Max Gallo - Le pacte des assassins
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J’ai souffert pour Maria que le NKVD devait avoir menacée des pires tourments, pour elle et ceux qu’elle aimait, si elle ne jouait pas le rôle qu’on lui avait attribué.
J’ai vu ses mains trembler.
J’ai entendu sa voix étouffée et la manière dont elle butait sur les mots.
Ce qu’elle disait était une suite de mensonges si monstrueux qu’au fur et à mesure qu’elle parlait, ma détermination à ne plus jamais renoncer à la liberté, à la vérité, à la lutte contre ces régimes de terreur, devenait plus forte.
Elle disait que ses parents avaient été arrêtés sur mes dénonciations qui avaient un temps trompé la justice soviétique. Mais que, lorsque j’avais été démasquée et condamnée, ses parents avaient été libérés, réhabilités.
Son père était mort en héros de l’Union soviétique à Stalingrad, en combattant les nazis. Sa mère, décorée elle aussi pour sa lutte aux côtés des partisans, désirait oublier ce moment cruel de leur vie. Elle avait souhaité ne pas témoigner, mais Maria, parce qu’elle avait souffert par ma faute, séparée de ses parents, avait décidé de venir pour m’accuser, dire qui j’étais, une espionne de Hitler qui avait cherché à désarmer la patrie du socialisme face à la menace hitlérienne.
Mais Staline avait démantelé la conspiration que ce misérable traître de Kravchenko et cette nazie, Julia Garelli, tentaient de ranimer en s’étant mis cette fois au service des États-Unis.
« Les mots étaient tonitruants, mais la voix de Maria, qui les prononçait, était si ténue que personne ne pouvait imaginer que ces accusations lui appartenaient.
Et j’ai entendu maître Jouvin et maître Doucet les reprendre, les répéter de leur voix de stentors.
Maître Izard, l’avocat de Kravchenko, a commencé à interroger Maria Kaminski, mais elle a chancelé, et l’interprète a expliqué que l’émotion avait été trop forte, qu’il fallait reporter la fin de sa comparution.
Maître Jouvin a invoqué les droits imprescriptibles de la personne humaine, appuyant la demande de l’interprète. Le tribunal devait comprendre combien il était difficile à Maria Kaminski d’affronter celle qui était à l’origine de tant de souffrances : moi.
Le président du tribunal a accédé à la demande de Maria Kaminski.
Elle s’est éloignée, soutenue par l’interprète.
Et on m’a regardée comme une coupable.
« Malgré les convocations, Maria ne s’était plus présentée à l’audience.
Maître Jouvin avait prétendu qu’elle avait dû regagner d’urgence l’URSS où sa mère, bouleversée par le rappel de cette tragique période de sa vie, venait d’être hospitalisée.
Albert Jouvin avait conclu :
— Ainsi Vera Kaminski est une nouvelle fois victime des traîtres que la défaite du nazisme aurait dû réduire au silence, et qui osent, au lieu de se terrer de crainte d’être poursuivis, utiliser les faiblesses et les complaisances pour se muer en procureurs et continuer leur croisade antisoviétique avec de nouveaux inspirateurs !
Cette indignation, cette posture lui avaient permis de rejeter avec violence, comme des faux forgés par les officines anticommunistes et les services secrets américains, les documents que maître Izard avait présentés au tribunal, lesquels prouvaient l’exécution en 1937, à la Loubianka, de Lech Kaminski, et, en 1938, celle de Vera, son épouse. Quant à leur fille Maria, elle avait été placée dans un orphelinat réservé aux enfants des condamnés.
Devant l’insistance de maître Izard, les preuves accablantes qu’il avançait, maître Jouvin et maître Doucet avaient quitté avec un bel effet de manches la salle du tribunal.
« Comment ne pas mépriser ces hommes qui se ruaient à la servitude au lieu de penser et d’agir en hommes libres ?
Et eux n’avaient pas même l’excuse de vivre sous un régime de terreur !
Je les avais observés, écoutés, lus. J’avais essayé de comprendre leurs mobiles. Tant de témoins déjà confirmaient les faits que rapportait Kravchenko !
Les protocoles secrets qui accompagnaient le Pacte germano-soviétique et organisaient le partage de la Pologne entre Hitler et Staline avaient été publiés.
On connaissait les conditions dans lesquelles – il y avait seulement quelques mois – les communistes s’étaient emparés du pouvoir à Prague, comment ils jugeaient et pendaient les opposants en Hongrie, en Roumanie, en Bulgarie, comment ils tentaient de briser en Yougoslavie le communiste patriote Tito qui leur résistait.
Ils transformaient ainsi l’Europe orientale en “prison des peuples”.
Mais Jouvin et Doucet, grands maîtres du barreau, et les écrivains, les intellectuels prestigieux qu’ils faisaient citer comme témoins de la défense des Lettres françaises osaient prétendre que la démocratie et la justice régnaient en URSS et dans ce qu’on commençait à appeler les “démocraties populaires”.
« Je n’ai pas seulement méprisé ces hommes, je les ai haïs pour leur hypocrisie, leurs mensonges, leur fanatisme.
Ils célébraient à l’égal d’un héros le Secrétaire général du Parti communiste qui avait déclaré : “Le peuple de France ne fera jamais la guerre à l’Union soviétique”, et annoncé que si l’Armée rouge venait à occuper Paris, le peuple français agirait avec elle comme le faisaient les peuples roumains, bulgares, tchèques…
Cette apologie cynique de la trahison et de la collaboration me révoltait.
Si l’Armée rouge s’installait en France, ceux-là, ces fanatiques, ces collaborateurs agiraient comme les agents des “Organes” et dresseraient des gibets !
Il me fallait les combattre.
C’est pourquoi j’ai commencé à écrire, songé à rassembler mes archives dans cette propriété que j’avais achetée à Cabris et dont je voulais faire le siège d’une Fondation dédiée à ceux, hommes et femmes libres, dont j’avais partagé les illusions, les souffrances et le destin. »
CINQUIÈME PARTIE
46.
À l’issue du procès Kravchenko, Julia est une femme d’à peine cinquante ans, l’âge du XX esiècle.
J’ai devant moi les photos d’elle que publie la presse au lendemain de la proclamation du verdict qui condamne Les Lettres françaises, mais d’une manière si nuancée, si bénigne que les journaux communistes peuvent clamer que « le traître, le gangster littéraire, l’agent des Américains, le fauteur de guerre » a échoué dans son entreprise de calomnier l’Union soviétique qui reste, pour tous les peuples, « la citadelle du socialisme et de la paix ».
C’est ainsi que s’écrit, en 1949, la langue communiste.
Dans le regard de Julia, dans l’expression de son visage, je lis non de la résignation, mais de la tristesse, une souffrance acceptée, domptée mais indélogeable, au cœur de son âme.
Elle note dans son journal :
« Je ne puis oublier Maria Kaminski et sa gardienne – interprète ! – qui lui serrait le bras, l’entraînait hors de la salle du tribunal.
Avec ce souvenir de Maria, ce sont tous les visages de mes camarades de camps, celles de Karaganda et de Ravensbrück, qui m’habitent.
Or j’ai dû entendre l’avocat général accabler Kravchenko au nom de l’objectivité et d’un raisonnement qui se voulait balancé :
— Sous aucun prétexte on n’a le droit d’abandonner sa patrie en guerre, de divulguer des secrets…
Kravchenko est donc bien le traître que dénoncent Les Lettres françaises, lesquelles peuvent faire oublier qu’elles sont condamnées à 150 000 francs de dommages et intérêts. “L’honneur de Kravchenko ne vaut pas un sou !” titrent-elles en rappelant les propos de l’avocat général : “Messieurs, qu’il y ait eu des excès en Russie, c’est possible. Tous les régimes neufs, s’ils ne veulent pas périr, sont obligés de se montrer particulièrement vigilants, et cette vigilance nécessaire les amène parfois à des rigueurs particulières.”
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