Max Gallo - Par ce signe tu vaincras
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D’un bord à l’autre du golfe, dessinant un croissant, j’ai distingué les galères d’Ali Pacha, voiles couleur sang, coques sombres. Elles étaient innombrables.
Au même moment, j’ai entendu ces chants, ces roulements de tambour, ces détonations, ces hurlements aussi qui allaient parfois jusqu’à l’éclat des trompettes et des cymbales.
C’était comme une vague immense s’amplifiant à chaque coup de rame qui nous rapprochait d’elle.
Il m’a semblé que je pouvais, dans la rumeur, séparer les voix les unes des autres, et j’ai imaginé chacun de ces hommes brandissant son sabre courbe, sa pique, son poignard, sa hache, son arquebuse. La rage et le désir de me tuer ou de faire à nouveau de moi un esclave l’habitait.
Il fallait que m’obsède le même désir de le tuer et de le vaincre.
C’était celui qui haïssait le plus qui l’emporterait.
J’ai levé la tête vers le christ aux yeux clos, ce christ d’amour et de compassion.
Il régnerait après que nous aurions tué et vaincu.
Jusque-là, il nous fallait le Dieu qui exige qu’on combatte et tue pour Lui.
J’ai brandi mon glaive.
J’ai vu Enguerrand de Mons, Vico Montanari, Benvenuto Terraccini et cet Espagnol avec qui j’avais échangé quelques propos, que je savais brûlé par la fièvre de la maladie mais qui avait voulu être sur le pont avec nous pour la bataille, Cervantès.
J’ai crié :
— Nous allons noyer ces chiens ! Vive Jésus-Christ ! Mort aux infidèles !
À cet instant, le vent a changé de direction. Il nous poussait maintenant vers la flotte d’Ali Pacha.
— Le vent nous aide ! a crié Ruggero Veniero.
— Dieu nous protège, Dieu nous guide !
Nous nous sommes tous agenouillés pour Vous remercier, Seigneur, de ce signe que Vous nous donniez.
Il y eut un coup de canon. C’était la Reale qui commençait le combat.
Ce que j’ai fait dans cette bataille, je l’ai déjà dit.
Mais, ce dimanche 7 octobre 1571, je ne puis m’en enorgueillir. Les actes que j’ai accomplis naissaient en moi sans que je les eusse voulus, médités.
Quand j’ai bondi sur le pont de la Sultane, la galère d’Ali Pacha où un janissaire venait de trancher d’un coup de hache la tête de notre christ après que notre mât eut été brisé, une force m’a poussé.
Je devais sauver cette tête de christ que le janissaire brandissait comme l’annonce ou le symbole de la victoire des infidèles.
Rien n’aurait pu m’arrêter.
J’ai frappé de mon glaive tous ceux qui tentaient de m’empêcher d’avancer vers toi, Seigneur, vers ton pauvre visage souffrant.
Peut-être, si tu avais les yeux clos, cette expression désespérée, était-ce parce que tu savais qu’on allait trancher ton corps à l’instar de celui de tant des nôtres.
Mais j’ai tué, frappé celui qui t’avait profané.
Et j’ai serré contre moi ta tête coupée.
Je n’ai vu de la bataille que ce qui se trouvait au bout de mon glaive, de ma dague, puis de la hache que j’ai ramassée sur le pont de la Sultane et avec laquelle j’ai taillé à grands coups les corps des janissaires. J’ai brandi à la pointe d’une lance la tête d’Ali Pacha coupée au ras des épaules.
Mais la bataille a continué jusqu’au bout de la journée. Lorsque je tuais, j’entendais – et cela ne faisait qu’augmenter ma fureur, l’ivresse que dispense la fade odeur du sang – le son des trompettes, le roulement des tambours, le claquement des arquebuses et des cymbales, les grondements de la canonnade mêlés aux cris de haine et aux hurlements de souffrance.
Le feu m’a plusieurs fois encerclé. Il semblait naître dans le ciel avant d’embraser les voiles, les mâts, les coques et jusqu’aux corps des combattants. Pour échapper à cet enfer, les hommes se jetaient dans les vagues, mais la mer elle-même brûlait, l’huile et la poix s’y étant répandues, tombées du ciel où les canons les avaient projetées.
Quand le feu se fut éteint, la mer est apparue, rouge de sang, les corps souvent enchevêtrés tels que les combats et les flammes les avaient unis, agglutinés les uns aux autres.
Tout à coup il y a d’autres cris plus aigus, ceux des esclaves chrétiens qui, sur les galères musulmanes, ont brisé leurs chaînes et qui se précipitent sur leurs geôliers, vivants ou blessés, et les achèvent à coups de poing, de dents, avant de se répandre dans les coursives, de piller, saccager, bientôt rejoints par les rameurs chrétiens de nos galères, libérés pour avoir participé au combat.
La nuit tombe et je vois leurs silhouettes éclairées par les incendies dont le rougeoiement se confond avec les teintes du crépuscule.
De temps à autre, d’ultimes cris, des chants : La victoire est à nous !
On jette des amarres pour remorquer les galères turques conquises.
Je m’assieds sur le pont, contre le château arrière de la Marchesa. Miguel de Cervantès est blessé, il a le bras et la main gauches brisés. Vico Montanari a le corps griffé de mille coups, les vêtements lacérés. Le visage de Benvenuto Terraccini est couturé, le sang a séché sur ses plaies.
Plus loin, parmi les corps, celui d’Enguerrand de Mons que je reconnais à sa croix de chevalier de Malte. Ensanglanté, il est seulement blessé.
Quant à moi je n’ai que le corps rompu, les bras entaillés par les coups d’épée, le front fendu par la lame d’une hache et, ici et là, des éraflures.
Je tiens entre mes mains le visage du christ aux yeux clos. Je le caresse comme s’il était l’un de ces combattants dont on craint, à les voir, qu’ils ne soient déjà morts. Je le touche. Je prie, me rassure. Il est vivant en moi.
44.
Dès la nuit tombée, le vent s’est mis à souffler en tempête et m’a dégrisé.
J’ai vomi comme après une beuverie.
Je me suis agrippé à la rambarde du château arrière pour ne pas être emporté par les vagues qui balayaient le pont, poussant les morts parmi les vivants, entraînant et noyant les blessés qui n’avaient plus assez de force pour s’accrocher à un cordage, à l’affût d’un canon, à un reste de mât.
J’ai serré contre moi la tête de christ aux yeux clos. Je l’ai glissée sous mon pourpoint déchiré, là où j’avais naguère porté La Divine Comédie. Et quand la coque a commencé à craquer, que la mer s’est engouffrée dans les brèches, j’ai pensé, Seigneur, que Vous vouliez nous précipiter en enfer, nous punir pour cette journée de crimes et de sauvageries que nous Vous avions pourtant dédiée, que nous avions proclamée Victoire sainte alors qu’elle avait fait couler tant de sang humain que la mer en était devenue rouge.
J’ai eu honte comme après une orgie durant laquelle on a oublié qui l’on était, homme, et frère des hommes.
C’était là Votre enseignement, Seigneur. Et Votre visage tourmenté aux yeux clos, ce morceau de bois vivant que je sentais contre ma peau aurait dû m’avertir, m’annoncer ce que je ressentirais après, quand, échappant à l’ivresse, à la folie meurtrière des combats, je ne serais plus que ce corps épuisé qui s’arrimait pour ne pas être projeté d’un bord à l’autre par le roulis.
J’ai entendu Ruggero Veniero hurler des ordres.
Mais nous n’avions plus ni mât ni voile. Et nos rameurs chrétiens avaient été libérés de la chiourme afin de pouvoir participer au combat.
Nous étions un navire à la dérive que les vagues projetaient contre les débris des galères coulées, et c’étaient de grands chocs tandis que s’abattaient sur le pont des cadavres turcs ou chrétiens que la mer y déposait.
Parfois les lueurs d’un incendie avivé par le vent qui continuait de dévorer une galère éclairaient le pont. Des cordages alourdis par les poulies, des crochets se balançaient, pareils à des fouets cherchant au hasard l’échine de leurs victimes, venant heurter la rambarde à un pas du lieu où je me tenais. La poulie fracassait le bois et m’eût volontiers écrasé la tête.
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