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Erik L'Homme: Le Visage De L'Ombre

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Erik L'Homme Le Visage De L'Ombre

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Il prit le temps de donner à boire à Guillemot quelques gorgées de liqueur de vie, puis l’entraîna au-dehors.

La ville était déserte. Seuls quelques groupes de soudards éméchés déambulaient dans les rues. L’armée d’Orks de Thunku était tout entière en ce moment même à Yénibohor, ainsi que les prêtres qui servaient habituellement le temple. Le Grand Mage emprunta l’escalier extérieur qui conduisait au sommet du temple en forme de pyramide.

Guillemot fut une nouvelle fois revigoré par la potion du Mage. Après l’épisode de l’horrible tortue, il s’était pour ainsi dire déconnecté du monde environnant, et il avait mis du temps à émerger, sur le sol froid de sa cellule d’abord, puis sur la surface dure d’une table, au milieu d’un laboratoire. Le souvenir de la tortue l’épouvanta. A côté, l’Ombre semblait presque un joyeux compagnon ! Enfin, l’Ombre… le Grand Mage, plutôt ! Il n’avait jamais très bien senti ce vieillard, qui l’avait effrayé dès leur première rencontre à Ys, dans le palais du Prévost. Cette impression s’était ensuite renforcée, après qu’il eut surpris sa conversation avec Maître Qadehar, conversation qui l’avait poussé à s’évader de Gifdu… Quel menteur, quel hypocrite ! Cet homme, que tout le monde respectait à défaut de l’aimer, jouait la comédie en boitillant et en crachotant comme un souffreteux. En faisant semblant d’être à moitié aveugle et à moitié sénile ! Pendant que tout le monde le plaignait, et sous prétexte de prendre du repos dans ses appartements du monastère, il disparaissait dans le Monde Incertain et se transformait en l’Ombre, pour terroriser et martyriser les gens.

Guillemot jeta un regard vindicatif au vieil homme parfaitement vigoureux qui grimpait les marches en le tirant derrière lui. Il aurait bien essayé de s’enfuir, mais il savait, en voyant ses propres jambes trembler, qu’il n’irait pas bien loin. Il décida de garder les quelques forces que lui avait rendues la potion pour essayer de tenir tête au Mage, lorsque celui-ci recommencerait le rituel d’ouverture du Livre des Étoiles…

Ils débouchèrent sur le toit en terrasse du temple qui dominait une partie de la ville. Guillemot aperçut, au loin, la Route de Pierre et, au-delà, le Désert Vorace où vivait son ami Kyle.

– Guillemot, dit Charfalaq d’une voix presque gaie, puisque te voilà à nouveau conscient et que nous avons davantage de temps pour les politesses, je te le demande une dernière fois : veux-tu, de façon libre et volontaire, m’aider à briser les sorts qui protègent ce grimoire, ou bien devrai-je à nouveau obtenir ton assistance par la contrainte ?

– Vous avez raison, répondit Guillemot en levant le menton d’un air de défi, je suis à nouveau conscient. Essayez donc de me forcer à quoi que ce soit ! Je vous résisterai autant que je le pourrai !

– Tss, tss, s’amusa le Grand Mage. Un jeune coq, voilà ce que tu es ! Un jeune coq qui tente de dissimuler derrière la force de son cri la faiblesse de son corps… Que va bien pouvoir faire le jeune coq contre le vieux renard que je suis ?

Il leva un bras et composa une suite de Mudras, ces gestes de la main qui reproduisent, pour les appeler, la forme des Graphèmes. Guillemot s’écroula, terrassé par la magie du Grand Mage. Il essaya vainement d’opposer le pouvoir d’autres Graphèmes au sort qui l’immobilisait et qui le plaquait douloureusement contre le sol. Mais ou bien ceux-ci dormaient peut-être encore en lui, à la suite du dernier assaut insidieux de l’Ombre, ou bien il avait surestimé ses forces : il resta totalement impuissant.

« Maître ! Maître Qadehar ! Je vous en supplie ! se mit-il à prier en lui-même. Ne me laissez pas comme cela ! Je ne veux pas servir d’instrument à la méchanceté du Grand Mage ! S’il vous plaît, ne m’abandonnez pas ! »

Dans son esprit, derrière ses yeux inondés de larmes, l’image de son Maître apparut. C’était une image qu’il aimait entre toutes, où Qadehar lui souriait affectueusement avant de le prendre contre lui dans une étreinte protectrice. Il s’imagina la tête contre son épaule, fermant les yeux, ne pensant plus à rien. Son Maître avait une main posée sur ses cheveux, et lui répétait qu’il était un bon Apprenti, raisonnable. Et sage…

Une montée d’adrénaline tira Guillemot de sa rêverie désespérée. Sage, sagesse… Une idée venait de lui traverser l’esprit. Une idée fulgurante ! Il y avait une chance infime pour que ça marche. Mais c’était la seule, la dernière, l’ultime ! C’était une idée folle. Délicieusement, effroyablement folle ! Cependant, pour la mettre en place, il fallait qu’il retrouve une certaine liberté de mouvement.

– Vous avez gagné ! lança-t-il comme s’il renonçait à lutter. Je n’en peux plus ! Je veux bien vous aider, si vous arrêtez de me faire du mal…

Charfalaq l’observa avec étonnement. Le gamin cédait maintenant, après lui avoir tenu tête pendant des jours ? Que cela signifiait-il ? Il lui porta un regard méfiant. Était-ce une nouvelle ruse de sa part ? Mais devant lui, sous ses yeux, Guillemot souffrait vraiment, et les larmes qui inondaient son visage n’étaient pas feintes. Après tout, le garçon se savait perdu, il n’avait plus d’espoir. Ses amis étaient loin, il ne pouvait plus s’accrocher à l’idée de les voir arriver. Il était finalement logique qu’il abandonne. On ne supporte pas la souffrance sans un motif d’espérance ! Un sourire de triomphe naquit sur les lèvres décharnées du Grand Mage. Si le gosse acceptait d’y mettre du sien, les choses seraient beaucoup plus faciles. D’un geste, il délivra Guillemot du sort qui l’écrasait contre les pierres.

A Yénibohor, la bataille touchait à sa fin. Les Orks, démoralisés de voir les prêtres tomber l’un après l’autre sous les balles des Hommes des Sables et découragés par l’ardeur inépuisable des Chevaliers et des guerriers des steppes, se rendaient par groupes entiers. Ils étaient désarmés et conduits dans les prisons de la cité, qu’ils occupaient enfin à leur tour, après y avoir envoyé tant de malheureux. Les quelques prêtres encore vivants baissèrent eux aussi les bras et, avec une profonde amertume sur le visage, se laissèrent entraver sans un mot.

– Ils doivent se demander pourquoi Bohor, leur démon tout-puissant, n’est pas venu à leur aide ! commenta ironiquement le Luthier qui avait mené les paysans de l’Ouest à la bataille.

– Ils finiront bien par savoir que leur Bohor n’était que l’invention d’un homme, un homme qui se dissimulait lui-même sous l’apparence d’un démon pour commettre des actes qu’un démon n’aurait jamais osé perpétrer, répondit d’une voix faible Kushumaï.

La Chasseresse était sortie de la tour, soutenue par deux Chasseurs.

– Je n’arrive pas à comprendre comment les prêtres ont pu inspirer une telle peur !

– C’est l’esprit et le cœur des gens qui sont eux-mêmes remplis de peurs, dit encore la Chasseresse. Il suffit de donner un visage à ces peurs…

Tofann et le Commandeur s’approchèrent, encore essoufflés par les efforts du combat.

– Ça y est, Kushumaï, annonça le guerrier. Les dernières poches de résistance cèdent peu à peu. Nous contrôlons entièrement la cité.

– Très bien ! se réjouit la jeune femme. Avez-vous mis la main sur Thunku ? Je crois que certains d’entre nous aimeraient lui dire deux mots…

Le Commandeur se rembrunit.

– Hélas, madame, pas de trace de Thunku pour l’instant. Nulle part.

– Bah… Il finira par sortir de son trou lorsque nous passerons Yénibohor au peigne fin.

Tofann leva les yeux vers la tour.

– Comment ça s’est passé, là-haut ?

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