XX - Etudes de moeurs [Document électronique]
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La dame se retourna ; peut-être tous ces présages menaçants lui avaient-ils échappé, peut-être n’avait-elle rien vu.
– Il est toujours là ? demanda-t-elle.
– Oh ! ce n’est plus de lui qu’il est question, répondit Remy ; ne songez plus à lui, je vous prie ; il est seul et je vaux un homme seul. Non, le danger que je crains ou plutôt que je sens, que je devine, avec un sentiment d’instinct bien plutôt qu’à l’aide de ma raison ; ce danger, qui s’approche, qui nous menace, qui nous enveloppe peut-être, ce danger est autre ; il est inconnu, et voilà pourquoi je l’appelle un danger.
La dame secoua la tête.
– Tenez, madame, dit Remy, voyez-vous là-bas des saules qui courbent leurs cimes noires ?
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– Oui.
– À côté de ces arbres j’aperçois une petite maison ; par grâce, allons-y ; si elle est habitée, raison de plus pour que nous y demandions l’hospitalité ; si elle ne l’est pas, emparons-nous-en ; madame, ne faites pas d’objection, je vous en supplie.
L’émotion de Remy, sa voix tremblante, l’incisive persuasion de ses discours décidèrent sa compagne à céder.
Elle tourna la bride de son cheval dans la direction indiquée par Remy.
Quelques minutes après, les voyageurs heurtaient à la porte de cette maison, bâtie en effet sous un massif de saules.
Un ruisseau, affluent de la Nethe, petite rivière qui coulait à un quart de lieue de là ; un ruisseau enfermé entre deux bras de roseaux et deux rives de gazon, baignait le pied des saules de son eau murmurante ; derrière la maison, bâtie en briques et couverte de tuiles, s’arrondissait un petit jardin, enclos d’une haie vive.
Tout cela était vide, solitaire, désolé.
Personne ne répondit aux coups redoublés que frappèrent les voyageurs.
Remy n’hésita point : il tira son couteau, coupa une branche de saule, l’introduisit entre la porte et la serrure, et pesa sur le pêne.
La porte s’ouvrit.
Remy entra vivement. Il mettait à toutes ses actions depuis une heure l’activité d’un homme travaillé par la fièvre. La serrure, produit grossier de l’industrie d’un forgeron voisin, avait cédé presque sans résistance.
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Remy poussa précipitamment sa compagne dans la maison, poussa la porte derrière lui, tira un verrou massif, et ainsi retranché, respira comme s’il venait de gagner la vie.
Non content d’avoir abrité ainsi sa maîtresse, il l’installa dans l’unique chambre du premier étage, où, en tâtonnant, il rencontra un lit, une chaise et une table.
Puis, un peu tranquillisé sur son compte, il redescendit au rez-de-chaussée, et, par un contrevent entr’ouvert, il se mit à guetter par une fenêtre grillée les mouvements du comte, qui, en les voyant entrer dans la maison, s’en était rapproché à l’instant même.
Les réflexions de Henri étaient sombres et en harmonie avec celles de Remy.
– Bien certainement, se disait-il, quelque danger inconnu à nous, mais connu des habitants, plane sur le pays : la guerre ravage la contrée ; les Français ont emporté Anvers ou vont l’emporter : saisis de terreur, les paysans ont été chercher un refuge dans les villes.
Cette explication était spécieuse, et cependant elle ne satisfaisait pas le jeune homme.
D’ailleurs elle le ramenait à un autre ordre de pensées.
– Que vont faire de ce côté Remy et sa maîtresse ? se demandait-il. Quelle impérieuse nécessité les pousse vers ce danger terrible ? Oh ! je le saurai, car le moment est enfin venu de parler à cette femme et d’en finir à jamais avec tous mes doutes. Nulle part encore l’occasion ne s’est présentée aussi belle.
Et il s’avança vers la maison.
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Mais tout à coup il s’arrêta.
– Non, non, dit-il avec une de ces hésitations subites si communes dans les cœurs amoureux, non, je serai martyr jusqu’au bout. D’ailleurs n’est-elle pas maîtresse de ses actions et sait-elle quelle fable a été forgée sur elle par ce misérable Remy ? Oh ! c’est à lui, c’est à lui seul que j’en veux, à lui qui m’assurait qu’elle n’aimait personne ! Mais, soyons juste encore, cet homme devait-il pour moi, qu’il ne connaît pas, trahir les secrets de sa maîtresse ? Non ! non ! mon malheur est certain, et ce qu’il y a de pire dans mon malheur, c’est qu’il vient de moi seul et que je ne puis en rejeter le poids sur personne. Ce qui lui manque, c’est la révélation entière de la vérité ; c’est de voir cette femme arriver au camp, suspendre ses bras au cou de quelque gentilhomme, et lui dire : Vois ce que j’ai souffert, et comprends combien je t’aime !
Eh bien ! je la suivrai jusque-là ; je verrai ce que je tremble de voir, et j’en mourrai : ce sera de la peine épargnée au mousquet et au canon.
Hélas ! vous le savez, mon Dieu ! ajoutait Henri avec un de ces élans comme il en trouvait parfois au fond de son âme, pleine de religion et d’amour, je ne cherchais pas cette suprême angoisse ; je m’en allais souriant à une mort réfléchie, calme, glorieuse ; je voulais tomber sur le champ de bataille avec un nom sur les lèvres, le vôtre, mon Dieu ! avec un nom dans le cœur, le sien ! Vous ne l’avez pas voulu, vous me destinez à une mort désespérée, pleine de fiel et de tortures : soyez béni, j’accepte.
Puis, se rappelant ces jours d’attente et ces nuits d’angoisse qu’il avait passés en face de cette inexorable maison, il trouvait qu’à tout prendre, à part ce doute qui lui rongeait le cœur, sa position était moins cruelle qu’à Paris, car il la voyait parfois, il entendait le son de sa parole, qu’il n’avait jamais entendu, et marchant à sa suite, quelques-uns de ces arômes vivaces qui
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émanent de la femme que l’on aime venaient, mêlés à la brise, lui caresser le visage.
Aussi, continuait-il, les yeux fixés sur cette chaumière où elle était renfermée :
– Mais en attendant cette mort, et tandis qu’elle repose dans cette maison, je prends ces arbres pour abri, et je me plains, moi qui puis entendre sa voix si elle parle, moi qui puis apercevoir son ombre derrière la fenêtre ! Oh ! non, non, je ne me plains pas ; Seigneur ! Seigneur ! je suis encore trop heureux.
Et Henri se coucha sous ces saules, dont les branches couvraient la maison, écoutant avec un sentiment de mélancolie impossible à décrire le murmure de l’eau qui coulait à ses côtés.
Tout à coup il tressaillit ; le bruit du canon retentissait du côté du nord et passait emporté par le vent.
– Ah ! se dit-il, j’arriverai trop tard, on attaque Anvers.
Le premier mouvement de Henri fut de se lever, de remonter à cheval et de courir, guidé par le bruit, là où l’on se battait ; mais pour cela il fallait quitter la dame inconnue et mourir dans le doute.
S’il ne l’avait point rencontrée sur sa route, Henri eût suivi son chemin, sans un regard en arrière, sans un soupir pour le passé, sans un regret pour l’avenir ; mais, en la rencontrant, le doute était entré dans son esprit, et avec le doute l’irrésolution.
Il resta.
Pendant deux heures, il resta couché, prêtant l’oreille aux détonations successives qui arrivaient jusqu’à lui, se demandant quelles pouvaient être ces détonations irrégulières et plus fortes qui de temps en temps étaient venues couper les autres.
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Il était loin de se douter que ces détonations étaient causées par les vaisseaux de son frère qui sautaient.
– Enfin, vers deux heures, tout se calma ; vers deux heures et demie, tout se tut.
Le bruit du canon n’était point parvenu, à ce qu’il paraissait, dans l’intérieur de la maison, ou, s’il y était parvenu, les habitants provisoires y étaient demeurés insensibles.
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