Max Gallo - Par ce signe tu vaincras

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Le capitan-pacha Dragut était le plus illustre de ces renégats. Né en Calabre, les Barbaresques l’avaient enlevé avec tous les jeunes hommes de son village. Les femmes avaient été égorgées après avoir été violées. Ce jour-là, les infidèles n’avaient besoin que de rameurs pour leurs chiourmes. Ils avaient marqué Dragut au fer rouge sur la joue gauche comme s’il n’avait été qu’une bête de leur troupeau.

Or Dragut n’était ni un mouton ni un chien, mais un homme-loup, de ceux qu’on ne dompte pas et qu’aucun lien, aucune cage ne peut retenir prisonnier.

Il avait d’abord plié et accepté, le regard baissé, humiliations et sévices. Il avait obéi sans rechigner aux ordres des gardes-chiourme, tressaillant à peine quand les lanières des fouets lui cinglaient le dos et la nuque. Sa peau s’était tannée.

Au bout de quelques mois, l’un des gardes-chiourme l’avait choisi pour remplacer un marin qu’une vague avait emporté.

Dragut avait fait merveille, grimpant au mât, agile et soumis. Peut-être son corps souple et long avait-il séduit l’un des officiers de la galère. On l’avait laissé cacher sa marque infamante sous un grand turban et, peu à peu, on avait oublié qu’il n’était qu’un prisonnier chrétien. Il avait fait brûler avec une lame rougie l’empreinte qui le défigurait et, lorsqu’il ôtait son turban, on pouvait imaginer qu’il avait été blessé au cours d’un combat.

Car il était devenu l’un des plus renommés des pirates barbaresques, s’aventurant dans les golfes et les baies, les ports même des côtes espagnoles, italiennes ou provençales, pour attaquer les navires chrétiens, les piller, tuer ou rafler leurs équipages, libérer les rameurs musulmans. Il n’oubliait jamais d’offrir une part de son butin et les plus beaux et vigoureux de ses captifs aux représentants du sultan à Alger.

Après quelques années, il avait été nommé capitan-pacha de la ville et le sultan en avait fait souvent son émissaire auprès des chrétiens, qu’ils fussent vénitiens ou français.

Jamais il n’avait tenté de s’enfuir. Il demeurait non loin du port d’Alger, dans un palais entouré d’un jardin immense qui sentait l’orange et le laurier. Son harem comptait plus de soixante femmes, chrétiennes pour la plupart.

Lorsque j’avais hurlé son nom, à l’instant où il bondissait sur notre galère, il avait levé le bras, et les mains des soldats qui appuyaient déjà la lame de leur cimeterre contre ma gorge s’étaient immobilisées.

Dragut s’était approché de moi, plissant les paupières, dissimulant ainsi son regard dont j’avais pourtant perçu, entre les cils, la dure acuité. Les hommes qui me tenaient par les bras avaient voulu me forcer à m’incliner devant lui. J’avais résisté et dit :

— Castellaras de la Tour, Louis et Guillaume de Thorenc.

Dragut m’avait dévisagé puis, d’un geste, il avait ordonné aux soldats de me contraindre à m’agenouiller.

Ils avaient tordu mes poignets, pesé sur mes épaules jusqu’à ce que mes lèvres s’imprègnent de la suave tiédeur du sang qui inondait le pont.

Le talon de Dragut s’était enfoncé dans ma nuque.

— Qui es-tu ? avait-il questionné d’une voix rauque et méprisante.

Je n’avais pas répondu malgré les coups de pied qu’il commençait à m’asséner, frappant de la pointe de sa botte mes flancs et mon visage.

Mais j’étais prêt à mourir plutôt que d’avouer, parmi les morts qui m’entouraient, que j’étais le fils de Louis de Thorenc et le frère de Guillaume.

J’avais rompu avec eux.

Je m’étais enfui du Castellaras de la Tour en compagnie du père Verdini et de Salvus.

J’avais entendu mon père et mon frère promettre à Dragut qu’une flotte royale rassemblée à Marseille et à Toulon allait rejoindre les cent galères barbaresques que le Sultan avait promises à François Ier et que Dragut devait conduire devant Nice afin de bombarder puis de conquérir la ville.

J’avais compris que, depuis que François Ier avait lancé son « cry de guerre » contre Charles Quint, peu lui importait de connaître la religion de ceux qui étaient décidés à s’allier à lui.

Et mon père et mon frère partageaient cette opinion.

Ils se souciaient peu de savoir que des prisonniers chrétiens étaient enchaînés sur les bancs des galères de Dragut, qu’ils y étaient fouettés jusqu’au sang.

Ils étaient prêts à laisser les infidèles piller une ville chrétienne, en violer les femmes, en égorger les hommes ou les réduire en esclavage. J’avais honte de porter le nom de Thorenc.

J’ai confié à Enguerrand de Mons ce que je savais. Ce faisant, je n’ai pas eu le sentiment de trahir les miens ni le roi de France, mais, au contraire, celui d’être fidèle à ma foi. Je rachetais leur faute.

Pendant que je parlais à Enguerrand, j’ai aperçu sa sœur Mathilde qui m’écoutait, assise dans la pénombre. Ma voix s’est faite plus assurée.

Aujourd’hui, Seigneur, après tant d’épreuves subies, tant de sang répandu, il m’arrive de me demander si, dans ma résolution d’alors, il n’y avait pas avant tout le désir de plaire à Mathilde de Mons.

Je sais maintenant que les raisons qui poussent les hommes à agir sont aussi mêlées que les fils d’un écheveau.

Mais je n’ai pu alors m’approcher de Mathilde.

À peine ai-je eu le temps de croiser son regard et d’en être ému, puis de remarquer, au moment où son frère m’entraînait, qu’elle me suivait des yeux. J’en trébuchai tant j’étais troublé.

Mais l’heure n’était pas aux échanges courtois.

Enguerrand de Mons donnait l’ordre qu’on sellât des chevaux.

Il fallait, me dit-il, avertir les défenseurs de Nice de l’attaque qui se préparait contre leur ville.

Lui tenterait de s’y rendre par voie de terre. Mais l’entreprise était difficile ; les troupes de François Ier s’étant avancées jusqu’aux berges du Var, il craignait de ne pouvoir franchir le cours d’eau.

Il m’invita donc à embarquer sur l’une des galères espagnoles qui relâchaient dans les criques de la côte qu’on appelait des Maures, cherchant à surprendre les navires barbaresques dont les équipages dévastaient les villages du littoral.

L’un de nous, espérait Enguerrand de Mons, réussirait bien à gagner les terres du duché de Savoie.

— Dieu nous protège ! lança-t-il au moment où nous nous séparions.

Je ne suis jamais parvenu jusqu’à Nice.

À peine notre galère eut-elle quitté l’abri des rochers rougeâtres que deux vaisseaux barbaresques, plus rapides, nous prirent en chasse.

J’ai imaginé les galériens chrétiens courbés sur les rames, fouettés jusqu’au sang, accélérant la cadence afin que les navires de leurs bourreaux nous rejoignent.

Bientôt ce fut fait.

Alors les hommes de Dragut bondirent sur le pont de notre galère et commencèrent à hacher et à tuer.

5.

Seigneur, il m’a fallu attendre notre victoire de Lépante, le dimanche 7 octobre 1571, pour voir enfin rouler sur le pont des galères les têtes des infidèles.

Elles étaient comme de grosses boules noirâtres enveloppées de chiffons blancs qui peu à peu se teintaient de rouge.

Chaque fois que l’une d’elles, tranchée au ras des épaules, tombait à mes pieds, j’espérais que ce fût le chef enturbanné de Dragut qu’on venait de couper.

Je n’avais rien oublié de la manière dont il m’avait humilié et battu, pas plus de l’effroi et de la haine qu’il m’avait inspirés.

Il était le Mal.

Il avait livré quelques-uns des survivants de notre équipage aux galériens musulmans dont il avait fait briser les chaînes.

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