Max Gallo - Par ce signe tu vaincras
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Même si, Seigneur, elles s’agenouillaient et priaient devant Votre visage aux yeux clos.
J’ai ainsi laissé filer les jours.
Je passais de longs moments à la fenêtre dans la caressante et douce chaleur du soleil d’hiver.
J’ai vu errer sur les quais du port les esclaves chrétiens que nous avions arrachés aux galères ottomanes.
Ils étaient faméliques, jetaient autour d’eux des regards encore apeurés, comme s’il avaient craint que de l’une des galères musulmanes amarrées dans le port, capturées au cours de la bataille, ne surgissent tout à coup des janissaires, des gardes-chiourme, et qu’on ne se saisisse d’eux pour les jeter à nouveau en enfer.
À les suivre des yeux, je me souvenais de ce que j’avais subi. J’étais fier d’avoir participé à ces combats qui les avaient rendus libres. Et j’étais honteux de m’être ainsi retiré alors que la guerre contre les infidèles n’avait pas cessé.
Pouvais-je laisser ainsi ma vie se dissoudre dans la satisfaction de mes désirs ?
Dieu ne m’avait pas appelé au monde pour n’être qu’un homme de jouissance.
J’ai quitté Teresa et Evangelina et j’ai retrouvé, sur la Marchesa , Ruggero Veniero et Vico Montanari. Enguerrand de Mons était parti pour la France et Benvenuto Terraccini avait regagné Venise.
Des charpentiers s’affairaient à dresser un mât, à colmater les brèches dans la coque. On tendait des cordages, on embarquait des prisonniers qu’on attachait à leur banc dans la chiourme. Quand ils arrivaient en rangs, gardés par des soldats, la foule sur les quais les maudissait sans trop oser s’approcher d’eux, tant leurs visages exprimaient la cruauté et la haine. Ils avaient le crâne rasé à l’exception d’une longue mèche qui leur pendait dans le dos.
Malgré le vent froid, la plupart étaient torse nu et portaient des pantalons bouffants, mais quelques-uns avaient gardé leurs uniformes jaune et rouge.
Veniero les dévisageait et parfois, d’un mouvement de la tête, ordonnait de faire sortir l’un d’eux des rangs. On entraînait l’infidèle vers la proue. On l’enfermait dans un réduit. Je m’interrogeais sur le sort de ces hommes-là. Mais qui se souciait de la vie d’un infidèle ? On assurait que près de trente mille d’entre eux avaient péri dans la bataille, que huit mille avaient été faits prisonniers, les chrétiens ayant quant à eux perdu au moins six mille hommes.
Un jour, Vico Montanari m’a entraîné vers la proue, martelant le pont du talon, au-dessus du réduit où un prisonnier venait d’être enfermé.
— Celui-là, a-t-il murmuré en secouant la tête, il ne ramera plus.
D’abord je n’ai pas voulu comprendre. Mais Montanari a poursuivi, comme s’il voulait partager avec moi le poids qui l’écrasait. Veniero, a-t-il expliqué, avait reçu des ordres précis du Conseil des dix qui gouvernait la sérénissime République. Il devait, parmi ces infidèles, dresser la liste de ceux que le Conseil appelait des « hommes de commandement ».
Montanari a regardé autour de lui et, après s’être assuré que personne ne pouvait l’entendre, il a ajouté :
— Le Conseil a écrit à Veniero : « En vous assurant qu’on n’a pas pris une personne pour une autre, vous les ferez mourir secrètement de la façon qui vous paraîtra la plus prudente. »
Montanari savait que le pape avait été horrifié à l’idée de ces assassinats d’hommes qu’aucun tribunal n’avait condamnés.
— Venise a une longue mémoire, a conclu Montanari. Nous nous souvenons de la cruauté des infidèles à Famagouste. Nous n’oublions rien !
Je n’ai pu lui répondre.
J’ai pensé à cet homme enfermé, à ceux qui l’avaient précédé dans ce réduit, à tous les autres qui lui succéderaient.
J’ai imaginé ce que devait être la « façon prudente » de faire mourir secrètement. Étrangler ? Égorger ? Empoisonner ? Puis faire disparaître les corps en les jetant au large de Messine ?
Certains jours, on découvrait, dans les criques et sur les plages proches de la ville, des corps nus dont la tête avait été tranchée.
Seigneur, est-ce ainsi que l’on combattait pour Vous ?
Je me suis souvenu des propos de Michele Spriano.
Pour les puissants de ce monde, avait-il dit, Dieu, l’Église n’étaient que des masques dont ils se servaient pour dissimuler leurs ambitions, les rivalités qui les opposaient les uns aux autres.
Mais ils reniaient leur foi s’ils estimaient qu’ils avaient intérêt à s’allier avec des hérétiques ou des infidèles.
J’avais alors refusé de l’entendre.
Il me fallait croire en la pureté et en la sincérité des souverains catholiques pour que je pusse tuer en leur nom et au nom de la foi en Jésus-Christ.
Je l’avais fait.
J’avais vu la mer, d’une rive à l’autre du golfe de Patras, rougie par le sang versé. Je l’avais vue couverte de corps.
Mais Vico Montanari, qui avait combattu auprès de moi, m’assurait maintenant que le Conseil des dix cherchait à faire la paix avec le sultan Selim II. Et c’était mon propre frère, Guillaume de Thorenc, un huguenot, ambassadeur de France à Constantinople, qui servait d’intermédiaire entre la Sérénissime et l’Empire ottoman.
— Ils parviendront finalement à s’entendre, a ajouté Montanari. Ils peuvent bien se blesser, mais non se tuer. Ils en viendront à conclure un traité de paix. Voilà ce que c’est que vivre dans notre monde.
J’ai regardé vers la proue. J’avais moi aussi tapé du talon sur ce pont au-dessous duquel des infidèles étaient enchaînés, et, au bout de la coursive, il y avait ce réduit où un homme attendait qu’on l’égorge, qu’on l’étrangle ou qu’on l’empoisonne, puis qu’on le noie.
Était-ce aussi cela la paix ? Ces assassinats secrets ?
— C’est bien la paix des hommes, a dit Montanari en m’entraînant sur le quai.
Cette nuit-là, nous avons bu, nous nous sommes vautrés dans la débauche.
Parce que, pour vivre en ce monde, Seigneur, les hommes faibles doivent parfois s’aveugler.
Mais on m’obligeait à voir.
Diego de Sarmiento était arrivé à Messine. J’étais sur le quai. J’avais entendu la foule acclamer cette galère espagnole à la coque décorée de bois doré, aux fières sculptures de poupe et de proue.
J’avais reconnu Sarmiento debout sur le château arrière. Des soldats l’entouraient, chacun d’eux portant le drapeau d’un des royaumes d’Espagne ou d’Amérique qui obéissaient à Philippe II, le monarque du monde, le Roi Très Catholique.
Je n’ai pas voulu rencontrer Sarmiento, mais les espions espagnols grouillaient à Messine. Et des soldats sont venus me quérir dans la chambre de Teresa et d’Evangelina où je m’étais à nouveau réfugié.
Sarmiento m’a ouvert les bras et, comme je n’ai pas fait mine d’avancer vers lui, il m’a, tout en éclatant de rire, empoigné les épaules, me serrant à m’étouffer.
— Je te préfère entre les bras de deux putains qu’entre ceux de don Juan ! a-t-il dit en m’invitant à m’asseoir en face de lui dans la cabine où il vivait, à la poupe de la galère.
Je me suis redressé. J’ai exalté le courage, l’héroïsme de don Juan, le respect et la reconnaissance que tout catholique, fût-il roi, devait lui témoigner.
— Qui s’y refuse ? a répliqué calmement Sarmiento.
Je me suis rassis. J’ai dû entendre son discours.
La Sainte Ligue n’existait déjà plus, a-t-il dit. Les commandants en chef, Veniero, Doria, Colonna, se disputaient les dépouilles turques. Chacun voulait la plus grosse part du butin. Il y avait huit mille prisonniers et cent quatre-vingts galères capturées. Des hommes qui avaient combattu côte à côte s’étaient poignardés après s’être disputé un capitaine turc dont ils espéraient tirer une forte rançon. Et depuis lors – Sarmiento s’est penché, pour me fixer droit dans les yeux –, ce Turc avait été retrouvé noyé, son corps rejeté sur les rochers.
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