Louis-Ferdinand Céline - Nord

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Nord: краткое содержание, описание и аннотация

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Céline au milieu de l'Allemagne en flammes. Avec ses compagnons d'infortune, — sa femme Lili, l'acteur Le Vigan, et le chat Bébert —, le voici à Baden-Baden dans un étrange palace où le caviar, la bouillabaisse et le champagne comptent plus que les bombardements, puis dans Berlin en ruines, et enfin à Zornhof dans une immense propriété régie par un fou. C'est une gigantesque tragédie-bouffe, aux dimensions d'un pays qui s'effondre, vécue par celui qui se nomme lui-même « le clochard vieillard dans la merde ».

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« Vous avez deux Français, je crois ?

— Oui, deux !… un pour les porcs, Joseph… l'autre pour les jardins, Léonard ! »

Je ne vois pas ce qu'il y avait de drôle, elle rit…

« Voilà des gens qui ne nous aiment pas ! »

Le cul-de-jatte coupe…

« Mais voyons ! ils nous exècrent ! tu es folle, Isis !… tu vois des Français nous aimer ?… pourquoi pas les Polonais ? les Russes ?… les Chinois ?… ces gens ennemis veulent nous tuer tous, n'est-ce pas Harras ?… pourquoi sont-ils montés ici, ceux-ci ?

— Mais non !… mais non !… coléreux von Leiden ! vous avez mal dormi, voilà ! »

Isis trouve qu'il a été loin, que nous pouvons être surpris…

« Mon mari est de mauvaise humeur… très mauvaise !… vous le connaissez vous, Harras, il a souffert toute la nuit !… excusez-le !… humeur détestable ! »

Il proteste l'humeur détestable !… il confirme…

« Non !… non !… je sais ce que je dis !… tous ces gens sont des espions !… ils viennent saboter ! vous êtes folle !

— Allons ! allons ! reposez-vous ! vous êtes grossier !… je vais reconduire ces personnes ! Harras je vous prie !… »

A nous :

« Surtout n'est-ce pas, vous l'excusez ! il vous voit, sa jalousie le prend ! je ne peux pas toujours lui faire des piqûres !

— Oh, certainement non ! »

Si je comprends !… Harras comprend très bien aussi… nous sortons… quand nous passons devant les étables, les deux Français, Joseph, Léonard, me font signe qu'ils voudraient bien encore fumer… « entendu ! entendu ! » ceux-là je vois que nous avons une chance qu'ils nous supportent… je suis d'accord… « Camels » ?… « Navy Cut » ?… ça va !… nous sortons de la ferme, les Kretzer juste venaient nous chercher… et très aimables ! la révérence à Isis von Leiden… à nous chaleureuses poignées de main… lui est drôle comme avant 14, lorgnon et manches de lustrine… sa femme une ménagère nerveuse, pas l'air idiote, même assez vive, mais garce. c'est elle qui commande… bon !… la pratique pour nous, que nous allons dépendre d'elle, pour la briffe qu'elle nous tolère !… lui a beau porter brassard et boutonnière « svastika » il a rien à dire… elle qui parle et qui décide… ils nous montrent encore notre réduit, nous connaissons, la tourelle, avec lit-cage, broc, cuvette… ah, et un « chromo » de Frédéric… je n'avais pas vu !… partout partout des « Frédéric »… plus que des Hitler !… en bas chez le vieux au moins cinq !… j'avais oublié de vous dire… ils insistent que nous regardions par notre meurtrière, le beau parc, l'allée dessinée par Mansard… les feuilles qui tombent si joliment, les immenses frênes… l'automne… beaucoup de mésanges… il fait déjà frais… on est pas venu pour s'amuser… on est là en cure… je pense aux cigarettes… à Léonard et Joseph…

« Vous viendrez souvent, Harras ?

— Aussi souvent… aussi longtemps que nous aurons de l'essence ! »

Il dit encore…

« Tout de même, je voudrais que vous pensiez à quelque chose Confrère, vous aurez le temps !… pour moi ! médical et historique… pour moi !… je vous en parlerai après le repas… médical et historique… je vais dîner chez les von Leiden, en face, à la ferme… vous vous allez dîner en bas avec les demoiselles de la Dienstelle … vous ferez connaissance… et M. et M meKretzer !… ah, et aussi Kracht ! souvenez-vous de son nom, Kracht !… mon homme de confiance, ici !… pas les autres, pas les autres du tout !… lui me téléphone tous les jours… si vous avez à vous plaindre ? à lui ! rien qu'à lui !… »

Pas mal de savoir !… du moment où vous êtes traqué le plus petit renseignement, la brindille, peut très bien vous sauver la mise… ce Kracht me disait pas grand-chose… mais les Kretzer comme sales gueules !… on verrait, Harras parti !… et son boulot ?… histoire et science ?… qu'est-ce que ça venait foutre ?… une façon de nous fatiguer… la fatigue est un gros luxe, très justement punissable, le galérien qui s'endort, l'aviron lui rentre dans le ventre, lui sort toutes les tripes… bien fait !… du moment que vous êtes haï, ardemment recherché, par millions millions d'étripeurs, vous avez plus qu'un seul recours : plus jamais dormir !

Notre cas nous était trop grave ! je l'avais lu partout !… nous nous trouvions à bout de branche…

Mais au fait !… au fait !… où nous étions ? Zornhof ! je vous retrouve ! notre premier dîner à cette table de la « Dienstelle »… la salle à manger du manoir, pas réjouissante… on se voit presque pas… de l'ombre des grands arbres !… deux bougies aux deux bouts de la table… ces demoiselles secrétaires sont assez souriantes, aimables, mais moins qu'à Grünwald… une seule essaye de nous parler, une petite bossue… ah, voici ce Kracht !… le comptable nous présente… c'est un S.S. en uniforme… il est pharmacien dans le civil… mobilisé, il est l'S.S. — chef de Zornhof… il a été au front de l'Est, il se repose… c'est pas le garçon antipathique… mais pas très liant… il a l'air de croire à son truc… ça serait vraiment le premier nazi qui ressemblerait à ce qu'ils doivent être, butés bien cons… féroce, sans doute ? pas vieux, la trentaine… amusant, un Homais nazi !… ah, il parle !… on l'écoute… je traduis pour Lili et La Vigue… les événements, le communiqué…

« Dis donc ?… le complot ? demande-lui ? »

Le Vigan veut savoir… pas une question à poser, je trouve… mais ce Kracht a entendu…

« Il y a des traîtres ! oui !… ils seront châtiés ! »

Voilà, simple !… et il répète en allemand, que toute la table comprenne… toute la table fait « ja ! ja ! sicher ! certainement ! »… et M. et M meKretzer… Kracht doit sûrement aller au rapport « propos de table »… les autres savent… question repas, je vois pas grand-chose… la Kretzer nous demande nos tickets… Lili les lui donne… maintenant qu'est-ce qu'on va manger ?… une demoiselle apporte une soupière… nous avons droit à trois louches d'un liquide fade, tiède… je vois pas les demoiselles y goûter, ni les Kretzer, ni Kracht… je crois qu'on se fout de nous… attendons la suite… y a pas de suite !… M meKretzer dit : mahlzeit ! haute voix ! et se lève… tout le monde se lève… salut à l'Hitler, heil ! … c'est terminé !… ils remettent bien leur chaise en place, et ils s'en vont… où ? au bureau ?… dans leurs chambres ?… on demande pour Bébert un petit reste… reste de quoi ?… voilà le petit reste !… une demi-patate dans une sauce… je fais pas de réflexions… La Vigue en fait, lui, et tout haut…

« Pour ça que t'as donné nos cartes, Lili ?… je la crève !… vous la crevez pas ?

— Si !… on va le dire à Harras !

— S'il s'en fout Harras ! vous avez pas regardé son bide !… si il se tape quelque chose en ce moment ! tu rêves, Ferdine !… ça manque de rien à la ferme, vous avez vu les oies un peu !… c'est pas pour nos ordinaires !… y avait du sandwich à Grünwald !… pour ça qu'ils nous ont virés ! qu'on crève ici ! »

Il parlait haut…

« Tout ça est entendu Ferdine ! où t'as les châsses ? tous en cheville ! le cocu, l'Harras, la morue, le Landrat !… accord parfait !… voilà que je vais te dire, une chose !… quand on est parti de Baden-Baden c'était à pas se laisser berner ! merde et salut !… on va pas au Nord ! à l'Est ! au Sud ! on retourne en France !

— La Vigue tu visionnes ! en France tu serais épeluché ! oui ! ta peau ! »

Il réfléchit…

« Ferdinand, j'admets ! exact !… je le sens, t'as raison ! pour ça qu'ici ils se permettent tout !… ils savent !

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