XX - Etudes de moeurs [Document électronique]

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Un silence d’admiration et presque d’effroi accueillit ces paroles ; puis, tout à coup, les Flamands éclatèrent en applaudissements.

Le prince d’Orange fit deux pas vers l’inconnu et lui tendit la main.

– Ainsi donc, monseigneur, dit-il, tout est prêt de notre côté ?

– Tout, répondit l’inconnu. Et tenez, je crois que du côté des Français tout est prêt aussi.

Et du doigt il montrait un officier qui soulevait la portière.

– Messeigneurs et messieurs, dit l’officier, nous recevons l’avis que les Français sont en marche et s’avancent vers la ville.

– Aux armes ! cria le bourgmestre.

– Aux armes ! répétèrent les assistants.

– Un instant, messieurs, interrompit l’inconnu de sa voix mâle et impérieuse ; vous oubliez de me laisser vous faire une dernière recommandation plus importante que toutes les autres.

– 34 –

– Faites ! faites ! s’écrièrent toutes les voix.

– Les Français vont être surpris, donc ce ne sera pas même un combat, pas même une retraite, mais une fuite : pour les poursuivre, il faut être légers. Cuirasses bas, morbleu ! Ce sont vos cuirasses dans lesquelles vous ne pouvez remuer, qui vous ont fait perdre toutes les batailles que vous avez perdues.

Cuirasses bas ! messieurs, cuirasses bas !

Et l’inconnu montra sa large poitrine protégée seulement par un buffle.

– Nous nous retrouverons aux coups, messieurs les capitaines, continua l’inconnu ; en attendant, allez sur la place de l’Hôtel-de-Ville, où vous trouverez tous vos hommes en bataille. Nous vous y rejoignons.

– Merci, monseigneur, dit le prince à l’inconnu, vous venez de sauver à la fois la Belgique et la Hollande.

– Prince, vous me comblez, répondit celui-ci.

– Est-ce que Votre Altesse consentira à tirer l’épée contre les Français ? demanda le prince.

– Je m’arrangerai de manière à combattre en face des huguenots, répondit l’inconnu en s’inclinant avec un sourire que lui eût envié son sombre compagnon, et que Dieu seul comprit.

– 35 –

LXVI

Français et Flamands

Au moment où tout le conseil sortait de l’Hôtel-de-Ville, et où les officiers allaient se mettre à la tête de leurs hommes et exécuter les ordres du chef inconnu qui semblait envoyé aux Flamands par la Providence elle-même, une longue rumeur circulaire qui semblait envelopper toute la ville, retentit et se résuma dans un grand cri.

En même temps l’artillerie tonna.

Cette artillerie vint surprendre les Français au milieu de leur marche nocturne, et lorsqu’ils croyaient surprendre eux-mêmes la ville endormie. Mais au lieu de ralentir leur marche, elle la hâta.

Si l’on ne pouvait prendre la ville par surprise à l’échelade, comme on disait en ce temps-là, on pouvait, comme nous avons vu le roi de Navarre le faire à Cahors, on pouvait combler le fossé avec des fascines et faire sauter les portes avec des pétards.

Le canon des remparts continua donc de tirer ; mais dans la nuit son effet était presque nul ; après avoir répondu par des cris aux cris de leurs adversaires, les Français s’avancèrent en silence vers le rempart avec cette fougueuse intrépidité qui leur est habituelle dans l’attaque.

Mais tout à coup, portes et poternes s’ouvrent, et de tous côtés s’élancent des gens armés ; seulement, ce n’est point l’ardente impétuosité des Français qui les anime, c’est une sorte d’ivresse pesante qui n’empêche pas le mouvement du guerrier,

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mais qui rend le guerrier massif comme une muraille roulante.

C’étaient les Flamands qui s’avançaient en bataillons serrés, en groupes compactes au-dessus desquels continuait à tonner une artillerie plus bruyante que formidable.

Alors le combat s’engage pied à pied, l’épée et le couteau se choquent, la pique et la lame se froissent, les coups de pistolet, la détonation des arquebuses éclairent les visages rougis de sang.

Mais pas un cri, pas un murmure, pas une plainte : le Flamand se bat avec rage, le Français avec dépit. Le Flamand est furieux d’avoir à se battre, car il ne se bat ni par état ni par plaisir. Le Français est furieux d’avoir été attaqué lorsqu’il attaquait. Au moment où l’on en vient aux mains, avec cet acharnement que nous essaierions inutilement de rendre, des détonations pressées se font entendre du côté de Sainte-Marie, et une lueur s’élève au-dessus de la ville comme un panache de flammes. C’est Joyeuse qui attaque et qui va faire diversion en forçant la barrière qui défend l’Escaut, qui va pénétrer avec sa flotte jusqu’au cœur de la ville. Du moins, c’est ce qu’espèrent les Français.

Mais il n’en est point ainsi.

Poussé par un vent d’ouest, c’est-à-dire par le plus favorable à une pareille entreprise, Joyeuse avait levé l’ancre, et, la galère amirale en tête, il s’était laissé aller à cette brise qui le poussait malgré le courant. Tout était prêt pour le combat ; ses marins, armés de leurs sabres d’abordage, étaient à l’arrière ; ses canonniers, mèche allumée, étaient à leurs pièces ; ses gabiers avec des grenades dans les hunes ; enfin des matelots d’élite, armés de haches, se tenaient prêts à sauter sur les navires et les barques ennemis et à briser chaînes et cordages pour faire une trouée à la flotte. On avançait en silence. Les sept bâtiments de Joyeuse, disposés en manière de coin, dont la galère amirale formait l’angle le plus aigu, semblaient une troupe de fantômes gigantesques glissant à fleur d’eau. Le jeune

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homme, dont le poste était sur son banc de quart, n’avait pu rester à son poste. Vêtu d’une magnifique armure, il avait pris sur la galère la place du premier lieutenant, et, courbé sur le beaupré, son œil semblait vouloir percer les brumes du fleuve et la profondeur de la nuit. Bientôt, à travers cette double obscurité, il vit apparaître la digue qui s’étendait sombre en travers du fleuve ; elle semblait abandonnée et déserte.

Seulement il y avait, dans ce pays d’embûches, quelque chose d’effrayant dans cet abandon et cette solitude.

Cependant on avançait toujours ; on était en vue du barrage, à dix encablures à peine, et à chaque seconde on s’en rapprochait davantage, sans qu’un seul qui vive ! fût encore venu frapper l’oreille des Français.

Les matelots ne voyaient dans ce silence qu’une négligence dont ils se réjouissaient ; le jeune amiral, plus prévoyant, y devinait quelque ruse dont il s’effrayait.

Enfin la proue de la galère amirale s’engagea au milieu des agrès des deux bâtiments qui formaient le centre du barrage, et, les poussant devant elle, elle fit fléchir par le milieu toute cette digue flexible dont les compartiments tenaient l’un à l’autre par des chaînes, et qui, cédant sans se rompre, prit, en s’appliquant aux flancs des vaisseaux français la même forme que ses vaisseaux offraient eux-mêmes.

Tout à coup, et au moment où les porteurs de haches recevaient l’ordre de descendre pour rompre le barrage, une foule de grappins, jetés par des mains invisibles, vinrent se cramponner aux agrès des vaisseaux français.

Les Flamands prévenaient la manœuvre des Français et faisaient ce qu’ils allaient faire.

Joyeuse crut que ses ennemis lui offraient un combat acharné. Il l’accepta. Les grappins lancés de son côté lièrent par des nœuds de fer les bâtiments ennemis aux siens. Puis,

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saisissant une hache aux mains d’un matelot, il s’élança le premier sur celui des bâtiments qu’il retenait d’une plus sûre étreinte, en criant : À l’abordage ! à l’abordage !

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