Max Gallo - Le pacte des assassins
Здесь есть возможность читать онлайн «Max Gallo - Le pacte des assassins» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, fra. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Le pacte des assassins
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Le pacte des assassins: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le pacte des assassins»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Le pacte des assassins — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le pacte des assassins», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Mais Iejov avait fait extraire au préalable des crânes de Zinoviev et Kamenev les balles avec lesquelles on les avait abattus.
Julia avait brutalement repoussé Vera et l’avait fixée, le visage fermé, hostile, soupçonneux.
Comment savait-elle tout cela ?
— Je le sais, avait répondu Vera en baissant la tête.
Il aimait les cantatrices, avait-elle poursuivi, celles dotées d’une forte poitrine, qui ressemblaient à des paysannes russes au nez retroussé, aux yeux bleus et aux cheveux blonds.
Vera s’était redressée, avait mis ses mains sur ses hanches. Autrefois, elle chantait au Théâtre des Arts de Moscou et Il venait l’écouter plusieurs fois par semaine. Il s’installait dans la loge du Politburo, l’ancienne loge impériale, et Il lui avait un jour téléphoné : « J’apprends que vous vous déplacez à pied, avait-il dit. Je vous envoie une voiture. »
Durant quelques semaines, elle avait fait partie de son entourage. Elle avait vu. Elle avait écouté. Elle avait été terrorisée comme si elle avait tout à coup été précipitée dans une caverne infernale au centre de laquelle, les yeux plissés, enveloppé par la fumée de sa pipe, se tenait l’homme qu’on n’osait pas nommer, le Chef suprême.
Il examinait avec des mimiques de paysan madré les listes de noms, et elle avait appris que lorsqu’il disait qu’il fallait appliquer à tous ceux-là « le degré suprême du châtiment », ou bien entamer le « gros œuvre », cela signifiait qu’on allait exécuter des centaines, des milliers d’hommes, comme si le but était d’exterminer tous ceux qui pouvaient résister à cette folie, quels qu’ils fussent, généraux ou dirigeants du Parti, et même des membres de sa propre famille.
— Depuis que sa femme s’est suicidée, Il mâchonne la mort, la serre entre ses dents, comme sa pipe.
L’image était si inattendue que Julia avait ri nerveusement et elle n’avait pu maîtriser le tremblement qui l’avait saisie.
Elle aurait voulu que Vera cesse de parler, de raconter comme elle avait été chassée de la « caverne », quand Il avait appris qu’elle aimait ce Polonais – peut-être ce Juif – de Lech Kaminski.
Les chiens qui gardaient la caverne, Vlassik et Poskrebychev, prêts sur un regard à se coucher ou à se jeter à la gorge d’un visiteur, avaient simplement dit à Vera : « Il ne veut plus te voir, disparais et tais-toi. »
— Depuis, avait raconté Vera, j’ai eu l’impression d’être un cadavre ambulant, et si je n’avais pas eu Maria, je me serais suicidée comme sa femme, comme tant d’autres, jusqu’à l’épouse de Iejov, mais il y avait ma petite fille, et puis Lech dont j’ai cru qu’on le jugerait utile à la cause révolutionnaire, qu’on ne pourrait le frapper. Mais, une nuit, tu le sais, quand a commencé le temps des dénonciations, des exterminations, ils sont venus et l’ont pris.
Elle avait de nouveau étreint les mains de Julia, l’implorant de ne pas Lui écrire.
Julia avait hésité, contrainte chaque nuit, dès que Maria s’était endormie, d’écouter les confidences de Vera Kaminski qui parlait comme on vomit, sans pouvoir s’en empêcher, par un soubresaut de tout le corps.
— Quand ils ont arrêté le maréchal Toukhatchevski, murmurait-elle, il a dit que c’était un serpent, qu’il savait qu’il y avait une conspiration dans l’armée, que le maréchal était devenu un espion des Allemands, et, pour ce traître, cette crapule, cette merde, il n’y avait qu’un seul châtiment possible : la mort.
Vera se taisait quelques minutes, puis, tout à coup, comme si sa bouche se remplissait de mots, elle reprenait :
— Je ne voulais pas entendre. Je ne voulais pas savoir. Je feignais de somnoler sur l’un des divans, car Il refuse de dormir dans un lit. Il lui faut une couche dure et étroite comme un lit de camp, un lit de prêtre dans un séminaire. Mais j’entendais malgré moi. Il disait, et j’en tremblais : “Plus les dents sont acérées, mieux c’est.” Il demandait à voir les bordereaux d’exécution, ou bien le Guide de la torture que le Politburo avait approuvé.
Julia la voyait se tasser, rentrer la tête dans ses épaules.
— J’étais terrorisée, je savais qu’il pouvait, d’un battement de paupières, me condamner, et, suivant l’humeur, Il déciderait que je devais être torturée, ou abattue d’une balle dans la nuque, ou empoisonnée. Ou, mieux encore, Il pouvait ordonner à un médecin de me faire mourir d’un arrêt du cœur, et peut-être aurait-il suivi mon cercueil, et tous les témoins auraient été émus par son geste, si inattendu de la part du Chef suprême, osant marquer son affection pour une soprano qui ne chantait plus au Théâtre des Arts… Et tu veux Lui écrire !
Julia n’avait pas renoncé, il lui semblait même au contraire que tout ce que Vera lui rapportait, au lieu de l’inciter au silence, renforçait son désir de s’adresser à Lui.
Elle ne pouvait imaginer qu’il ne se souviendrait pas d’elle, de la mission qu’en 1934 il lui avait confiée, et Il s’était montré satisfait des résultats qu’elle avait obtenus, de sa liaison à Venise avec Karl von Kleist, cet aide de camp de Hitler. Avant cela, elle avait été à Rapallo, avec Heinz Knepper, elle avait établi des relations plus qu’amicales avec le colonel von Weibnitz, et Il savait combien cette intimité avec les Allemands avait favorisé la coopération militaire entre les deux pays.
Il ne pouvait avoir oublié cela.
Il avait même évoqué l’éventualité de lui confier d’autres missions.
Julia s’était persuadée qu’elle ne s’exposerait pas davantage en Lui écrivant qu’en restant terrée avec Vera et Maria Kaminski dans une cave de l’hôtel Lux.
Peut-être au contraire pourrait-elle, par cette démarche, sauver Heinz Knepper et se sauver, elle ?
Elle Lui avait donc écrit.
30.
Il avait téléphoné au milieu de la nuit.
Il n’avait prononcé que quelques mots et elle s’était mise à trembler, peut-être parce qu’elle avait froid.
Elle était en chemise de nuit, pieds nus. Gourevitch, le commandant de l’hôtel Lux, ne lui avait pas laissé le temps de s’habiller, lui répétant :
— Dépêche-toi ! Dépêche-toi, il est au téléphone. Mais qu’est-ce que tu fais !
Il l’avait poussée hors de la cave, et lorsqu’elle s’était retournée, au moment de sortir, elle avait vu Vera et Maria Kaminski, hagardes, affolées, serrées l’une contre l’autre ; et Vera, dodelinant de la tête, disait :
— Tu Lui as écrit, Julia ! Tu Lui as écrit !
Elle avait couru derrière Gourevitch dans le couloir, puis dans les escaliers, jusqu’au bureau du commandant.
Elle avait vu le combiné posé sur la table et avait hésité à le saisir. Levant les bras, poings serrés, la menaçant et l’implorant tout à la fois, Gourevitch lui avait, sans prononcer un mot, intimé l’ordre de répondre.
Elle s’était penchée et avait pris l’appareil, murmuré qu’elle était Julia Garelli-Knepper, et Il avait toussé – elle avait imaginé la fumée de sa pipe s’accrochant à sa moustache –, puis avait lâché ces quatre mots :
— Je t’envoie une limousine.
Elle avait entendu le déclic indiquant qu’il avait raccroché, mais elle avait gardé encore quelques secondes le combiné contre son oreille avant de le reposer sur son socle.
Les yeux écarquillés, Gourevitch l’avait regardée et elle avait répété : « Il m’envoie une limousine. »
Alors le commandant de l’hôtel Lux avait parlé de manière si incohérente qu’elle avait été fascinée par le spectacle qu’il donnait, allant et venant à grands pas dans le bureau, disant qu’il avait toujours protégé Julia et les autres épouses, alors qu’il aurait pu, qu’il aurait dû les chasser de l’hôtel, mais elles étaient restées des camarades et il n’avait pas voulu les savoir à la rue, et ça, elle devait s’en souvenir, mais il ne demandait rien, il n’avait fait que son devoir de vrai communiste. Il était heureux que Julia voie le Chef suprême. Quand elle reviendrait, elle retrouverait sa chambre.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Le pacte des assassins»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le pacte des assassins» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Le pacte des assassins» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.