Gilles Legardinier - Ça peut pas rater !

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Ça peut pas rater !: краткое содержание, описание и аннотация

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— J'en ai ras le bol des mecs. Vous me gonflez ! J'en ai plus qu'assez de vos sales coups ! C'est votre tour de souffrir !
Ma voix résonne dans tout le quartier. Et là, trempée, titubante, épuisée, je prends une décision sur laquelle je jure de ne jamais revenir : je ne vais plus rien leur passer. On remet les compteurs à zéro. On renverse la vapeur. Je vais faire payer ce fumier. Chaque joueur doit vous donner mille baffes. Je vais me venger de tout. Puisque aucun bonheur ne descendra d'un ciel illusoire, je suis prête à aller chercher le peu qui me revient jusqu'au fond des enfers.
La gentille Marie est morte, noyée de chagrin. À présent, c'est la méchante Marie qui est aux commandes. À partir de maintenant, je renvoie les ascenseurs et je rends la monnaie de toutes les pièces. Les chiens de ma chienne sont nés et il y en aura pour tout le monde. La vengeance est un plat qui se mange froid et je suis surgelée. La rage m'étouffe, la haine me consume.
En quelques livres seulement, Gilles Legardinier s’est imposé comme un auteur majeur, à part, capable de nous faire éclater de rire avec des sujets graves ou de faire surgir l’extraordinaire d’un quotidien que son imagination débordante fait pétiller. Son succès phénoménal s’explique sans doute par son aptitude à parler intimement à chacun. Alliant l’humour et le sentiment comme personne, il nous livre cette fois le portrait d’une femme qui, parce qu’elle ne croit plus en rien, va tout découvrir. Un cocktail aussi vivifiant qu’explosif !

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Il descend. Il est heureux. Je crois qu’il va danser devant l’arrêt de bus.

Pour ma part, je vais rouler tout droit, accélérer à fond et me foutre dans le décor. C’est le seul moyen que j’ai à ma disposition pour que cette nuit, un homme me prenne dans ses bras en ayant envie de me sauver la vie. Dommage que Sandro ne soit pas de permanence.

57

J’ai besoin de relire ses mots, j’ai besoin d’imaginer que c’est sa voix que j’entends en les lisant. Avec précaution, j’extrais la lettre de Mémé Valentine de sa pochette. Soudain, une envie me prend. Je ne l’avais pas fait depuis des années et je ne me souvenais même pas à quel point j’aimais le faire : je glisse mon nez dans l’enveloppe et j’inspire profondément.

Lorsque j’étais toute gamine, chaque fois que Mémé Valentine me prenait dans ses bras, j’avais des nausées. Son parfum était trop capiteux pour mes jeunes narines. Il imprégnait mes vêtements et mon doudou. J’avais l’impression de le sentir partout chez nous pendant des jours. Bien qu’adorant ma grand-mère, je ne supportais pas cette odeur. En grandissant, je ne l’ai pas appréciée davantage, mais elle devenait acceptable parce que associée à ma mamie. C’était sa signature olfactive, l’invisible trace qu’elle laissait après son passage, comme une fée dont la poussière de lumière brillerait encore longtemps après son départ.

Je suis convaincue qu’elle parfumait son courrier. Je me souviens très bien que lorsque j’ai reçu sa belle lettre, avant même d’identifier son écriture, j’ai reconnu sa fragrance. Quelques années plus tard, alors qu’elle ne sortait plus de chez elle, tenez-vous bien, je lui ai même offert un flacon de ce sale jus hors de prix qui me donnait mal à la tête. Comme quoi l’affection peut changer votre point de vue sur n’importe quoi.

Après sa disparition, il m’est arrivé de plonger mon nez dans sa lettre pour y retrouver la senteur caractéristique. En la respirant, les yeux fermés, j’arrivais à me projeter au temps béni où j’étais près d’elle, avec sa grande horloge comtoise qui rythmait le temps pendant qu’elle me racontait sa vie pour mieux me préparer à la mienne.

Cette nuit, je suis comme une droguée en manque. Je veux sentir ce parfum qui me rendait malade. Mon nez traque les moindres molécules encore présentes dans la fibre du papier, à la recherche d’un repère, d’une présence. Mais je ne capte rien d’autre que l’odeur des vieux documents. Il n’y a plus rien. Pas même une infime trace de colle puisque voilà des années, j’ai déjà tout léché un soir de grande déprime. Je n’aurai pas ma dose ce soir. Je ne l’aurai d’ailleurs plus jamais. Il va falloir que je tienne sans produits chimiques. Je vais devoir affronter. Si son parfum existe encore, je pourrais toujours en racheter, mais cela ne donnerait pas la même chose. Ce serait truqué, faux. Tout ce que Mémé et moi détestons. Heureusement qu’il me reste ses mots authentiques.

Alors, comme une perdue, je vais y chercher les réponses. Comme à chaque fois que j’en ai eu besoin, je vais relire sa lettre en espérant voir surgir une vérité inédite que mon cheminement m’aurait enfin permis de découvrir, telle une vallée secrète nichée au creux des montagnes escarpées de l’existence.

« Ma petite Marie,

« Tu as dix-huit ans aujourd’hui et te voilà une grande. Je te connais depuis que tu es née et je t’ai vue grandir. Je suis fière de toi… »

Le serait-elle toujours aujourd’hui ?

Je poursuis la lecture. Chaque phrase m’oblige à m’interroger sur ce que je suis devenue, ce soir bien plus encore que lors de toutes mes lectures passées. Je suis arrivée à un carrefour de ma vie. Quelle direction prendre ? Pour aller où ? Je dois faire des choix, et sans perdre de temps. Certaines routes sont déjà fermées pour cause d’inondations de larmes, d’effondrements d’espoirs ou de plaques de verglas affectives. Les voies possibles ne sont plus si nombreuses, les occasions de covoiturage non plus.

J’avance dans les pages. Il fut un temps où je lisais ces mots comme une promesse, comme l’annonce de ce que le monde allait m’offrir. Entre conseils bienveillants et prophéties, le message de Mémé éclairait mon futur et me donnait confiance en l’avenir. Mais aujourd’hui, après ce que j’ai vécu, ce que j’ai appris et ce que j’ai perdu, j’y vois d’abord l’occasion de faire un bilan, de mesurer ce qui sépare mes espoirs d’avant de ma réalité présente.

J’arrive déjà à la dernière page, et rien ne fait écho à un éventuel futur. Une peur sourde monte en moi. Je redoute que cette lettre ne m’apprenne plus rien. J’aperçois déjà la signature. Plus que quelques lignes et, pour la première fois, je sortirai bredouille de l’une de mes visites dans ce monument intime. C’est alors qu’un passage me saute aux yeux et au cœur :

« Interroge-toi sincèrement avant de t’engager. Trouve le chemin jusqu’à la vérité des gens. Tant pis si tu dois souffrir pour le parcourir. Il n’est pas de plus beau voyage. Si tu n’aimes pas ce que tu découvres, poursuis vers d’autres paysages. Mais si tu aimes, arrête-toi et ne crains jamais de tout donner. »

Cette nuit, je comprends cette phrase comme jamais auparavant. Elle m’éclaire, elle me réchauffe. J’ai encore une balade à tenter.

58

— J’ai pris des risques insensés pour obtenir ces documents. J’espère que vous saurez vous en souvenir…

— Vous arrive-t-il de parler sans chercher à défendre vos petits intérêts personnels ? Vous devriez essayer. S’occuper des autres procure aussi de grandes satisfactions. Ça vous changerait.

Sur la table du café où nous nous sommes discrètement donné rendez-vous avant d’aller au bureau, Notelho me glisse une épaisse enveloppe. J’ouvre et je feuillette.

— C’est la copie complète du dossier bleu ?

— Tout y est. Je ne pense pas qu’il range de notes ailleurs, mais je ne suis pas allé jusqu’à lui faire les poches… J’ai payé les photocopies sur mes propres fonds.

Je le regarde fixement.

— Encore vos petits intérêts. Vous n’avez qu’à faire une note de frais. Elle passera sans problème puisque c’est vous qui les validez.

— Vous avez raison.

— Je remarque au passage que vous refusez de rembourser les frais de taxi de Malika qui rentre d’un salon en Asie à 2 heures du matin, mais que vous allez vous rembourser les copies faites pour trahir vos anciens alliés…

— Je vous en prie, madame Lavigne.

— Mademoiselle.

À première vue, l’idée de vider l’entreprise pour délocaliser ne date pas d’hier. Les premiers mémos entre Deblais et les actionnaires remontent à plus de deux ans. Certains échanges évoquent les actifs, les brevets, l’immobilier, et tout ce qui pourra être monnayé lors d’une cession ou d’une liquidation.

Sur la liste du personnel, les noms de Benjamin et de Magali sont rayés. La virulence du gribouillis barrant leurs patronymes en dit long sur la satisfaction rageuse éprouvée une fois leur sort réglé. Virginie, la mère célibataire, une autre fille de la compta, une assistante du service commandes et Malika sont surlignées. Émilie aussi. Mon nom et celui de Vincent sont entourés en rouge. Voilà ce qui s’appelle des informations stratégiques. Je découvre aussi des notes à côté de beaucoup de noms : « fragile psychologiquement », « lourdement endetté », « instance de divorce », « fille handicapée ». Quel immonde individu…

Je murmure :

— Il a fait une grosse bêtise en laissant traîner ça.

— Il était loin de le laisser traîner. Je connais ses dossiers et, n’ayant jamais remarqué celui-là, je présume qu’il le gardait au coffre. Mais comme les échanges avec les propriétaires se multiplient et que son plan avance vite, il le garde sous la main en comptant sur la porte de son bureau fermée à clef. J’ai vérifié sa boîte mail, il s’arrange pour effacer tous les messages compromettants. Il les imprime et les détruit. Dans l’un des derniers, j’ai découvert qu’il a rendez-vous avec les actionnaires dans quatre semaines pour leur présenter un plan de liquidation. Vous verrez, c’est précisé un peu plus loin.

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