Albert Robida - Les assiégés de Compiègne 1430

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Les assiégés de Compiègne 1430: краткое содержание, описание и аннотация

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VIII

COMMENT JEHAN, MALGRÉ LES ARCHERS DE GARDE, S'INTRODUISIT EN VILLE

Il ne pleuvait plus et la nuit était belle. Lorsqu'une éclaircie se produisait dans les masses de nuages tourbillonnant et roulant dans le ciel, poussée par le vent, la lune apparaissait éclairant la ligne des remparts de Compiègne, du côté tourné vers la forêt près de la porte Pierrefonds, sous une grosse tour en forme de trèfle qui défendait un saillant de l'enceinte. Cette grosse tour, d'aspect très particulier, s'appelait le bastillon de la Vierge, en raison d'une statue placée à la pointe du trèfle, au-dessus des créneaux.

La forêt qui venait alors presque jusqu'aux murs de la ville, masse sombre aux profondeurs mystérieuses, semblait dans la nuit hostile et menaçante.

Ce n'était pas alors la belle forêt aménagée aux trois derniers siècles, percée dans tous les sens de routes innombrables et de larges avenues que nous connaissons. Cette forêt de Guise ou de Compiègne formait un immense territoire sauvage, à peine traversé par quelques mauvais chemins, comme l'antique voie romaine dite chaussée Brunehaut, les chemins de Senlis, de Crépy et de Pierrefonds; ici fourré impénétrable coupé de gorges profondes, de sombres ravins où venaient se perdre des cours d'eau, ailleurs futaies séculaires autour des étangs, files majestueuses de grands hêtres, chênaies aux arbres formidables étendant leurs grandes branches tordues, cavernes de feuillage où les mystères druidiques avaient été célébrés, taillis enchevêtrés, antres broussailleux habités par toutes les bêtes fauves, où le loup avait son repaire, le sanglier sa bauge, où les hardes de cerfs et de biches passaient sous la protection de vieux mâles farouches aux bois immenses.

Dans cet enchevêtrement très peu pénétrable, il y avait pourtant çà et là en des clairières difficiles à découvrir, des hameaux de bûcherons reliés par des sentiers, des monastères enfoncés dans le silence de quelque vallon perdu, des postes fortifiés pour les sergents forestiers chargés de la garde et juridiction dans l'immense domaine; mais depuis les soixante années de guerre qui ravageaient le Valois, savait-on ce que la forêt recelait de dangers dans ses profondeurs? Où étaient bûcherons et forestiers? Quelques prieurés et ermitages avaient été ruinés, les nonnes de l'abbaye de Saint-Jean-aux-Bois devaient trembler derrière leurs murailles, ou s'étaient réfugiées dans la cité de Compiègne, remplacées peut-être par quelque bande de brigands.

[Illustration: La forêt de Compiègne.]

Cependant depuis un mois déjà que la ville de Compiègne était assiégée, le côté du rempart en face de la forêt demeurait libre. Les assiégeants ne tenaient que la rive droite de l'Oise et n'aventuraient de l'autre côté que des partis de batteurs d'estrade qui se risquaient peu en forêt. Depuis un mois la ville faisait bonne défense, mais les forces ennemies augmentaient tous les jours; sentant qu'elle était la clef de l'Ile-de-France, Anglais et Bourguignons avaient décidé de l'avoir à tout prix. Ils tenaient Noyon, ainsi que toutes les places d'alentour, et le château de Choisy, à une lieue de Compiègne, venait de tomber entre leurs mains; ils allaient donc pousser le siège avec vigueur. En attendant un secours des troupes que Jehanne d'Arc, la Hire et Xaintrailles essayaient de réunir, les gens de Compiègne se montraient pleins de résolution.

[Illustration: Dans les ruines.]

Dans les taillis à l'extrémité de la forêt, un homme à figure hâve, aux vêtements déguenillés, boueux et sanglants, s'avançait à grands pas, le corps penché en avant, avec des marques d'extrême fatigue, en s'appuyant sur un énorme bâton, massue plutôt, terminé par un marteau de fer. C'était Jehan des Torgnoles dans un assez triste état. Presque sans repos depuis la nuit précédente, il errait dans les bois entre Senlis et Compiègne, tantôt poursuivant, courant derrière les routiers avec l'espoir d'empêcher le malheureux Jacques Bonvarlet de tomber entre leurs mains, tantôt poursuivi lui-même et traqué dans les halliers.

Comme il succombait à la fatigue et à la faim, il avait pu, dans le courant de la journée, en fouillant les ruines d'une ferme brûlée tout récemment par les Anglais de Creil, dénicher un morceau de lard encore accroché dans la cheminée. Grâce à cette bonne aubaine il avait repris quelques forces et retrouvé la lucidité de son esprit troublé par la fièvre de sa blessure, l'extrême tension de ses nerfs et la violente excitation de toutes ces courses éperdues et anxieuses.

[Illustration: A travers bois.]

Maintenant c'est fini. Après tant d'heures d'angoisses, il arrive désespéré. Hélas, tous ses efforts ont été inutiles! il n'a pu rejoindre le messager royal, le pauvre Bonvarlet, sans doute tombé dans l'embuscade et gisant à cette heure sans vie dans quelque fourré de cette forêt où rôdent des soudards ennemis. Plusieurs fois dans la journée il a cru l'apercevoir au loin, dissimulant sa marche par les sentiers détournés et s'est lancé à sa suite à travers bois. Mais l'homme entrevu, le sentant à ses trousses, avait trouvé quelque ravin pour disparaître, et c'était ensuite Jehan qui, subitement, se trouvait forcé de détaler devant quelques routiers surgissant au détour d'un sentier.

[Illustration: Au large! riposta une voix.]

Enfin, si le pauvre Bonvarlet est pris, il reste la ville à sauver. Et rappelant toute son énergie, Jehan a continué sa route sur Compiègne et il arrive à bout de forces en vue des murailles. Il est déjà tard dans la soirée. Les portes sont closes depuis longtemps. Il faut pourtant pénétrer dans la ville et prévenir le gouverneur. Mais comment se faire ouvrir à cette heure? Va-t-il falloir, pour attendre le matin, chercher asile dans les maisons dévastées des faubourgs? Et si pendant ce temps quelque traître pénétrait en ville avec le message arraché à Bonvarlet?

Il faut entrer. Jehan des Torgnoles approche de la porte Pierrefonds sombre et silencieuse dans la nuit. Un petit ouvrage extérieur palissadé défend le fossé; derrière les palissades des sentinelles veillent, car lorsque Jehan sort de l'ombre et se présente dans l'espace éclairé par la lune, un carreau d'arbalète siffle à son oreille. Il se jette vivement de côté et tente de parlementer.

— J'apporte mes bras pour combattre l'Anglais avec vous, bourgeois de Compiègne, et j'ai des nouvelles à communiquer au gouverneur…, ouvrez à un homme seul!

[Illustration: Double escalade.]

— Au large! riposta une voix, et reviens demain matin! Si tu es ce que tu dis, on t'accueillera, si tu es un espion, c'est assez tôt pour être pendu.

Jehan entendait les hommes de garde arriver pour garnir les meurtrières de la palissade, il comprit qu'il était inutile d'insister et battit en retraite. Il n'y avait rien à faire qu'à chercher quelque trou pour dormir jusqu'à l'aube. Comme, d'un pas hésitant, il suivait à quelque distance les contours du fossé, il se rappela un coin des remparts dans l'angle d'une tour, où les débris d'une échauguette au-dessus d'une poterne condamnée, pouvaient se prêter à une escalade. Mais n'avait-on pas apporté des modifications à ce point faible du rempart? Il fallait voir. Jehan s'avança avec précaution. Justement une nouvelle bande de nuages allait masquer la lune pendant quelques minutes. Quand l'obscurité attendue fut venue, Jehan courut vers le fossé et se laissa glisser dans l'herbe humide. Oui, c'était bien là. Pas de changement à l'ancienne poterne. Il y avait toujours les pierres en saillie que Jehan connaissait. Grimpé sur le talus de la tour, il se hissa aux premières pierres avec d'infinies précautions pour ne donner l'éveil à aucune sentinelle et pour ménager aussi son épaule qui le faisait cruellement souffrir à chaque mouvement des bras. Il mesurait de l'oeil dans le vague de la nuit la hauteur du mur lorsque, de stupeur, il faillit pousser un cri et lâcher prise. Un homme montait devant lui et cet homme, parvenu en haut, enjambait déjà le parapet!

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