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Alexandre Dumas: LES COMPAGNONS DE JÉHU

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Alexandre Dumas LES COMPAGNONS DE JÉHU

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çaise.

La ville des prêtres, avec son palais des papes, ses cent églises, ses cloches innombrables, toujours prêtes à sonner le tocsin de l'incendie, le glas du meurtre.

– 17 –

La ville des commerçants, avec son Rhône, ses ouvriers en soierie et son transit croisé qui va du nord au sud, de l'ouest à l'est, de Lyon à Marseille, de Nîmes à Turin.

La ville française, la ville damnée, envieuse d'avoir un roi, jalouse d'obtenir des libertés et qui frémissait de se sentir terre esclave, terre des prêtres, ayant le clergé pour seigneur.

Le clergé – non pas le clergé pieux, tolérant, austère au devoir et à la charité, vivant dans le monde pour le consoler et l'édifier, sans se mêler à ses joies ni à ses passions – mais le clergé tel que l'avaient fait l'intrigue, l'ambition et la cupidité, c'est-à-dire des abbés de cour, rivaux des abbés romains, oisifs, libertins, élégants, hardis, rois de la mode, autocrates des salons, baisant la main des dames dont ils s'honoraient d'être les sigisbées, donnant leurs mains à baiser aux femmes du peuple, à qui ils faisaient l'honneur de les prendre pour maîtresses.

Voulez-vous un type de ces abbés-là ? Prenez l'abbé Maury.

Orgueilleux comme un duc, insolent comme un laquais, fils de cordonnier, plus aristocrate qu'un fils de grand seigneur.

On comprend que ces deux catégories d'habitants, représentant, l'une l'hérésie, l'autre l'orthodoxie ; l'une le parti français, l'autre le parti romain ; l'une le parti monarchiste absolu, l'autre le parti constitutionnel progressif, n'étaient pas des éléments de paix et de sécurité pour l'ancienne ville pontificale ; on comprend, disons-nous, qu'au moment où éclata la révolution à Paris et où cette révolution se manifesta par la prise de la Bastille, les deux partis, encore tout chauds des guerres de religion de Louis XIV, ne restèrent pas inertes en face l'un de l'autre.

Nous avons dit : Avignon ville de prêtres, ajoutons ville de haines. Nulle part mieux que dans les couvents on n'apprend à

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haïr. Le cœur de l'enfant, partout ailleurs pur de mauvaises passions, naissait là plein de haines paternelles, léguées de père en fils, depuis huit cents ans, et, après une vie haineuse, léguait à son tour l'héritage diabolique à ses enfants.

Aussi, au premier cri de liberté que poussa la France, la ville française se leva-t-elle pleine de joie et d'espérance ; le moment était enfin venu pour elle de contester tout haut la concession faite par une jeune reine mineure, pour racheter ses péchés, d'une ville, d'une province et avec elle d'un demi-million d'âmes. De quel droit ces âmes avaient-elles été vendues inœternum au plus dur et au plus exigeant de tous les maîtres, au pontife romain ?

La France allait se réunir au Champ-de-Mars dans l'embrassement fraternel de la Fédération. N'était-elle pas la France ? On nomma des députés ; ces députés se rendirent chez le légat et le prièrent respectueusement de partir.

On lui donnait vingt-quatre heures pour quitter la ville.

Pendant la nuit, les papistes s'amusèrent à pendre à une potence un mannequin portant la cocarde tricolore.

On dirige le Rhône, on canalise la Durance, on met des digues aux âpres torrents qui, au moment de la fonte des neiges, se précipitent en avalanches liquides des sommets du mont Ventoux. Mais ce flot terrible, ce flot vivant, ce torrent humain qui bondit sur la pente rapide des rues d'Avignon, une fois lâ-

ché, une fois bondissant, Dieu lui-même n'a point encore essayé de l'arrêter.

À la vue du mannequin aux couleurs nationales, se balan-

çant au bout d'une corde, la ville française se souleva de ses

– 19 –

fondements en poussant des cris de rage. Quatre papistes soup-

çonnés de ce sacrilège, deux marquis, un bourgeois, un ouvrier, furent arrachés de leur maison et pendus à la place du mannequin.

C'était le 11 juin 1790.

La ville française tout entière écrivit à l'Assemblée nationale qu'elle se donnait à la France, et avec elle son Rhône, son commerce, le Midi, la moitié de la Provence.

L'Assemblée nationale était dans un de ses jours de réaction, elle ne voulait pas se brouiller avec le pape, elle ménageait le roi : elle ajourna l'affaire.

Dès lors, le mouvement d'Avignon était une révolte, et le pape pouvait faire d'Avignon ce que la cour eût fait de Paris, après la prise de la Bastille, si l'Assemblée eût ajourné la proclamation des droits de l'homme.

Le pape ordonna d'annuler tout ce qui s'était fait dans le Comtat Venaissin, de rétablir les privilèges des nobles et du clergé, et de relever l'inquisition dans toute sa rigueur.

Les décrets pontificaux furent affichés.

Un homme, seul, en plein jour, à la face de tous, osa aller droit à la muraille où était affiché le décret et l'en arracher.

Il se nommait Lescuyer.

– 20 –

Ce n'était point un jeune homme ; il n'était donc point emporté par la fougue de l'âge. Non, c'était presque un vieillard qui n'était même pas du pays ; il était Français, Picard, ardent et réfléchi à la fois ; ancien notaire, établi depuis longtemps à Avignon.

Ce fut un crime dont Avignon romaine se souvint ; un crime si grand, que la Vierge en pleura !

Vous le voyez, Avignon, c'est déjà l'Italie. Il lui faut à tout prix des miracles ; et, si Dieu n'en fait pas, il se trouve à coup sûr quelqu'un pour en inventer. Encore faut-il que le miracle soit un miracle de la Vierge. La Vierge est tout pour l'Italie, cette terre poétique. La Madonna, tout l'esprit, tout le cœur, toute la langue des Italiens est pleine de ces deux mots.

Ce fut dans l'église des Cordeliers que ce miracle se fit.

La foule y accourut.

C'était beaucoup que la Vierge pleurât ; mais un bruit se ré-

pandit en même temps qui mit le comble à l’émotion. Un grand coffre bien fermé avait été transporté par la ville : ce coffre avait excité la curiosité des Avignonnais. Que pouvait-il contenir ?

Deux heures après, ce n'était plus un coffre dont il était question, c'étaient dix-huit malles que l'on avait vues se rendant au Rhône.

Quant aux objets qu'elles contenaient, un portefaix l'avait révélé : c'étaient les effets du mont-de-piété, que le parti fran-

çais emportait avec lui en s'exilant d'Avignon.

– 21 –

Les effets du mont-de-piété, c'est-à-dire la dépouille des pauvres.

Plus une ville est misérable, plus le mont-de-piété est riche.

Peu de monts-de-piété pouvaient se vanter d'être aussi riches que celui d'Avignon.

Ce n'était plus une affaire d'opinion, c'était un vol et un vol infâme. Blancs et rouges coururent à l'église des Cordeliers, criant qu'il fallait que la municipalité leur rendît compte.

Lescuyer était le secrétaire de la municipalité.

Son nom fut jeté à la foule, non pas comme ayant arraché les deux décrets pontificaux – dès lors il y eût eu des défenseurs

– mais comme ayant signé l'ordre au gardien du mont-de-piété de laisser enlever les effets.

On envoya quatre hommes pour prendre Lescuyer et

l’amener à l'église. On le trouva dans la rue, se rendant à la municipalité. Les quatre hommes se ruèrent sur lui et le traînèrent dans l'église avec des cris féroces.

Arrivé là, au lieu d'être dans la maison du Seigneur, Lescuyer comprit, aux yeux flamboyants qui se fixaient sur lui, aux poings étendus qui le menaçaient, aux cris qui demandaient sa mort, Lescuyer comprit qu'il était dans un de ces cercles de l’enfer oubliés par Dante.

La seule idée qui lui vint fut que cette haine soulevée contre lui avait pour cause la mutilation des affiches pontificales ; il monta dans la chaire, comptant s'en faire une tribune, et, de la

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