Louis-Ferdinand Céline - Nord

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Céline au milieu de l'Allemagne en flammes. Avec ses compagnons d'infortune, — sa femme Lili, l'acteur Le Vigan, et le chat Bébert —, le voici à Baden-Baden dans un étrange palace où le caviar, la bouillabaisse et le champagne comptent plus que les bombardements, puis dans Berlin en ruines, et enfin à Zornhof dans une immense propriété régie par un fou. C'est une gigantesque tragédie-bouffe, aux dimensions d'un pays qui s'effondre, vécue par celui qui se nomme lui-même « le clochard vieillard dans la merde ».

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« Nous allons au laboratoire !

— Où ?

— Plus bas… deux étages en dessous !… tout doucement !… »

Il ne veut pas réveiller Lili… je ne connaissais pas ce laboratoire… où peut-il encore m'emmener ?… pressentiments… un moment on ne bougerait plus tellement on se méfie…

« Bien Harras ! allons !

— Lili, je reviens, je vais avec M. Harras deux étages en dessous… prendre des photos… je remonte tout de suite…

— La confiance ne règne pas ! remarque Harras…

— Mon cher Confrère, aucune confiance ! »

Oach ! … je le fais encore s'esclaffer…

« En bas vous pourrez parler ! pas de micro, en bas !… pas un micro !… sacré Céline ! »

Je peux pas le vexer, sacré Harras… je peux être que drôle… il me mène par un petit couloir… et un ascenseur… deux paliers plus bas… une grande salle pleine d'appareils genre « radio »…

« Vous êtes comme Ali Baba, Harras !… profondes cavernes, trésors partout ! encore d'autres Harras ? je veux tout connaître !

— Certainement Céline ! certainement ! mais d'abord, votre diplôme ! permettez-moi ! »

Nous sommes devant l'instrument… toc ! … vite fait !… tac ! tac ! tac ! … trois fois mon diplôme ! et les visas des commissaires…

« Voici, Céline, méfiant ami ! vous voyez, je vous le rends !… je fais vite !

— Merci !… merci !… »

Je le replie en quatre… en huit… je l'enfouis dans une de mes sacoches… j'en ai quatre en bandoulière… que je ne quitte jamais, je dors avec… vous savez n'est-ce pas aux débâcles tout le monde fauche les papiers de tout le monde… vous laissez votre acte de naissance sur une table, une chaise, vous le retrouvez plus !… c'est un autre branquignol quelque part qui existe pour vous, devenu vous… d'où je vous écris, là de mon local, Bellevue, en perspective, je vois bien au moins cent mille maisons, un million de fenêtres… combien de gens là-dedans, hypocrites, ont des papiers pas à eux ?… sont autres qu'on croit ?… qu'ont pris d'autres vies, d'autres lieux de naissance ?… qui mourront pas eux ? mettez encore quatre, cinq débâcles, et une vraiment belle, atomique, tout le monde se sera fauché les papiers, personne sera plus soi… vous aurez quinze… vingt-cinq Destouches, docteurs en médecine… jaunes… rouges… franc-comtois… berbères… les vraies sérieuses transmigrations, décisives, intimes, s'opèrent par la fauche des papiers, et si possible, transfert parfait, le vol suivi d'assassinat, qu'il ne reste rien de l'individu, le dépeçage de l'« authentique » !… silence !… combien de silences dans tous ces étages ?… des armées de faux fafs !… jusqu'au Sacré-Cœur, toute la perspective… vous iriez : toc ! toc ! … aux mille portes…

« Vous êtes bien vous-même ? »

Comme si vous alliez au Louvre relever les « pas vrais »… espièglerie !…

Soyons sérieux !… je vous racontais le « photoscope », qu'il m'avait rendu mon diplôme…

« Céline, vous vous êtes sans doute aperçu que l'administration du Reich est tout à fait méticuleuse… j'adresse demande à l'“Intérieur”… pour votre “permis d'exercer”… le ministre a son mot à dire… or tous, vous m'entendez bien Céline, tous les bureaucrates du ministère de l'Intérieur, sont anti-nazis !… le ministre lui-même ! et tous les huissiers ! absolument ! comme tous les acteurs sont anti la pièce qu'ils jouent ! ils l'ont en horreur !… tous les théâtres !… absolument !… même rage !… anti ! vous savez tout ça !

— Alors ?

— Ils vont faire ce qu'ils pourront pour que votre dossier se perde… et votre “permis d'exercer" !… un mois… deux mois… un an…

— Puisque personne ne nous écoute… vous me l'avez dit, Harras ?… bien dit ?… personne ?

— Non !… non !… allez-y !… vous avez besoin !… dites !… ici, aucun microphone !… pas installés !… pas encore !… mais bientôt !…

— Eh bien moi Harras puisque vous me le permettez, je serais bien heureux de savoir comment votre Reich tient encore ?

— Le cas de tous les États forts, Céline !… la guerre partout !… complots partout !… ce Reich ne tient que par les haines !… haines entre les maréchaux !… et l'aviation contre les tanks !… Hitler n'a rien inventé !… la marine contre les nazis !… l'Intérieur contre les Affaires étrangères… cent autres camarillas contre cent autres… Athènes, Rome, Napoléon, ont-ils tenu autrement ?… nous savons tout cela Céline !

— Certainement, Harras !… mais il faut tout de même un moment quelques fanatiques…

— Dans le Signal de M. Gœbbels, les fanatiques !… très peu dans la rue…

— Aux armées ?

— Les armées n'est-ce pas, c'est l'Arène… dans l'Arène il faut mourir… non ?

– Évidemment !

— Eh bien, écoutez-moi Céline, j'ai servi au front deux hivers… au front de Pologne… puis en Ukraine… médecin commandant, et puis colonel… j'ai vu bien des soldats mourir, de blessures, de froid, de maladies… vous dire qu'ils mouraient heureux ? peut-être ?… que c'était fini !… pas plus !… il nous faudrait d'autres soldats, d'autres hommes !… voilà !… vous aussi !… vos derniers soldats sont morts en 17, nous aussi !… les Russes tenez, en sont encore à 14… ces sortes de soldats somnambules… qui se font tuer sans le savoir… mais ça ne durera pas… vous les verrez dans une autre guerre… ils sauront !… nos soldats se ruaient en 14, français contre boches !… maintenant ils veulent regarder… au Cirque, oui, mais dans les gradins… voyeurs, tous !… vicieux !

— A ce propos mon cher Harras, Montluc déjà… »

Toc !… toc !… toc ! … la porte…

La surintendante à cheveux gris… elle veut lui parler… il y va… ils se chuchotent… elle a l'air assez mécontente… lui, pas du tout !… tss ! tss ! tss ! qu'il lui fait… il la calme…

« J'irai voir ! j'irai voir ! »

Il me raconte…

« Cette femme est scandalisée !… l'Espèce n'est-ce pas, cher Confrère, l' Espèce ! … c'est une vieille fille !… »

Je renonce à Montluc… en avant pour ce scandale !… l'Espèce ?… où ? qui ?… quoi ?… je me doute un peu… nous reprenons le très étroit couloir, et deux ascenseurs… tout de suite le bureau à La Vigue, sa garçonnière…

« Monsieur Le Vigan ! vous êtes là ?

— Je pense bien que je suis là ! et pas seul ! »

La réponse très ferme !…

« A la bonne heure ! »

Harras savait… il semble ravi…

« Je peux entrer ?

— Prenez la peine !… poussez fort !… »

Harras pousse… et je vois… nous voyons… notre Le Vigan pyjama rose, couché tout de son long, souriant… et nos deux fillettes polonaises, à genoux en prière, sous un crucifix, le mur en face… elles ont trouvé un crucifix !…

« Vous voyez, Messieurs, la foi est la foi !… certains barbares n'ont de cesse qu'ils aient outragé les autels ! pillé les lieux saints ! certains hommes sont d'autre race, Professeur Harras ! rassemblent les brebis !… sauvent ! regardez-moi professeur Harras ! je sauve ! je suis de ceux ! »

Nous le regardons… en pyjama rose… il s'est redressé, tout droit, debout sur son sofa… parler l'exalte…

« Professeur, en cette fosse humide que trouvez-vous ?… un sanctuaire !… ces fillettes orphelines prient ! que finissent défaites, victoires, déluges ! Ce triste endroit, crèche de toutes les innocences !… Jésus ! »

Tirade…

En fait, leur Thomas, bien enroulé dans plein de couvertures, dormait là, dans un fauteuil… tout ça ne dérange pas Harras !… une chose qu'il remarque…

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