André Maurois - Nouvelles
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- Название:Nouvelles
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- Издательство:«Просвещение»
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- Год:1966
- Город:Москва
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— Moi? lui dis-je. Si tu savais au contraire le nombre des démarches que j’ai faites pour toi…
— Oui, je sais comment on enterre les gens en ayant l’air de les encenser…
— Mais, bon Dieu, Chalonnes! Tu es tout de même trop injuste. Souviens-toi du jour où tu es venu me raconter que tu allais partir pour La Napoule, que tu voulais enfin travailler. Tu hésitais, tu n’étais pas en forme; si je t’avais retenu, tu restais. Mais je t’ai, au contraire, encouragé, félicité…
— Justement, dit-il. Et c’est ce que je ne vous pardonnerai jamais à Gladys Pecks et à toi.
Il se leva, alla vers la porte, l’ouvrit pour me montrer que l’audience était terminée et me fit sortir sur ce mot admirable:
— Vous m’avez fait gâcher ma carrière.
— Et le plus beau, dit alors Beltara, le plus beau, c’est que cela était vrai.
LE TESTAMENT
Le Château de Chardeuil ayant été acheté par un industriel que la maladie et la vieillesse contraignaient à chercher une retraite campagnarde, tout le Périgord [203] Périgord — partie de la Guyenne, province de France d’après l’ancienne division administrative (jusqu’en 1789).
ne parla bientôt plus que du luxe et du goût avec lesquels cette maison avait été restaurée. Les jardins surtout, disait-on, étaient admirables. Un architecte et paysagiste, venu de Paris, avait barré la vallée de la Loue pour créer un lac artificiel, et fait de Chardeuil un second Versailles [204] La Loue — rivière de France; Versailles — ville aux environs de Paris, ancienne résidence des rois de France, célèbre par ses jardins et jets d’eau.
.
Les beaux jardins sont rares en cette province rustique et pauvre où la plupart des châtelains imitent les Saviniac qui font de leur parc un potager. Les parterres de Chardeuil soulevèrent jusqu’à Brive, jusqu’à Périgueux et même jusqu’à Bordeaux [205] Brive, Périgueux, Bordeaux — villes au Sud-Ouest de la France.
une intense curiosité. Pourtant, lorsque après un an de travaux les nouveaux propriétaires vinrent habiter le pays, les visiteurs furent moins nombreux que l’on aurait pu s’y attendre. Le Périgord n’accueille les nouveaux venus qu’à bon escient et nul ne savait qui était cette M meBernin.
Elle semblait avoir à peine trente-cinq ans, alors que son mari en portait au moins soixante-cinq. Elle était assez belle, et, jusque dans cette solitude, changeait de robe trois fois par jour. Cela ne paraissait pas naturel et d’abord les châteaux pensèrent qu’elle était, non la femme de Bernin, mais sa maîtresse. Quand M mede la Guichardie, souveraine sociale de cette région, et qui, bien qu’elle vécût en province depuis la guerre, connaissait à merveille son Paris, affirma que M meBernin était bien M meBernin et qu’elle descendait d’une modeste, mais décente famille bourgeoise, les châteaux acceptèrent cette version, car nul, sur un tel sujet, n’eût osé contredire une femme puissante et bien informée. Cependant beaucoup de familles continuèrent à professer en secret une doctrine hérétique et à penser que, si M meBernin s’appelait bien M meBernin, elle n’était pourtant qu’une maîtresse épousée sur le tard.
Gaston et Valentine Romilly, voisins les plus proches des Bernin puisque, de la colline de Preyssac, on aperçoit les tours de Chardeuil, estimèrent qu’ils avaient moins que personne ne le droit de se montrer sévères et, puisque les Bernin avaient mis des cartes à Preyssac [206] les Bernin avaient mis des cartes à Preyssac — les Bernin étaient venus leur faire une visite et, ne les ayant pas trouvés chez eux, avaient laissé leurs cartes de visite.
et que M mede La Guichardie leur donnait toute licence d’être polis, ils décidèrent de rendre la visite.
Ils furent d’autant mieux reçus qu’ils étaient parmi les premiers visiteurs. Non seulement les nouveaux châtelains les retinrent jusqu’à l’heure du thé, mais ils offrirent aux Romilly de leur faire visiter la maison, les jardins, les communs. Gaston et Valentine Romilly sentirent que ces deux êtres commençaient à souffrir de posséder tant de perfection sans pouvoir la communiquer.
Bernin gardait, de sa royauté de chef d’usine [207] de sa royauté de chef d’usine — du temps où il était maître absolu de son usine.
, un ton assez autoritaire et l’habitude d’affirmer de façon tranchante ses opinions sur les sujets les moins connus de lui, mais il semblait brave homme. Valentine fut touchée par la tendresse qu’il montrait pour sa femme, petite blonde, grasse, douce et gaie. Mais M meRomilly fut choquée quand, pendant la visite du premier étage, ayant loué la surprenante transformation en un temps si court de cette maison, admiré les salles de bains qui s’étaient nichées dans l’épaisseur des vieux murs et les ascenseurs logés dans les tourelles, elle s’entendit répondre par M meBernin:
— Oui, Adolphe a tenu à ce que tout fût parfait… Pour le moment, bien sûr, Chardeuil n’est pour nous qu’une maison de campagne, mais Adolphe sait que c’est ici que je compte vivre après sa mort, le plus tard possible, bien entendu et il veut que j’y sois aussi confortable que dans une maison de ville… Vous savez peut-être qu’il a, d’un premier mariage, plusieurs enfants?… Aussi a-t-il pris ses précautions; Chardeuil a été mis à mon nom et m’appartient entièrement.
Dans un pré voisin de la maison, les bâtiments d’une ancienne ferme avaient été transformés en écuries. Gaston admira la beauté des chevaux, la tenue parfaite des harnais, les palefreniers impeccables.
— Les chevaux sont mon plus grand plaisir, dit M meBernin avec animation. Papa, qui avait fait son service dans les cuirassiers, mettait ses enfants en selle dès le berceau.
Elle flatta de la main une croupe brillante, puis soupira:
— Evidemment, dit-elle, ce sera une grande dépense que d’entretenir cette cavalerie… Mais Adolphe y a pensé; dans le testament, il est prévu qu’une fondation spéciale s’occupera, dans le parc de Chardeuil, de l’amélioration de la race chevaline… Ce sera tout à fait hors part [208] hors part — sans toucher à ma part de l’héritage.
, n’est-ce pas, Adolphe? Et de cette manière, vous comprenez, j’échapperai, sur ce chapitre, aux impôts.
Les jardins n’étaient pas encore achevés, mais déjà l’on pouvait deviner le dessin général des parterres. De belles statues marquaient les points vers lesquels l’architecte souhaitait diriger les regards. Au milieu d’un long bassin rectangulaire, sur une île artificielle en ciment armé, des ouvriers dressaient des colonnes romantiques. Les promeneurs suivirent une longue allée de châtaigniers. Elle débouchait sur un groupe de maisonnettes, bâties dans le style des fermes périgourdines [209] des fermes périgourdines — des fermes de Périgord.
et couvertes de vieilles tuiles.
— Je ne connaissais pas ce village, dit Valentine.
— Ce n’est pas un village, dit M meBernin en riant, ce sont les communs. C’est Adolphe qui a eu l’idée de les bâtir ainsi, par maisons séparées… Et vous allez voir comme c’est ingénieux, à mon point de vue, pour l’avenir: nous avons quelques couples de domestiques dévoués que je tiens à garder, même quand je serai seule… Eh bien, Adolphe léguera à chacun d’eux la maison qu’il occupe, avec une clause annulant ce legs s’il quitte mon service… De cette façon, non seulement ils sont liés à moi, mais ils se trouvent en partie payés sans que j’aie un sou à débourser… C’est une merveilleuse garantie pour moi… Et c’est hors part, naturellement… Ses enfants ne peuvent rien dire.
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