Max Gallo - La nuit des longs couteaux

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Mais Rœhm ne plie pas. Au contraire. Il fonce vers son but : une nouvelle armée. Il sait qu'il tient une force ; il veut contraindre Hitler à prendre parti pour lui.

Le 2 février tous les chefs de corps de la Reichswehr sont réunis à Bendlerstrasse. Objet de la réunion : rapports S.A.-Reichswehr. Ambiance glaciale. Blomberg annonce que Rœhm a remis un mémorandum : il propose, ni plus ni moins, la création d'un grand ministère qui regrouperait toutes les formations armées du Parti et de l'Etat. Ce serait la fin de la Bendlerstrasse, la fin de l'organisation patiemment mise au point par von Seekt, la fin du Truppenamt, la fin de la Reichswehr. Le refus se lit sur tous les visages. Le général Liebmann, qui note le texte des déclarations, relève que von Fritsch déclare « qu'il va s'opposer de toutes ses forces et de toute sa personne aux exigences présentées par les S.A. ». Fritsch aura derrière lui toute l'armée : pas un seul officier n'admettrait Rœhm comme successeur des généraux de la Bendlerstrasse, héritiers du Grand Etat-major. Et il ne fait aucun doute que le'maréchal-président Hindenburg ne pourra même pas envisager la chose. Si Rœhm veut l'emporter, il lui faudra bien faire une seconde révolution. Avec, sans, ou contre le Führer.

Ce 2 février, après un court exposé de la question, von Blomberg quitte la salle, puis Fritsch reprend la parole pour traiter en technicien brillant les questions d'instruction militaire. Tout à coup, une ordonnance pénètre dans la salle, se penche, cassée en deux, vers le général von Reichenau, Fritsch poursuit son exposé. Reichenau se lève. Il s'excuse, il a un message urgent à lire. Dans la vaste salle, austère et solennelle comme une église luthérienne, c'est le silence. Von Reichenau lit d'une voix nette : « Je reconnais la Reichswehr uniquement comme école de la nation. La conduite des opérations et par conséquent également la mobilisation sont à l'avenir l'affaire de la Sturmabteilung. Heil Hitler. Rœhm. »

Le télégramme est une véritable provocation. Tous les chefs de la Reichswehr vont faire bloc : Blomberg, Fritsch, Reichenau, les commandants des sept Wehrkreise (régions militaires) manifestent leur refus. Von Blomberg demande à être reçu par Hitler, il aurait présenté sa démission. Ce qu'elle signifierait, Hitler le sait : l'hostilité de la Reichswehr, l'impossibilité de succéder à Hindenburg sans affrontement avec tous ceux (conservateurs, chrétiens, opposants, indifférents) qui ne sont pas nazis. Et ils sont nombreux. Le Führer ne peut que refuser la démission de von Blomberg, il doit donner satisfaction à l'armée.

Mais... il y a les S.A. Et Rœhm qui ne cède pas. Il vient même de demander qu'on incorpore dans la Reichswehr 2 000 officiers et 20 000 sous-officiers S.A. Le Führer se résout à convoquer son vieux camarade. Le chef d'Etat-major se rend à la Chancellerie. C'est la fin février : le temps sur Berlin est implacablement froid et clair. Rœhm arrive d'un pas décidé. Il connaît bien Hitler : il sait que le Fuhrer déteste les oppositions et qu'il lui arrive de céder si elles sont tenaces. Rœhm est tenace. Dans l'antichambre, il remarque le comte von Tschirchsky, l'un des collaborateurs directs de Franz von Papen, cet homme de la Reichswehr et de Hindenburg que le Führer a accepté comme vice-chancelier. Maintenant ce renard de Papen espère exploiter, au profit des conservateurs, au profit de son clan militaire, l'opposition des S.A. à la Reichswehr. Dans certains milieux, on murmure qu'un plan existe pour pousser la S.A. à une action : Hindenburg inspiré par Papen décréterait l'état d'exception au bénéfice de la Reichswehr. Pour Hitler, on verrait bien. Rœhm soupçonne cela. Hitler aussi, et le Chancelier sait bien que sa force lui vient d'être ainsi entre deux forces : S.A. et Reichswehr.

Tschirchsky dans l'antichambre patiente depuis un long moment II entend des éclats de voix de plus en plus violents. Brückner à son poste ne bouge pas. Les voix montent encore. Tschirchsky reconnaît celle de Hitler, rauque, violente. Ironique, Tschirchsky se tourne vers Brückner. « Mon Dieu, dit-il, est-ce qu'ils sont en train de s'égorger là-dedans ? » Puis il distingue la voix de Rœhm, qui parle des 2 000 officiers à intégrer dans la Reichswehr, et celle, plus forte, de Hitler : « Le Reichspräsident ne le fera jamais. Je vais m'exposer à perdre la confiance du Reichspräsident. »

Bientôt les deux hommes sortent du bureau du Chancelier. Tschirchsky s'est dressé, mais Hitler, hagard, ne le reconnaît pas. Il passe, suivant Rœhm, puis il va s'enfermer dans son bureau.

Le lendemain c'est le Volkstrauertag (journée de deuil national) ; le gouvernement national-socialiste est reçu par le président Hindenburg. Après les échanges de compliments réciproques, Hitler présente au Maréchal les propositions de Rœhm. D'un mot Hindenburg les rejette. Hitler se tait. Il accepte la gifle dont Rœhm est responsable. Il savait. Comme il sait que l'entourage du vice-chancelier Papen sonde les milieux militaires : les généraux Beck, Rundstedt, Witzleben seraient-ils prêts à intervenir pour balayer les S.A. et la racaille nazie ? Mais tous ces officiers hésitent refusent parfois même d'écouter : ne sont-ce pas des leurs qui sont ministres de la Guerre, et qui occupent les fonctions clés de la Bendlerstrasse ? D'ailleurs ils n'obéissent qu'à Hindenburg et Hindenburg est toujours là, recevant l'hommage du Chancelier national- socialiste et refusant les propositions de Rœhm. Naturellement si ces dernières étaient acceptées, si la S.A. s'insurgeait... Mais Hitler va empêcher cela.

UN NOUVEAU TRAITE DE VERSAILLES

Quelques jours plus tard, Hitler a tranché, en faveur de la Reichswehr, mais il veut aussi la réconciliation, il a besoin de l'armée et des S.A.

Le 28 février, il convoque une grande réunion à la Bendlerstrasse : c'est la parade des uniformes, tous les dignitaires des S.A. et des S.S., Rœhm lui-même et les généraux de la Reichswehr sont présents.

Hitler se lève, il regarde droit devant lui ; il est le point d'appui des hommes qui sont ici, des hommes des deux camps. Il veut convaincre. Il parle lentement, détachant les expressions les unes des autres, il force l'attention.

« Le peuple allemand va au-devant d'une misère effroyable. » Tels sont ses premiers mots et bien que le silence soit total dans la salle, on sent la surprise qui éclate. Le propos tranche sur les avenirs radieux que le Führer promet aux foules dans les grands meetings enthousiastes. « Le nazisme a éliminé le chômage, poursuit Hitler, mais lorsque les commandes de l'Etat seront satisfaites, dans huit ans environ, surviendra un recul économique. Un seul remède : créer un nouvel espace vital pour l'excédent démographique. » Tous les officiers écoutent, l'étonnement se lit dans les regards de ces hommes qu'une longue discipline a entraînés à une impassibilité de façade. « Les puissances occidentales ne nous accorderont jamais cet espace vital, continue Hitler, c'est pourquoi des coups rapides mais décisifs pourront devenir nécessaires d'abord à l'ouest puis à l'est »

28 février 1934 : déjà Hitler fait surgir de l'avenir l'ombre de la guerre. Pourtant aucun des officiers présents ne semble mesurer l'importance de ces projets. Personne n'en parlera. Les propos de Hitler resteront ce jour-là, secrets. Certains des présents imaginent même que le Führer brosse un tableau apocalyptique des années qui viennent pour mieux convaincre les S.A. de céder la place à l'armée. Ce n'est que plus tard, beaucoup plus tard, en 1945, qu'un officier se souviendra. Il parle de ce jour de février 1934 avec von Blomberg. Tous deux auront vieilli, pris par l'âge et la tourmente ; ils évoqueront ce jour de 1934 alors qu'autour d'eux passent les sentinelles américaines qui gardent le camp de prisonniers où ils se trouvent C'est bien ce 28 février 1934 devant les S.A. et la Reichswehr que Hitler évoquait pour la première fois la nécessité de la guerre éclair pour conquérir l'espace. Mais qui aurait pu croire en l'obstination de ce visionnaire qui venait à peine de prendre le pouvoir ? En février 1934 ce que les auditeurs du Führer attendent ce n'est pas l'annonce de la guerre, mais la solution de ce conflit S.A.-Reichswèhr qui menace le nouveau Reich.

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