Патрик Модиано - Rue des boutiques obscures

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S.E.F.I.C. MIR 74-31 MIR 74-32 MIR 74-33

XIV

Un homme dont le prénom était Pedro. ANJou 15-28. 10 bis , rue Cambacérès, huitième arrondissement.

Il travaillait dans une légation d’Amérique du Sud paraît-il. La pendule que Hutte a laissée sur le bureau marque deux heures du matin. En bas, avenue Niel, il ne passe plus que de rares voitures et j’entends quelquefois crisser leurs freins, aux feux rouges.

Je feuillette les vieux Bottins en tête desquels se trouve la liste des ambassades et des légations, avec leurs membres.

République Dominicaine

Avenue de Messine, 21 (VIIIe). CARnot 10-18. N… Envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire.

M. le docteur Gustavo J. Henriquez. Premier secrétaire.

M. le docteur Salvador E. Paradas. Deuxième secrétaire (et Mme), rue d’Alsace, 41 (Xe).

M. Le docteur Bienvenido Carrasco. Attaché.

R. Decamps, 45 (XVIe), tél. TRO 42-91.

Venezuel a

Rue Copernic, 11 (XVIe). PASsy 72-29. Chancellerie : rue de la Pompe, 115 (XVIe). PASsy 10-89.

M. le docteur Carlo Aristimuno Coll, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire.

M. Jaime Picon Febres. Conseiller.

M. Antonio Maturib. Premier secrétaire.

M. Antonio Briuno. Attaché.

M. le Colonel H. Lopez-Mendez. Attaché militaire.

M. Pedro Saloaga. Attaché commercial.

Guatemal a

Place Joffre, 12 (VIIe). Tél. SÉGur 09-59.

M. Adam Maurisque Rio s. Conseiller chargé d’affaires p.i.

M. Ismael Gonzalez Arevalo. Secrétaire.

M. Frederico Murgo. Attaché.

Équateu r

Avenue de Wagram, 91 (XVIIe). Tél. ÉTOile 17-89.

M. Gonzalo Zaldumbide. Envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire (et Mme).

M. Alberto Puig Arosemena. Premier secrétaire et Mme).

M. Alfredo Gangotena. Troisième secrétaire (et Mme).

M. Carlos Guzman. Attaché (et Mme).

M. Victor Zevallos. Conseiller (et Mme, avenue d’Iéna, 21 (XVIe).

El Salvado r

Riquez Vega. Envoyé extraordinaire.

Major J. H. Wishaw. Attaché militaire (et sa fille). F. Capurro. Premier secrétaire.

Luis…

Les lettres dansent. Qui suis-je ?

XV

Vous tournez à gauche et ce qui vous étonnera ce sera le silence et le vide de cette partie de la rue Cambacérès. Pas une voiture. Je suis passé devant un hôtel et mes yeux ont été éblouis par un lustre qui brillait de tous ses cristaux dans le couloir d’entrée. Il y avait du soleil.

Le 10 bis est un immeuble étroit de quatre étages. De hautes fenêtres au premier. Un agent de police se tient en faction sur le trottoir d’en face.

L’un des battants de la porte de l’immeuble était ouvert, la minuterie allumée. Un long vestibule aux murs gris. Au fond, une porte aux petits carreaux vitrés que j’ai eu de la peine à tirer, à cause du blunt. Un escalier sans tapis monte aux étages.

Je me suis arrêté devant la porte du premier. J’avais décidé de demander aux locataires de chaque étage si le numéro de téléphone ANJou 15-28 avait été le leur à un moment donné, et ma gorge se nouait car je me rendais compte de l’étrangeté de ma démarche. Sur la porte, une plaque de cuivre, où je lus : HÉLÈNE PILGRAM.

Une sonnerie grêle et si usée qu’on ne l’entendait que par intermittence. Je pressai mon index le plus longtemps possible sur le bouton. La porte s’est entrouverte. Le visage d’une femme, les cheveux gris cendré et coupés court, est apparu dans l’entrebâillement.

— Madame… C’est pour un renseignement…

Elle me fixait de ses yeux très clairs. On ne pouvait lui donner d’âge. Trente, cinquante ans ?

— Votre ancien numéro n’était pas ANJou 15-28 ?

Elle a froncé les sourcils.

— Si. Pourquoi ?

Elle a ouvert la porte. Elle était vêtue d’une robe de chambre d’homme en soie noire.

— Pourquoi me demandez-vous ça ?

— Parce que… J’ai habité ici…

Elle s’était avancée sur le palier et me dévisageait avec insistance. Elle a écarquillé les yeux.

— Mais… vous êtes… monsieur… McEvoy ?

— Oui, lui dis-je à tout hasard.

— Entrez.

Elle paraissait vraiment émue. Nous nous tenions tous deux l’un en face de l’autre, au milieu d’un vestibule dont le parquet était abîmé. On avait remplacé certaines lattes par des morceaux de linoléum.

— Vous n’avez pas beaucoup changé, me dit-elle en me souriant.

— Vous non plus.

— Vous vous souvenez encore de moi ?

— Je me souviens très bien de vous, lui dis-je.

— C’est gentil…

Ses yeux s’attardaient sur moi avec douceur.

— Venez…

Elle me précéda dans une pièce très haute de plafond et très grande dont les fenêtres étaient celles que j’avais remarquées de la rue. Le parquet, aussi abîmé que dans le vestibule, était recouvert par endroits de tapis de laine blanche. À travers les fenêtres, un soleil d’automne éclairait la pièce d’une lumière ambrée.

— Asseyez-vous…

Elle me désigna une longue banquette recouverte de coussins de velours, contre le mur. Elle s’assit à ma gauche.

— C’est drôle de vous revoir d’une façon si… brusque.

— Je passais dans le quartier, dis-je.

Elle me semblait plus jeune que lorsqu’elle m’était apparue dans l’entrebâillement de la porte. Pas la moindre petite ride à la commissure des lèvres, autour des yeux ni au front et ce visage lisse contrastait avec ses cheveux blancs.

— J’ai l’impression que vous avez changé de couleur de cheveux, risquai-je.

— Mais non… j’ai eu les cheveux blancs à vingt-cinq ans… J’ai préféré les garder de cette couleur…

Hormis la banquette de velours, il n’y avait pas beaucoup de meubles. Une table rectangulaire contre le mur opposé. Un vieux mannequin entre les deux fenêtres, le torse recouvert d’un tissu beige sale et dont la présence insolite évoquait un atelier de couture. D’ailleurs, je remarquai, dans un coin de la pièce, posée sur une table, une machine à coudre.

— Vous reconnaissez l’appartement ? me demanda-t-elle. Vous voyez… J’ai gardé des choses…

Elle eut un mouvement du bras en direction du mannequin de couturier.

— C’est Denise qui a laissé tout ça…

Denise ?

— En effet, dis-je, ça n’a pas beaucoup changé…

— Et Denise ? me demanda-t-elle avec impatience. Qu’est-ce qu’elle est devenue ?

— Eh bien, dis-je, je ne l’ai pas revue depuis longtemps…

— Ah bon…

Elle eut un air déçu et hocha la tête comme si elle comprenait qu’il ne fallait plus parler de cette « Denise ». Par discrétion.

— Au fond, lui dis-je, vous connaissiez Denise depuis longtemps ?…

— Oui… Je l’ai connue par Léon…

— Léon ?

— Léon Van Allen.

— Mais bien sûr, dis-je, impressionné par le ton qu’elle avait pris, presque un ton de reproche quand le prénom « Léon » n’avait pas évoqué immédiatement pour moi ce « Léon Van Allen ».

— Qu’est-ce qu’il devient, Léon Van Allen ? demandai-je.

— Oh… ça fait deux ou trois ans que je n’ai plus de nouvelles de lui… Il était parti en Guyane hollandaise, à Paramaribo… Il avait créé un cours de danse, là-bas…

— De danse ?

— Oui. Avant de travailler dans la couture, Léon avait fait de la danse… Vous ne le saviez pas ?

— Si, si. Mais j’avais oublié.

Elle se rejeta en arrière pour appuyer son dos au mur et renoua la ceinture de sa robe de chambre.

— Et vous, qu’est-ce que vous êtes devenu ?

— Oh, moi ?… rien…

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J'ai commencé à lire! ça me plait, 15 июля 2024 в 15:27
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