Joël Dicker - Les Derniers Jours de nos pères

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Les Derniers Jours de nos pères: краткое содержание, описание и аннотация

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Londres, 1940. Soucieux de pallier l’anéantissement de l’armée britannique à Dunkerque, Winston Churchill décide de créer une branche particulière des services secrets, le
(SOE).
Elle lui sera directement rattachée, et chargée de mener des actions de sabotage et de renseignement à l’intérieur des lignes ennemies. Tous ses membres seront issus des populations locales pour être insoupçonnables. Du jamais vu jusqu’alors.
L’existence même du SOE a été longtemps tenue secrète. Soixante-dix ans après les faits,
est un des premiers romans à en évoquer la création et à revenir sur les véritables relations entre la Résistance et l’Angleterre de Churchill.
Joël Dicker est né à Genève en 1985. Son roman
a obtenu successivement en 2012 le Prix de la Vocation Bleustein-Blanchet, le Grand Prix du Roman de l’Académie française et le Prix Goncourt des Lycéens.
Les Derniers Jours de nos pères

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Il avait honte de côtoyer Laura ; il ne la méritait pas. Il finirait par la faire fuir. Il ne voulait plus voir Philippe non plus : Pal, son père, avait été un Homme, il n’avait jamais battu, il n’avait jamais trahi, jamais fait le moindre mal ; Philippe deviendrait un Homme à son tour, et ainsi l’humanité ne serait pas morte. Alors, surtout, ne pas contaminer l’enfant ; oui, dès qu’il le pourrait, il partirait loin. En attendant, il quittait l’appartement de Bloomsbury à l’aube et ne rentrait que tard le soir, pour ne croiser ni Laura ni Philippe. Souvent, dans les méandres de la nuit, il entendait les sanglots de Key dans la chambre voisine, car il était lui aussi hanté par sa propre existence. Il lui arrivait de boire, mais c’était rare ; il voulait souffrir pour sa pénitence.

*

Les Allemands n’avaient pas encore capitulé, le SOE était encore actif, mais la Section F, elle, vivait ses dernières heures. À Portman Square et dans certains bureaux de Baker Street, c’était l’heure des cartons ; un bureau du SOE avait été ouvert à Paris, à l’hôtel Cecil, pour faciliter le retour des agents de nationalité française. Il fallait aussi se charger de contacter les familles des morts.

Laura fit part à Stanislas de son souhait d’aller trouver le père de Pal, à Paris.

— Est-il au courant pour son fils ? demanda-t-elle.

— Je n’en sais rien.

— Il faut qu’il sache maintenant.

— Oui.

— Je vais lui présenter Philippe, ça apaisera sa douleur.

— Sans aucun doute… Mais rien ne presse. Tu iras quand tu te sentiras prête.

— J’ai envie qu’il voie Philippe… J’ai envie de lui parler… J’ai tant à lui dire… Mais comment, comment dois-je lui annoncer pour Pal s’il ne sait rien ?

— Je pourrais y aller avant si tu veux, proposa Stanislas. Avec Doff. Pour faire ça bien. Au nom du SOE. Avec les honneurs militaires et tout ce qu’il faut pour que le père réalise à quel point son fils a été un héros de la guerre.

Elle posa sa tête contre l’épaule du vieux pilote.

— Je veux bien, dit-elle tristement. Tu crois qu’il voudra venir dans le manoir du Sussex ? Il pourrait peut-être rester un peu en Angleterre, pour être avec Philippe. Ce serait bien, non ?

— Ce serait formidable, répondit Stanislas.

Il la rassura ; tout se passerait bien.

62

Ils étaient à Dieppe, dans un petit hôtel du front de mer ; la chambre était au deuxième étage. Par la fenêtre, Saskia regardait les vagues qui caressaient le sable ; Gros était assis sur le lit. Ils étaient là depuis quelques jours.

— Je m’ennuie, lui dit-elle sans quitter la plage des yeux.

Il eut un air navré.

— Mais ici nous sommes à l’abri des hommes. Ne veux-tu pas être à l’abri des hommes ?

— Si. Mais j’ai cru voir un rat dans la salle à manger…

— N’aie pas peur des rats. Ils ne te feront rien.

— J’aimerais aller sur la plage.

— On ne peut pas… à cause des mines.

Elle soupira. Il la trouva si jolie, l’impatience l’embellissait ; il aurait voulu la prendre contre lui, l’enlacer. Il n’osait pas.

— J’aimerais courir sur le sable ! s’exclama-t-elle soudain, pleine de fureur de vivre.

Il lui sourit. Petite Saskia chérie, songea-t-il.

— Tu pourrais venir en Angleterre. Il n’y a pas de mines sur les plages…

— C’est un beau pays ?

— Le plus beau.

— Il pleut tout le temps, non ? J’aime pas la pluie…

— Il pleut beaucoup. Mais c’est pas grave : c’est un pays où il fait bon vivre. C’est rien la pluie si on est heureux ?

Elle eut une moue triste.

— J’aimerais retrouver mes parents. Et ma sœur…

L’hôtelier avait dit à Gros que les déportés des camps allemands convergeaient vers l’hôtel Lutetia, à Paris. Si les parents et la sœur de Saskia avaient été arrêtés et déportés, et s’ils étaient encore en vie, on pourrait les retrouver au Lutetia. Gros n’en avait pas parlé à Saskia, il avait tellement envie qu’ils restent ensemble, ici ; mais comment lui cacher qu’elle pourrait peut-être retrouver sa famille à Paris ?

Il se leva et s’approcha d’elle.

— Tu sais, Saskia, on pourrait aller à Paris. Pour se renseigner sur tes parents… Je connais un endroit.

— Oh oui ! J’aimerais tellement !

Elle dansa de joie et s’accrocha à son cou ; elle allait retrouver les siens. Heureux qu’elle soit heureuse, il la prit par la main et lui proposa de sortir prendre l’air. Ils allèrent jusqu’en bordure de la plage, là où il n’y avait pas de mines.

Elle ôta ses chaussures et marcha délicatement, pieds nus sur le sable réchauffé par les éclaircies. Ses cheveux blonds dansaient dans le vent, ses magnifiques cheveux. Elle ne lâcha pas la main de Gros.

— Un jour, je t’emmènerai sur une belle plage anglaise, lui dit-il.

Elle sourit et elle approuva en riant. Elle ferait tout ce qu’il voudrait, lui qui l’avait sauvée de la honte et qui allait la ramener auprès de ses parents.

Depuis quelques jours, ils étaient ensemble, ici. Il ne la touchait pas, mais il la regardait sans cesse. Regarder n’était pas interdit ; elle était si douce et si jolie. Depuis quelques jours, il l’aimait. Du même amour que celui qu’il avait éprouvé pour Melinda. Et peut-être aussi pour Caroline. Il ressentait une joie intense : il pouvait aimer encore. Tout n’était pas fini ; tout ne finissait jamais. Il se sentait revivre. Il pouvait rêver à nouveau ; s’il n’y avait pas Philippe, il y aurait Saskia. Elle donnait du sens à sa vie. Il l’aimait, mais il se jura de ne jamais le lui dire. Ou alors pas avant qu’elle ne le lui dise. Sur les plages d’Angleterre, ils s’aimeraient.

63

Deux semaines s’écoulèrent. Ce fut la mi-novembre. Laura et Philippe, escortés par Stanislas et Doff, arrivèrent à Paris pour retrouver le père. Ils s’installèrent dans un petit hôtel près des Halles, Stanislas et Doff dans une chambre, Laura et son fils dans une autre.

Stanislas s’était procuré à Londres l’adresse de Pal ; à l’aide d’un plan de poche, tous trois réunis dans la chambre de Laura, ils regardèrent le chemin à suivre pour s’y rendre. Rue du Bac. Ce n’était pas compliqué.

— Nous irons demain, il est trop tard à présent, déclara Stanislas pour repousser le moment de la terrible annonce.

Ils acquiescèrent.

*

Pas très loin de là, sans que personne n’en sache rien, Gros et Saskia retournaient dans la petite pension du onzième arrondissement où ils étaient installés depuis un peu plus d’une semaine. Elle s’était faite belle, comme tous les jours depuis qu’ils étaient dans la capitale, espérant chaque matin que ce serait le moment des retrouvailles avec les siens. Tous les matins, elle espérait. Tous les matins, elle allait avec Gros au Lutetia. Ils y attendaient jusqu’au soir, en vain.

64

Saskia réveilla Gros aux premières heures du lendemain. Elle ne dormait plus depuis longtemps.

— Réveille-toi, il est temps de partir ! s’écria-t-elle, impatiente, en secouant le matelas.

Il se leva lentement, il ne voulait pas trop se hâter ; dans la minuscule chambre, elle sautillait gaiement, il la trouva magnifique. La plus magnifique des magnifiques. Il craignait tant de la perdre. Il voulait lui proposer de ne pas aller au Lutetia aujourd’hui ; il trouvait qu’il y avait trop de malheur là-bas. Ils pourraient faire relâche, et aller se promener, ou traîner dans les cafés, comme des amoureux. Mais, déjà, elle était prête à partir, pleine d’espoir et d’énergie, comme si depuis de longs jours, ils ne répétaient pas en vain le rituel des orphelins. Le géant s’habilla et ils s’en allèrent.

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