Max Gallo - La nuit des longs couteaux
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Le Gruppenführer S.S. salue le Chancelier du Reich. Celui-ci donne un ordre bref : « Vous allez prendre l'avion pour Munich. Dès que vous serez sur place, appelez-moi, ici, à Godesberg, par téléphone ».
Sepp Dietrich salue, claque des talons et s'éloigne. Quelques secondes plus tard, on entend le moteur de la voiture, puis son accélération brusque. Sepp Dietrich est un officier efficace, bientôt il sera dans la capitale bavaroise et de là il pourra joindre facilement, si besoin est, la petite ville de Wiessee.
BAD WIESSEE
Elle est là, blottie sur la rive ouest du Tegernsee. Le lac reflète les maisons de bois, les hôtels style 1900. Tout autour ce sont les montagnes rondes couvertes de forêts et de pâturages, c'est l'ondulement vert et apaisant de la Bavière, interrompu comme ici par un lac effilé, bleu profond, qui fait penser à une goutte de pluie démesurée restée là, entre les montagnes, eau miroitante vers laquelle courent les torrents.
Sur la promenade, à Wiessee, les couples tranquilles vont et viennent avant de regagner leurs hôtels et leurs lieux de cure. Car Wiessee a le visage apaisant des stations thermales. Les sources jaillissent dans les fontaines : eaux sulfureuses, iodées, ferrugineuses, qui permettent de tout soigner, des rhumatismes aux affections cardiaques, de la goutte aux maladies nerveuses. Les familles se pressent C'est l'heure du bain ou l'heure du massage.
Il fait frais en ces derniers jours de juin 1934. Les sommets voisins, le Wallberg, le Baumgartenberg et le Risserkogel, qui culmine à 1 827 mètres, ces lieux de promenades, sont souvent enveloppés par les nuages. Il y pleut. Il faut donc rester à Wiessee : on regarde le lac, on le traverse sur les petites embarcations accostant à Egern, à Rottach, à Wiessee. On visite le château de Tegernsee, le parc immense de l'abbaye, puis on monte vers le Grand Parapluie, cette rotonde qui permet d'apercevoir tout le panorama, le lac et la vallée de la Wiessach. Ce vendredi 29 juin, de nombreux Munichois sont arrivés, ils ont fui la capitale bavaroise écrasée sous la chaleur lourde et humide. Certains campent : leurs tentes apparaissent dans les pâturages, peut-être des membres de la Hitler Jugend.
Dans leurs promenades au bord du lac, les touristes, les curistes évitent une pension qui est un peu en retrait, c'est la pension Hanselbauer. Dans la journée elle est gardée militairement Des voitures officielles stationnent souvent dans le parc. On dit que de nombreux chefs S.A. y séjournent et même le chef d'Etat-major de la Sturmabteilung, le ministre du Reich, le capitaine Ernst Rœhm, qui souffre de rhumatismes.
Le Gruppenführer S.S., Sepp Dietrich, chef de la Leibstandarte S.S. Adolf Hitler vient de quitter Godesberg sur l'ordre du Chancelier pour Munich qui est à moins de soixante kilomètres de la tranquille station thermale de Wiessee.
Sur le lac, les barques blanches se balancent régulièrement. Comme chaque nuit, en cette nuit du vendredi 29 juin 1934, une brise fraîche coule depuis les sommets le long de la vallée de la Wiessach et vient soulever de petites vagues sur le Tegernsee ; elle fait bruisser les arbres de la pension Hanselbauer où dort Ernst Rœhm, à moins d'une heure de route de Munich où va arriver le Gruppenführer S.S. Sepp Dietrich.
VIKTOR LUTZE
Après son départ de Godesberg, le calme un instant s'est établi. Les chœurs se sont tus pour reprendre souffle et les fanfares ont cessé de jouer. Adolf Hitler va de long en large, sur la terrasse, nerveux. La venue de Sepp Dietrich l'avait un peu détendu : une action à décider, un ordre à donner. Maintenant c'est à nouveau l'attente, l'hésitation, les pensées qui se bousculent. Tous les témoins se souviennent du visage du Führer, lors de cette nuit, creusé et bouffi en même temps, blanc. Les yeux sont brillants comme ceux que donne une forte fièvre. Souvent Hitler d'un geste machinal et brusque, repousse la mèche de cheveux luisants qui retombe sur le front L'attente dure. Brutalement les fanfares se remettent à jouer, crevant la nuit du bruit de leurs cuivres, et le silence de la vallée rhénane semble amplifier la musique martiale. Il n'y a plus dans la nuit que cette musique prolongée par l'écho.
Tout à coup Brückner se lève : un homme en uniforme brun vient d'apparaître sur la terrasse : c'est Viktor Lutze, Obergruppenführer S.A. du Gau de Hanovre. Hitler s'avance, Lutze salue. Hitler lui prend les mains, le félicite d'avoir répondu à sa convocation, d'avoir réussi si vite à rejoindre Godesberg. Lutze s'incline, claque des talons ; il dit qu'il allait partir pour Wiessee où Rœhm a convoqué les chefs S.A. et où, croyait-il, le Führer devait se rendre le lendemain 30 juin, pour une explication entre camarades. Hitler balaie d'un geste de la main ces projets et demande à Viktor Lutze s'il peut compter sur sa fidélité absolue dans le cas où des événements graves viendraient à se produire. Lutze répond qu'il a prêté serment de fidélité au Führer, que tout ce qu'il possède et sa vie sont entre les mains du Führer. Il est aux ordres du Führer. « Mein Führer », conclut-il.
Hitler sourit se détend : il a su choisir l'homme qu'il fallait. Himmler lui avait aussi parlé de cet Obergruppenführer S.A. mais le Chancelier s'est en fin de compte déterminé seul, lançant ce nom aujourd'hui, comme s'il lui venait brusquement à l'esprit, alors que voilà des semaines qu'il sait à quoi s'en tenir sur la fidélité de Viktor Lutze.
C'était un jour du mois de mars 1934, le tout début mars. Hitler passait quelques heures à Berchtesgaden. Vêtu à la tyrolienne malgré le froid vif de l'air, il restait au soleil de midi de longs moments sur la terrasse face au panorama des sommets enneigés, dans le silence immobile de l'altitude, quand gestes et paroles prennent une sorte de pesanteur et de grandeur symboliques. Hitler aimait ce paysage. Il y recevait ses intimes, et ce jour-là, précisément l'Obergruppenführer S.A. Viktor Lutze avait demandé à le voir. Il était là, assis sur la terrasse du chalet buvant du thé, cependant que le chien loup du Führer dormait la tête posée sur ses pattes près de son maître. Et Lutze parlait dans l'éclat de ce printemps alpin alors que les champs de neige miroitaient comme des plaques de métal poli, Lutze avec sa timidité de bon élève fidèle, parlait d'Ernst Rœhm.
Certains S.A. sont mécontents, a-t-il dit et le chef d'Etat-major Rœhm a pris le 28 février une attitude intolérable. Il a ouvertement critiqué le Führer : « Ce que ce caporal ridicule a raconté, s'est écrié Rœhm, ne nous concerne pas, si nous ne pouvons pas faire l'affaire avec Hitler, nous la ferons sans lui ». Lutze a répété à voix basse une dernière phrase de Rœhm : « Hitler est un traître, il faut qu'on lui fasse prendre des vacances ». Puis Viktor Lutze s'est tu. Le Führer n'a pas laissé paraître ses sentiments. Il a simplement demandé des précisions, peut-être Hess, son second, auquel Lutze s'est préalablement confié, l'a-t-il déjà averti ? Hitler murmure : « Il faut laisser mûrir l'affaire ».
Lutze est reparti inquiet et décu : ne s'est-il pas découvert inutilement ? L'Obergruppenführer a alors décidé de rencontrer un homme dont l'influence croît rapidement, le général Walther von Reichenau, pour lui faire part des propos de Rœhm. Dans cette affaire, la protection d'un officier de la Reichswehr peut être indispensable. Walther von Reichenau a grande allure : monocle, maintien raide de l'officier prussien, corps athlétique. C'est un jeune général d'artillerie au regard perçant qui intimide. Et pourtant ce membre de l'Offizierskorps ne ressemble pas tout à fait aux autres officiers de la grande armée allemande, pétris de traditions, dressés dans les écoles de cadets à la discipline inconditionnelle et à l'autorité hautaine.
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