Max Gallo - Le pacte des assassins
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Thaddeus Rosenwald était convaincu que si le gouvernement allemand haïssait les bolcheviks de toute son âme, ses intérêts et la situation internationale ne l’en poussaient pas moins à un accord avec la Russie soviétique.
« Il faut qu’Erwin von Weibnitz soit l’agent de notre politique auprès des siens, avait-il dit à Julia Garelli. Il faut non seulement qu’il comprenne en raison que c’est l’intérêt de l’Allemagne, mais, Julia, il faut, pour qu’il emporte la décision, qu’il nous aime un peu. Et – Thaddeus ouvrait les bras, s’inclinait – vous êtes la seule, chère Julia, à pouvoir obtenir cela… »
Elle avait relevé le défi, à la fois par curiosité, par devoir et par désespoir, après cette froide et brûlante nuit passée avec Heinz Knepper dans la chambre de l’hôtel Kœnig, à Berlin. Et puis le désir, le plaisir étaient venus la surprendre, et elle attendait avec un peu d’impatience que Thaddeus et Erwin eussent terminé de rédiger leurs propositions. Rosenwald faisait monter dans la chambre une bouteille de Champagne, on trinquait sur la terrasse, puis il repartait pour l’hôtel Europa dont on percevait l’enseigne rouge.
Il reviendrait le lendemain matin, apportant les modifications souhaitées par Tchitcherine. Erwin von Weibnitz pouvait de son côté regagner l’hôtel Miramar, à Gênes, ne le quittant que pour une courte promenade sur les quais du port.
Un jour, Julia avait croisé un groupe de jeunes gens en chemises noires qui brandissaient des étendards à têtes de mort, des gourdins, criant qu’il fallait marcher sur Rome et donner le pouvoir à la jeunesse fasciste.
Ils chantaient – ils braillaient, plutôt –, mais elle avait retenu ces quelques mots de leur refrain :
« Noi altri siam fascisti
A morte i communisti… »
(« Nous sommes les fascistes
À mort les communistes… »)
Elle était rentrée à l’hôtel non pas apeurée, mais un peu plus désespérée.
Il lui semblait qu’elle participait à une comédie dont seuls les acteurs connaissaient les coulisses et dont ils étaient aussi les seuls à n’être pas dupes. Le public croyait ce qu’il entendait sur scène ; il oubliait que les acteurs interprétaient des rôles, que les décors n’étaient que des toiles peintes, non une épaisse forêt ou un ciel tourmenté.
Les jeunes gens pleins d’illusions, les survivants du massacre de la guerre qui rêvaient de révolution, qui, à Tours, à Berlin, à Livourne, dans la plupart des pays du monde, fondaient des partis communistes, et pour qui la Russie des Soviets était une espérance et un modèle, ne pouvaient imaginer ce qui se tramait ici, à Rapallo, entre les diplomates allemands et les délégués de la Russie des Soviets. Là, il n’était plus question de révolution, mais d’entente entre deux États, et de l’entraînement sur le sol russe des unités de la Reichswehr qui contribueraient pour leur part à la formation des officiers de la toute neuve Armée rouge. Or c’était des hommes de la Reichswehr qui avaient assassiné Rosa Luxembourg en 1919 ! Trois ans seulement s’étaient écoulés depuis lors.
Lorsque Erwin von Weibnitz s’était assoupi, Julia avait quitté la chambre, s’était installée sur la terrasse, sous le ciel qui scintillait.
Elle avait eu froid, mais cet air encore vif de la nuit d’avril la lavait. Frissonnant, elle avait attendu que l’aube rougeâtre incendiât la mer.
Erwin von Weibnitz n’a pas passé la nuit du 15 au 16 avril dans la chambre de Julia, à l’hôtel Excelsior.
Il est rentré à Gênes et, dans ses mémoires, il raconte comment, arrivant à l’hôtel Miramar au milieu de la nuit, il a présenté les dernières propositions russes au chancelier du Reich, Wirth, ainsi qu’au ministre des Affaires étrangères, Rathenau :
« Ils étaient en pyjamas, entourés de leurs conseillers assis ou à demi allongés sur les divans, les coussins, les fauteuils de la suite de Rathenau.
Celui-ci, réticent, ne voulait pas “rejeter” l’Allemagne à l’Est, aux côtés des bolcheviks.
J’ai dû employer toute ma passion pour convaincre Rathenau, lequel n’a cédé qu’après que le chancelier du Reich se fut rangé à mon avis.
Cette nuit-là, j’ai été utile à l’Allemagne, comme l’a toujours été ma famille depuis qu’elle s’est enracinée dans la terre de Poméranie, il y a plusieurs siècles déjà. »
Cette passion qui habitait Erwin von Weibnitz, Thaddeus Rosenwald n’a pas douté que Julia Garelli l’avait avivée.
Julia note pour sa part dans son journal à la date du 20 avril :
« Quitté Rapallo avec Thaddeus Rosenwald. Train bleu. Thaddeus est joyeux. Nous dînons au Champagne au wagon-restaurant. Il m’offre une paire de boucles d’oreilles. Elles ont appartenu, dit-il, à je ne sais quelle princesse de la famille impériale.
Elles sont, ajoute-t-il, mes “décorations” pour l’œuvre accomplie.
Nausée. Je repousse le coffret. Je ne peux prononcer un mot. Je sais que certains des bijoux appartenant aux membres de la famille impériale ont été arrachés à leurs cadavres. Heinz m’avait raconté cette “exécution”, ce massacre décidé pendant la guerre civile afin que ne subsistât aucun survivant de la dynastie. Et l’on n’avait donc pas épargné les enfants.
Thaddeus Rosenwald n’essaie pas de connaître les motifs de mon refus. Il rempoche prestement le coffret et ajoute qu’il est nécessaire – il répète le mot – que je revoie Erwin von Weibnitz.
— Tu l’as ferré, dit-il. Il faut le garder au bout de la ligne.
Je quitte la table et vais vomir.
11.
Julia Garelli est une énigme.
J’ai l’impression, à parcourir sa vie, de me perdre dans un labyrinthe dont je ne trouve pas l’issue.
Elle a quitté Rapallo en compagnie de Thaddeus Rosenwald. À lire son journal, il me semble qu’elle est décidée à ne plus se soumettre, qu’elle « vomit » ce que Rosenwald exige d’elle. Mais je la retrouve à l’hôtel Lutetia partageant une chambre avec Erwin von Weibnitz qui l’a suivie à Paris.
Puis elle disparaît plusieurs jours. Pas une ligne dans son journal, mais une coupure du quotidien Paris Soir, glissée entre les pages, qui annonce l’assassinat par un groupe d’anciens des corps francs – donc par des hommes liés à la Reichswehr – du ministre des Affaires étrangères allemand, Rathenau, accusé de ne pas appliquer le traité de Rapallo.
Quand Julia reprend la plume, elle est à Berlin, chez Erwin von Weibnitz, qui héberge Heinz Knepper traqué par la police.
Elle note :
« Nuits folles. L’un et l’autre. Est-ce possible ? C’est. Notre politique est démente et je le suis donc devenue. Heinz et Thaddeus pensent que la révolution est impossible en Allemagne et, cependant, ils ne renoncent pas.
Ils veulent constituer un front commun avec les nazis, la Reichswehr, les hommes des corps francs, les extrémistes de droite ; Heinz m’explique qu’il faut que le communisme s’allie au fascisme pour renverser la république bourgeoise, liquider les sociaux-démocrates qui sont les agents de l’impérialisme anglo-français.
Il me lit le discours qu’il doit prononcer dans une réunion clandestine où il espère que se rendront nationalistes et communistes. Il compte célébrer la mémoire des patriotes allemands d’extrême droite qui ont été condamnés à mort et exécutés par les Français. Il s’enflamme, pérore comme s’il avait devant lui une salle enthousiasmée par son éloquence : “Nous ferons tout pour que ces hommes qui étaient prêts à aller au-devant de la mort pour une cause collective ne soient pas des voyageurs pour le néant, mais fassent route avec nous vers un avenir meilleur pour l’humanité entière…”
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