Albert Robida - Les assiégés de Compiègne 1430

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Les assiégés de Compiègne 1430: краткое содержание, описание и аннотация

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[Illustration: Cortège funèbre.]

[Illustration: Évasion par la cave.]

XI

UN TRIO DE MALANDRINS

Rongemaille épouvanté n'avait pas perdu de temps; aussitôt sa porte fermée, il s'était jeté dans sa cave, avait gagné un caveau qui n'était séparé d'une cave voisine que par une barrière de planches. Avec une agilité qu'il ne se soupçonnait pas, il escalada la barrière, remonta chez le voisin sans mauvaise rencontre et se trouva de l'autre côté des maisons du parvis, sur le Marché aux Herbes. Toute la population courait du côté où passaient Jehanne et La Hire. Personne en vue. Rongemaille se glissa dans un quartier de ruelles sombres et désertes, à peine larges de quelques pieds, circulant derrière des hôtelleries et des maisons du marché. Il respira un instant. Mais où aller? A qui demander refuge? Comme il débouchait sous l'Hôtel-Dieu, il fit un brusque saut en arrière. Un cortège s'avançait, une civière suivie de deux femmes en larmes. C'était le corps de Bonvarlet que l'on portait chez lui; Rongemaille se rejeta dans les ruelles, tourna sur lui-même et quelques minutes après se trouva devant la porte du pont. Comme il passait sous une fenêtre ouverte, une main s'allongea et le saisit par l'épaule. Il eut un haut-le-corps de terreur et tenta de reculer, une seconde main lui tomba sur l'autre épaule. Rongemaille allait se débattre avec rage, mais, se retournant vers ces deux poignes, il poussa un soupir de soulagement. Il avait affaire à des amis.

— Vous! Gauthier Longbec. Vous, Canteleu! C'est vrai, je vous oubliais depuis hier… Vous êtes de garde au pont… Vous m'avez fait une belle peur! fit-il à voix basse. Mais vite, cachez-moi!

— Qu'y a-t-il?

— Nous sommes pris! Cachez-moi vite!

Gauthier Longbec et Canteleu sursautèrent à leur tour.

— Hein? Quoi? Chut!… et les autres?…

— Je vous expliquerai, mais pas ici… allons vers le bastillon de l'autre côté du pont.

Vivement les trois hommes s'engagèrent sur le pont, parlant à voix basse.

— Belle idée, gémissait Geoffroy Canteleu, de nous avoir fait entrer dans Compiègne pour prendre service dans les archers de messire de Flavy! J'avais bien besoin de me souvenir que ma mère était Champenoise. J'aurais dû rester Bourguignon comme mon père.

— Tout est découvert, mais ne désespérons pas, dit rapidement Rongemaille. Vous trouverez bien dans la tour un coin pour me cacher. Menez-moi là-bas comme un bon ami qui vient faire une petite causette.

— Misère! gémit Longbec, je sens déjà la corde!…

— Je suis découvert, mais vous ne l'êtes pas, vous ne courez aucun danger immédiat… tranquillisez-vous et tâchez de me tirer de là… dans votre propre intérêt!…

[Illustration: — Misère! je sens déjà la corde.]

— Vous serez pendu, c'est votre affaire, mais vous avez répondu de nous au gouverneur hier, et le premier soin de messire de Flavy, vous expédié, sera de nous faire passer par la même cérémonie, et, dame, ça nous touche davantage!

— C'est beaucoup plus ennuyeux et décourageant, fit Canteleu.

— Encore une fois, faisons tête au danger… tâchons d'exécuter le plan convenu et de livrer une porte à votre capitaine… et le plus vite possible.

— Ou de nous échapper la nuit prochaine… ce serait plus sain…

— Oui, mais si nous pouvons entre-bâiller seulement une porte ou une poterne aux Anglais, nous aurons la récompense, dit Canteleu, et alors plus de périls, Longbec, nous sommes riches…

— Alerte! s'écria Longbec en se retournant, voilà le gouverneur avec une troupe qui arrive! Glissez-vous là, maître Rongemaille, et filons! Alerte, Canteleu, ayons l'air joyeux! Mais, barbe du diable! que je voudrais donc encore être avec les camarades, en forêt comme hier! Oui, la poursuite de ce maudit messager peut nous coûter cher… Entrer dans Compiègne, nous donner pour de bons garçons de soudards français échappés aux pattes des Anglais, c'était trop risquer! Vois-tu, Canteleu, mon idée valait mieux, lâcher la bande du capitaine, attirer l'homme de Compiègne, ce Rongemaille maudit dans un bon buisson désert et le mettre à rançon… Assez de fatigues et de dangers! Avec ma part de ses écus, je quittais l'épée, je me refaisais tailleur…

[Illustration: Alerte! voilà le gouverneur.]

— Attention, le gouverneur… Oh! oh! La Hire, Jehanne…

C'était en effet Flavy qui s'engageait sur le pont avec une troupe de cavaliers. A côté de lui marchaient Jehanne, en armure complète recouverte d'un surcot cramoisi déchiqueté en longues bandes, Xaintrailles et La Hire, Pierre d'Arc et une demi-douzaine de chevaliers.

Les soldats du poste s'étaient rangés après la voûte de la porte, les deux routiers parmi eux, la vouge au poing. Juste derrière, Jehan des Torgnoles, qui venait de faire le tour des remparts sans pouvoir joindre Flavy, se tenait appuyé au mur, soutenu, porté presque par ceux qui l'avaient à demi assommé tout à l'heure, devenus maintenant ses meilleurs amis.

— Allons, allons, malpendu, lui criait du ton le plus aimable un ami qui lui avait précédemment poché un oeil et presque démis un bras, tu lui parleras tout à l'heure, au gouverneur!

— Puisque tu es si pressé d'obtenir audience, disait un autre, il fallait nous laisser faire… une fois hissé à la potence, il n'aurait pas manqué de te voir et tu aurais pu lui faire à ton aise un discours sur cette canaille de Rongemaille, et sur les traîtres qu'il a introduits en ville… Un peu de patience, on les trouvera et on ne les manquera pas, les gueux!

Longbec ne perdait pas un mot de la conversation, il frémit et donna un coup de coude à son acolyte qui se garda bien de se retourner.

[Illustration: Longbec donna un coup de coude.]

[Illustration: L'attaque du camp anglais.]

XII

APRÈS LA CATASTROPHE

La sortie a lieu.

A peine reposées les troupes de secours amenées par Jehanne d'Arc, renforcées par cent cinquante hommes de la garnison, vont assaillir les positions des assiégeants.

Des bombardes placées à l'avancée tirent sur les barricades élevées devant les défenses du pont, puis le pont-levis de l'avancée se baisse, hommes d'armes et piétons se précipitent, Jehanne, La Hire et Xaintrailles en tête. A grands coups de vouges et de guisarmes, chevaliers et piétons ouvrent des brèches sanglantes au plus épais des rangs ennemis bousculés et refoulés. Il semble que Jehanne encore une fois, apporte la victoire dans les plis du glorieux étendard d'Orléans.

[Illustration: Jehanne d'Arc prisonnière.]

Mais des renforts nombreux arrivent des cantonnements anglais; de tous les côtés des bandes de soudards furieux tombent sur les gens de la sortie, à leur tour obligés de reculer. Les flèches et les carreaux d'arbalète pleuvent sur eux. Ils sont ramenés et poussés en désordre par la masse des assiégeants jusqu'au bastillon du pont, au bruit lugubre du tocsin sonnant à toutes les églises de Compiègne.

On s'égorgeait dans un étroit espace, le long des barrières conduisant au premier pont-levis et sur la berge, où les survivants purent être recueillis par les bateaux couverts. Jehanne, la dernière, soutenant la retraite avec quelques hommes d'armes, allait rentrer en ville, lorsque, panique des soldats de garde ou trahison, pendant que Flavy, dans la tour, dirigeait archers et arbalétriers qui couvraient de traits les assaillants, le pont se releva et Jehanne, jetée à bas de son cheval, resta aux mains de l'ennemi. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

[Illustration: Tout est silencieux sur le pont.]

C'est la nuit après la catastrophe. Tout est silencieux sur le pont de Compiègne. Au fond d'un ciel livide et traversé de gros nuages, la lune se lève rouge, couleur de sang. Pas un bruit derrière les sombres remparts, dans la ville assiégée, lugubre, toute à sa douleur. Les soldats qui veillent autour d'un falot, à l'abri des palissades de l'avancée, sont mornes.

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