Max Gallo - Le pacte des assassins
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On rêve.
Julia dit : l’Italie.
Elle y sera protégée par son père et son frère. Le fascisme italien – Paolo Monelli l’a souvent dit et elle veut le croire –, n’est qu’un simulacre de dictature totalitaire, une façade peinte en noir derrière laquelle l’Italie continue de vivre comme elle en a l’habitude depuis des siècles : dans le désordre, l’improvisation et le cynisme.
Le pire, que personne ne veut envisager, c’est l’expulsion vers l’Allemagne hitlérienne.
Mais qui pourrait croire que l’Union soviétique va livrer aux nazis ces camarades communistes qui ont combattu les Sections d’Assaut et ont dû fuir un Reich qui les a condamnés à mort ?
Lorsqu’elle évoque cette possibilité, la panique étrangle Julia. Elle se répète que cette hypothèse est absurde, et, puisqu’elle est italienne, qu’elle demandera à être rapatriée chez elle, en Italie – pays fasciste, n’est-ce pas ?
Et, tout à coup, le 8 février 1940, après trois jours de train, cette gare et cette voix de l’un des camarades.
Il crie : « Nous avons dépassé Minsk et nous continuons en direction de la Pologne ! »
Les nazis sont au bout de cette voie ferrée où le train vient de s’arrêter et le long de laquelle Julia et ses camarades marchent, encadrés par les soldats du NKVD.
À quelques centaines de mètres, une gare dont Julia arrive à lire le nom : Brest-Litovsk, et un pont de chemin de fer enjambant une rivière. D’un côté la Pologne occupée par les Allemands, de l’autre celle qui est aux mains des Russes.
Certains des expulsés entourent les soldats du NKVD, leur disent que les livrer ainsi aux nazis, eux qui sont juifs et communistes, c’est les condamner à mort. L’Union soviétique peut-elle faire cela ?
Julia sait que le Loup le peut et le veut : c’est un présent qu’il offre à la meute noire pour lui prouver sa bonne volonté, son amitié.
Julia voit un officier du NKVD saluer cérémonieusement l’officier allemand qui s’est avancé et qui porte l’uniforme des SS.
Julia voit le Russe sortir de sa sacoche une feuille de papier.
Il commence à la lire, à égrener les noms.
Elle entend : « Julia Garelli-Knepper. »
Les soldats du NKVD la poussent vers le pont, vers l’officier SS.
44.
Durant ses premières années de liberté, de 1945 à 1949, chaque fois que Julia revit cette journée du 8 février 1940, le désespoir et l’effroi la paralysent.
Qu’elle soit assise devant la fenêtre de sa chambre, au premier étage du palazzo Garelli, ou bien installée à la terrasse du café de la piazzetta San Giacomo où luit encore un pâle soleil d’hiver, elle tremble, se recroqueville, la tête rentrée dans les épaules, comme si elle voulait disparaître afin de ne pas avoir à traverser ces cinq années et demie de camp, quand la mort était à chaque seconde prête à frapper ; qu’il fallait, pour esquiver ses coups, demeurer aux aguets, être accompagnée par la chance qui, un instant, détournerait l’attention du kapo, du SS, ou bien réveillerait un peu d’instinct humain chez le médecin du camp qui passait, cravache à la main, parmi des dizaines de femmes nues dont il inspectait la gorge avant de les repousser du bout de sa cravache, les déclarant aptes au travail.
Julia grelotte comme si elle se sentait nue.
Elle ne sait plus qu’elle est libre, qu’elle a survécu, qu’un jour d’avril 1945, les SS ont disparu des miradors, des postes de garde, et que les déportées ont pu franchir les portes, se mêler au flot des réfugiés qui fuyaient devant l’Armée rouge.
Et Julia voulait elle aussi, comme ces Allemands, éviter de retomber sous l’autorité des Soviétiques qui retrouveraient sa trace dans les archives du NKVD et de la Loubianka – et elle serait à nouveau condamnée, déportée.
Et elle ne savait que trop ce que serait sa vie dans un camp de Sibérie.
Si, à Brest-Litovsk, le 8 février 1940, elle avait pu imaginer ce qu’elle aurait à subir au camp de Ravensbrück – dont elle ne soupçonnait même pas l’existence –, elle se serait mise à courir vers la rambarde du pont et, avant que le SS n’ait pu la rattraper, elle se serait précipitée dans la rivière pour y mourir.
C’est l’ignorance de ce qui l’attendait durant plus de cinq années et demie – cela faisait plus de deux mille jours ! – qui lui avait donné la force de marcher aux côtés du SS, vers les baraquements.
Là, on l’avait interrogée une première fois. Elle avait répété qu’elle était la comtesse Garelli, italienne, et qu’elle demandait à être renvoyée dans son pays. Son père, le comte Lucchino Garelli, était un proche du Duce, avait-elle ajouté d’une voix menaçante.
Mais le SS, qui notait méticuleusement ses propos, l’avait interrompue : elle s’expliquerait au siège central de la Gestapo, à Berlin, avait-il dit. Julia Garelli, épouse Knepper, était allemande. Elle avait donc des comptes à rendre à l’Allemagne. Elle avait plusieurs fois séjourné sur le territoire du Reich. On n’ignorait rien des activités d’espionnage auxquelles elle s’était livrée, ni du réseau d’agents du Komintern dont elle avait fait partie.
De tout cela elle devrait rendre compte en tant qu’Allemande ayant cherché à nuire aux intérêts du Reich.
Mais on ne l’avait ni battue, ni torturée, et ses camarades et elle avaient même apprécié les prisons allemandes où, en se dirigeant de Brest-Litovsk à Berlin, elles avaient séjourné.
Certains, parmi les hommes, commençaient même à se convertir : le nazisme, après tout, affirmaient-ils, leur paraissait moins barbare que le communisme. Ils rappelaient comme on les avait torturés, laissé pourrir à la Loubianka et, plus tard, dans les camps du goulag. S’il fallait choisir entre les deux dictatures, mieux valait l’allemande que la russe !
Julia avait refusé de se laisser entraîner dans cette comparaison prématurée. Que savaient-ils des camps dans l’Allemagne de Hitler ?
Elle n’aurait pu imaginer le sort de ces jeunes Polonaises que le docteur du camp de Ravensbrück sélectionnait, choisissant les plus vigoureuses afin de leur briser les jambes, de pratiquer sur elles des greffes osseuses.
Bientôt Julia les apercevrait, après ces opérations effrayantes, errant dans le camp, claudiquant, mutilées ou infirmes, et un jour exécutées.
Et de la place d’appel où toutes les déportées seraient rassemblées chaque matin et chaque soir, on entendrait les feux de salve, puis les détonations isolées des coups de grâce.
Et corbeaux et corneilles voletteraient au-dessus des arbres, entourant la clairière où l’on procéderait aux exécutions.
Non, Julia n’avait pas imaginé ces malades qu’on chargeait sur un camion afin, prétendait-on, de les transférer dans un autre camp où elles recevraient les soins dont elles avaient besoin.
Quelques jours plus tard, le camion revenait avec les vêtements, les béquilles, les lunettes, les chaussures et même les dentiers de ces femmes dont les kapos disaient en riant qu’on les avait « guéries ».
Si elle avait su que, durant plus de deux mille jours, elle aurait à affronter cela, comment aurait-elle eu la force de survivre, ne pouvant concevoir que le lendemain serait pire que la journée qui s’achevait ?
Et, à présent, libre chez elle à Venise, Julia se recroquevillait davantage encore, comme si elle n’avait pu accepter l’idée que le courage de durer venait peut-être de l’impossibilité de prévoir la démesure du mal.
Elle devait admettre que l’espérance naissait du refus de la mort, donc de la croyance en la résurrection.
À Ravensbrück elle avait prié aux côtés de ces femmes déportées parce qu’elles étaient des Témoins de Jéhovah qu’aucune privation, aucune punition ne pouvait faire renoncer à leur foi.
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