Max Gallo - Le pacte des assassins

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Elle s’était approchée de Gourevitch ; elle ne tremblait plus.

— Sors Vera et Maria Kaminski de cette cave où tu nous as fourrées, sors-les de là et installe-les dans une vraie chambre.

Gourevitch s’était incliné comme un domestique patelin et obséquieux.

— Naturellement, naturellement, avait-il acquiescé.

Il y avait déjà pensé plusieurs fois, avait-il ajouté, mais il avait reçu des ordres de Piatanov, au nom du Komintern, des agents du NKVD, et Iejov lui-même lui avait dit qu’il fallait traiter les épouses des traîtres…

Gourevitch s’était interrompu, puis, prenant sa respiration, il avait repris :

— … comme des chiennes !

— Dis-leur qu’il m’a envoyé une limousine, avait répliqué Julia en quittant le bureau.

Elle s’était habillée à la hâte, ne répondant pas à Vera qui, tout en berçant sa fille, la harcelait de questions, lui prodiguait des conseils :

— Tu ne lui as pas parlé de moi ? Je te l’avais demandé. Sois toujours sur tes gardes. C’est un loup. Il te renifle. Il se pourlèche en t’observant. Il joue avec toi. Je l’ai entendu dire que son plus grand plaisir, c’était de choisir son ennemi, de préparer son coup, d’assouvir sa vengeance, puis d’aller se coucher. Lech m’a raconté qu’il l’avait vu gifler de sa main gantée le chef du NKVD de Leningrad, après l’assassinat de Kirov, celui qu’il appelait son ami et qu’il a fait tuer, Lech en était sûr. Il veut savoir comment ceux qu’il a fait arrêter résistent à la torture. Chaque jour, il convoque Blokhine, le bourreau de la Loubianka, et il ne se lasse pas d’entendre le récit des souffrances de ceux qu’on torture. Il veut que Blokhine lui donne tous les détails, le nombre de coups de gourdin qu’il a fallu asséner avant que le malheureux avoue qu’il était un espion allemand, ou anglais, ou un opposant trotskiste. Il sait que Blokhine frappe, étrangle, déchire à mains nues. Il a ri quand Blokhine lui a raconté que Zinoviev ou Kamenev, qui avaient été ses proches, ses alliés, avaient imploré le bourreau en répétant : « Il nous a promis la vie sauve ! » Julia, ne crois à aucune de ses promesses, c’est un loup !

Gourevitch était entré, essoufflé, battant nerveusement des mains, répétant « Allons, allons, camarades ! »

Julia avait voulu embrasser Vera et Maria, mais le commandant l’avait tirée en arrière.

— Il attend, avait insisté Gourevitch.

Julia avait imaginé un instant qu’il était dans la voiture et elle avait à peine effleuré du bout des doigts le visage de Vera qui pleurait.

Elle avait suivi Gourevitch qui courait dans les couloirs, mais, soudain, elle était revenue sur ses pas, elle avait enlacé Vera et Maria, les gardant longuement contre elle, et elle n’avait pu retenir ses larmes comme si elle n’allait plus jamais les revoir.

Devant l’hôtel, stationnés l’un derrière l’autre, elle avait vu la limousine et l’un de ces fourgons cellulaires qu’on appelait les « corbeaux noirs ».

Il n’était pas dans la voiture qui, rideaux tirés, avait démarré aussitôt, roulant à vive allure par les larges avenues désertes.

31.

Il était tapi au fond de sa tanière et Julia s’était immobilisée sur le seuil de cette pièce plongée dans la pénombre que la fumée de sa pipe rendait encore plus obscure, comme s’il avait voulu se dissimuler derrière elle.

Julia n’avait distingué son visage qu’au bout de plusieurs secondes et elle avait pensé qu’il était malade, comme une plante rabougrie qui ne voit jamais le soleil.

Elle avait été terrorisée d’oser en sa présence porter un tel jugement, comme s’il avait pu le deviner.

Il lui avait fait signe d’approcher en bougeant à peine la main gauche, la droite serrant sa pipe.

Elle s’était exécutée et l’odeur de tabac était devenue si forte qu’elle avait craint de tousser, de ne pouvoir réfréner cette nausée qui lui envahissait la gorge, la bouche. Mais il y avait pire : il lui avait semblé qu’elle se couvrait de sueur et qu’il allait s’en apercevoir, comprendre qu’elle pensait qu’elle pouvait bondir sur lui, qu’elle se souvenait à cet instant précis de l’exclamation chuchotée par Heinz Knepper – et Thaddeus Rosenwald avait jadis exprimé la même pensée à Paris – : « Ne me dis pas qu’il n’y a personne dans ce pays capable de l’éliminer ! Les Russes ont tué les tsars, ils le tueront bien aussi… »

Julia avait été surprise qu’on ne la fouille pas à l’entrée de cette datcha de Kountsevo où elle était arrivée après une dizaine de minutes de trajet.

En descendant de voiture, elle avait aperçu les dizaines de gardes en uniforme du NKVD qui entouraient la construction à un étage, peinte en un vert sombre tirant sur le marron, comme si on avait voulu qu’elle se fondît avec la forêt de pins qui s’étendait à perte de vue.

On avait contrôlé son passeport, mais aucun des gardes qui se trouvaient dans le hall n’avait examiné le contenu de son sac ni n’avait eu un geste pour palper son corps.

Alors qu’elle aurait pu dissimuler une arme.

Et s’asseyant en face de Lui, elle avait baissé les yeux pour qu’il n’y lise pas qu’elle ne pouvait s’empêcher de se remémorer ces révolutionnaires, ces jeunes femmes qui avaient jadis attenté à la vie des tsars.

Mais elle n’avait pas eu l’audace d’imaginer le geste qui aurait mis fin à la tyrannie qui terrorisait l’Union soviétique. Elle avait à la fois si peur qu’il ne devine ce qu’elle pensait et elle en concevait tant de regrets qu’elle s’était mordue les lèvres pour ne pas crier d’effroi et de remords mêlés.

Il lui avait souri.

— Alors, camarade italienne, avait-il dit, on se préoccupe du sort de son Allemand ? Comment l’appelles-tu ?

Et, avant qu’elle ait pu répondre, il avait repris :

— Heinz Knepper ! Pourquoi veulent-ils tous me tuer ? Pourquoi conspirent-ils tous contre moi ?

Il avait lentement bougé son bras gauche, puis avait renoncé, le laissant retomber, et c’est son bras droit, sa main tenant la pipe comme une arme qu’il avait pointé sur Julia Garelli.

— Comprends, camarade Garelli, écoute ce que je vais te dire, et qui explique tout – tout !

Il s’était interrompu comme pour laisser le temps à Julia de se concentrer, puis il avait dit en martelant chaque mot :

— Staline, ce n’est pas moi. Le pouvoir soviétique est Staline.

Il avait mâchonné le tuyau de sa pipe.

— Ils n’ont pas compris que le pouvoir soviétique, c’est moi, qu’en se dressant contre moi, ils ne sont que des ennemis du pouvoir.

Il s’était levé. Il portait une blouse paysanne serrée à la taille par une large ceinture. Ses pantalons bouffants s’enfonçaient dans les bottes en cuir souple qui s’arrêtaient à mi-mollet.

— Tu devrais mieux connaître l’histoire russe, camarade italienne. Je suis un bâtisseur de la Russie, comme l’a été Ivan le Terrible. Le temps passe, les siècles se succèdent, mais, en même temps, tout recommence d’une autre manière, et celui qui veut construire un État fort, nouveau, respecté, doit toujours briser ceux qui s’y opposent. Ivan a dû affronter la haine et la bêtise des boyards. Il n’en a pas tué assez ; sa main, à un moment, a hésité. Il a eu tort. Ils ont cherché à l’assassiner comme on le fait avec moi. Sais-tu, camarade, qu’on m’a envoyé, comme on le faisait dans tes villes de la Renaissance, un livre dont toutes les pages étaient empoisonnées ?

Il était retourné s’asseoir, avait rallumé sa pipe, aspirant bruyamment, le visage vite enveloppé de fumée.

— Qui se souvient aujourd’hui des noms des boyards dont Ivan le Terrible s’est débarrassé ? Personne !

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