Louis-Ferdinand Céline - Nord

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Céline au milieu de l'Allemagne en flammes. Avec ses compagnons d'infortune, — sa femme Lili, l'acteur Le Vigan, et le chat Bébert —, le voici à Baden-Baden dans un étrange palace où le caviar, la bouillabaisse et le champagne comptent plus que les bombardements, puis dans Berlin en ruines, et enfin à Zornhof dans une immense propriété régie par un fou. C'est une gigantesque tragédie-bouffe, aux dimensions d'un pays qui s'effondre, vécue par celui qui se nomme lui-même « le clochard vieillard dans la merde ».

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— La “nouvelle vague”, vous saisissez ? Comité de lecture ! tous strictement incapables, j'y tiens ! ces gens-là jaugent ! savent “juger”… toute leur vie !… et parlent anglais… et kirghize !…

— Oui ! »

Rien à répondre…

« Vous avez votre manuscrit Céline ? le Comité est prêt ! êtes-vous prêt ?

— Il m'a déjà refusé le Voyage

— Oh vous savez, en ce temps-là… tous étaient des lettres !… gens de lettres !…

— Je vous ai “disturbé”, Rastignan !

— Oh “disturbé” ! redites ! Céline !… redites ! quel verbe charmant ! »

Je l'ai ému…

« Disturb ! Rastignan ! »

Mais que ça beugle ! et du fin fond !… ils veulent voter ! le « Comité de lecture »… ils l'appellent…

« Fumier !… bavard !… saloperie !… magne !…

— Vous les entendez ?

— Oh oui !… oh oui ! nous vous laissons !… ils veulent voter !…

— Cher Céline redites-le-moi-le !

— Disturb ! disturb ! Rastignan ! »

Ça va !… M lleMarie me fait signe que ça suffit, que nous pouvons nous éloigner…

Certainement !… tout ce que nous pourrions dire ou faire !… la gaffe est de revenir dans un lieu où les gens dansent comme ci… comme ça… plus du tout la même chose que vous… vous ne savez plus !… on vous regarde drôle… je réfléchis… fil en aiguille le temps a pris bien des personnes… celui-ci… celui-là…

« Ma propre fille, tenez Mademoiselle !

— Vraiment ?

— Je l'ai jamais revue…

— Et puis ?

— Je ne sais pas… »

Nous avions échoué où j'ai l'habitude… où tout mène par là, d'une rue l'autre, square Boucicaut… autour du square les autos tournent… tournent… trois… quatre personnes viennent de la rue, entrent… pas plus… sur quatre, trois curés… leur maison mère est tout près, rue de Babylone… j'ai demeuré môme là tout contre… rue de Babylone… leur Mission… je me souviens encore ding ! ding ! leurs matines… maintenant je vois, nous pouvons aller… le boulevard Raspail… mais quel bruit, vraiment pas l'endroit pour se souvenir précisément de ceci… cela… salut !… cette visite m'a exaspéré ! foutre du Brottin ! et de son Comité et de son coffre !

« Certainement ! certainement ! taxi ! »

M lleMarie est d'accord..

En voici un !

« Taxi !… Meudon !… à mes histoires !

— Certainement ! en avant ! »

Voici au moins un homme poli !

« Mademoiselle Marie, dites-moi, ces gens des Éditions Brottin ne nous ont-ils point insultés ?

— Oh à peine !… à peine !…

— Qu'avais-je été foutre chez eux ?

— Leur dire bonjour !

— Exact ! exact ! ils n'ont pas été bien corrects…

— Oh, si !… oh, si ! leur genre !… ils étaient en plein travail…

— Nous les avons dérangés ?

— Peut-être ?… peut-être ?… »

* * *

Vous pensez !… je n'allais pas y retourner de sitôt ! qu'ils trafiquent, se moquent, carambouillent ! gredins et gredines !… s'en fassent sauter le pédicule ! fol qui s'occupe de ces gens-là !… tarabiscotés mal pensants, cogiteurs traviole !… dansant contre-temps !… là !… là !… et sachant plus d'un couloir l'autre… on les appelle… ils savent plus qui ?… quoi ?… rien !… leur téléphone répond pour eux… « M. Péliotrope est parti !… attendez-le !… il revient tout de suite !… » toc !… on raccroche !… n'attendez pas !… M. Péliotrope revient jamais, le bougre !… vous non plus !… zut ! un peu plus de patience, j'aurais pu parler à Nimier peut-être ?… de son projet de comics ? je me demande s'il y pense toujours ?… sérieusement ?… je me permettrai la prochaine fois… la prochaine fois, dans quelques années… de lui dire un mot… mais là nous-mêmes ?… où suis-je ? où sommes ?… la tête ébranlée… je vous perds encore !… certes quelques excuses, mais enfin… vous perdre est grave !… mon dernier lecteur, peut-être ?… allons ! allons ! où nous étions ! ne flânons plus !… d'autres soucis !… moi qui dors si légèrement, m'éveille d'un rien, je dors plus du tout… que se passe-t-il ?… là, dans le parc ?… à peine le petit jour… ni les « écrasements » ni les « Marauders » ne me réveillent… tout ça fait partie du décor, du tintamarre, en plus, en moins, aux nuages… et au sol… le tremblotement des murs de même… non, là c'est autre chose… ce sont des gens !… et des gens en automobile, on n'a pas vu d'automobile depuis des mois… même des « gazogènes »… une voix que je reconnais : Kracht !… et d'autres voix… le sentiment, c'est sûrement pour nous… y a qu'aller voir !… ils viennent peut-être pour nous pendre ?… ils ont le droit, ils ont tous les droits… on est vite debout… pas difficile, on reste habillés… on prend Bébert dans son sac et nous voici !… en effet j'avais raison : une grosse Mercédès à essence et cinq hommes autour… mais pas pour nous pendre !… pour l'enquête !… Kracht nous présente… le juge d'Instruction !… l' Untersuchungsrichter ! bouffi, barbu, très grisonnant… il s'est levé de bonne heure !… quatre réservistes avec lui, landwehr … ils viennent d'où ? de Berlin ?… non ! d'ailleurs !… chutt ! on ne dit pas !… je vois, ils ont encore des autos… elles doivent être garées profond !… toujours, ce juge nous regarde… Kracht le renseigne, qui on est, d'où on sort… lui, ne parle pas français… il a que la casquette militaire… le reste, civil… le brassard croix gammée, un vieux complet et le paletot de chasse… il fait pas riche… oh, mais sûrement il mange bien, il pourrait être de bonne humeur, il est pas… il est même brutal…

« Tout le monde en bas ! vite !… schnell !… schnell ! »

Que tout le monde descende !… tout le manoir !… il est pressé de s'en aller… qu'est-ce qu'on dirait nous !… oh Kracht veut bien ! aux isbas !… deux corvées tout de suite ! et deux de la ferme !… plus le grand rassemblement !… tout le personnel ! dactylos, comptables !… et les Kretzer !… et Isis von Leiden et sa fille !… et les servantes et jardiniers… ce juge rigole pas !… il veut aussi Marie-Thérèse… il attend, il ne nous dit rien… si !… il s'adresse à moi… « wo sind die ? où sont-ils ?… » de l'allemand que je comprends… sûrement il veut dire les maccabs !… « einer ist da ! … un est là ! tzwei sind da ! » je lui fais signe, un au salon, à l'intérieur… les deux autres où on les a mis, sur le tas de feuilles, le cul-de-jatte et le Landrat… au bord de l'eau, enfin de la mare… au fait le cordon du Landrat ?… le cordon de soie qui l'étranglait ?… qu'est-ce qu'il est devenu ? il veut voir d'abord ceux qui sont chez nous… au salon !… bien !

« Sie wohnen da ? … vous demeurez là ?

— Ja ! ja ! ja !

— Alors venez ! »

Que je le conduise… nous y sommes… il se penche sur les deux…

« Sie sind Arzt … vous êtes médecin ? »

Kracht a dû le renseigner…

« Ja ! ja !

— Tot ? … mort ?… »

Il me demande… et il se penche encore, soulève une paupière… il s'est trompé !… pas le mort, l'autre !… la paupière du Revizor !… qui ronflait !…

« Ooh !… ooh !… »

Ça hurle !… il réagit !…

« Die Frauen ! … les femmes ! »

La frayeur !… il les croit revenues !

« Nein !… nein ! »

Je le rassure… je montre au juge celui qu'est cadavre… le Rittmeister… celui-là il peut y aller !… lui secouer tout ce qu'il veut !… il essaye le bras… rien à faire !… raide ! un bâton !…

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