Max Gallo - Par ce signe tu vaincras
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C’est sur les rives de la Seine, de la Loire ou du Rhin, en France et dans les Flandres que se joue le sort de la chrétienté.
Sarmiento reçoit régulièrement des dépêches d’Enguerrand de Mons qui représente l’ordre de Malte auprès de Charles IX. Il s’est mis au service du roi d’Espagne, comme tout bon catholique doit le faire.
— Au service du roi et non de son bâtard de frère !
J’interroge Sarmiento : Philippe II rejoindra-t-il la Sainte Ligue ? répondra-t-il aux demandes du pape ? écoutera-t-il le cardinal Alessandrino et le général des Jésuites ?
Qu’est-ce qu’être catholique, si ce n’est prêter main-forte au pape dans sa lutte contre les infidèles ?
— L’Espagne, oui, dit Sarmiento. Mais toi, Bernard de Thorenc, qui t’oblige à suivre don Juan sur ses galères ?
Nous suivons le cortège.
Don Juan s’est placé auprès du roi. Nous entrons dans l’Alcazar qui fait face à l’église Santa Maria de la Almudena. Le cardinal Alessandrino descend de sa mule.
Il est entouré par les grands d’Espagne engoncés dans leurs habits de velours et portant leurs colliers d’or et d’argent.
L’un des archers brandit la bannière pontificale. Un autre élève un étendard en damas rouge aux images brodées de saint Pierre et saint Paul ainsi que d’une croix blanche.
Et j’entends François Borgia lancer d’une voix forte la devise inscrite sur l’étendard : Tu hoc signo vinces !
C’est ma réponse à Sarmiento : « Par ce signe tu vaincras. »
Je partirai avec don Juan et ceux des gentilshommes qui voudront le suivre.
Nous irons à Barcelone et embarquerons sur la galère la Reale.
Don Juan commandera la flotte de la Sainte Ligue.
Tu hoc signo vinces.
Je suivrai ce signe : la Croix ; il nous donnera la victoire et ma vie en sera rachetée.
CINQUIÈME PARTIE
42.
Dans les ports de Barcelone, Gênes, Naples et Messine, j’ai vu grandir la forêt de mâts et de rames au fur et à mesure que se rassemblait autour de la galère de la Reale, celle de don Juan, la flotte de la Sainte Ligue.
Ma main, mon corps, mon âme tremblent à me souvenir de ces mois, de ces jours, les plus vibrants de ma vie.
Ai-je dormi entre le moment où nous avons quitté Madrid, le 6 juin 1571, et celui où, le 17 septembre, je me suis encore trouvé aux côtés de don Juan, à bord d’une frégate, pour passer en revue, dans la rade de Messine, les trois cents galères de la Sainte Ligue ?
Jamais je n’avais entendu prier et chanter avec une telle ferveur.
Les bannières étaient hissées au sommet des mâts et c’était comme si d’un bout à l’autre de la rade une seule voix avait lu la même phrase : Tu hoc signo vinces !
On regardait le brigantin aux couleurs pontificales. On s’agenouillait et on priait, baissant la tête pour recevoir la bénédiction de Pie V, embarqué à bord du navire pour voir défiler devant lui la flotte de la croisade, celle qui allait arrêter le déferlement des musulmans.
On venait d’apprendre qu’après avoir pris Chypre ceux-ci avaient saccagé Corfou et que leurs vaisseaux menaçaient tous les comptoirs chrétiens, qu’ils fussent génois, vénitiens ou espagnols.
Nous avons donc pris la mer, ce 17 septembre 1571, et jamais comme en ce jour-là je n’avais connu émotion et exaltation plus intenses.
Je m’étais élancé, le 6 juin, avec la petite troupe de cavaliers qui avaient quitté Madrid pour escorter don Juan.
La chaleur était déjà extrême, la poussière brûlante ; chacun de ses grains, comme un dard s’enfonçant dans la peau, piquait les yeux, séchait les lèvres.
En arrivant à Barcelone j’avais le corps brisé mais, tout à coup, ce fut la mer, le souffle frais, et la Reale entourée de fustes et de galiotes qui se pressaient contre elle comme font les chiots contre les flancs de leur mère.
Nous nous sommes tous immobilisés pour la regarder, haute sur l’eau, sa rambarde, ses châteaux avant et arrière, sa proue et sa poupe sculptés, le navire entier peint aux couleurs de don Juan, pourpre et or.
J’ai eu envie de me précipiter dans la vague, sans attendre, pour parvenir plus vite à bord de ce navire beau et fier comme un vaisseau de légende.
Brusquement, comme nous nous avancions sur les quais, ce furent des acclamations, cette foule qui se précipitait, qui, depuis les balcons, nous couvrait de fleurs, ces princes d’Italie qui venaient à notre rencontre, eux aussi encore empoussiérés par la longue route qu’ils venaient de parcourir pour rejoindre don Juan afin d’embarquer avec lui sur la Reale.
Le soir, comment aurais-je pu dormir alors que toute la ville dansait, que chacun d’entre nous était entouré par les dames et les jeunes filles de la noblesse, parées de robes de soie blanche ou cramoisie ?
Les premiers instants, entrant dans ces salles illuminées par d’innombrables candélabres, je me suis fait reproche d’oublier que j’étais là pour racheter mes péchés, sacrifier ma vie, payer pour ma conduite à l’égard de Zora, mais aussi d’Aïcha.
Je voulais la guerre contre l’infidèle comme une action de repentance afin d’obtenir le rachat de mes fautes.
Seigneur ! Il m’a suffi d’une danse, de la main d’une jeune femme saisissant la mienne, pour que je perde la mémoire et danse et me laisse entraîner dans une pièce plus sombre.
Nous étions les héros à venir, les nouveaux croisés.
Don Juan prêtait à chacun de nous un peu de sa beauté, de sa grâce, de son élégance et de sa jeunesse. Il portait un habit rouge et or serré à la taille, la dague au côté. Une écharpe rouge faisait encore paraître plus blonds ses cheveux. Quand il quittait les salons, il s’enveloppait d’un manteau de velours blanc brodé d’or.
J’ai vécu cela : une ivresse légère et joyeuse, sans remords, à Barcelone, Gênes, Naples puis Messine. Là était le lieu de rassemblement de la flotte. Don Juan m’a demandé d’embarquer sur la galère la Marchesa que commandait un vieux capitaine vénitien, Ruggero Veniero, dont les cheveux blancs tombaient jusqu’aux épaules.
Veniero se tenait appuyé à la rambarde du château arrière. Il nous haranguait d’une voix juvénile, à peine éraillée, disant que jamais dans l’histoire du monde n’avait été rassemblée une telle flotte.
Il tendait le bras, montrait les trois cents navires, galères, galéasses, galiotes, frégates, fustes, brigantins, birèmes, trirèmes, naves mahones, toutes les tailles, toutes les formes, toutes les puissances, les galéasses avec leurs cent bouches à feu, les galiotes avec leurs vingt bancs de rameurs.
Il répétait :
— Nous sommes trente mille soldats et cinquante mille marins et rameurs.
Je me penchais.
Je regardais la chiourme. Je reconnaissais cette odeur d’excréments et de sueur mêlés.
On avait redoublé les chaînes qui entravaient les rameurs musulmans. Leurs mains étaient prises dans des gantelets de métal afin qu’ils pussent seulement tirer sur la rame.
On avait promis aux galériens chrétiens qu’ils obtiendraient la liberté s’ils combattaient aux côtés des soldats contre les infidèles. Et sur le pont, derrière les grands panneaux de bois dressés afin de protéger marins et soldats, s’entassaient des centaines d’armes blanches, haches, piques, poignards, glaives, épées et coutelas qu’on distribuerait au moment de la bataille quand tout chrétien, qu’il fût noble, soldat, voleur ou assassin, devrait prendre part au combat.
Et le pape Pie V avait fait savoir que les indulgences pour les fautes et les péchés commis seraient accordées à ceux qui se distingueraient dans la bataille.
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