Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I
Здесь есть возможность читать онлайн «Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на английском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:ANGE PITOU - Tome I
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 100
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
ANGE PITOU - Tome I: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «ANGE PITOU - Tome I»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
ANGE PITOU - Tome I — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «ANGE PITOU - Tome I», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
– Moi, murmura la princesse de Lamballe, j’ai plus peur d’une pique que d’un fusil.
– Parce que c’est plus laid, ma chère Thérèse, répliqua en riant la reine. Mais, en tout cas, rassure-toi. Nos piquiers parisiens ne valent pas les fameux piquiers suisses de Morat, et les Suisses aujourd’hui ont plus que des piques, ils ont de bons mousquets dont ils tirent fort juste, Dieu merci !
– Oh ! quant à cela, j’en réponds, dit M. de Besenval.
La reine se retourna encore une fois vers madame de Polignac pour voir si toutes ses assurances lui rendraient sa tranquillité ; mais la comtesse paraissait plus pale et plus trem-blante que jamais.
La reine, dont la tendresse extrême faisait souvent à cette amie le sacrifice de la dignité royale, sollicita vainement une plus riante physionomie.
La jeune femme demeura sombre, et paraissait absorbée dans les plus douloureuses pensées.
Mais ce découragement n’avait d’autre influence que d’attrister la reine. L’enthousiasme se maintenait au même diapa-son parmi les jeunes officiers, et tous ensemble, en dehors des
– 421 –
chefs principaux, réunis autour de leur camarade, le baron de Charny, ils dressaient leur plan de bataille.
Au milieu de cette animation fébrile, le roi entra seul, sans huissiers, sans ordres, et souriant.
La reine, toute brûlante des émotions qu’elle venait de soulever autour d’elle, s’élança au-devant de lui.
À l’aspect du roi, toute conversation avait cessé et le silence le plus profond s’était fait ; chacun attendait un mot du maître, un de ces mots qui électrisent et subjuguent.
Quand les vapeurs sont suffisamment chargées de l’électricité, le moindre choc, on le sait, détermine l’étincelle.
Aux yeux des courtisans, le roi et la reine, marchant au-devant l’un de l’autre, étaient les deux puissances électriques d’où devait jaillir la foudre.
On écoutait, on frémissait, on aspirait les premières paroles qui devaient sortir de la bouche royale.
– Madame, dit Louis XVI, au milieu de tous ces événements on a oublié de me servir mon souper chez moi ; faites-moi le plaisir de me donner à souper ici.
– Ici ! s’écria la reine stupéfaite.
– Si vous le voulez bien ?
– Mais… Sire…
– Vous causiez, c’est vrai. Eh bien ! mais en soupant je cau-serai.
– 422 –
Ce simple mot, souper, avait glacé tous les enthousiasmes.
Mais, à ces dernières paroles : en soupant nous causerons, la jeune reine elle-même ne put croire que tant de calme ne cachât pas un peu d’héroïsme.
Le roi voulait sans doute, par sa tranquillité, imposer à toutes les terreurs de la circonstance.
Oh ! oui. La fille de Marie-Thérèse ne pouvait croire, dans un pareil moment, que le fils de saint Louis demeurât soumis aux besoins matériels de la vie ordinaire.
Marie-Antoinette se trompait. Le roi avait faim, voilà tout.
– 423 –
Chapitre XXVI
Comment le roi soupa le 14 juillet 1789
Sur un mot de Marie-Antoinette, le roi fut servi sur une petite table, dans le cabinet même de la reine.
Mais il arriva alors tout le contraire de ce qu’espérait la princesse. Louis XVI fit faire silence, mais ce fut seulement pour n’être point distrait de son souper.
Tandis que Marie-Antoinette s’efforçait de réchauffer l’enthousiasme, le roi dévorait.
Les officiers ne trouvèrent point cette séance gastronomi-que digne d’un descendant de saint Louis, et formèrent des groupes dont les intentions n’étaient peut-être pas aussi respectueuses que les circonstances le commandaient.
La reine rougit, son impatience se décelait dans tous ses mouvements. Cette nature fine, aristocratique, nerveuse, ne pouvait comprendre cette domination de la matière sur l’esprit.
Elle se rapprocha du roi pour ramener à la table ceux qui s’en éloignaient.
– Sire, dit-elle, n’avez-vous pas des ordres à donner ?
– Ah ! ah ! dit le roi la bouche pleine, quels ordres, madame ? Voyons, serez-vous notre égérie en ce moment difficile ?
– 424 –
Et, tout en disant ces mots, il attaqua bravement un per-dreau truffé.
– Sire, dit la reine, Numa était un roi pacifique. Or, aujourd’hui, on pense généralement que c’est un roi belliqueux dont nous avons besoin, et que si Votre Majesté doit se modeler sur l’antiquité, ne pouvant pas être Tarquin, il faut qu’elle soit Romulus.
Le roi sourit avec une tranquillité qui tenait presque de la béatitude.
– Est-ce que ces messieurs sont belliqueux aussi ? demanda-t-il.
Et il se retourna vers le groupe d’officiers, et son œil, animé par la chaleur du repas, parut aux assistants resplendissant de courage.
– Oui, Sire ! crièrent-ils tous d’une voix, la guerre ! nous ne demandons que la guerre !
– Messieurs, messieurs ! dit le roi, vous me faites, en vérité, le plus grand plaisir, en me prouvant que, dans l’occasion, je pourrais compter sur vous. Mais j’ai, pour le moment, un conseil et un estomac : le premier me conseillera ce que je dois faire, le second me conseille ce que je fais.
Et il se mit à rire, en tendant, à l’officier qui le servait, son assiette pleine de débris pour en prendre une blanche.
Un murmure de stupeur et de colère passa comme un frisson dans cette foule de gentilshommes qui, sur un signe du roi, eussent répandu tout leur sang.
La reine se détourna et frappa du pied.
– 425 –
Le prince de Lambesc vint à elle.
– Voyez-vous, madame, dit-il, Sa Majesté pense sans doute comme moi que mieux vaut attendre. C’est de la prudence, et quoique ce ne soit pas la mienne, malheureusement la prudence est une vertu nécessaire par le temps où nous vivons.
– Oui, monsieur, oui, c’est une vertu fort nécessaire, dit la reine en se mordant les lèvres jusqu’au sang.
Et triste jusqu’à la mort, elle alla s’adosser à la cheminée, l’œil perdu dans la nuit, l’âme noyée dans le désespoir.
Cette double disposition du roi et de la reine frappa tout le monde. La reine retenait ses larmes à grand-peine. Le roi continuait de souper avec cet appétit proverbial de la famille des Bourbons.
Aussi, peu à peu le vide se fit dans la salle. Les groupes se fondirent comme, aux rayons du soleil, fond la neige dans les jardins, la neige sous laquelle alors paraît de place en place la terre noire et désolée.
La reine, en voyant s’évanouir ce groupe belliqueux sur lequel elle avait si fort compté, la reine crut voir se dissiper toute sa puissance, ainsi que jadis avaient fondu sous le souffle du Seigneur ces vastes armées d’Assyriens ou d’Amalécites, qu’une nuit ou qu’une mer engloutissaient à jamais dans leurs abîmes.
Elle fut réveillée de cette espèce de torpeur par la douce voix de la comtesse Jules, qui s’approchait d’elle avec madame Diane de Polignac, sa belle-sœur.
Au son de cette voix, l’avenir proscrit, le doux avenir, reparut, avec ses fleurs et ses palmes, dans le cœur de cette femme
– 426 –
orgueilleuse : une amie sincère et véritablement dévouée valait plus que dix royaumes.
– Oh ! toi, toi, murmura-t-elle en serrant la comtesse Jules dans ses bras ; il me reste donc une amie.
Et les larmes, longtemps retenues dans ses yeux, s’échappèrent de ses paupières, roulèrent le long de ses joues, et inondèrent sa poitrine ; mais, au lieu d’être amères, ces larmes étaient douces ; au lieu de l’oppresser, elles dégonflaient son sein. Il se fit un instant de silence pendant lequel la reine continuait de tenir la comtesse entre ses bras.
Ce fut la duchesse qui, tout en tenant sa belle-sœur par la main, rompit le silence.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «ANGE PITOU - Tome I»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «ANGE PITOU - Tome I» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «ANGE PITOU - Tome I» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.