Erik L'Homme - A Comme Association T5 - Là où les mots n'existent pas

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« Tu abandonnes ? »

— Euh, salut Ombe. Je me disais… Laisse tomber. Je tiendrai le coup aussi longtemps qu’il faudra !

« Je préfère ça … »

C’est rien, je soliloque (de « seul » et de « loque », ce qui me correspond plutôt bien en ce moment). Mais Ombe, si elle avait été là, aurait fustigé ma faiblesse, ça ne fait aucun doute.

« Détermina… ami… Indispen… Je ne sais si… Échou.. Rapp… »

Je ne monologue plus. Des bribes de mots, portées par une voix inconnue, se frayent un passage dans mon cerveau.

Je suis connecté !

« Je ne… Rapp… Éli… Déter… Indis … »

Les pensées du mort sont de plus en plus éthérées. J’ai du mal à les saisir, à les retenir.

« Pas seule… Protec… Pas s… Mal… Fini… Échou… Ra… »

Certains mots me parviennent en meilleur état, chargés d’une émotion plus forte. Mais ils finissent par s’évaporer eux aussi.

Le froid qui m’envahissait reflue rapidement. Des gouttes de sueur tombent de mon front sur celui du mort.

« Pas… Éch… Fin… R… »

Je n’obtiendrai rien de plus.

Je me redresse, mettant brutalement fin à cette flippante communication d’outre-tombe.

— Merde (je possède un vocabulaire riche et varié) !

L’Ami des Morts avait écrit cet avertissement dans son Livre : « Si le cerveau du défunt est trop endommagé, les pensées résiduelles risquent d’être altérées. »

Il n’aurait pas pu taper moins fort, le copain d’Ombe ? La déception m’envahit. J’ai joué, j’ai perdu. Que faire de quelques mots sans queue ni tête, incomplets de surcroît ?

— Ne t’inquiète pas, Ombe. Je ne renonce pas. J’ai encore des tours dans mon sac !

En l’occurrence, un bocal en verre vide, à la fermeture parfaitement étanche. J’aurais préféré ne pas en arriver là, mais, maintenant, je n’ai plus le choix.

Courage, vieux. Courage. Pense à Ombe. Pense à ta vengeance.

Je déballe le corps du taiseux (plutôt que « taiseur », l’heure n’est pas à la rigolade) et je dégage son abdomen. Je prends un scalpel sur une pile, le sors de son emballage stérile. J’espère que je ne vais pas vomir…

Lorsque je ressors de la Morgue, la journée est bien entamée.

Il m’a fallu effacer les traces de l’opération, ramener le corps dans la chambre froide et attendre que l’homme de l’accueil s’absente avant de m’éclipser discrètement.

Mais je n’ai pas perdu mon temps. Ma première tentative pour arracher des informations au complice de l’assassin d’Ombe a échoué. Le deuxième essai sera le bon.

Reste à mettre la main sur une goule.

Une goule capable de déchiffrer des entrailles.

Le genre d’entrailles que je trimballe dans mon sac, à l’intérieur d’un bocal en verre.

Ah ! Il me faut une nouvelle planque aussi. Inaccessible au sadique encore en liberté qui veut me faire la peau, et à Walter.

Là-dessus, j’ai ma petite idée…

Une autre qui n’est pas elle

J’ai envie de parler d’une trolle qui me manque.

Finalement, je n’ai eu que deux femmes dans ma longue vie (ma mère est hors-jeu, off course, comme on dit). L’une n’est plus là, l’autre est ailleurs. Juste au moment où je commençais à y voir clair. Où je comprenais enfin qu’éprouver des sentiments pour la Normale (la Paranormale, plutôt) ne m’empêchait pas d’en concevoir pour l’Anormale. Une grande sœur et une petite copine. J’aurais pu tout avoir. Et je n’ai rien, sinon la certitude que je ne les méritais pas.

Ombe, tu m’aurais montré la vie ; Arglaë, tu m’aurais appris l’Arglaë. Toutes les deux vous incarniez tout ce que contient le mot « liberté ».

Où es-tu en ce moment ma trollesse ? À courir les bois à la recherche de ton décrocheur d’étoiles ?

Si je sors vivant de cette histoire cruelle, je retournerai sur l’Île-aux-Oiseaux pour dormir dans ton ombre. Peut-être lancerai-je un sort d’appel et attendrai-je, le cœur battant, que tu surgisses de derrière un arbre pour m’emmener dans tes chasses sauvages.

À mes côtés, pour l’éternité, courrait un fantôme que tu serais obligée d’aimer aussi…

13 rue du Horla

— Walter ? Vous semblez anormalement soucieux !

— C’est vrai, Rose. Rien ne vous échappe.

— Vous voulez m’en parler ?

— Bah. Je suis sûr que vous êtes poursuivie par les mêmes pensées que moi !

— C’est au sujet d’Ombe ?

— Et de Jasper. Vous connaissez la situation de l’Association. Elle est critique. Les tentatives démoniaques pour faire tomber la Barrière se succèdent à un rythme effréné. Nous n’avons jamais enregistré autant de disparitions parmi les Anormaux que ces derniers mois ! Je crains que l’ensemble des Agents, titulaires et stagiaires, soit menacé. Car qui affaiblit l’Association…

— … fragilise le statut précaire des Anormaux. Et qui s’en prend aux Anormaux…

— … ébranle aussi la Barrière.

— Ce sont des humains qui ont attaqué Ombe et Jasper.

— Certes, Rose. Comme ceux qui ont poussé les gobelins à sortir de leurs cavernes. Comme ceux qui voulaient éradiquer la Créature du lac. Comme ceux qui négocient avec les vampires la drogue qui les avilit.

— Leur pouvoir se renforce, Walter, tandis que le nôtre diminue. Comme je vous l’annonçais, nous allons vers des jours très difficiles.

— Raison de plus pour sauvegarder ce qui peut encore l’être ! Des nouvelles de Jasper ?

— Un Agent remonte sa trace. Il devrait faire son rapport d’une minute à l’autre… Et le Sphinx ?

— J’attends de ses nouvelles. Pour tout avouer, elles auraient déjà dû arriver.

10

Rue Muad’Dib. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ça ne ressemble pas à mon quartier ! C’est beaucoup plus petit.

Non, pas plus petit : plus étroit.

Il y a moins d’arbres et plus de gens.

Le soir de Noël, Ombe m’a longuement parlé de l’appartement qu’elle partage avec ses deux copines. Je sais donc où il se trouve, juste en face de l’épicerie de Khaled. Au numéro 45, quatrième étage.

Je sais également que Laure, une brunante (traduction du terme jean-luo-romuo-jasperien : une brune brûlante), est en vacances dans sa famille provençale.

Reste Lucile, l’autre colocataire, une blondiale (une blonde glaciale, hyper canon mais capable de refroidir d’un regard le pot d’échappement d’un scooter). Mon plan audacieux consiste à trouver refuge chez Ombe, dans un appartement désert. La présence de Lucile m’obligerait à monter un énorme bobard.

Ou bien carrément à lui demander l’hospitalité. À voir.

Je n’arrive pas à m’arracher du trottoir. Malgré moi, mon cœur bat plus vite. J’ai beau savoir que c’est ici le dernier endroit où Walter et l’homme au Taser penseront à me chercher, je commence à me demander si mon idée est aussi bonne que ça. Car pousser la porte de l’immeuble, c’est mettre mes pas dans ceux d’Ombe et suivre son fantôme…

— Qu’est-ce que tu ferais à ma place, hein, ma grande ? je murmure.

« Tu le sais ce que je ferais, alors arrête de te prendre la tête. Et la mienne, par la même occasion ! »

Je respire un grand coup et franchis le sas du hall. Surprise : pas d’ascenseur !

En soufflant et en jurant comme un charretier, je grimpe les quatre étages avec mes sacs d’une tonne chacun, dans une cage d’escalier pour hamster.

Je pose mon paquetage sur le palier, m’accorde une minute pour récupérer, puis je tape sur la porte qui arbore un smiley géant. Pas de réaction. Je frappe à nouveau, plus fort. Rien. Lucile n’est pas là. Ouf. Franchement, mensonge ou pas, je n’avais aucune envie de faire la conversation à une ethnologue frigi… rigide.

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