Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I
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– En ce cas, je ne vous retiens plus, chère Andrée ; vous êtes libre.
Et la reine fit un pas pour passer dans le boudoir attenant à sa chambre.
Andrée, de son côté, après avoir fait à la reine une révé-
rence irréprochable, s’avança vers la porte de sortie.
Mais, au moment où elle allait l’ouvrir, des pas retentirent dans le corridor, et une main se posa sur le bouton extérieur de la porte.
En même temps la voix de Louis XVI se fit entendre donnant des ordres nocturnes à son valet de chambre.
– Le roi ! madame ! dit Andrée en faisant plusieurs pas en arrière ; le roi !
– Eh bien ! oui, le roi, dit Marie-Antoinette. Vous fait-il peur à ce point ?
– 468 –
– Madame, au nom du ciel ! dit Andrée, que je ne voie pas le roi, que je ne me trouve pas en face du roi, ce soir du moins ; j’en mourrais de honte !
– Mais enfin vous me direz…
– Tout, tout, si Votre Majesté l’exige. Mais cachez-moi.
– Entrez dans mon boudoir, dit Marie-Antoinette, vous en sortirez quand le roi sera sorti lui-même. Soyez tranquille, votre captivité ne sera pas longue ; le roi ne reste jamais bien longtemps ici.
– Oh ! merci ! merci ! s’écria la comtesse.
Et s’élançant dans le boudoir, elle disparut au moment où le roi, ouvrant la porte, apparaissait lui-même sur le seuil de la chambre.
Le roi entra.
– 469 –
Chapitre XXX
Un roi et une reine
La reine, après un coup d’œil donné autour d’elle, reçut le salut de son époux et le lui rendit amicalement.
Puis il lui tendit la main.
– Et à quel bon hasard, demanda Marie-Antoinette, dois-je le plaisir de votre visite ?
– À un vrai hasard, vous dites bien, madame ; j’ai rencontré Charny qui m’a appris qu’il allait, de votre part, dire à tous nos belliqueux de se tenir tranquilles. Cela m’a fait si grand plaisir que vous ayez pris une si belle résolution, que je n’ai pas voulu passer devant votre appartement sans vous remercier.
– Oui, dit la reine, j’ai réfléchi en effet, et j’ai pensé que, décidément, mieux valait que vous laissiez les troupes en repos, et ne donniez pas prétexte aux guerres intestines.
– Eh bien ! à la bonne heure, dit le roi, je suis enchanté de vous voir de cet avis. Je savais bien d’ailleurs que je vous y ra-mènerais.
– Votre Majesté voit qu’elle n’a pas eu grand-peine à arriver à ce but, puisque c’est en dehors de son influence que je me suis décidée.
– 470 –
– Bon ! cela prouve que vous êtes à peu près raisonnable, et quand je vous aurai communiqué quelques réflexions, vous le serez tout à fait.
– Mais si nous sommes du même avis, Sire, ces réflexions me paraissent tout à fait inutiles.
– Oh ! soyez tranquille, madame, ce n’est point une discussion que je veux entamer ; vous savez bien que je ne les aime pas plus que vous ; ce sera une conversation. Voyons, est-ce que vous n’êtes pas aise de causer de temps en temps avec moi des affaires de la France, comme deux bons époux font des choses de leur ménage ?
Ces derniers mots furent prononcés avec cette bonhomie parfaite que Louis XVI avait dans la familiarité.
– Oh ! Sire, au contraire, toujours, répondit la reine ; mais le moment est-il bien choisi ?
– Mais, je crois que oui. Vous désirez qu’on n’entame pas les hostilités, m’avez-vous dit là tout à l’heure, n’est-ce pas ?
– Je vous l’ai dit.
– Mais vous ne m’avez pas exposé votre raison.
– Vous ne me l’avez pas demandée.
– Eh bien ! je vous la demande.
– L’impuissance !
– Ah ! vous voyez bien ; si vous espériez être la plus forte, vous feriez la guerre.
– 471 –
– Si j’espérais être la plus forte, je brûlerais Paris.
– Oh ! que j’étais bien sûr que vous ne vouliez pas la guerre par les mêmes motifs que moi !
– Alors, voyons les vôtres.
– Les miens ? demanda le roi.
– Oui, répondit Marie-Antoinette, les vôtres.
– Je n’en ai qu’un.
– Dites-le.
– Oh ! ce sera bientôt fait. Je ne veux pas engager la guerre avec le peuple, parce que je trouve que le peuple a raison.
Marie-Antoinette fit un mouvement de surprise.
– Raison ! s’écria-t-elle ; le peuple a raison de s’insurger ?
– Mais oui.
– Raison de forcer la Bastille, de tuer le gouverneur, de massacrer le prévôt des marchands, d’exterminer vos soldats ?
– Eh !… mon Dieu ! oui.
– Oh ! s’écria la reine voilà vos réflexions, et c’est de ces ré-
flexions-là que vous voulez me faire part !
– Je vous les dis comme elles me sont venues.
– En dînant ?
– 472 –
– Bon ! dit le roi, voilà que nous allons retomber sur le chapitre de la nourriture. Vous ne pouvez me pardonner de manger ; vous me voudriez poétique et vaporeux. Que voulez-vous !
dans ma famille on mange. Non seulement Henri IV mangeait, mais il buvait sec ; le grand et poétique Louis XIV mangeait à en rougir ; le roi Louis XV, pour être sûr de les manger et de le boire bons, faisait ses beignets lui-même, et faisait faire son café par madame du Barry. Moi, que voulez-vous ! quand j’ai faim, je ne puis résister ; il faut alors que j’imite mes aïeux Louis XV, Louis XIV et Henri IV. Si c’est une nécessité chez moi, soyez indulgente ; si c’est un défaut, pardonnez-le-moi.
– Sire, enfin, vous m’avouerez…
– Que je ne dois pas manger quand j’ai faim ? non, dit le roi en secouant tranquillement la tête.
– Je ne vous parle plus de cela, je vous parle du peuple.
– Ah !
– Vous m’avouerez que le peuple a eu tort.
– De s’insurger ? pas davantage. Voyons, passons en revue tous nos ministres. Depuis que nous régnons, combien y en a-t-il qui se soient occupés réellement du bonheur du peuple ?
Deux : Turgot et M. de Necker. Vous et votre coterie me les avez fait exiler. On a fait pour l’un une émeute, peut-être va-t-on faire pour l’autre une révolution. Parlons des autres un peu. Ah !
voilà des hommes charmants, n’est-ce pas ? M. de Maurepas, la créature de mes tantes, un faiseur de chansons ! Ce ne sont pas les ministres qui doivent chanter, c’est le peuple. M. de Calonne ? Il vous a dit un mot charmant, je le sais bien, un mot qui vivra. Un jour que vous veniez pour lui demander je ne sais plus quoi, il vous a dit : « Si c’est possible, c’est fait ; si c’est impossible, cela se fera. » Ce mot-là a peut-être coûté cent millions au
– 473 –
peuple. Ne vous étonnez donc pas qu’il le trouve un peu moins spirituel que vous ne le trouvez, vous. En vérité, comprenez donc cela, madame ; si je garde tous ceux qui tondent le peuple, si je renvoie tous ceux qui l’aiment, ce n’est pas un moyen de le calmer et de l’affriander à notre gouvernement.
– Bien ! Alors c’est un droit que l’insurrection ? Proclamez ce principe ! Allez ! en vérité, je suis bien heureuse que vous me disiez de pareilles choses en tête à tête. Si l’on vous entendait !
– Oh oui ! oui ! répliqua le roi, vous ne m’apprenez rien de nouveau. Oui, je sais bien que si vos Polignac, vos Dreux-Brézé, vos Clermont-Tonnerre, vos Coiguy m’entendaient, ils hausse-raient les épaules en arrière de moi, je le sais bien ; mais ils me font bien autrement pitié, eux, ces Polignac qui vous grugent et qui vous affichent, à qui vous avez un beau matin donné le comté de Fénétrange qui vous a coûté douze cent mille livres ; votre Sartine, à qui je fais déjà une pension de quatre-vingt-neuf mille livres, et qui vient de recevoir de vous deux cent mille livres à titre de secours ; le prince des Deux-Ponts, à qui vous me forcez d’accorder neuf cent quarante-cinq mille livres pour l’acquitte-ment de ses dettes ; Marie de Laval et madame de Magnenville, qui touchent chacune quatre-vingt mille livres de pension ; Coigny, qui est comblé de toute façon, et qui, un jour où je voulais faire une réduction sur ses appointements, m’a pris entre deux portes, et m’eût battu, je crois, si je n’avais fait selon son désir.
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