XX - Etudes de moeurs [Document électronique]
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Aussi trouvait-il en conscience et disait-il tout haut que le duc d’Anjou avait eu grand tort de mettre le siège devant Anvers. Le prince d’Orange, qui lui avait donné ce traître conseil, avait disparu depuis que le conseil avait été suivi, et l’on ne savait pas ce qu’il était devenu. Son armée était en garnison dans cette ville, et il avait promis au duc d’Anjou l’appui de cette
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armée ; cependant on n’entendait point dire le moins du monde qu’il y eût division entre les soldats de Guillaume et les Anversois, et la nouvelle d’un seul duel entre les assiégés n’était pas venue réjouir les assiégeants depuis qu’ils avaient assis leur camp devant la place.
Ce que Joyeuse faisait surtout valoir dans son opposition au siège, c’est que cette ville importante d’Anvers était presque une capitale : or, posséder une grande ville par le consentement de cette grande ville, c’est un avantage réel ; mais prendre d’assaut la deuxième capitale de ses futurs États, c’était s’exposer à la désaffection des Flamands, et Joyeuse connaissait trop bien les Flamands pour espérer, en supposant que le duc d’Anjou prît Anvers, qu’ils ne se vengeraient pas tôt ou tard de cette prise, et avec usure.
Cette opinion, Joyeuse l’exposait tout haut dans la tente du duc, cette nuit même où nous avons introduit nos lecteurs dans le camp français.
Pendant que le conseil se tenait entre ses capitaines, le duc était assis ou plutôt couché sur un long fauteuil qui pouvait au besoin servir de lit de repos, et il écoutait, non point les avis du grand amiral de France, mais les chuchotements de son joueur de luth Aurilly.
Aurilly, par ses lâches complaisances, par ses basses flatteries et par ses continuelles assiduités, avait enchaîné la faveur du prince ; jamais il ne l’avait servi comme avaient fait ses autres amis, en desservant, soit le roi, soit de puissants personnages, de sorte qu’il avait évité l’écueil où la Mole, Coconnas, Bussy et tant d’autres s’étaient brisés.
Avec son luth, avec ses messages d’amour, avec ses renseignements exacts sur tous les personnages et les intrigues de la cour, avec ses manœuvres habiles pour jeter dans les filets du duc la proie qu’il convoitait, quelle que fût cette proie, Aurilly avait fait, sous main, une grande fortune, adroitement disposée
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en cas de revers ; de sorte qu’il paraissait toujours être le pauvre musicien Aurilly, courant après un écu, et chantant comme les cigales lorsqu’il avait faim.
L’influence de cet homme était immense parce qu’elle était secrète.
Joyeuse, en le voyant couper ainsi dans ses développements de stratégie et détourner l’attention du duc, Joyeuse se retira en arrière, interrompant tout net le fil de son discours.
François avait l’air de ne pas écouter, mais il écoutait réellement ; aussi cette impatience de Joyeuse ne lui échappa-telle point, et, sur-le-champ :
– Monsieur l’amiral, dit-il, qu’avez-vous ?
– Rien, monseigneur ; j’attends seulement que Votre Altesse ait le loisir de m’écouter.
– Mais j’écoute, monsieur de Joyeuse, j’écoute, répondit allègrement le duc. Ah ! vous autres Parisiens, vous me croyez donc bien épaissi par la guerre de Flandre, que vous pensez que je ne puis écouter deux personnes parlant ensemble, quand César dictait sept lettres à la fois !
– Monseigneur, répondit Joyeuse en lançant au pauvre musicien un coup d’œil sous lequel celui-ci plia avec son humilité ordinaire, je ne suis pas un chanteur pour avoir besoin que l’on m’accompagne quand je parle.
– Bon, bon, duc ; taisez-vous, Aurilly.
Aurilly s’inclina.
– Donc, continua François, vous n’approuvez pas mon coup de main sur Anvers, monsieur de Joyeuse ?
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– Non, monseigneur.
– J’ai adopté ce plan en conseil, cependant.
– Aussi, monseigneur, n’est-ce qu’avec une grande réserve que je prends la parole, après tant d’expérimentés capitaines.
Et Joyeuse, en homme de cour, salua autour de lui.
Plusieurs voix s’élevèrent pour affirmer au grand amiral que son avis était le leur.
D’autres, sans parler, firent des signes d’assentiment.
– Comte de Saint-Aignan, dit le prince à l’un de ses plus braves colonels, vous n’êtes pas de l’avis de M. de Joyeuse, vous ?
– Si fait, monseigneur, répondit M. de Saint-Aignan.
– Ah ! c’est que, comme vous faisiez la grimace…
Chacun se mit à rire. Joyeuse pâlit, le comte rougit.
– Si M. le comte de Saint-Aignan, dit Joyeuse, a l’habitude de donner son avis de cette façon, c’est un conseiller peu poli, voilà tout.
– Monsieur de Joyeuse, repartit vivement Saint-Aignan, Son Altesse a eu tort de me reprocher une infirmité contractée à son service ; j’ai, à la prise de Cateau-Cambrésis, reçu un coup de pique dans la tête, et, depuis ce temps j’ai des contractions nerveuses, ce qui occasionne les grimaces dont se plaint Son Altesse… Ce n’est pas, toutefois, une excuse que je vous donne, monsieur de Joyeuse, c’est une explication, dit fièrement le comte en se retournant.
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– Non, monsieur, dit Joyeuse en lui tendant la main, c’est un reproche que vous faites, et vous avez raison.
Le sang monta au visage du duc François.
– Et à qui ce reproche ? dit-il.
– Mais, à moi, probablement, monseigneur.
– Pourquoi Saint-Aignan vous ferait-il un reproche, monsieur de Joyeuse, à vous qu’il ne connaît pas ?
– Parce que j’ai pu croire un instant que M. de Saint-Aignan aimait assez peu Votre Altesse pour lui donner le conseil de prendre Anvers.
– Mais enfin, s’écria le prince, il faut que ma position se dessine dans le pays. Je suis duc de Brabant et comte de Flandre de nom. Il faut que je le sois aussi de fait. Ce Taciturne, qui se cache je ne sais où, m’a parlé d’une royauté. Où est-elle, cette royauté ? dans Anvers. Où est-il, lui ! dans Anvers aussi, probablement. Eh bien ! il faut prendre Anvers, et, Anvers pris, nous saurons à quoi nous en tenir.
– Eh ! monseigneur, vous le savez déjà, sur mon âme, ou vous seriez en vérité moins bon politique qu’on ne le dit. Qui vous a donné le conseil de prendre Anvers ? M. le prince d’Orange, qui a disparu au moment de se mettre en campagne ; M. le prince d’Orange, qui, tout en faisant Votre Altesse duc de Brabant, s’est réservé la lieutenance générale du duché ; le prince d’Orange, qui a intérêt à ruiner les Espagnols par vous et vous par les Espagnols ; M. le prince d’Orange, qui vous remplacera, qui vous succédera, s’il ne vous remplace et ne vous succède déjà ; le prince d’Orange… Eh ! monseigneur, jusqu’à présent en suivant les conseils du prince d’Orange, vous n’avez fait qu’indisposer les Flamands. Vienne un revers, et tous ceux qui n’osent vous regarder en face courront après vous comme ces chiens timides qui ne courent qu’après les fuyards.
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– Quoi ! vous supposez que je puisse être battu par des marchands de laine, par des buveurs de bière ?
– Ces marchands de laine, ces buveurs de bière ont donné fort à faire au roi Philippe de Valois, à l’empereur Charles V, et au roi Philippe II, qui étaient trois princes d’assez bonne maison, monseigneur, pour que la comparaison ne puisse pas vous être trop désagréable.
– Ainsi, vous craignez un échec ?
– Oui, monseigneur, je le crains.
– Vous ne serez donc pas là, monsieur de Joyeuse ?
– Pourquoi donc n’y serais-je point ?
– Parce que je m’étonne que vous doutiez à ce point de votre propre bravoure, que vous vous voyiez déjà en fuite devant les Flamands : en tout cas, rassurez-vous : ces prudents commerçants ont l’habitude, quand ils marchent au combat, de s’affubler de trop lourdes armures pour qu’ils aient la chance de vous atteindre, courussent-ils après vous.
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