Albert Robida - Les assiégés de Compiègne 1430

Здесь есть возможность читать онлайн «Albert Robida - Les assiégés de Compiègne 1430» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Les assiégés de Compiègne 1430: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les assiégés de Compiègne 1430»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Les assiégés de Compiègne 1430 — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les assiégés de Compiègne 1430», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

[Illustration: Sur le rempart.]

Encore la trahison.

Jehan, surexcité par la fureur, oublie son épaule; il se hisse rapidement de pierre en pierre et à son tour il enjambe le parapet. Il se trouve sur un rempart terrassé d'où une pente douce descend dans une ruelle bordée de jardins. Tout dort de ce côté, les maisons au fond des petits jardins n'ont pas une lumière. Il fait sombre, la lune est encore voilée.

Où peut se cacher l'homme qui devant lui a escaladé la muraille? Quelque chose a remué au fond de la ruelle, une ombre s'entrevoit qui disparaît aussitôt dans le noir.

— Ah, brigand! je t'aurai! s'écria Jehan.

Son bâton ferré était resté dans le fond du fossé. N'importe, il avait ses poings et saurait s'en servir. Au bout de la ruelle Jehan se trouva un instant embarrassé; il y avait là un carrefour de rues tortueuses dont les unes descendaient vers le centre de la ville, tandis que les autres suivaient la courbe des remparts en remontant derrière des couvents. Laquelle prendre de ces rues, toutes également sombres et silencieuses? Jehan courut d'un côté, écouta, regarda vainement dans tout ce noir et revint au carrefour. Enfin d'un autre côté il devina plutôt qu'il n'entendit un bruit de pas déjà lointains. Il prit sa course, l'homme poursuivi se dirigeait vers ce quartier que Jehan connaissait si bien, au centre de la ville, sous les murailles de l'abbaye de Saint-Corneille.

[Illustration: L'homme arrivait à Saint-Corneille.]

Comme Jehan la tête en feu, le coeur battant, arrivait sur le parvis, l'homme arrêté sous l'abbaye même, disparaissait dans une petite maison que Jehan connaissait aussi, la maison de l'usurier Thibaut Rongemaille! Jehan stupéfait, se frottait les yeux, mais cela ne faisait pas doute. Il avait vu la porte s'entre-bâiller et l'avait entendue se refermer. D'ailleurs une raie lumineuse apparaissait sous un volet du premier étage. L'homme était bien là.

— Eh bien, non, je suis trop bête de m'étonner, pensa-t-il, s'il y a machination et trahison, il est tout naturel que le Thibaut Rongemaille en soit… Oui, oui, j'y suis, je comprends tout! c'est lui le traître dont parlait le chef des routiers dans la grange! Pas de doute, c'est lui.

[Illustration: Sommeil ou évanouissement.]

Instinctivement, pour éviter d'être aperçu par Rongemaille, Jehan s'était jeté dans l'ombre du portail de Saint-Corneille. Il monta quelques marches et se trouva sous le porche profondément enfoncé; de là il pouvait, sans craindre d'être vu, surveiller la porte de Rongemaille.

— A côté de mon abri de la nuit dernière, de mon trou à grenouilles ou à crapauds, ce porche me semble un appartement douillet et chaud. J'y reste! Demain je tirerai cette affaire au clair avec messire le gouverneur. Un bourgeois traître dans la ville recevant des espions du dehors! Par la fourche du diable! je pense que messire de Flavy, qui n'est pas commode, en fera bonne et prompte justice!

Jehan, allongé sur les dalles, veillait les yeux fixés sur la maison de Rongemaille; mais peu à peu, écrasé par la fatigue, affaibli par tant d'alertes successives, malgré sa volonté de ne pas perdre de vue la maison du traître, ses yeux se fermèrent et il tomba dans un sommeil qui était presque un évanouissement.

[Illustration: C'était bien maître Bonvarlet.]

IX

LE LOGIS DE THIBAUT RONGEMAILLE

Jehan ne s'était pas trompé; l'homme qu'il poursuivait dans les rues de Compiègne après avoir franchi la muraille derrière lui, avait bien trouvé asile chez l'usurier Rongemaille, mais il tombait comme on va le voir, dans une erreur complète en le qualifiant du nom de traître.

Il allait être onze heures du soir, c'est-à-dire que le couvre-feu, sonné de bonne heure dans la ville assiégée, avait depuis longtemps fait éteindre toutes les lumières. Cependant Thibaut Rongemaille ne dormait pas, il se promenait de long en large dans une chambre aux volets soigneusement clos, éclairée par un pâle lumignon, lorsqu'un coup frappé en bas l'avait fait sursauter. Descendu immédiatement il regarda avec circonspection par le guichet de sa porte; l'homme qui frappait s'était mis le visage en plein sous la clarté de la lune pour être reconnu.

— Comment! s'écria Rongemaille en ouvrant rapidement sa porte, vous, maître Bonvarlet, entrez, entrez vite!

C'était bien maître Bonvarlet, la mine presque aussi défaite que celle de Jehan, les traits tirés, les vêtements boueux. Il suivit Rongemaille et se laissa tomber sur un escabeau que celui-ci lui avançait.

— C'est moi, fit Bonvarlet. Je pensais que je ne reverrais plus Compiègne ni ma pauvre Guillemette!…

— Je vous ai attendu toute la journée, je suis resté jusqu'à dix heures de nuit à la porte Pierrefonds… Mais comment vous a-t-on ouvert sans l'ordre du gouverneur?

— On ne m'a pas ouvert… Poursuivi, traqué depuis des heures de buisson en buisson dans la forêt, je croyais avoir enfin dépisté les malandrins et j'arrivais en vue de la ville lorsqu'ils m'ont rattrapé… Je les avais sur les talons, un surtout, acharné à ma poursuite… Impossible d'aller à la porte Pierrefonds, les routiers m'en coupaient la route…

— Et alors?

— Alors, je me suis rappelé un endroit du rempart où l'escalade était possible, à la poterne abîmée au dernier siège… et que je vais signaler au gouverneur… l'endroit m'avait été montré par un certain gaillard qui se moquait bien de la fermeture des portes, mon élève Jehan…

Maître Bonvarlet se mordit les lèvres, se remémorant soudain la grande querelle de Jehan avec l'usurier.

— Oui, oui, grommela Rongemaille, un sacripant!

— Là, j'ai cru vingt fois que je roulerais dans le fossé… Et sur le bord du fossé, maître Rongemaille, il y avait déjà, furieux de m'avoir manqué de la longueur d'une pique, ce misérable routier qui me poursuivait!… Enfin, me voici…

— Votre mission? demanda Rongemaille.

— A réussi… Je rapporte des lettres et l'argent pour la solde de la garnison… Vous allez prendre votre manteau et votre lanterne et nous allons courir chez le gouverneur… j'ai hâte de rassurer ma chère petite Guillemette qui doit trembler pour moi… Dépêchons, maître Rongemaille…

— Un instant… Vous avez l'argent pour le gouverneur?

[Illustration: — Vous avez l'or?]

— Oui, tenez, soulevez mon surcot… je suis cuirassé d'or… et pesez ma ceinture, j'apporte l'or et ce qui est meilleur, de bonnes nouvelles… J'ai vu messires Pothon et La Hire et Jehanne la Lorraine, ils partent cette nuit de Crépy et seront ici demain à l'aube, c'est-à-dire dans quelques heures, pressés de combattre pour notre délivrance…

— Vous avez l'or? répéta Rongemaille.

— Je vous l'ai dit.

— Et vous n'êtes pas entré par la porte Pierrefonds où l'on vous attendait?

— Je vous l'ai dit! Impossible, on me guettait aux abords, j'ai eu peine à échapper…

— Alors, fit Rongemaille se promenant de long en large, alors personne ne vous sait à Compiègne.

— Personne…

— Mettez-vous à l'aise, vous êtes fatigué!

— Je ne le serai plus quand j'aurai vu le gouverneur et embrassé mon enfant.

— Mais asseyez-vous donc, cria Rongemaille en prenant Bonvarlet par les épaules et en palpant ses vêtements, vous avez l'or… Oui, l'or est là, je le sens… Et personne ne vous a vu entrer ici, personne?

Les yeux de l'usurier luisaient étrangement et ses mains s'appuyaient violemment sur Bonvarlet.

— Allons chez le gouverneur, dit Bonvarlet, si vous n'êtes pas prêt, j'y vais seul.

— Jamais!… Seul, avec cet or? imprudent!… ah! ah! les routiers le guettaient, cet or… je vous accompagne, avec cette dague, une bonne dague qui a le fil… Attends! mais attends donc! hurla Rongemaille.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Les assiégés de Compiègne 1430»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les assiégés de Compiègne 1430» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Les assiégés de Compiègne 1430»

Обсуждение, отзывы о книге «Les assiégés de Compiègne 1430» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x