Max Gallo - La chambre ardente
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En frémissant, La Reynie s'est confié à moi à sa manière, prudente et discrète, disant seulement :
– Les hommes et les femmes que j'entends me font frémir. Il y a parmi eux des prêtres, mais ce sont des serviteurs du diable et non de Dieu.
Je sais qu'il pensait à l'abbé Mariette et à l'abbé Guibourg. Il dit de ce dernier, un être monstrueux, au visage déformé par le vice :
– C'est un homme extraordinaire qui paraît touché à des moments, et qui, à d'autres, parle de ce qu'il fera et de ce qu'il dira lorsqu'il sera brûlé et que la question extraordinaire lui sera appliquée, et qui parle de tuer ceux avec qui il est enfermé pour hâter sa condamnation et son supplice.
Et c'est cet être-là qui a organisé plusieurs messes noires pour Mme de Montespan, c'est pour elle qu'il a égorgé un enfant.
C'est elle qui a souscrit un pacte pour s'assurer du concours du diable dans son entreprise visant à s'attacher le Roi et à empoisonner Mlle de La Vallière et Mlle de Fontanges.
Au cours de cette messe noire, Guibourg, revêtu d'un surplis blanc, « mit dans un bassin un enfant né avant terme, l'égorgea, versa dans le calice et consacra le sang avec l'hostie, acheva sa messe, puis prit les entrailles de l'enfant. Le lendemain, on distilla le sang et l'hostie dans une fiole de verre que Mme de Montespan emporta ».
Durant cette messe noire, on avait entendu une invocation prononcée au moment où on allumait un feu :
« Fagot, je te brûle ; ce n'est pas toi que je brûle, c'est le corps, l'âme, l'esprit, le coeur et l'entendement de Louis de Bourbon, jusqu'à ce qu'il ait accompli la volonté de celle pour qui cette messe est dite... »
J'ai vu ces jours-là Nicolas Gabriel de La Reynie courber la nuque comme si le poids de ce qu'il apprenait pesait lourdement sur lui.
Puis il se redressait et murmurait :
– Je poursuivrai ma tâche jusqu'au bout.
Mais pouvait-on traduire devant la Chambre ardente la marquise de Montespan, la mère d'enfants que le Roi avait légitimés ?
XI.
« J'ai empoisonné
la moitié de Paris »
Ce nom de Montespan, les rumeurs de crimes qu'il traîne et les vapeurs de poisons qui en émanent, aucun de ceux qui ont affaire à la Chambre ardente ne peut l'ignorer.
Les juges l'ont entendu de la bouche des coupables et l'ont lu sur les comptes rendus d'interrogatoires.
Parmi les prisonniers, ceux qui l'ignoraient, n'étant que des comparses, l'ont appris parce que leurs compagnons de cachot, qu'ils se nommassent Lesage, ou les abbés Guibourg et Mariette, ou Marie-Marguerite Voisin, l'ont cité dans les confidences de prison.
Et la Filastre, la plus coupable, celle qui connaissait aussi bien la Voisin que Mlle des OEillets, l'a sans doute confié à ceux qu'elle côtoyait, tout comme elle a cité le nom de Mlle de Fontanges.
Mais, devant Nicolas Gabriel de La Reynie, elle rejette toutes les accusations :
– Mettez si vous voulez que j'ai empoisonné la moitié de Paris, lance-t-elle, pendez-moi si vous voulez, cela vaudra mieux que de me faire languir comme l'on fait ! Je n'ai jamais vu ni entendu parler de poison, ni rien de tout ce que l'on me demande.
Mais La Reynie ne peut la croire.
Le paysan Galet, arrêté dans sa ferme de Caen, explique que la Filastre et Lesage sont venus lui acheter des paquets d'une poudre obtenue en broyant du pain et des cantharides ; avec cette poudre-là, avait-il dit, le Roi et Mme de Montespan, auxquels Lesage et la Filastre lui avaient dit que la drogue était destinée, chanteraient l'amour toutes les nuits !
Et il cite à nouveau le Roi et Mme de Montespan quand on vient lui réclamer une nouvelle poudre, cette fois non plus pour le plaisir. Il s'est vanté, dit-il en leur confiant un paquet de poudre composée de pain, de cantharide et de limaille de fer, qu'avec celle-là il avait fait mourir bien des personnes et des animaux.
La Filastre comme Lesage étaient donc coupables d'avoir voulu empoisonner le Roi, et ce pour obéir au voeu de la marquise de Montespan.
Comment ne pas juger l'empoisonneuse Filastre sans compromettre la maîtresse du Roi ?
Parmi les copies de documents de La Reynie, j'ai trouvé une lettre de Louvois qui lui est adressée le 6 août 1680. Le ministre écrit à La Reynie :
« Sa Majesté trouvera bon que la Filastre soit jugée si l'état de sa santé vous donne lieu de craindre qu'elle puisse mourir auparavant le retour de Sa Majesté de Valenciennes, pourvu en outre que cette femme n'ait point parlé de la personne qui est nommée dans la déclaration que la fille Voisin a faite le mois dernier. »
Je puis ainsi comprendre l'expression sombre et tourmentée qu'avait La Reynie, ces semaines-là, contraint de ne faire comparaître la Filastre et ses complices que s'ils ne prononçaient pas le nom interdit : Montespan.
On jugea cependant la Filastre. Elle dit qu'elle ne connaissait pas Mme de Montespan et qu'elle n'avait pas voulu entrer au service de Mlle de Fontanges pour l'empoisonner. Mais elle reconnut que l'abbé Guibourg avait évoqué les messes noires célébrées pour la marquise.
– Mais, cria-t-elle, celle-là à qui on dit des messes sur le ventre, personne ne la condamnera, et c'est moi qu'on brûlera !
La Filastre fut en effet condamnée à être brûlée vive après avoir imploré le pardon de Dieu devant Notre-Dame.
Comme il est de règle après le jugement, on la soumet à la question.
On serre les brodequins, on enfonce les coins. Elle hurle. Elle parle. Elle reconnaît qu'elle s'est rendue en Auvergne et en Normandie chez le paysan Galet, parce qu'il lui fallait des poisons que réclamait Mme de Montespan pour faire mourir Mlle de Fontanges et reconquérir l'amour du Roi.
Puis, les jambes brisées, les brodequins desserrés, alors qu'on la reconduit à son cachot, elle dit qu'elle n'a parlé que pour que l'on arrête le supplice.
À quel moment a-t-elle menti ?
Elle est brûlée vive le lendemain en place de Grève.
J'ai revu ce jour-là Nicolas Gabriel de La Reynie.
Il est resté longtemps silencieux, puis a murmuré que Dieu seul pouvait connaître toute la vérité.
Et que les hommes restaient dans l'ignorance des desseins de Dieu.
Il murmura que le bourreau qui avait attaché la Filastre au poteau du bûcher avait été autrefois l'amant de la Voisin. Et qu'il lui arrivait parfois de trancher la main d'un pendu pour la donner à la devineresse, car on prétendait que c'était une « main de gloire » permettant de gagner au jeu !
Puis le lieutenant général de police ajouta que le Roi venait de décider de suspendre tous les procès qui devaient se tenir devant la Chambre ardente :
– Il est certains noms qu'on ne doit pas entendre.
XII.
Un abîme de crimes
Le Roi avait choisi d'imposer silence et, naturellement, Illustrissimes Seigneuries, Nicolas Gabriel de La Reynie respecta la décision du souverain.
Durant plusieurs semaines, il se terra comme pour ne pas céder à la tentation, et il ne répondit à aucune des missives que je lui faisais parvenir, l'invitant à me rendre visite.
Je ne le vis pas non plus dans les maisons que je fréquentais, ni à la Cour où je me rendais, soucieux de recueillir les rumeurs et de vous les transmettre.
Je fus surpris d'abord par la haine – le mot n'est pas exagéré – qui désormais s'attachait au lieutenant général de police, comme si le choix du Roi d'en finir avec les procès de la Chambre ardente valait pour lui condamnation.
Tous les gens de condition qui avaient tremblé se répandaient en sarcasmes et en imprécations.
J'ai relu les Relations que je vous ai alors adressées. J'y écrivais :
« La réputation de Monsieur de La Reynie est abominable. On l'accuse d'avoir trompé le Roi et d'avoir créé de toutes pièces des machinations et des cabales qui n'existaient pas, afin de se grandir aux yeux de Sa Majesté. On se moque de sa prétention d'interdire aux devineresses d'exercer leurs talents, et on dit que, si cette ordonnance était respectée, il faudrait enfermer toutes les servantes du royaume qui sont friandes de prophéties quant à leur vie, sans oublier leurs maîtresses qui ne rêvent que de montrer leurs lignes de la main ou de consulter leur astrologue. »
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