en leur nom, ce qu'ils ne pensent pas. « Les soldats politiques de la révolution, s'écrie le Führer, ne désirent nullement prendre la place de notre armée ou entrer en compétition avec elle. » Les officiers de la Reichswehr enregistrent avec satisfaction. Mieux : Hitler célèbre les vertus de l'armée le jour du Stahlhelm. Or l'Association des casques d'acier apparaît le plus souvent aux chefs S.A. comme un repaire de conservateurs, d'aristocrates raidis par leurs principes vieillots et leurs privilèges. Mais Hitler reconnaît, lui, qu'il a contracté une dette envers le Stahlhelm, envers l'armée allemande. « Nous pouvons assurer l'armée que nous n'oublierons jamais cela, dit-il, que nous voyons en elle l'héritière des traditions de la glorieuse armée impériale allemande et que nous soutiendrons cette armée de tout notre cœur et de toutes nos forces. »

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