Max Gallo - Le pacte des assassins
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On avait même qualifié le livre d’Arthur Orwett de sacrilège, de profanation des tombes des héros et alliés soviétiques.
D’ailleurs, ajoutait-on, la Grande Terreur avait permis à Staline de liquider une « cinquième colonne », ces traîtres qui auraient collaboré avec les nazis en 1941, comme cela s’était produit dans les autres pays occupés par les troupes du III eReich.
J’avais lu ce livre avec avidité, y cherchant la trace de Julia Garelli, celle de Heinz Knepper et de quelques autres que le journal de Julia m’avait rendu familiers.
Mais Orwett ne nommait jamais Julia, comme si, en cet automne 1945, il l’imaginait encore vivante et donc susceptible d’être persécutée, exécutée pour le seul fait d’apparaître dans cet ouvrage.
Mais c’était à elle qu’il le dédiait, elle à laquelle il consacrait ces quelques pages racontant leur voyage et leur séjour, au printemps de 1938, sur les bords de la Baltique.
C’est aussi Julia qu’il recherchait quand il réussit à se faire nommer correspondant permanent du Daily News à Moscou :
« Je me suis installé à l’hôtel Métropole, écrit-il, peu après les accords de Munich par lesquels Chamberlain et Daladier livraient les Sudètes et donc la Tchécoslovaquie à Hitler.
J’ai stigmatisé cette politique dite “d’apaisement”, et annoncé qu’elle allait fournir à Staline le prétexte et l’excuse qu’il recherchait pour atteindre son objectif, poursuivi depuis les années 1920, d’une entente avec l’Allemagne, et qu’elle fut désormais gouvernée par un Führer, lui facilitait la tâche.
J’ai donc suivi pas à pas, de septembre 1938 à août 1939, l’évolution de la politique de Staline jusqu’à l’arrivée de Ribbentrop à Moscou, le 23 août 1939.
Je savais que dans le jeu subtil de Staline, mes articles le servaient. Ils inquiétaient à la fois Berlin, Londres et Paris, renforçant ainsi de fait la position de Moscou.
J’ai la preuve aujourd’hui que certains de mes interlocuteurs avaient reçu mission, de Staline en personne, de me fournir des informations confidentielles. J’ai pu ainsi citer des propos du Chef suprême sans être ni censuré, ni démenti, ni expulsé d’URSS.
“Tout cela n’est qu’un jeu à qui mettra l’autre dans sa manche, avait dit Staline à ses camarades du Politburo après avoir sablé le Champagne avec Ribbentrop pour se féliciter de la signature du Pacte germano-soviétique. Je sais, avait-il poursuivi, ce que Hitler mijote. Il pense qu’il m’a eu, mais c’est moi qui l’ai embobiné. Vous verrez que nous réussirons à éviter la guerre pendant un moment encore !”
« Ribbentrop revint à Moscou signer des protocoles secrets, mais de cela je ne fus pas informé.
Il ne fallait pas qu’on sache que nazis et communistes se partageaient la Pologne et que les troupes du NKVD, sitôt après avoir franchi la frontière polonaise, avaient commencé à arrêter des dizaines de milliers de Polonais, officiers, professeurs, prêtres, ingénieurs, qui composaient l’élite patriotique du pays. Et les soldats à casquette verte s’étaient mis à les exécuter d’une balle dans la nuque.
Plus tard, on devait retrouver les corps de milliers d’officiers polonais ainsi abattus dans les forêts de Katyn. »
En même temps qu’il décrit le cynisme et l’habileté de Staline, la munificence avec laquelle le nouveau tsar traite ses hôtes nazis au cours d’un dîner de vingt-quatre plats sous les grands lustres du Kremlin, Orwett indique qu’il recherchait les traces de « J. G., l’héroïque » :
« Je me suis lié d’amitié, écrit-il, avec Vassili Bauman, un écrivain d’origine juive qui n’est sûrement pas autorisé à accepter les invitations à dîner d’un journaliste anglais.
Mais Vassili Bauman est courageux, presque intrépide.
Il me parle de la vague antisémite qui balaie Moscou. Dans tous les ministères on chasse les Juifs, et d’abord au ministère des Affaires étrangères, afin de ne pas mettre les nazis en contact avec eux !
Mais, dans le même temps, facétieux, Staline a contraint Ribbentrop à trinquer avec Kaganovitch, l’un des derniers Juifs du Politburo !
Ce détail, Staline lui-même l’avait révélé à Vassili Bauman au cours d’une de ces conversations nocturnes qu’il avait, à son initiative, toujours inattendue, avec lui. C’était habile, l’écrivain étant fasciné par celui qu’il appelait Joseph Vissarionovitch, qu’il comparait à Ivan le Terrible, à Pierre le Grand, voire même à Gengis Khan…
« Mais cette tyrannie – aucun mot ne convenait mieux pour désigner ce pouvoir absolu qui semblait frapper au hasard ses plus proches soutiens au gré d’une fantaisie paranoïaque – était incarnée par un homme rusé.
L’un de mes informateurs, Helger, un Allemand, premier secrétaire de l’ambassadeur Schulenberg, me racontait comment Staline, il avait pu le constater, levait sans cesse son verre, forçant ainsi ses convives à boire, mais se servant dans un flacon particulier dont Helger avait vérifié, en l’utilisant discrètement, qu’il ne contenait que de l’eau.
Ce même homme qui faisait naître l’effroi pouvait se montrer amical, modeste avec certains membres du Politburo, créant ainsi une ambiance familière et détendue, si bien que Ribbentrop avait confié à Helger qu’il s’était senti à l’aise parmi ces communistes, comme s’il s’était trouvé en compagnie de vieux camarades nazis.
Mais lorsque Ribbentrop avait voulu célébrer l’amitié germano-soviétique, Staline s’y était refusé :
— Vous ne croyez pas, avait-il dit, que nous devrions être plus prudents vis-à-vis de nos opinions publiques ? Cela fait des années que nos deux pays s’envoient des insanités à la figure, et tout à coup nous demanderions à nos concitoyens d’oublier et de pardonner ? Les choses ne vont pas aussi vite !
Lorsque j’avais rapporté ces propos à Vassili Bauman, il avait ri :
— Joseph Vissarionovitch est le meilleur joueur, avait-il commenté. Quand Hitler sera englué à l’Ouest, comme en 1914, alors Staline aura entre les mains toutes les cartes maîtresses, et la révolution déferlera jusqu’à l’Atlantique. Coup de maître dont la préparation vaut bien quelques concessions, quelques souffrances…
« Nous parlions sans détours et j’admirais que Vassili Bauman ne fut pas, comme la plupart des Soviétiques, un homme aux aguets, écrasé par la peur.
Il semblait ne pas l’éprouver, trouvant même une forme d’exaltation à vivre imprudemment.
Mais peut-être avait-il la certitude que le Tyran avait choisi de l’épargner, comme pour se convaincre qu’il pouvait tout, et, par souci esthétique ou par curiosité, préserver un témoin d’une espèce disparue, celle des hommes libres.
« Un jour, j’ai enfin osé demander à Vassili Bauman de m’aider à connaître le sort de Heinz Knepper et de mon héroïne.
Quelque temps plus tard, alors que nous partagions une bouteille de vodka dans le salon fumoir de l’hôtel Métropole aux larges baies masquées par les replis d’immenses voilages, Vassili Bauman m’annonça que Heinz Knepper avait été abattu à la Loubianka dans les heures qui avaient suivi son arrestation, au printemps 1937.
Julia s’était donc jetée pour rien dans la gueule du loup.
Elle avait été seulement – oui, seulement – condamnée à cinq années de camp, et elle était donc détenue dans l’un d’eux – du moins si elle avait survécu à la disette qui sévissait dans l’univers du goulag, aux mauvais traitements, à la promiscuité, aux agressions des prisonniers de droit commun, à la maladie.
Mais Vassili Bauman a ajouté qu’elle était forte, courageuse et volontaire.
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