Albert Robida - Les assiégés de Compiègne 1430

Здесь есть возможность читать онлайн «Albert Robida - Les assiégés de Compiègne 1430» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Les assiégés de Compiègne 1430: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les assiégés de Compiègne 1430»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Les assiégés de Compiègne 1430 — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les assiégés de Compiègne 1430», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

[Illustration: — Messire La Hire est-il avec vous?]

La Hire et Xaintrailles, toujours en expéditions contre les Anglais, en courses rapides aux terres de Normandie, Bretagne ou Picardie, guettant les occasions, prompts à fondre sur une place forte qui ne les attendait pas, ou à surprendre quelque corps de routiers aventuré, avaient été des compagnons de Jehanne d'Arc pendant la superbe campagne de l'année précédente, conquis tout de suite par la belle vaillance de Jehanne et par cette miraculeuse entente de la guerre que cette bergère de dix-huit ans avait montrée tout de suite.

Le voyageur laissa passer un peloton d'hommes de pied et s'avança ensuite en saluant devant La Hire, qui le regarda tout d'abord d'un air surpris.

— Bonjour, que voulez-vous? fit-il de son air brusque. Tiens, mon hôte de Compiègne, c'est vous, maître Bonvarlet?

L'homme s'inclina.

— Oui messire, c'est moi, dit-il, bien heureux de vous rencontrer et de vous féliciter pour votre victoire d'hier.

[Illustration: Toujours prêts à fondre sur l'ennemi.]

— Oui, messire Pothon me rappelait à l'instant la mine déconfite des Anglais qui rentraient de l'expédition avec du butin lorsqu'ils nous virent et nous sentirent tout à coup leur tomber sur le dos. Vous voyez, en y pensant, je suis presque malade de rire…

Décidément messire La Hire était de bonne humeur, il ouvrait largement mais silencieusement la bouche, pensant probablement rire à gorge déployée.

— Mais, reprit-il, que faites-vous sur les routes, maître Bonvarlet? Quand je fus votre hôte, en votre logis près de la grosse tour Beauregard, lorsque nous allâmes à Compiègne il y a quinze jours avec Jehanne, vous ne m'aviez pas paru aimer beaucoup à courir les champs… Et votre si gente et si douce fille, l'auriez-vous laissée seule en une ville assiégée?

[Illustration: — Oui, messire, c'est moi!]

— Messire, dit tout bas Bonvarlet, pendant que vous chevauchiez en quête de bons coups de lance, je fus chargé par le capitaine de Compiègne, messire de Flavy, d'aller voir les gens du roi Charles à Orléans, pour remettre lettres et en rapporter argent pour les nécessités de la guerre. Je ne suis pas homme de bataille, je ne me crois aucune vaillance, et je serais d'une faible utilité dans un assaut, vous vous en doutez à me voir, n'est-ce pas? Je vous avoue donc humblement que je n'eus pas le coeur très réjoui de la mission… Messire de Flavy, pour m'amadouer, parla de la confiance qu'il mettait ainsi en moi, sur la recommandation du seigneur abbé de Saint-Corneille, il ne me cacha point les dangers qui pouvaient m'attendre en chemin, ce qui n'était pas pour me rassurer…

— Oui, oui, fit La Hire.

[Illustration: — Messire de Flavy pour m'amadouer…]

— Ces dangers vous feraient rire, mais moi cela me gênait tout de même quelque peu, mais enfin je suis parti, j'ai rempli ma mission assez heureusement jusqu'ici et je reviens…

— Vous revenez avec des finances?

— Oui, dit tout bas Bonvarlet, mon pourpoint est cousu de pièces d'or. C'est une riche armure, mais je ne voudrais point me heurter sur la route à des routiers de Bourgogne ou d'Angleterre. Je vais de ce pas à Senlis où je dois laisser une partie de cet or. Averti des dangers possibles, j'ai pris par le plus long, je serai à Senlis dans quelques heures par chemins détournés et j'en repartirai demain pour Compiègne.

[Illustration: Jehanne d'Arc et la troupe de secours.]

— Gardez-vous bien, dit Pothon de Xaintrailles, maître Bonvarlet, la force manque peut-être à vos bras, mais non le coeur en votre poitrine, vous êtes un brave homme!

[Illustration: Jehanne.]

— Oui, gardez-vous bien! reprit La Hire, et que Flavy continue à bien garder Compiègne; avertissez-le que nous serons chez lui dans deux jours prêts à bien faire. Tenez, maître Bonvarlet, voici Jehanne, notre bergère capitaine, qui s'avance avec son frère et son écuyer. Regardez-la, elle chevauche hardiment comme un vieux chevalier, son coeur déborde de flamme quand elle voit l'ennemi, et elle a force de rude soudard pour bouter en avant dans un assaut ou une charge.

Un groupe de cavaliers arrivait en pressant le trot de leurs chevaux fatigués. Jehanne marchait parmi eux reconnaissable à ses cheveux très courts pour une femme, un peu longs pour un homme, et au grand surcot qui couvrait son armure. Son casque, un bassinet en tout semblable à celui des hommes d'armes, pendait accroché au chanfrein de son grand cheval. Elle semblait de taille moyenne, mais tout en elle respirait la force et la vaillance. Il était difficile de discerner à première vue ce qui lui donnait cet indéniable ascendant sur tous ces rudes soldats éprouvés par tant de guerres, peut-être son regard franc, la simplicité de ses allures et ce courage sans hésitation ni défaillance, qui la faisait se jeter au plus fort du combat en méprisant les volées de flèches, les boulets des bombardes et les épées levées sur elle.

[Illustration: Quelques bons joueurs de bombarde.]

A côté d'elle marchaient son frère Pierre d'Arc, robuste soldat lui aussi, et son écuyer d'Aulon qui portait sa bannière particulière, semée de fleurs de lys et ornée de peintures.

— Et bien, messire La Hire, nous nous arrêtons?

— Pour ouïr des nouvelles de Compiègne, répondit La Hire, Flavy est toujours le capitaine vaillant que nous avons vu; soldats et bourgeois combattent de leur mieux, mais cela fait toujours peu d'hommes de guerre aux remparts.

— C'est vrai, dit Bonvarlet, mais je ne suis plus inquiet, messire, si vous y venez avec la vaillante Jehanne, avec messire Pothon de Xaintrailles.

[Illustration: — J'irai voir mes bons amis de Compiègne.]

— Les assiégeants sont nombreux, les Bourguignons ont rejoint les Anglais, ils veulent la ville, fit Xaintrailles la mine soucieuse, et nous avons peu de gens à mener à la rescousse contre l'armée du comte d'Arundel et du duc de Bourgogne, nous ferions peut-être bien d'attendre à Crépy d'avoir réuni plus de monde.

— Bah! nous avons cinquante lances, trois cents bonnes épées, quelques arbalètes, plus quelques gaillards qui sont bons joueurs de bombardes et couleuvrines et qui l'ont bien prouvé au siège d'Orléans.

— Juste comme messire de Flavy en réclame pour le rempart, fit Bonvarlet.

[Illustration: — En route.]

— Tous de vaillantes gens qui n'ont pas voulu laisser rouiller leurs épées dans l'inaction de l'autre côté de la Loire, s'écria Jehanne, et qui viennent de bon coeur au combat, les Anglais l'ont vu hier à Lagny. On nous promettait défaite et trahison, et vous voyez, la déroute a été pour l'ennemi, comme à Beaugency, comme à Patay…

— Oui, c'est assez pour donner bon aide à ceux de Compiègne, acheva La Hire en faisant sonner son gantelet sur son genou, un jour de repos à Crépy pour laisser souffler hommes et chevaux et ensuite nous boutons en avant!

— C'est dit. Pour moi, après-demain, déclara Jehanne, quoi qu'il arrive, j'irai voir mes bons amis de Compiègne…

— Et nous tombons sur l'Anglais. Allez votre chemin, maître Bonvarlet, continua La Hire tout bas, et aussitôt à Compiègne, prévenez Flavy qu'à l'aube d'après-demain nous arrivons par la forêt et que tout soit prêt pour l'attaque.

— Que Dieu vous garde! fit Bonvarlet d'une voix grave en levant son bonnet.

Déjà la petite troupe reprenait sa marche, le groupe des chevaliers, avec Jehanne au milieu, s'éloignait dans un bruit de fer froissé, d'épées frappant sur les jambards des hommes, sur les bardes des chevaux. On entendait en avant quelques voix de soldats qui reprenaient une chanson pour égayer un peu la marche en cette journée maussade et pluvieuse.

[Illustration: Sous le bastion de la Vierge.]

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Les assiégés de Compiègne 1430»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les assiégés de Compiègne 1430» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Les assiégés de Compiègne 1430»

Обсуждение, отзывы о книге «Les assiégés de Compiègne 1430» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x