Max Gallo - Par ce signe tu vaincras
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J’ai murmuré que si elle restait seule dans ce palais, elle, fille de morisque, elle serait asservie, persécutée par des hommes sans doute plus brutaux que moi.
Elle a dit qu’elle voulait mourir.
J’ai réussi, Seigneur, à l’apaiser, et je me suis retiré de sa chambre, honteux de ce que j’avais vécu, restant devant sa porte à prier pour elle et pour moi.
Les jours suivants, j’ai veillé sur Zora qui gisait à même le sol, les jambes repliées sur la poitrine, les mains jointes, les yeux fixes.
Elle était comme un animal blessé qui se laisse mourir.
J’ai tenté de lui parler, mais elle a paru ne pas m’entendre.
J’ai prié, agenouillé près d’elle.
Je Vous ai supplié, Seigneur, pour que Vous ne laissiez pas la mort l’entraîner. Mais c’était aussi pour moi que je Vous demandais cette grâce. Comment aurais-je pu lui survivre ?
Une nuit, la tourmente m’a emporté.
J’ai revu toute ma vie : en quoi avais-je été meilleur que Dragut-le-Cruel, que Dragut-le-Brûlé, que Dragut-le-Débauché ?
J’avais été un infidèle à Votre foi, Seigneur.
J’avais été le pire des renégats, car je n’avais pas cédé à la peur, à la torture, aucun bourreau ne m’avait menacé d’être écorché vif, comme les Turcs le faisaient avec les esclaves chrétiens.
Comme peut-être ils l’avaient fait avec Michele Spriano.
J’avais laissé le démon, qui est en chacun de nous, devenir mon maître.
J’avais désiré et aimé le plaisir, et m’étais servi de Zora pour l’assouvir.
J’avais été un bourreau.
Je n’avais aucune excuse.
Alors j’ai sangloté toute la nuit sans pouvoir maîtriser les tremblements de mon corps.
Et je Vous ai supplié, Seigneur, pour que vous échangiez ma vie contre celle de Zora. Que Vous lui rendiez la paix en me précipitant en enfer. J’ai pleuré jusqu’à tomber d’épuisement, à l’aube. Et à m’endormir, peut-être seulement quelques brefs instants.
Quand j’ai rouvert les yeux, j’ai vu Zora assise, jambes croisées.
Elle me regardait.
Puis elle s’est levée et j’ai marché derrière elle jusqu’à ce couvent des Cordelières, Santa Isabel la Real, qui se trouve dans le quartier de l’Albaicín, non loin de la muraille arabe.
La supérieure nous a reçus et a accepté d’accueillir Zora.
Je l’ai vue s’éloigner, accompagnée par deux religieuses, marchant lentement sous les voûtes du cloître.
Au bout il y avait un mur crénelé et un bâtiment qui formait toute une aile du couvent. J’y ai vu disparaître Zora.
La supérieure m’a dit qu’il s’agissait là des restes d’un palais mauresque qui portait le nom de Dar al-Horra.
Elle m’a fixé, puis a murmuré que ces mots signifiaient : « la maison de la Chaste ».
Seigneur, la vie est un labyrinthe dont Vous seul connaissez les détours et l’issue.
40.
J’ai prié pour Zora dans la cathédrale de Grenade devant la statue de Santa Maria de la Incarnación.
J’étais agenouillé auprès de don Juan.
Il avait voulu, avant de quitter Grenade, communier dans cet édifice inachevé et dont le Sagrario, un bâtiment carré, couronné d’une coupole dorée, décoré de mosaïques, était l’ancienne Grande Mosquée de la ville maure.
La statue de Santa Maria de la Incarnación se trouvait à l’entrée du Sagrario. Le père Verdini nous avait conduits jusqu’à elle.
Je m’étais, la veille, confessé à lui. Il m’avait chuchoté que Dieu pouvait me racheter, que je devais prier jusqu’à faire de toute ma vie une longue, une éternelle oraison.
C’était lui qui avait pris la tête de la petite troupe des proches de don Juan.
Nous n’avions pu entrer par la Puerta Principal : des échafaudages, des tréteaux masquaient encore la façade de la cathédrale et les tours. Accroupis, des tailleurs de pierre dégrossissaient des blocs sur le parvis. On hissait des statues qui devaient prendre place dans les niches de la façade.
Le père Verdini nous avait fait longer le bas-côté de la nef. Au moment où nous arrivions devant une porte étroite, il s’était effacé et nous avait invités à pénétrer dans la cathédrale.
Au moment où je passais devant lui, il avait murmuré : « Puerta del Pardon. » Puis il avait traversé la nef en direction du Sagrario et il s’était agenouillé le premier devant la statue de Santa Maria de la Incarnación.
Cela aussi, après la Puerta del Pardon, m’a paru un signe.
J’ai donc prié pour Zora. Mais les noms se sont mêlés, et j’ai prié aussi pour Mathilde de Mons et Lela Marien qu’on appelait Aïcha, celle qui, pour moi, était la Mauresque au sabre courbe.
Zora avait brandi une arme semblable pour me tuer, et Vous m’aviez sauvé, Seigneur.
Mais Vous aviez laissé mourir Aïcha.
J’avais écouté le matin même la harangue pleine de fatuité de don Garcia Luis de Cordoza. Le capitaine général de Grenade avait péroré devant don Juan dans la grande salle de réception du Palacio de l’Audiencia. Il avait déclaré que ses officiers, parmi les ruines d’un village de morisques conquis, puis détruit et brûlé, avaient découvert le corps d’Aïcha la rebelle, celle qu’il appelait la Perfide, la Renégate, la Possédée. Ils avaient profané sa dépouille conformément aux ordres précis du capitaine général – cela, je l’avais appris de la bouche d’un des soldats. Ils l’avaient d’abord dénudée, puis l’avaient empalée, lui coupant les seins, enfonçant une hampe de pique dans son sexe, et à la fin, après l’avoir promenée des jours durant dans tout le pays morisque, ils l’avaient dépecée, jetant son tronc et sa tête aux porcs, ses membres aux chiens errants.
Tel avait été le sort d’Aïcha, qui m’avait arraché à la prison chrétienne du capitaine général de Grenade.
Je me suis tourné vers don Juan. Il était penché, le front reposant sur ses mains croisées. Il priait, les yeux clos. Je voyais ses lèvres remuer. Son visage juvénile aux traits réguliers et fins exprimait la tristesse et même la souffrance.
Me souvenant de ce qu’il m’avait dit, j’ai imaginé qu’il était comme moi saisi par le remords.
Il avait vu ces corps de femmes et de vieillards massacrés, éventrés. Il avait entendu les cris des mères, ceux des enfants qu’on séparait des mères. Il avait longé comme moi les cortèges humiliés et désespérés des morisques qu’on chassait de leurs demeures.
Était-ce pour ces vaincus-là, ces martyrisés-là, infidèles mais hommes comme nous, qu’il priait ?
Ou bien demandait-il à Dieu de lui accorder la grâce, l’honneur de commander la flotte d’une Sainte Ligue que le pape Pie V voulait créer pour tenter d’arrêter l’avancée musulmane ?
Sur ordre du sultan Selim II qui avait succédé à Soliman, les flottes d’Ali Pacha et de Lala Mustapha s’étaient enfoncées comme une épée dans l’Adriatique, allant jusqu’à Raguse, croisant devant Venise, n’hésitant pas à débarquer des troupes, à saccager les villes et les comptoirs vénitiens.
Un jour de septembre, le 13, les espions turcs – qui d’autre l’aurait fait ? – avaient fait exploser un magasin de poudre à Venise. Le feu s’était aussitôt propagé à l’Arsenal, le cœur de la Sérénissime, détruisant les corderies, les galères, les forges et les fonderies, les canons. Le vent avait attisé l’incendie et d’autres réserves de poudre avaient sauté, faisant s’écrouler des tours, ravageant des centaines de maisons et quatre églises.
Il fallait réagir. Mais il était bien tard.
Chypre était assiégée par trois cents navires turcs et barbaresques et par cinquante mille soldats. La flotte rassemblée des galères vénitiennes, auxquelles s’étaient jointes des espagnoles et des génoises, n’avait pu desserrer le garrot qui étouffait l’île où ne résistait plus que la ville de Famagouste.
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